Voici une vue aérienne de l’École nationale d’aérotechnique à Saint-Hubert prise en Kodachrome le 5 avril 1999 à partir du Bell 222UT C-GFSI d’Air Alma. On peut constater que, depuis, l’école s’est sérieusement agrandie avec l’ajout du hangar A22A, du hangar et des locaux de l’EITA de l’Escadron 438, du hangar D60 et de ses dépendances, des ateliers et locaux de la Formation continue ainsi que du hangar et du bâtiment du CTA.

Tant qu’à parler de l’ÉNA, voici deux photos du Katana ex-C-FTKZ érigé en monument à l’entrée de l’école et qui a perdu son gouvernail de direction lors d’une violente tempête qui s’est déroulée il y a quelques semaines.

15 octobre 2017. Rentrant d’Allemagne par Munich, je passe rapidement les contrôles avec Guillaume, un des étudiants du groupe Exploration-ÉNA et éminent spotter, afin de se trouver un bon endroit pour faire des photos près de notre porte L11 au Terminal 2. Très mauvaise idée … En effet, il existe une terrasse bien placée et située avant les contrôles que nous découvrons au loin au travers de deux rangées de vitres pleines de reflets et à contre-jour.

Mais, toujours est-il que le trafic vu ici à Munich est loin d’être aussi intéressant que celui de Francfort. Côté avions exotiques, c’est assez limité avec un Airbus A330 d’Air China (B-5978), un Boeing 747-400 de Thai Airways (HS-TGY) et un Airbus A330 d’Etihad aux anciennes couleurs (A6-AFC). Nous verrons aussi des Boeing 737 d’Egyptair (SU-GEG) et d’Air Europa ainsi qu’un Airbus A321 de S7 sans être, toutefois, en mesure de les photographier valablement.

Chez Lufthansa, parmi la multitude d’Airbus, de CRJ ou d’Embraer, on notera le premier Airbus A350-900 D-AIXA ainsi que quelques Airbus A340-600. Je prendrai, malgré tout quelques photos même si les conditions de prise de vues sont très mauvaises. En voici une brève sélection.

En numérisant systématiquement toutes mes diapositives aéronautiques de 1990, j’ai retrouvé ces quelques vues du Douglas DC-3 LX-DKT de Legend Air prises le 15 juillet 1990 depuis les installations d’Abelag à Bruxelles-National. Fondée notamment par Christian Vandersleyen, un pilote belge volant pour Luxair, cette société belgo-luxembourgeoise avait pour vocation d’organiser des vols rétros. Malheureusement l’histoire tourna court sur l’aéroport d’Ostende lorsque, le 21 juillet 1992, lors d'une tempête, le DC-3 fut projeté contre un Boeing 707 zimbabwéen.

Actuellement, ce DC-3 (en fait un C-47A-DL Skytrain) a été récupéré et restauré aux couleurs de la Force Aérienne Belge par le Dakota Club établi au quartier "Groenveld" de la base militaire de Melsbroek près de Bruxelles. Vous pourrez découvrir toute l’histoire et les péripéties de cet avion dans cet article de Guy Viselé diffusé sur l’excellent site Hangar Flying. Pour ma part, j’espère pouvoir aller le (re)voir lors de mon prochain séjour en Belgique. Par ailleurs, pour les maniaques de nombres, sachez qu’il n’y a qu’un seul chiffre de différence entre le numéro de série du LX-DKT, MSN 10253, et du notre (Avialogs !), C-FDTD, MSN 12253 !

Photos de la restauration du DC-3 LX-DKT à Melsbroek (Flickr).

Informations au sujet de l'incident du 21 juillet 1992 (Aviation Safety Network).

13 octobre 2017. Oberpfaffenhofen, à l’ouest de Munich, a toujours été un des pôles aéronautiques allemands. Bien entendu, l’histoire de l’aéroport est intimement liée à celle de Dornier, mais il est aussi un centre d’essais notamment pour le DLR. Il sera aussi l’ultime étape des visites aéronautiques effectuées lors du séjour du groupe Exploration-ÉNA en Allemagne.

En matinée, nous sommes accueillis par la société "328 Support Services" qui, suite à la faillite de Dornier, a acquis la certification de type du Do 328, autant la version à turbomoteurs qu’à réacteurs. Cette entreprise assure aussi le soutien technique et la fourniture de pièces de rechange pour ces deux types d’avions. Comme notre école dispose d’un Do 328 (D-CIRB), nous sommes évidemment très bien reçus. La première partie de la visite se déroule dans le hangar de maintenance où nous pouvons voir, entre autres, le dernier Dornier 328 jamais achevé suite à la faillite du manufacturier allemand.

