13 octobre 2018. Monino … Depuis combien d’années est-ce que je souhaitais aller voir ce musée de la banlieue de Moscou qui est un des plus intéressants au monde ? Difficile à dire, mais c’était il y a très longtemps ! Toujours est-il qu’en ce samedi matin j’y suis enfin ! Le ciel est gris, mais les couleurs d’automne sont magnifiques et devraient donner de beaux arrière-plans pour les photos prises en extérieur.

Pour ce premier billet au sujet de ce musée, je vais vous présenter les photos prises dans les bâtiments et hangars situés à l’entrée du site. Par la suite, je vous reviendrai avec d’autres sujets plus spécifiques, car ce ne sont pas moins de 166 photos que j’ai prises sur place. Évidemment, si les aéronefs exposés à l’intérieur de ces premiers bâtiments sont en parfait état, ceux qui sont exposés à l’extérieur subissent les sévices du climat de la région de Moscou qui est, somme toute, assez semblable à celui du Québec. C’est ainsi que beaucoup d’appareils, laissés sans trop de soins, se dégradent au fil du temps. Mais débutons la visite …

Ceux qui suivent les épisodes journaliers de "Plane Savers" réalisés par Mikey McBryan sur YouTube savent de quoi je parle … Dans l’un de ceux-ci, pour expliquer certaines phases de la restauration du Douglas DC-3 C-FDTD dont je vous parle régulièrement ici, il avait réalisé un panneau didactique sur un bout de carton. Il s’agit, ni plus ni moins, d’un simple bricolage mais qui a, vous en conviendrez, un cachet assez original ! Au terme de l’épisode, Mikey a annoncé qu’il le mettait en vente sur eBay. Et finalement, ce bout de carton est parti pour la modique somme de 1.330 dollars canadiens ! Encore quelques uns comme ça, Mikey, et ton DC-3 sera payé !

À l’École nationale d’aéronautique, chaque année avant la reprise des cours en janvier, des visites d’entreprises du secteur aéronautique sont organisées pour les étudiants. Comme je l’ai régulièrement relaté sur ce blogue, j’en ai déjà accompagné pas mal dans le passé et, en ce début 2019, c’est aux Hélicoptères Canadiens situés aux Cèdres que je me rends en autobus scolaire avec un groupe. Par ailleurs, cette fois-ci, les organisateurs ont également ajouté la visite du Musée de l’aviation de Montréal à Sainte-Anne-de-Bellevue au programme, ce qui se révèle être une excellente initiative fort appréciée des étudiants.

Je vous propose, maintenant, une sélection de photos prises aux Hélicoptères Canadiens. Un bon point de cette visite pour le professeur que je suis, est que la prise de vues est autorisée dans les ateliers et dans le hangar. Ceci me permet de prendre des photos à caractère plus technique que je pourrai inclure dans mes présentations en classe. Vous en trouverez quelques unes ici. Ainsi, la compagnie bénéficie directement auprès de mes étudiants d’une bonne visibilité très positive. Peut-être quelque chose à méditer pour les autres entreprises que nous visitons régulièrement et où la prise de vues est interdite ?

L'auteur tient à remercier Monsieur Simon Ébacher ainsi que le personnel des Hélicoptères Canadiens pour l'organisation de cette belle visite à la base des Cèdres.

En fait, c’était l’an dernier. Souvenez-vous, j’étais allé à la grande fête qu’Air Zermatt avait organisée à sa base de Rarogne en juin passé. Un peu de retard a été pris dans la réalisation de cet article que je diffuse enfin aujourd’hui. "Mieux vaut tard que jamais" dit le dicton!

Article "Air Zermatt a 50 ans" (PDF 18,35 Mo).

J’ai relu avec plaisir ces quatre albums de la série "The Black Hawk Line" où l’auteur, Jack Staller, utilise des procédés de réalisation cinématographique à la bande dessinée. Le résultat est concluant, comme je le relate dans mes critiques à la rubrique BD. Pour info, mon préféré est le troisième titre de la série : "À l’ombre du Fuji-San". Par contre, il manque le cinquième album de la série à ma collection. Intitulé "Dernier tour de force", je suis donc preneur d’un exemplaire en seconde main.

Critique de l'album "La Route de Chine".

Critique de l'album "Escale en pleine révolte ".

Critique de l'album "À l’ombre du Fuji-San".

Critique de l'album "Après la guerre".

