Du 1er au 11 juin 2025. Dans le cadre d’un projet de mobilité enseignante, mon collègue Serge Rancourt et moi-même avons obtenu un stage immersif chez Coulson Aviation à Port Alberni sur l’île de Vancouver. Celui-ci avait plusieurs objectifs, notamment celui d’établir des liens entre l’École nationale d’aérotechnique et cette entreprise familiale qui s’est hissée parmi les leaders mondiaux en matière de lutte aérienne contre les feux de forêts.

Un autre objectif était de maintenir nos habiletés et nos compétences ainsi que d’acquérir de nouvelles connaissances afin d’enrichir notre enseignement, en maintenance pour Serge et en avionique en ce qui me concerne. Ceci est d’ailleurs une exigence de Transports Canada dans le cadre de l’accréditation d’organisme de formation agréé (OFA-ATO) de l’École.

Pourquoi le choix de Coulson ? Si vous vous souvenez, l’an dernier Louise et moi avions eu l’opportunité de visiter leurs installations à l’aéroport de Port Alberni ainsi que leur base au Sproat Lake où se trouvaient encore les deux Martin Mars, maintenant cédés à deux musées.

J’avais alors constaté l’aspect intéressant de la conversion avec le dispositif RADS de gros aéronefs en bombardiers d’eau comme les Lockheed C-130H Hercules, les Boeing CH-47 Chinook ou les Boeing 737. J’avais donc immédiatement vu un intérêt d’y effectuer un stage pour les raisons évoquées plus haut. Un dossier de mobilité enseignante a donc été monté et présenté à l’ÉNA ainsi qu’à la Fédération des cégeps et il a été accepté.

Nous avons donc passé huit jours, du 2 juin au 9 juin 2025 à Port Alberni, au cœur de la magnifique Île de Vancouver. Le décor n'a ici rien à voir avec celui de Saint-Hubert. Et avec une météo ensoleillée durant toute la durée de notre séjour, on peut dire que les conditions étaient agréables, même si nous travaillions huit heures chaque jour et que nous étions malgré tout quelque peu fatigués au terme de chaque journée de labeur.

Pour ma part, j’ai eu l’occasion de travailler sur trois types d’appareils : Bombardier CL600 Challenger, Lockheed C-130H Hercules et Sikorsky S-61N. Présents également dans les installations de Coulson, trois Cessna 550 Citation II ainsi que deux Boeing 737, un -300 et un -700, ceci sans compter le Boeing 727-30 VIP que je vous avais présenté il y a quelque temps.

Je vous parlerai de tous ces aéronefs dans des billets distincts au cours des prochains jours, mais en attendant, je vous propose un peu plus bas une vidéo fort intéressante montrant le travail d’un pilote de Boeing 737 de Coulson engagé sur les feux au Chili. Une sorte de mise en bouche, en somme …

À noter que, contrairement à bon nombre de compagnies du secteur de l’aérospatiale, il nous a été permis de prendre toutes les photos que nous voulions durant notre travail. C’est la façon de la compagnie de faire sa promotion, notamment auprès de nos étudiants, ceci en plus d’être très présente sur les médias sociaux ainsi que sur YouTube.

Je tiens donc à remercier très chaleureusement Stephanie et Britton Coulson ainsi que Steve Brown pour cette magnifique opportunité de partage d’images 100 % authentiques.

Par ailleurs, au terme de notre séjour, Serge nous avait organisé une visite de la base militaire de Comox et plus particulièrement du 442e Escadron de transport et de sauvetage équipé des Leonardo (Agusta Westland) CH-149 Cormorant ainsi que des nouveaux Airbus CC-295 Kingfisher. Je vous parlerai de cette visite, bien entendu, ultérieurement.

Dimanche 1er juin 2025. Disposant d’environ trois heures lors de notre escale à Calgary entre nos deux vols de Montréal à Nanaimo (voir billet précédent à ce sujet), mon collègue Serge et moi-même embarquons dans un taxi afin de visiter le Hangar Flight Museum situé au sud de l’aéroport.