Nous nous rendons ensuite dans un autre bâtiment de "328 Support Services" qui sert de lieu d’entreposage pour le stock de pièces de rechange et de composants. Cet endroit est très impressionnant par le fait qu’il s’agit d’un système d’entreposage ultra-moderne et complètement automatisé installé dans un hangar ayant survécu à la Seconde guerre mondiale. À certains endroits, d’ailleurs, dans sa structure métallique, on peut encore noter des impacts d’obus tirés par des avions alliés !

Nous assistons, ensuite, à un largage de parachutistes effectué à partir d’un Dornier 328 à turbopropulseurs intervenant dans le cadre de l’obtention d’une certification complémentaire pour ce type d’appareil utilisé pour des missions de recherche et de sauvetage. Le spectacle est pour moins inhabituel de voir des parachutistes sauter à partir d’un avion commercial ! Il illustre, par contre, la variété de tâches qui peut être affectée au 328, un avion assez exceptionnel et qui était en avance sur son temps dans sa catégorie.

Après le repas de midi dans un restaurant chinois tout proche de l’aéroport, nous sommes maintenant accueillis par RUAG Aerospace, une entreprise suisse qui a, quant à elle, acquis la certification de type du Dornier Do 228 et a remis cet avion en production sur le site d’Oberpfaffenhofen. En fait, ce n’est pas la première fois qu’Exploration-ÉNA est reçu par RUAG Aerospace; un groupe avait, en effet, déjà visité le centre de maintenance d’hélicoptères à Alpnach en Suisse en 2014. Malheureusement, ici chez RUAG en Allemagne, il n’est pas permis de diffuser de photos. La visite débute par le hangar destiné à l’entretien et à la modification de jets d’affaires, essentiellement des Challenger et des Global de Bombardier. Puis nous nous rendons dans un autre hangar, celui dédié à la production et à la maintenance du Dornier Do 228. Les étudiants inscrits dans le programme d’avionique sont particulièrement intéressés par les tables d’assemblage des harnais électriques. Certains constatent qu’ils ont encore des progrès à faire en la matière avant d’atteindre les standards de qualité équivalents à ceux en vigueur chez RUAG !

C’est ainsi que ce conclut cette journée fort intéressante où l’on a pu constater que, même si le manufacturier Dornier n’existe plus en tant que tel, deux de ses produits phares continuent à être soutenus et même, pour le Do 228, à être produits et mis au goût du jour.

L'auteur tient à remercier Madame Birgit Ruderer ansi que Messieurs Florian Luithlen et Thomas Müller pour leur collaboration.

En cette période de Noël, où l’on ne sait plus comment dépenser ses sous pour gâter nos enfants en jouets plus onéreux les uns que les autres, il existe des gens, sans doute moins nantis, où c’est la débrouille qui prévaut en matière de créations ludiques. Témoignage de ce qu’il est possible de faire avec pas grand chose, cet hélicoptère Alouette III entièrement réalisé en papier. Même si l’auteur ne semble pas vivre dans l’extrême pauvreté, il démontre un grand esprit de créativité et de dextérité, des aptitudes que l’on voit se perdre chez nos jeunes occidentaux habitués à du tout-fait, du prêt à utiliser ou à consommer. N’hésitez-pas à voir les autres créations en papier de "Dassoumani Construction", elles sont spectaculaires !

Lorsqu’il y a quelques mois, le scénariste de bandes dessinées Jean-Yves Brouard m’a contacté pour me proposer quelques images extraites de ses albums pour compléter la section "BD" de mon site "Alouette & Lama", je dois dire que j’étais très embêté de ne pas connaître sa série Missions Kimono qui est rendue actuellement au 18ème album. Elle a pour cadre l’Aéronavale française et ses porte-avions "Clemenceau" et "Charles de Gaulle". Les héros sont Jacques-Yves Fleuret et Xavier "Mittel" Mittelberg qui volent à la Flottille 11F sur Super Étendard (en tous cas, dans les premiers épisodes que j’ai lus jusqu’à présent !) Suite à l’acquisition de la série complète par la bibliothèque de l’ÉNA, je vous propose des critiques pour les quatre premiers épisodes ainsi qu’une page traitant de Missions Kimono d’un site très détaillé au sujet de la bande dessinée et l’aviation.

Critique de l'album "Derelict-"Majunga"-Objectif "Ariane" (1)".

Critique de l'album "Assaut-Mer (2)".

Critique de l'album "Scorpion noir (3)".

Critique de l'album "Coup d'état (4)".

Missions Kimono (la B.D. et l'aviation).

Blogue de Jean-Yves Brouard.

Information précédente au sujet de la bande dessinée.

Information précédente au sujet de Jean-Yves Brouard.