Hier le DC-3 C-FDTD, récemment acquis par Mikey McBryan de Buffalo Airways pour être remis en état de vol, a été déplacé de son emplacement situé à côté des installations de CPAQ Aéro vers le nouveau tablier de Chrono Aviation se trouvant tout juste à côté de l’Escadron 438. En effet, l’accord entre Avialogs, le précédent propriétaire du DC-3, et DASH-L, le gestionnaire de l’aéroport, prend fin ce mois-ci. Dans un précédent billet, je vous avais mentionné que Chrono Aviation s’était proposée d’héberger temporairement cet avion dont l’histoire devient désormais une véritable saga !

Hier matin, donc, les conditions sont pour le moins hivernales … Même si la température se situe seulement à quelques degrés en dessous du point de congélation, un vent soutenu donne une sensation de froid intense. Par ailleurs de la neige tombée au cours des jours précédents s’est accumulée autour de l’avion jusqu’à avoir, à certains endroits, au moins un pied d’épaisseur. Une fois l’équipe de Chrono sur place accompagnée par Benoît de Mulder, Président d’Avialogs qui représente maintenant Mikey McBryan, force est de constater que des moyens seront nécessaires afin de dégager cette couche de neige. Un bulldozer arrive en renfort et a donc tôt fait de "nettoyer" les alentours du DC-3 ainsi que de tracer un chemin pour rejoindre la voie de circulation "Kilo".

Mais un autre problème apparaît bien vite … Les sacs de sable entourant les trois roues et destinés à immobiliser l’avion sont gelés et pris dans la glace. Pied de biche, pic et masse sont donc requis pour les dégager à force de moult efforts, mais, certains sacs récalcitrants ne veulent pas bouger. Qu’à cela ne tienne … Une sangle est passée autour de ceux qui le permettent et celle-ci est attachée à son autre extrémité au bulldozer qui les dégage sans difficulté en les tirant. Et pour ceux qui résistent encore devant le train principal gauche, la lame du bulldozer pouvant s’approcher de la roue sans que l’impressionnant engin ne touche quoi que ce soit, une manœuvre délicate est entreprise afin de dégager les sacs qui, face à la puissance mise en œuvre, ne peuvent résister. La dextérité de l’opérateur du bulldozer est remarquable et l’opération réussit sans aucun problème ! Enfin, le DC-3 est maintenant prêt à être bougé.

Souvenez-vous, il y a bien longtemps, je vous avais parlé des déboires que nous avions eus avec la roulette de queue de l’avion qui est dans un triste état. Déplacer le DC-3 présente, dès lors, toujours un risque de déjantement du pneu. Heureusement, les employés de Chrono Aviation procèdent avec tact et sans empressement. La mule pousse donc l’avion sur la voie de circulation "Kilo", puis, c’est le départ en convoi vers le nouveau tablier de la compagnie. Nous empruntons, donc, "Kilo", puis la piste 06L jusqu’à "Echo", puisque "Charlie" n’est pas encore dégagée. Il ne faut surtout pas que quelque chose se produise à ce moment, car nous paralyserions la piste principale de l’aéroport !

Heureusement, à vitesse réduite, tout se déroule parfaitement. Nous terminons notre parcours par "Echo" et "Bravo" en passant devant les installations de l’Escadron 438. Une fois arrivés à destination, le bulldozer entre de nouveau en action pour dégager la neige recouvrant une parcelle du tablier de Chrono Aviation. Le DC-3 est stationné à côté des deux Boeing 737-200 de la compagnie, dont l’un des deux a été livré il y a une semaine à peine, jour pour jour. C-FDTD est ensuite sécurisé à son emplacement. Prochaine étape : sa remise en état de vol par Buffalo Airways !

De son côté, Mikey McBryan continue à diffuser régulièrement de nouveaux épisodes sur YouTube au sujet de ce projet de restauration du DC-3 C-FDTD. Voici, donc, les derniers en date :

La vie des vedettes et des stars ne m’intéresse, d’ordinaire, pas du tout. Si j’aime leur art, j’achèterai leur œuvre et c’est ça s’arrête là ! "Voir un ami voler" est dédié à Jacques Brel et particulièrement à son intérêt pour l’aviation. Par ce livre, dont l’origine se trouve à Montréal (!), c’est donc une vision décalée par rapport à sa vie d’artiste que l’on peut découvrir, comme je le relate dans cette nouvelle critique. Ci-dessous, vous trouverez également une séquence vidéo montrant le Grand Jacques pilotant son Beechcraft Twin Bonanza baptisé "Jojo" aux îles Marquises, une autre montrant les travaux de restauration et de préservation de cet avion, ainsi qu’un extrait d’émission où l’on peut entendre les deux auteurs de ce livre fort intéressant.

Critique du livre.