Hier, dans les installations du FBO H-18 à l’aéroport de Saint-Hubert, se déroulait le lancement officiel du processus de restauration du DC-3 C-FDTD d’Avialogs dont je vous parle régulièrement sur ce blogue. Pour la circonstance, l’illustre avion avait été rentré dans le hangar du FBO, une première, en ce qui le concerne, lui qui est demeuré sans soin à l’extérieur durant les 25 ans dernières années !

Trois médias avaient répondu à l’appel des responsables d’Avialogs : "Le Devoir", "Les Ailes du Québec" et TVA/LCN. Cette chaîne de télévision était représentée par Maxime Landry, lui-même passionné d’aviation, et un caméraman. Une intervention en direct dans le journal de 15h00 a même été réalisée ainsi qu’un reportage destiné aux autres éditions de la soirée. Le vieux DC-3 a eu son moment de gloire ! Il en aura certainement d’autres dans le futur; en tout cas, espérons-le.

Dans l’après-midi, c’est déroulée la présentation de l’œuvre réalisée par l’artiste-peintre Michel Goupil venu tout spécialement de Québec avec France, son épouse. Cette peinture qui représente le DC-3 d’Avialogs est de toute beauté. Michel, qui d’ordinaire peint des animaux, est sorti un petit peu de sa zone de confort avec brio. Personnellement, je trouve le résultat exceptionnel, car l’artiste a parfaitement maîtrisé la lumière de son sujet. Bravo Michel !

L’auteur tient à remercier tout le personnel du FBO H-18, sa compagne Louise, Robert St-Pierre, ainsi que France et Michel Goupil pour leur aimable collaboration à la réussite de cette très belle journée.

L’autre jour, je prends des photos d’un Cirrus SR22 américain chez Pascan à Saint-Hubert et lorsque je traite la photo de retour à la maison, je constate en arrière-plan, un Jetstream immatriculé N510DT et portant les titres de Coast Air, une compagnie norvégienne ayant fait faillite en 2008. Figurez-vous que je ne l’avais pas vu en prenant la photo ! À ma décharge, sa livrée est totalement identique à celle du Jetstream C-FKQA de Pascan stationné tout juste à côté … De quoi les confondre ! Toujours est-il que cet appareil est prévu pour rejoindre la flotte de Pascan.

Ce British Aerospace Jetstream 3201, portant le numéro de série 879, effectue son premier vol le 2 février 1990 et est livré à Air Midwest le 30 mars 1990. Il est immatriculé N429AM le 27 avril 1990 puis est loué à Trans States Airlines à partir du 18 janvier 1991. Il retourne chez British Aerospace au terme de sa location avant d’être à nouveau loué à compter du 21 avril 2001, cette fois-ci à Corporate Flight Management avec l’immatriculation N879CP. Le 27 août 2002, il est repris par British Aerospace qui l’entrepose à Kingman en Arizona. Le 30 mai 2006, il est immatriculé LN-VIP en Norvège par Vestly où il est opéré à compter du 4 juin 2006 par la compagnie Coast Air. Cette dernière fait faillite en 2008 et il est radié de la matricule par Vestfly le 4 mars 2014. Le 12 du même mois, il est immatriculé N510DT par Turbine Engine Consultant de Joplin au Missouri. Il est acheté par Pascan le 1er novembre 2017 et est convoyé par un équipage américain vers Saint-Hubert dix jours plus tard. Sous peu, on devrait le voir avec une immatriculation canadienne et "pascanisé" !

11 octobre 2017. Depuis la zone d’exposition extérieure du musée Dornier ou de la terrasse de son restaurant, il est possible de photographier les mouvements d’avions de l’aéroport de Friedrichshafen. Voici, donc, une sélection parmi les quelques avions que j’ai eu l’occasion de voir durant ma visite au musée avec le groupe Exploration-ÉNA. L’essentiel est constitué de petits avions, d’un Cessna 525A CitationJet CJ2+ (D-IMAH), d’un Beechcraft Super King Air 350C des Forces aériennes suisses (T-721) ainsi que du Boeing 737-75B D-AGER de Germania arborant une décoration spéciale célébrant les 30 ans de la compagnie.

Bien entendu, Friedrichshafen, c’est aussi Zeppelin ! Lors de notre passage au musée Dornier, nous avons pu voir quelques rotations du Zeppelin N07-100 immatriculé D-LZFN arborant une publicité pour Europa Park. Tant qu’à être dans le sujet des dirigeables, je vous propose aussi une photo d’un autre Zeppelin du même type, immatriculé D-LZZF et portant les couleurs de Good Year photographié à Grimbergen, en Belgique, en juillet 2010.

La bibliothèque de l’École nationale d’aérotechnique ayant récemment acquis ces deux petits livres au sujet de deux très beaux avions de combat, le SEPECAT Jaguar et le Lockheed F-16 Fighting Falcon, je les ai empruntés et, au terme de leur lecture, je vous livre mes critiques à leur sujet à la rubrique "bibliographie" de ce blogue. Les trouvant intéressants, j’ai également suggéré à la bibliothèque de commander le troisième volume consacré au Dassault Mirage 2000. J’espère pouvoir vous en parler prochainement.