9 et 13 octobre 2018. Les Russes, on le sait, sont les experts mondiaux en matière de conquête spatiale. L’espace est donc à l’honneur au Musée de l’astronautique (Музей космонавтики) et au Pavillon No. 34 du Cosmos (Павильон 34 «Космос» - Центр "Космонавтика и авиация", récemment réouvert et inauguré par Vladimir Poutine le 12 avril 2018) au Centre panrusse des expositions (Всероссийский выставочный центр), grand parc thématique situé à Moscou qu’il ne faut pas manquer lors de toute visite dans la capitale russe.

Dans le parc lui-même, le visiteur pourra admirer un Sukhoi Su-27 (27), un Yakovlev Yak-42 (RA-19751, ex-CCCP-42304 repeint) ainsi qu’un hélicoptère Mil-Mi 8 (70 jaune). Dans le passé, il y avait un Tupolev Tu-154 (CCCP-85005, premier appareil de présérie), mais celui-ci a été enlevé et, malheureusement, ferraillé en 2008. Au rayon des engins spatiaux, admirablement mise en valeur, on peut noter une réplique de la fusée Vostok qui a amené, à l’époque, plusieurs cosmonautes célèbres dans l’espace comme Youri Gagarine ou Valentina Terechkova. Un peu à l’écart, on trouve aussi un véhicule d’essai de la navette spatiale Bourane (Бура́н) (OK-TVA).

En ce qui concerne le Musée de l’astronautique et le Pavillon de l’espace (Cosmos), vu qu’avec le groupe Exploration ÉNA nous avions déjà visité les musées Energia et Lavotchkine ainsi que la Cité des étoiles, leur visite s’est avérée comme redondante. Par ailleurs, beaucoup de matériels et équipements exposés ne sont que des répliques alors que nous avions déjà vu les originaux. Néanmoins, pour ceux qui n’ont pas eu notre chance, la visite de ces deux pavillons du Centre panrusse des expositions peut être malgré tout fort intéressante.

Sur les côtés des pavillons "touristiques" et "grand public" du Centre panrusse des expositions, plusieurs petites entreprises se sont établies. Avec le groupe Exploration-ÉNA, nous sommes conviés à visiter la start-up Geoscan spécialisée dans l’utilisation de drones pour des relevés topographiques ou d’autres applications nécessitant l’utilisation de ces engins volants radiocommandés. Nos étudiants ont ainsi l’opportunité, au terme d’une présentation des activités de l’entreprise, de pouvoir même se pratiquer au pilotage de petits drones !

Hier et aujourd’hui, quelques membres de la famille McBryan étaient en déplacement à Saint-Hubert afin de faire connaissance avec le DC-3 C-FDTD qu’ils ont récemment acquis afin de le remettre en état de vol à temps pour le 6 juin 2019, date de commémoration du 75ème anniversaire du fameux "D-Day". Un des objectifs, également, était d’inspecter l’avion et d’évaluer le matériel ainsi que la main d’œuvre requis pour ce défit assez unique dans l’histoire de l’aviation au Canada.

Bien entendu, toute l’opération sera documentée par Mickey qui, continuellement, à l’aide de sa fidèle caméra GoPro, filme absolument tout dans un style très dynamique qui lui est propre. Le soir, il effectue le montage sur son MacBook Air et met l’épisode de la journée en ligne sur YouTube ainsi que sur les médias sociaux. Il y a quelques jours, d’ailleurs, je vous avais proposé un lien vers le prologue de cette série intitulée "Plane Savers". Depuis, nous sommes rendus à l’épisode 4 !

Pendant que Mikey filme, se renseigne et interviewe un peu toutes les personnes impliquées dans le projet, son oncle Ronnie, lui, inspecte l’avion sous toutes les coutures. À le voir aller, c’est certain qu’il sait où il s’en va ce monsieur-là ! Pas de doute, ce DC-3 revolera dans cinq mois et vous devriez le voir en parfait état à Oshkosh cet été !

Mikey me dit que le projet est une décision qui a été prise en famille avec son père, son oncle et son frère. Son intérêt pour ce DC-3, laissé à l’abandon sans soin durant presque 25 ans à Saint-Hubert, réside dans son histoire et le fait qu’il a participé au Débarquement de Normandie. Ainsi, une fois remis en état de vol, avec l’appareil immatriculé C-GWZS, il deviendrait le second DC-3 de la flotte de Buffalo Airways à avoir participé à cet important fait de guerre. En attendant, voici une sélection de quelques photos prises hier et aujourd’hui.

L’auteur tient à remercier Benoît, Mikey, Ronnie et Stella pour les bons moments passés en leur compagnie. Merci aussi à Eric Raissac et le personnel de CPAQ Aéro pour l’accueil au chaud dans leurs installations à l’aéroport de Saint-Hubert.

C’est cet après-midi que le second Boeing 737-200 de Chrono Aviation est arrivé à l’aéroport de Saint-Hubert en provenance de Trois-Rivières où il a été repeint. Le 1er décembre dernier, il avait déjà été annoncé sur FlightAware comme étant en route à destination de Saint-Hubert, mais, ceci s’était révélé comme étant une erreur, l’avion se rendant effectivement, ce jour-là, à Trois-Rivières.

12 octobre 2018. Il y a quelques jours, je vous avais parlé de la section des avions de la Seconde guerre mondiale de ce musée situé au Parc Podeby à Moscou que nous avions visité avec des étudiants du groupe Exploration-ÉNA. Pour ce deuxième volet, nous allons découvrir les aéronefs modernes de la collection présentée au public.

Ceux-ci sont maintenant exposés sur un ancien stationnement de voitures situé de l’autre côté de la route ceinturant le parc. Probablement que le nombre d’appareils s’accroissant, la place venait à manquer et le stationnement a été réquisitionné pour la circonstance. Dans ce secteur du musée, on trouve les principaux avions et hélicoptères militaires soviétiques et russes. À noter le Sukhoi Su-15, malgré tout un peu plus rare, et l’Antonov An-12 qui a, très certainement, nécessité toute une logistique pour être acheminé à cet endroit.

Comme chaque année au jour de l’an, je vous propose une évasion aérienne. Cette année, il s’agit de découvrir la Colombie Britannique à bord du Grumman Widgeon N67867 et de De Havilland Canada DHC-2 Beaver de Saltspring Air. Bonne année aéronautique 2019 !

Vraiment pas beaucoup de photos d’aéronefs prises à l’aéroport de Saint-Hubert ce mois-ci … Par contre, en décembre, je n’ai pas manqué le retour d’Amérique du Sud du Pilatus PC-12 PH-PNG "Pilatypus" dont je vous ai parlé il y a quelques jours et que j’avais manqué lors de son voyage "aller" en novembre. Et puisque nous sommes en fin d’année, c’est aussi l’heure des bilans et des projections pour l’an prochain. En ce qui concerne l’aéroport de Saint-Hubert, jamais, au cours de ces dernières années, il n’y a eu autant de bonnes nouvelles qu’en 2018. Et 2019 s’annonce comme une phase de concrétisation ou de développement de plusieurs projets comme le mentionne exactement André Allard dans cet article diffusé sur Les Ailes du Québec. L’illustration parfaite de ceci peut se voir dans la progression des deux chantiers du FBO H19 et de la nouvelle base de Chrono Aviation, dont vous trouverez quelques photos ci-dessous.

Buffalo Airways a acheté le DC-3 C-FDTD d’Avialogs, qui est toujours entreposé à l’aéroport de Saint-Hubert, afin de le remettre en état de vol à temps pour commémorer le 75ème anniversaire du Débarquement de Normandie, une bataille à laquelle cet avion avait participé. Je ne vous en dis pas plus et laisse la parole à Mickey McBryan :

Nous sommes au début des années 1980 … À l’époque, les émissions et reportages télévisés au sujet de pays "exotiques" n’étaient pas légions comme c’est le cas de nos jours. Il n’y avait pas non plus de chaînes spécialisées en matière de voyage. Donc, lorsque le jeu de "La chasse au Trésor" est arrivé sur les chaînes de la Communauté des télévisions francophones, ce fut le succès. Le principe était assez simple : en studio à Paris, un couple de candidats aidés par un animateur a une énigme à résoudre qui lui permettra d’éventuellement trouver un trésor caché dans un pays souvent très éloigné, ceci en moins de 45 minutes. Par radio, ils guident à distance le reporter Philippe de Dieuleveult qui, à bord d’un hélicoptère, doit découvrir le trésor en question.

À l’époque, il n’existait pas de moyens de transmission de l’image télévisée portatifs. Donc, les images étaient captées sur place avec une lourde caméra typique de ce temps-là reliée par câble à un magnétoscope U-Matic qui n’était pas léger non plus ! L’équipe technique sur le terrain comportait, dès lors : un caméraman, un technicien "image" portant le magnétoscope et un technicien "son" à bord d’un avion qui assurait le relais radio entre Philippe de Dieuleveult et Paris. Par la suite, en post-production, les images prises en studio et sur le lieu de la chasse étaient mélangées et montées pour donner le résultat final diffusé, ensuite, en Belgique, au Canada, en France, en Suisse et, plus tard, sur TV5.