Critique du livre "Aircraft In Detail 001 : Jaguar".

Critique du livre "Aircraft In Detail 002 : F-16 Fighting Falcon".

Précédente critique de livre.

Même si l’Aerocommander 680 C-FQLR de l’École nationale d’aérotechnique tenait plus de la carcasse que de l’aéronef en état de navigabilité, il avait, malgré tout deux ailes et une queue qui lui permettait de répondre encore à la définition d’un avion. Depuis la semaine dernière, ce n’est plus le cas, car ses deux ailes ont été enlevées et toute la partie arrière de son fuselage a été tronçonnée.

La raison de ce "massacre" est que la seule activité pédagogique encore pratiquée sur cet appareil consiste à installer et démonter de l’équipement avionique ainsi que le câblage qui y est associé. Pour réaliser celle-ci, un bout de fuselage suffit et, pour gagner de la place dans les hangars de l’école, il a donc été décidé de réduire sa taille.

Auparavant, QLR était aussi utilisé pour la pratique de déplacement d’avions à l’aide d’un tracteur. Je l’ai moi-même souvent utilisé pour cette activité avec les étudiants de première session du programme d’avionique. Mais en avril dernier, lors d’une telle pratique avec un collègue, le train avant a été arraché et il n’était pas possible d’économiquement le réparer. D’où la décision de le conserver malgré tout pour l’avionique, mais tronqué …

11 octobre 2017. Après avoir visité le musée Zeppelin à Friedrichshafen, le groupe Exploration-ÉNA se rend au musée Dornier, l’autre nom emblématique aéronautique de cette ville située sur les rives du lac de Constance. Celui-ci est situé à l’aéroport et avant même d’avoir pénétré dans son bâtiment, on est déjà impressionné par l’avion à réaction à décollage vertical Do 31 exposé à l’entrée. Il faut dire que le manufacturier allemand a été, un moment donné, très actif dans la recherche et le développement d’aéronefs à décollage vertical ou ultra-court.

La visite débute par une série de salles où l’on peut admirer des modèles des nombreux hydravions produits par Dornier, dont le géant Do-X à 12 moteurs V12 ainsi que d’autres présentations thématiques, notamment au sujet de l’impressionnant Do 335A Pfeil développé durant la Seconde guerre mondiale et équipé d’un siège éjectable.

On aboutit ensuite dans un vaste hall d’exposition où l’on peut admirer une variété d’aéronefs produit par Dornier, bien sûr. Mais on trouvera également des satellites, des missiles avec leur poste de contrôle ainsi qu’un bloc opératoire illustrant la variété des activités et des implications industrielles de Dornier.

À l’extérieur, plusieurs avions sont également accessibles au public. Le plus imposant est le Bréguet Br.1150 6104 Atlantique de la Marine allemande dans lequel Dornier à participé à son développement. Bien entendu, on trouve aussi quelques avions représentatifs de Dornier ainsi qu’un Fiat G.91R/3 pour lequel le manufacturier allemand a participé à la production sous licence des appareils destinés à la Luftwaffe. Bref un beau musée à visiter avec celui de Zeppelin lorsque l’on est dans la région du lac de Constance.

Si au musée Dornier de Friedrichshafen, on peut trouver des références au sujet du Dornier Do 335A Pfeil, actuellement, le seul exemplaire de cet avion pour le moins impressionnant que l’on peut admirer se trouve au centre Steven F. Udvar-Hazy du musée Smithsonian de l’Air et de l’Espace à l’aéroport de Washington-Dulles en Virginie.

Le Dornier Do 28A-1 D-ILPB présenté aux couleurs de la Luftwaffe avec le code CA041 au musée Dornier à Friedrichshafen est, en fait, l’ancien OO-MAI entreposé chez Victor Melotte de 1977 à 1984, mais jamais immatriculé officiellement.

Historique du Dornier Do 28A-1 MSN 3015 (PlaneLogger).

Merci à Brian Pickering de MAP-Military Aircraft Photographs.

Thierry Cardon, un ami belge parcourant la Route Napoléon en France l’été dernier, a été surpris de voir dans le village de la Sallette-Fallavaux un cimetière où flottait un drapeau canadien. Il raconte : « En nous rendant au Sanctuaire de Notre-Dame de la Salette en ce dimanche 6 août, nous avons découvert un cimetière avec 58 tombes. Nous nous sommes arrêtés, car intrigué par un drapeau canadien qui y flottait. Il s'agissait du lieu du crash du Douglas C-54 CF-EDN le 13 novembre 1950 avec des pèlerins. »

En effet, ramenant à Montréal les participants d’un pèlerinage à Rome, le Douglas C-54 de la compagnie Curtiss Reid Flying Services immatriculé CF-EDN a heurté le sommet de la montagne de l’Obiou situé à 2789 mètres d’altitude. Le périple complet des infortunés pèlerins canadiens est très bien documenté sur ce site :

Accident d’un avion de Pélerins Canadiens (1950) contre la montagne de l’Obiou (Mémoire du Champsaur).