Je vous propose, maintenant, grâce à la magie de YouTube, de voir la Chasse au Trésor qui avait été réalisée au Saguenay-Lac-Saint-Jean et plus particulièrement au village fantôme de Val Jalbert. Celle-ci avait été diffusée la première fois en 1981. L’hélicoptère utilisé était un modèle assez rare puisqu’il s’agissait du Fairchild-Hiller FH-1100 C-GUMK (MSN 143) d’Air Alma piloté par Johanne Cossette. Dans l’émission, cette dernière déclare, qu’à cette époque, il devait y avoir à peu près cinq femmes pilotes au Canada. L’une de celles-ci était ma collègue Michèle Rivest avec qui j’ai effectué le séjour Exploration-ÉNA en Russie en octobre dernier !

Pour ma part, j’étais devenu un inconditionnel de cette émission. Rares sont celles que j’ai manquées ! En effet, amateur en devenir de voyages (au début des années 1980, je n’avais visité que les pays limitrophes de la Belgique avec mes parents ou avec l’école) et déjà passionné d’hélicoptères, ce jeu télévisé comblait, dès lors, toutes mes attentes. C’est réellement par la Chasse au Trésor que j’ai aussi découvert le côté opérationnel de l’hélicoptère. Par la suite, par coïncidences ou non, j’ai eu l’occasion de me rendre sur certains lieux où avaient été tournées plusieurs de ces émissions. En ce qui concerne Val Jalbert, ce fut le cas en 2015 et je me souvenais assez précisément, une fois présent sur les lieux, de l’endroit où le fameux trésor, une statuette de porc-épic, avait été caché. Maintenant, place à la Chasse et si vous trouvez ce jeu télévisé "quétaine", replongez-vous dans le contexte du début des années 1980 !

12 octobre 2018. Un peu à l’ouest du centre-ville de Moscou se trouve le parc Pobedy que l’on peut rejoindre par la station de métro du même nom et aux escalators interminables. On y trouve plusieurs musées et monuments, dont celui dédié à la Grande guerre patriotique (Центральный Музей Великой Отечественной войны) où l’on trouve une belle collection d’ancien matériel militaire. Bien entendu, il y a des avions et des hélicoptères et c’est la principale raison de notre visite avec quelques étudiants du groupe Exploration-ÉNA.

Comme nous sommes au mois d’octobre, la lumière tombe vite et nous arrivons tout juste à temps pour bénéficier de l’ultime clareté de la journée. En ce qui concerne l’exposition d’aéronefs, celle-ci est séparée en deux parties : il y a, tout d’abord, les anciens appareils de la Seconde guerre mondiale exposés sous deux préaux et, ensuite, les avions et les hélicoptères modernes se trouvant dans un stationnement situé tout juste de l’autre côté de la route ceinturant le parc.

Pour cette première partie de la visite, nous débutons par la collection d’avions anciens. Certains sont réels tandis que d’autres sont des répliques, dont quelques unes ont, malheureusement, piètre allure comme le Messerchmitt BF-109 qui est à la veille de s’écrouler. Si on regarde des photos sur Internet qui ont été prises au musée à différentes époques, on constate que, beaucoup d’avions ont régulièrement changé de décoration et de couleurs au fil du temps.

Effectivement, lors de notre visite, une équipe s’afférait à la remise en couleur de l’Ilyushin Il-4. Tous les avions semblent donc être régulièrement repeints sans trop de respect des livrées portée à l’origine. On peut aussi constater que le peintre en charge du bleu n’a pas trop la notion du masquage avant la mise en couleur. On trouve ainsi des traces de bleu un peu partout, notamment sur des pneus et même au sol, sur le béton ! Du travail, hélas, quelque peu baclé qui est, très certainement, l’aspect un peu désolant de ce musée. Néanmoins, celui-ci est malgré tout intéressant à visiter car plusieurs avions exposés sont assez rares. Voici une première série de photos relatives aux aéronefs anciens :

Lorsque l’Avro CF-100 Canuck Mk. 5D # 100760 du Musée de l’aérospatiale du Québec est arrivé à Saint-Hubert, ainsi que lors de sa présentation à l’École nationale d’aérotechnique quelques jours plus tard, Jean-Pierre Bonin et moi-même avons pris quelques vues de détails de cet avion que nous partageons maintenant avec vous.

12 octobre 2018. Le musée de ce concepteur et fabriquant d’avions, d'engins spatiaux ainsi que de moteurs de fusées est probablement un des secrets les mieux gardés de Moscou ! Personnellement, j’en ignorais totalement l’existence avant que notre partenaire russe, Alida Solutions, le mette au programme du séjour des étudiants du groupe Exploration-ÉNA. Tout comme ce fut le cas pour le musée RKK Energia quelques jours plus tôt, la visite de celui de NPO Lavotchkine (НПО Лавочкина) à Khimki (Химки, ville surtout connue pour son équipe de basket-ball) nous impressionnera également.

Beaucoup de superbes répliques grandeur nature de satellites et d’autres engins spatiaux automatisés sont exposés. Toutefois, certains équipements présentés sont réels, dont le fameux véhicule lunaire Lunokhod-3 (Луноход) qui était prévu pour être expédié sur la Lune en vue de l’exploration de sa surface. Le guide nous raconte qu’une fois que les Soviétiques ont constaté que les Américains avaient pris de l’avance au niveau de la conquête de la Lune, il n’y avait plus de raisons d’investir des sommes colossales pour arriver en seconde position et ils ont donc jeté l’éponge.

Il est étonnant de voir comme les Russes sont francs et honnêtes avec leur passé. En effet, que ce soit ici au musée Lavotchkine, à RKK Energia, ou à l’Institut d’aviation de Moscou, ou encore, à Monino, lorsqu’un développement ou un prototype a rencontré des problèmes, ils le racontent sans détour en expliquant clairement ce qui n’a pas fonctionné. Je ne suis pas certain, de ce que j’ai pu constater lors de mes différentes visites aux États-Unis, que les Américains soient si aptes et si enclins à admettre leurs catastrophes de la conquête spatiale. Au mieux, ils tourneront l’événement en acte patriotique !

En parcourant le musée Lavotchkine, on pourra remarquer, une fois de plus, le génie russe qui a mené ce pays au sommet de la hiérarchie de la conquête spatiale, place qu’il occupe encore à l’heure actuelle. Pour ma part, une fois de plus, je suis émerveillé à la vue de tous ces engins spatiaux qui, pour moi, jusque-là, n’existaient que dans les livres, dans les magazines spécialisés ainsi que sur Internet.

D’un point de vue photographie, travaillant à main levée, les conditions d’éclairage du musée ont poussé mon fidèle D3200 et son 18-200mm dans leurs derniers retranchements. J’aimerais donc bien revenir un jour dans ce splendide musée avec une bonne lentille lumineuse et un trépied pour en refaire le tour à mon aise et produire des photos en haute résolution, car il en vaut vraiment la peine. Qui sait, on ne sait jamais ce que l’avenir peut nous réserver !

L’auteur tient à remercier Alena et Lidia ainsi que le guide du musée Lavotchkine pour ses explications fort complètes et bien intéressantes.

Je viens de relire cet épisode de la série "Biggles" et il s’agit vraiment d’un chef d’œuvre comme je l’explique dans ma critique à la rubrique "bandes dessinées" :

Critique de l'album.

15 décembre 2018. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que le réseau routier de Montréal a été développé de façon totalement anarchique et n’est donc pas très agréable à fréquenter, surtout de ces temps-ci avec les travaux interminables qui s’y déroulent. Par voie de conséquence, se rendre de Longueuil à Sainte-Anne-de-Bellevue, où se situe le Musée de l’aviation de Montréal (anciennement Centre canadien du Patrimoine aéronautique), tient éventuellement du masochisme ! C’est très certainement la raison pour laquelle je n’y ai plus mis les pieds depuis avril 2013, moment où j’avais été livrer un moteur Turbomeca Astazou que j’avais racheté à l’ÉNA pour un dollar symbolique avant que ce dernier ne soit envoyé à la casse.

En ce samedi, Robert, un ami fort impliqué au MAM et habitant non loin de chez moi, me propose de l’accompagner pour le traditionnel repas des membres. À deux, le trajet est déjà moins pénible ! Évidemment, une fois sur place, je constate de nombreux changements depuis ma dernière visite. Tout d’abord, le Blériot XI "Le Scarabée" C-ISCA, la réplique du Fairchild FC-2 Razorback G-CAIH ainsi que le Fleet 80 Canuck CF-ENH sont achevés et exposés au public à l’étage. À l’extérieur, le Mooney M20C C-GQON dépourvu de son moteur monte la garde à l’entrée du musée.

Au rez-de-chaussée, je note qu’un avion de construction amateur Nimmo est en chantier et que les travaux du Bristol Bolingbroke 10121 progressent tranquillement, mais résolument. À l’étage, un Curtiss Reid Rambler Mk. II complet (CF-ABQ), en partie réalisé avec des composants originaux, est en exposition tandis que des bénévoles s’affairent à la restauration du Noorduyn Norseman VI C-FGYY. Beaucoup d’évolution a donc eu lieu depuis 2013, ce qui illustre le dynamisme des membres du MAM.