Au sujet de l’enquête qui a suivi cet accident, voici un autre site fort intéressant qui devrait invalider plusieurs théories émises à propos de cet événement tragique :

Accident OBIOU - Dossier d'enquête (www.paysdecorps.fr).

Sur le site Aviation-Safety Network, vous pourrez trouver toutes les données relatives à l’accident :

Accident description (ASN).

Voici, donc, les photos du cimetière et du sanctuaire prises par Thierry Cardon en août dernier. Le mémorial a été réalisé à partir de quatre tonnes de débris de l’appareil accidenté retrouvés en 2009.

L’auteur tient à remercier Monsieur Thierry Cardon pour son aimable attention d’avoir voulu partager sa découverte avec les visiteurs de ce blogue.

11 octobre 2017. Friedrichshafen est une ville incontournable en ce qui concerne l’aéronautique en Allemagne. C’est là que Dornier, au bord du lac de Constance, a acquis ses lettres de noblesse, notamment, en matière d’hydravions. Avec le groupe Exploration-ÉNA, nous irons, d’ailleurs, visiter le musée Dornier situé à l’aéroport. Mais la journée débute par la découverte d’un autre musée : celui dédié aux dirigeables Zeppelin. En effet, c’est aussi à Friedrichshafen que ces plus légers que l’air ont été conçus et produits. Ils représentaient, à l’époque la fierté de l’industrie aéronautique allemande jusqu’au célèbre accident du LZ129 Hindenburg à Lakehurst au New Jersey le 6 mai 1937.

À Friedrichshafen, certains cultivent la "Zeppelinmania". On peut, par exemple, voir des boîtes aux lettres en forme de dirigeables. À intervalles réguliers, la ville est survolée par une version actuelle du dirigeable. Ainsi, durant notre présence, nous avons pu observer à plusieurs reprises le Zeppelin N07-100 immatriculé D-LZFN effectuant des vols touristiques dans la région.

Le musée, quant à lui, est situé dans un bâtiment historique au bord du lac, tout juste à côté des embarcadères des ferries. Le point fort des quelque 4000 mètres carrés d’exposition est la reconstitution d’une partie du Hindenburg. C’est là que l’on peut se rendre compte de ce que la vie à bord de ce dirigeable légendaire représentait. Après avoir accédé par un escalier en aluminium, on découvre quelques chambres de passagers, le salon, la salle de lecture ainsi que les grandes baies vitrées donnant une vue imprenable sur les paysages survolés.

Dans une autre partie du musée, on peut aussi admirer quelques éléments reconstitués de la structure de l’enveloppe. C’est absolument impressionnant, car ça donne une idée du gigantisme d’un dirigeable de l’époque. À ses côtés, l’Airbus A380 a la taille d’un jouet !

Plusieurs salles sont consacrées à l’histoire, non seulement des Zeppelin, mais aussi des autres dirigeables comme les R100 et R101 britanniques, dont le premier est bien connu au Canada pour sa visite effectuée à Saint-Hubert en 1930. Dans de grandes vitrines (dont les reflets ne facilitent pas la vie des photographes !), on peut aussi observer des nombreux objets, comme de la vaisselle, des moteurs ou même une cabine de pilotage, ou, encore, des documents relatifs à l’épopée des dirigeables.

Définitivement, si vous êtes dans les environs du lac de Constance, une visite du musée Zeppelin s’impose, que l’on soit amateur d’aviation ou simplement curieux de nature. Ce sera un deux heures de visite fort instructif et tout empreint de nostalgie. Je vous propose ci-dessous, un lien fort intéressant au sujet du LZ129 Hindenburg.

Le mystère du crash du zeppelin Hindenburg résolu, 76 ans après (Slate.fr).

Lors du dernier spectacle aérien de Bromont en septembre dernier, j’ai revu Marc-André Valiquette et je lui ai acheté son dernier livre au sujet de la base de Bagotville. Celui-ci étant assez conséquent avec ses 512 pages, disons que ça m’a pris un peu de temps pour le lire comme il se doit d’un bout à l’autre. Toujours est il, qu’arrivé au terme de sa lecture, je vous propose une critique à son sujet à la rubrique "bibliographie" de ce blogue.

Critique du livre.

Précédente critique de livre.

Information précédente au sujet de Bagotville.