La galerie d’art aéronautique est toujours aussi intéressante et, à elle seule, vaut le déplacement. Plusieurs modèles réduits, réalisés ou donnés par des membres, sont de petit bijoux. Certains sont présentés dans des dioramas, ce qui donne à l’ensemble un certain dynamisme. La collection de moteurs s’est étoffée également et j’aime particulièrement le coin dédié à Nordair et à Quebecair. Bref, si vous passez dans l’ouest de Montréal, n’hésitez pas à faire le crochet et à visiter le MAM, actuellement le seul musée d’aviation ayant une certaine ampleur dans la région de Montréal.

Merci à Robert St-Pierre pour son aimable collaboration.

11 octobre 2018. Si, lorsqu’on arrive au Kennedy Space de Center de la NASA en Floride, on a l’impression de débarquer à Disneyland, à la Cité des Étoiles (Звёздный Городо́к) dans la banlieue de Moscou, tout est bien sobre. Il faut dire que le site est un ancien complexe militaire soviétique passé aux mains des civils en 2009. Située dans la ville de Chtchiolkovo (Щёлково), c’est là qu’est établi le Centre d’entraînement des cosmonautes Youri Gagarine (Российский Государственный Научно-Исследовательский Испытательный Центр Подготовки Космонавтов) que nous allons visiter aujourd’hui grâce à notre partenaire local, Alida Solutions.

D’emblée, on nous emmène dans un grand bâtiment abritant la réplique exacte de la Station spatiale internationale (ISS) où les cosmonautes s’entraînent en vue de leur prochaine mission. On peut même en apercevoir qui entrent et qui en ressortent une fois leur tâche effectuée. Ici, c’est "du vrai", pas des répliques ! Par ailleurs, nous sommes même autorisés à prendre des photos, ce que je pensais impossible dans un tel lieu. Nous nous étions aussi renseignés au sujet de la présence éventuelle de l’astronaute canadien David Saint-Jacques à la Cité des Étoiles, mais celui-ci doit assister aujourd’hui à Baïkonour (Байқоңыр) au Kazakhstan au lancement du vaisseau Soyouz (Союз) de la mission précédant la sienne.

Puis, nous changeons de bâtiment et nous nous rendons dans une vaste salle où l’on peut noter plusieurs simulateurs du vaisseau spatial Soyouz. Dans l’un d’entre eux, un cosmonaute révise des procédures. Comme son bras n’est pas assez long pour atteindre les panneaux de contrôle de la capsule, il utilise un petit bâton pour appuyer à distance sur les touches. Simple, efficace et pas cher !

Puis on nous convie à essayer le simulateur d’arrimage manuel du vaisseau Soyouz à la Station spatiale internationale, le même que les cosmonautes utilisent pour se pratiquer. Nous recevons une brève (trop brève !) séance d’instruction avant de s’essayer. Il faut manipuler deux joy-sticks qui commandent, chacun, une multitude de fonctions et de déplacements. Pas facile d’intégrer le tout en quelques minutes ! Il faut, d’ailleurs être deux pour l’opération : pendant qu’un des deux manipule les commandes et est concentré sur l’image du module d’arrimage de l’ISS et des cibles à viser, l’autre indique les paramètres de distance séparant le vaisseau de la station ainsi que la vitesse d’approche qui, vous l’imaginez bien, doit être réduite et ne pas dépasser une certaine valeur sous peine d’emboutir et d’endommager l’ISS ! Nous avons droit chacun à deux essais et, pour ma part, je réussis le premier arrimage, mais je manque totalement le second. Je suis évidemment un peu frustré, mais de l’avis de beaucoup d’astronautes qui sont passés par ce simulateur, ce n’est pas une manœuvre nécessairement facile !

L’étape suivante nous mène dans le module d’entrainement de la station Mir (Мир). C’est, en fait, le deuxième du genre que nous visitons au cours de cet incroyable séjour à Moscou ! Le technicien nous en explique tous les détails ainsi que les fonctions de chaque chose lorsqu’un moment donné, il nous fait une annonce : le module Soyouz lancé le matin même avec, à son bord, le cosmonaute Alexeï Ovtchinine (Алексей Николаевич Овчинин) et l’astronaute américain Nick Hague, a eu un problème lors de la séparation avec le premier étage de la fusée. Les mesures d’urgence ont été appliquées et l’équipage est sain et sauf. Au moment où nous en sommes informés, les deux hommes, même s’ils sont en bonne santé, sont à l’hôpital pour un check-up.