10 octobre 2017. La police du land de Bade-Wurtemberg dispose d’une flotte de six Airbus Helicopters H145 et de deux bases, la principale étant située à l’aéroport de Stuttgart et la secondaire sur l’ancien aérodrome militaire canadien de Baden-Sölingen. À Stuttgart, l’unité compte un atelier de maintenance agréé par l’EASA pour effectuer une très grande partie de l’entretien des six H145. Ceux-ci sont les derniers d’une longue lignée d’hélicoptères de la Polizei de Bade-Wurtemberg incluant l’Alouette II, le Bo-105, le BK-117, le Bell 212 et le MD902 Explorer.

Lors de son séjour en Allemagne, le groupe Exploration-ÉNA a été invité par cette unité de police pour une visite fort intéressante à sa base de Stuttgart. Celle-ci débute par une présentation de son commandant qui explique les missions, l’historique et la structure du Hubschrauberstaffel (escadron d'hélicoptères). Ensuite, étudiants et professeurs sont conviés à voir les hélicoptères de près.

Les H145 du Polizeihubschrauberstaffel représentent, en fait, ce qu’il y a de mieux à l’heure actuelle du point de vue des équipements embarqués, que l’on parle du système de caméra multi-capteurs gyrostabilisé, du phare de recherche, des communications et des liaisons air-sol ou, encore, de la console de gestion des systèmes située à l’arrière dans la cabine. Question avionique, les hélicoptères sont équipés avec des écrans EFIS (glass cockpit) et disposent de deux unités Garmin GTN720 pour les communications aéronautiques et la navigation.

La visite se poursuit avec les ateliers de maintenance, lumineux et parfaitement adaptés pour assurer l’entretien des hélicoptères. Un système de passerelle réalisé sur mesure à la demande du Hubschrauberstaffel représente, à elle-seule, une merveille d’ingéniosité ! Les techniciens ne sont pas avares en explications au grand bonheur de leur auditoire. Bref, cette visite se révèle fort intéressante et l’accueil y est absolument fabuleux. Il faut dire que les policiers du Hubschrauberstaffel ont un petit faible pour les Canadiens depuis qu’ils collaborent avec leurs homologues de la GRC.

L'auteur tient à remercier Madame Birgit Ruderer, Messieurs Bernd W. et Jochen L. ainsi que tout le personnel du Polizeilhubschrauberstaffel pour leur aimable collaboration.

Mon Dieu, le mois de novembre est déjà écoulé ! Je constate que je n’ai pas vraiment été très actif du côté des photos prises à l’aéroport de Saint-Hubert. Dans l’inventaire des excuses que je peux facilement vous proposer, il y a, bien entendu, la préparation et le déplacement du DC-3 C-FDTD d’Avialogs au FBO H-18. Je pense qu’elle est valable ! Voici donc la petite sélection de photos prises en novembre :

9 octobre 2017. Non loin du musée de Speyer se trouve son frère jumeau, également dédié à tout ce qui existe comme moyens de transport. Pour notre part, avec le groupe Exploration-ÉNA, nous y avons consacré un après-midi. Au terme de la visite de celui-ci, et avec celle du matin à Speyer dans le corps, nous étions assez fatigués et probablement aussi un peu saturés ! On aurait pu aussi n’en visiter qu’un des deux plus à l’aise, mais, lequel choisir ? Tous les deux possèdent des collections vraiment fort intéressantes.

Comme je vous en ai déjà parlé dans un billet précédent, l’attrait principal du musée de Sinsheim est la présence simultanée d’un BAC-Aérospatiale Concorde (F-BVFB) et d’un Tupolev Tu-144 (CCCP-77112). Je vous ai aussi déjà parlé, dans un autre billet, des avions de la Seconde guerre mondiale qui y sont exposés.

Mais la collection d’aéronefs regorge aussi de bien d’autres aéronefs intéressants dont voici une sélection. Pour ce qui est de l’appréciation de ce musée, elle est totalement identique à celle que je vous ai déjà livrée au sujet son jumeau de Speyer.

Au Musée de l’automobile et du transport de Sinsheim, on peut noter la présence du Sikorsky S-58C immatriculé D-HAUF arborant les titres de la compagnie allemande Meravo. Or il se fait que cet hélicoptère portant le numéro de série 58-536 a débuté sa vie sous les couleurs de la SABENA avec l’immatriculation OO-SHI. Par la suite, il a volé au sein de la 40ème Escadrille de la Force Aérienne Belge avec les codes B-11/OT-ZKK avant d’être revendu à Meravo. D’ailleurs, il porte encore la livrée militaire belge. Il est donc vraisemblable que j’ai déjà vu ce Sikorsky en activité lorsque j’étais gamin et que je passais mes vacances en famille à la Côte belge qui était très régulièrement survolée par ces hélicoptères.

Le 2 octobre dernier, j’ai eu l’occasion d’effectuer un vol aller-retour entre Saint-Hubert et Toronto City-Billy-Bishop à bord d’un Pilatus PC-12 de Pascan (C-GRDC) dans le cadre d’un reportage. Il en résulte l’article que vous pouvez consulter au format PDF en cliquant sur le lien ci-dessous. Le monde de l’aviation étant petit, Étienne, le copilote sur ce vol était un de mes anciens étudiants de l’ÉNA (un bon étudiant, rassurez vous !). On éprouve, dans cette situation, une certaine émotion de voir ainsi un jeune à qui on a enseigné accomplir le métier dont il a toujours rêvé. Pour la petite histoire, lorsque Étienne a été informé que je venais faire un reportage sur le vol YHU-YTZ, il s’est arrangé avec la planification des vols chez Pascan pour être le copilote de mon vol ! Et puis, le technicien qui a effectué l’avitaillement en carburant avant le départ était aussi un de mes étudiants; il s’agit de Nicolas achevant maintenant ses études dans le programme d’avionique. Plus qu’un petit monde, l’aviation c’est une famille !

Article (PDF 8 pages, 7,69 Mo).

Photos du vol Saint-Hubert-Toronto.

Informations au sujet des vols PSC6400 et PSC6403 (Flight Aware).

9 octobre 2017. Le musée de l’automobile et du transport de Sinsheim présente quelques aéronefs intéressants et emblématiques de la Seconde guerre mondiale. On peut ainsi y noter un Henkel He 111H (en fait un CASA 2.111B construit sous licence en Espagne avec des moteurs V12 Rolls Royce Merlin 500-29), un Junkers Ju 52, un Junkers Ju 88, un Messerschmitt BF-109G4 ou, encore, une réplique d’un Focke-Wulf Fw 190.

Il y a aussi un appareil très rare, un Cijan (ou Ikarus) DM.6R Kurir, un avion de liaison et d’observation léger de construction yougoslave et probablement inspiré du Fieseler Fi 156 Storch allemand. D’ailleurs, l’exemplaire exposé au musée est repeint comme un avion de ce type de la Luftwaffe ayant opéré durant la guerre alors que le Kurir a effectué son premier vol en 1955 ! Pour ma part, je trouve cette "entorse" bien dommage. J’aurais préféré voir ce Kurir dans ses couleurs originales yougoslaves.

Un autre avion exceptionnel qui est exposé à Sinsheim, ou ce qu’il en reste, est l’épave d’un Junkers Ju 87 Stuka, un bombardier en piqué ayant semé la terreur partout où il passait. D’ailleurs, "Stuka" est l’abréviation de "Sturzkampfflugzeug" signifiant "avion bombardier en piqué". Seuls deux Stuka intacts ont pu être préservés au terme de la guerre : le premier est exposé au musée de la Royal Air Force à Londres et l’autre au Chicago Museum of Science and Industry.

L’École nationale d’aérotechnique, située à l’aéroport de Saint-Hubert, dispose d’une flotte assez impressionnante de plus d’une trentaine d’aéronefs. J’ai donc pris l’initiative de retrouver l’historique individuel de chacun de ces appareils, qu’ils soient toujours en activité où qu’ils aient disparus des inventaires de l’école. C’est ainsi que j’ai déjà établi des fiches pour les aéronefs suivants : Airbus Helicopters AS350D AStar C-GVYL, Bell 206B Jet Ranger C-GUXA, Canadair CL-41R CF-LTX-X, Convair CV-580 C-GDBX, Diamond KA.20 Katana C-FTKZ, Dornier Do-328 C-CIRB, LearJet 60 N601LJ, Piper PA31 Navajo C-GCTA et Vickers Viscount C-FTID-X. Bien entendu, d’autres fiches devraient s’ajouter régulièrement au fil du temps. Vous pouvez également consulter la liste complète des aéronefs ici et si vous avez d’autres informations, documents ou photos de l’ÉNA, n’hésitez pas à me contacter. Toute contribution sera toujours très appréciée.

Lundi 20 novembre 2017. Au petit matin, avec le facteur éolien, il règne une température de -14°C à l’aéroport de Saint-Hubert. Je suis sur les lieux vers 06h20 et Benoît, notre président, arrive un quart d’heure plus tard. Enfin, c’est le grand jour : nous allons bouger notre DC-3 C-FDTD. Nous n’avons pas droit à l’erreur sur ce premier coup, car notre association Avialogs joue sa future réputation. Il y a deux jours, je vous avais parlé des derniers préparatifs de l’opération; maintenant c’est le "go" final !