Cette visite de la station Mir conclut notre tour. Avant d’aller dîner, nous prenons encore quelques photos d’un Mikoyan-Gourevitch MiG-15UTI érigé en monument et semblable à celui à bord duquel Youri Gagarine (Ю́рий Алексе́евич Гага́рин) s’est tué dans des circonstances qui sont restées longtemps mystérieuses. Je dois dire que j’ai été très agréablement surpris de tout ce que l’on a pu voir à la Cité des Étoiles. Qui plus est, tout était réel; pas de maquettes, de répliques ou de gros show. D’ailleurs, regardant récemment un reportage au sujet de l’entraînement de David Saint-Jacques, j’ai revu plusieurs endroits du centre spatial où nous sommes passés. C’est donc une visite exceptionnelle à laquelle nous avons eu droit.

L’auteur tient à remercier Alena et Lidia pour l’organisation de cette magnifique visite à la Cité des Étoiles.

23 novembre 2018. Comme je l’avais annoncé dans un billet précédent, l’École nationale d’aérotechnique a reçu du fabricant d’accessoires pour hélicoptères Dart Aerospace le fuselage du Bell 206B Jet Ranger II C-GQKU qui servait de démonstrateur statique. Depuis lors, le personnel de l’école et les professeurs l’ont baptisé "le Dart". Étant encore gréé de ses accessoires de démonstration, j’ai été en faire le tour. Voici le résultat en images :

10 décembre 2018. "Pilatypus" est le nom donné au Pilatus PC-12/47E No. 1121 immatriculé PH-PNG aux Pays-Bas. Ordinairement basé au Kempen Airport de Budel (EHBD) situé à un jet de pierre de la frontière belge, cet avion est régulièrement utilisé pour réaliser de longs voyages. Ainsi, du 7 novembre au 18 décembre 2011, il avait effectué le tour complet de l’Amérique du Sud descendant même jusqu’à Ushuaia.

En cette fin d’année 2018, le voilà reparti pour un autre tour en Amérique du Sud qui le mènera à Carthagène-des-Indes en Colombie, à Trinité-et-Tobago, à Paramaribo au Suriname, à Manaus, Brasilia, Rio-de-Janeiro, Cascavel et Foz-do-Iguaçu au Brésil, à Asunción au Paraguay, à Santa-Cruz en Bolivie, à Iquitos au Pérou ainsi qu’à San José au Costa Rica avant de revenir vers l’Europe par Grand Cayman, les Bahamas, le Canada, et le Groenland.

Le 15 novembre dernier, j’avais eu l’occasion de voir "Pilatypus" au moment de son départ de Saint-Hubert vers les États-Unis lors de son voyage "aller", mais je n’avais pas eu la possibilité de le photographier. Par contre, pour son retour le 8 décembre, je l’ai attendu de pied ferme à la tour de l’ÉNA ! Deux jours plus tard, au FBO H18, je fais la connaissance de son sympathique équipage : Harry, Sophie et Urs. Je prends quelques photos au moment de leurs derniers préparatifs en vue de leur vol vers Goose Bay. En parlant un peu avec eux, je me rends compte qu’Urs, qui est de nationalité suisse, et moi avons un ami commun dans le canton des Grisons ! Le monde de l’aviation est vraiment petit … Pour revivre le récit du voyage du "Pilatypus" raconté par Harry et rêver un peu, cliquez ici.

L’auteur tient à remercier Harry, Sophie et Urs ainsi que le personnel du FBO H18 pour leur aimable collaboration.

Du 6 au 10 août 2018. En tant que professeur enseignant à l’École nationale d’aérotechnique, je suis tenu de comptabiliser régulièrement un certain nombre d’heures de perfectionnement dans ma spécialité, l’avionique dans mon cas. J’ai donc demandé à une compagnie un peu hors du commun si je pouvais effectuer un stage chez eux et la réponse fut positive. Il s’agit de Top Aces établie à Bagotville dans le Saguenay et opérant essentiellement une flotte de Dornier Alpha Jet A, de Douglas A-4N Skyhawks et d’IAI-1124 Westwind.

Dans les installations de Bagotville se trouvent les ateliers de maintenance des Alpha Jet, à l’origine un jet militaire à l’esthétique particulièrement réussie, que Top Aces utilise pour des contrats avec les forces armées de différents pays, dont le Canada. C’est donc pour moi une occasion unique de pouvoir travailler sur de tels appareils et je dois dire que la semaine passée sur place a été bien trop courte tellement j’ai aimé cette expérience ainsi que l’ambiance de travail. J’ai également retrouvé plusieurs de mes anciens étudiants, maintenant devenus techniciens d’expérience pour Top Aces. C’était pour le moins inusité que je devienne leur "collègue" durant cinq jours !

Voici donc quelques photos d’Alpha Jet prises au cours de ma semaine passée chez Top Aces.

L’auteur tient à remercier Francis et Michel, ainsi que tout le personnel de Top Aces pour l’excellent accueil reçu à Bagotville cet été.