Dès mon arrivée, je démarre le tracteur aimablement prêté par l’École nationale d’aérotechnique. Fonctionnant au diesel et compte-tenu de la température, mon booster portable est nécessaire pour le démarrage du fait du grand froid régnant. Une fois le moteur en route, je le laisse tourner un bon bout de temps de telle manière à ce que lorsqu’on en aura besoin plus tard, le tracteur sera tout de suite fonctionnel. Un souci de moins !

Il est juste passé 07h00 lorsque le camion de l’entreprise de clôtures arrive sur le site. Sans tarder, les deux sympathiques techniciens se mettent à l’ouvrage et entreprennent de démonter les quelques éléments du grillage qui doivent être enlevés afin de permettre le passage du DC-3 vers les pistes. Ils travaillent méticuleusement; de vrais pros !

Dans la foulée, Jean avec qui j’ai soigneusement préparé tout cette opération et qui nous a généreusement aidé pour toutes les étapes préliminaires, arrive accompagné de Frédéric, un de mes collègues de l’ÉNA ainsi que deux étudiants, Thomas et Laurie. Ces trois personnes seront bien utiles comme signaleurs pour guider Jean, qui sera au volant du tracteur, dans la manœuvre. Disposant d’un peu de temps avant que la clôture ne soit démontée, Jean, assisté par Frédéric, décide d’encore améliorer le dispositif de la barre de traction habituellement utilisée pour déplacer le Beech 18 de l’école. Pendant ce temps, Benoît et les deux étudiants partent chercher des cafés pour tout le monde.

Vers 08h30, l’espace nécessaire pour sortir le DC-3 est dégagé. Le véhicule d’escorte de l’aéroport est appelé. Simultanément, nous commençons à tracter l’avion selon les marques tracées au sol il y a quelques jours. Aidé par les signaleurs, Jean conduit habilement le tracteur et en quelques minutes, l’avion est sorti des limites du terrain sur lequel il aura passé de nombreuses années sans recevoir aucun soin de la part de son précédent propriétaire. Frédéric ayant un cours à donner à 09h10, il nous quitte et retourne à l’ÉNA. De son côté, les deux techniciens de l’entreprise de clôtures se remettent au travail afin de replacer le grillage.

Le convoi est ensuite formé : en tête, il y a le pick-up d’escorte de l’aéroport, suivi par Jean et Laurie dans le tracteur avec le DC-3, et je ferme la marche avec mon Transporter VW de 1984 et Benoît et Thomas à bord. Joli concept vintage, même s’il y a quand même une différence d’âge de quarante ans entre les deux !

Nous empruntons les voies d’accès "Charlie" et "Juliet". À bord de mon véhicule, nous écoutons les échanges radio entre l’escorte et la tour de contrôle sur la fréquence "sol". Nous avons quelques craintes en ce qui concerne la roulette de queue … Volontairement sous-gonflée à cause de sa jante en piètre état (voir épisodes précédents !), celle-ci induit des oscillations au gré des quelques imperfections du revêtement de la voie de circulation. Va-t-elle tenir le coup jusqu’à destination ? … Oui !

Vers 09h05, nous arrivons sur le tablier du FBO H-18. Le tracteur de l’ÉNA est dételé et Jean s’en retourne précipitamment à l’école pour une réunion. C’est maintenant l’équipe du FBO qui prend le DC-3 en charge et, après quelques manœuvres, celui-ci est poussé dans un coin des installations. C’est là, grâce à l’offre spontanée du président du FBO H-18, que nous allons entreprendre les premières étapes de la restauration de cet avion mythique qui, rappelez-vous, a participé au Débarquement de Normandie. Il est 09h30; l’opération de déplacement du DC-3 d’Avialogs est un succès grâce au travail et à la collaboration de tous les intervenants, dont DASH-L, l’ÉNA, l’Escadron 438, le FBO H-18, les contrôleurs du trafic aérien de NAV Canada, les studios TVA-MELS et la société Spec-II.

9 octobre 2017. L’attrait principal du Musée de l’automobile et du transport de Sinsheim est la présence simultanée d’un BAC-Aérospatiale Concorde (F-BVFB) et d’un Tupolev Tu-144 (CCCP-77112). C’est le seul endroit sur la planète où il est possible de voir ensemble les deux seuls avions de transport commercial supersoniques. En 2003, j’étais déjà brièvement passé par ce musée avec Louise et, à cette époque, seul le Tu-144 était là. Le Concorde devait arriver par la route … le lendemain de notre visite !

Les deux supersoniques peuvent être visités. Toutefois, leur inclinaison en position cabrée ne rend pas le déplacement à l’intérieur de ceux-ci très aisé. Je vous propose, ci-dessous, quelques photos de ces deux avions hors du commun. À noter que le travail sur Photoshop les rend quelque peu plus patinés qu’ils ne sont en réalité.

Historique du Concorde F-FVFB.

Historique du Tupolev Tu-144 CCCP-77112.