Pour ma part, j’y étais déjà venu avec deux amis en mars 2003 dans le cadre d’un petit séjour touristico-aéronautique en Alberta. C’est donc avec plaisir que je retourne visiter ce musée fort intéressant afin d’y voir ce qui a changé. Par ailleurs, disposant cette fois-ci, d’un objectif grand angle, je pourrai plus facilement photographier certains avions moins bien placés pour la photographie.

Sur place, je retrouve Don, un bénévole totalement investi dans l’organisation du Hangar Flight Museum. Il m’explique que la toile du hangar dôme qui était déchirée lors de ma visite en 2023 a été réparée et il m’informe au sujet du fait que l’entrée et l’accueil du musée ont été complètement refaits. C’est donc en sa compagnie que nous effectuons le tour du musée.

Visite virtuelle du musée :

Lors de ma visite en 2023, la cabine du simulateur CAE "Twin Engine" de 1958 était entreposée dans un coin du musée en attente de sa remise en état. Depuis, un système informatique a été ajouté et est maintenant fonctionnel. Don, une des chevilles ouvrières du projet, nous en fait une démonstration.

À noter qu’il s’agit d’un vestige d’un des 12 simulateurs de ce type conçus et réalisés par CAE à Montréal pour l’aviation royale canadienne. Un exemplaire complet et entièrement fonctionnel avec ses systèmes d’origine appartient au Musée de l’aérospatiale du Québec et est actuellement entreposé chez CAE dans l’attente de disposer d’un lieu d’exposition adéquat.

Suite à ma visite en 2023, j’avais écrit un article au sujet du musée. Je vous propose de le relire en cliquant sur le lien suivant :

Article (PDF 16 pages, 25,2 Mo).

Alors que nous étions dehors derrière le musée afin de photographier le Sabre et le Vampire "prenant l’air" lors de notre visite, arrive un Bell 407 d’Alpine Helicopters qui vient se poser tout juste à côté. Pour ma part, j’ignorais que cette compagnie disposait d’une base à l’aéroport de Calgary.

Dimanche 1er juin 2025. Il est 3h50 du matin lorsque j’embarque dans un taxi pour l’aéroport de Dorval. En chemin, nous prenons au passage mon collègue Serge avec qui je vais voyager. En fait, nous nous rendons chez Coulson Aviation sur l’Île de Vancouver pour huit jours de stage et d’échange dans le cadre de notre travail de professeurs à l’École nationale d’aérotechnique.

À l’aéroport, tout se déroule avec une facilité déconcertante. Ayant imprimé ma carte d’embarquement avant de partir, je vais chercher l’étiquette pour ma valise à une borne et je vais déposer ma valise au comptoir approprié sans aucun délai. Mais pour Serge, c’est un peu plus compliqué, car il n’a pas sa carte d’embarquement et doit faire la file à l’enregistrement. Et lorsqu’il arrive au comptoir, l’ordinateur tombe en panne et nécessite une réinitialisation. Mais, malgré ce petit contretemps, nous demeurons largement dans les temps pour l’embarquement de notre vol Westjet 215 à destination de Calgary, la première étape de notre périple. Au niveau du passage de la sécurité, il n’y a aucune attente et pour cause … Il n’est plus nécessaire de sortir l’ordinateur et les liquides de son sac, il n’est plus demandé non plus d’enlever ses chaussures et donc les choses vont pas mal plus vite et sont aussi beaucoup plus agréables.

L’embarquement à du Boeing 737-8CT C-GWBL (il était prévu que nous volions sur un MAX 8) est achevé dans les temps et nous quittons la porte à 07h07, soit avec sept minutes de retard. Le décollage a lieu sur la piste 24 droite à 07h20. Une fois à notre altitude de croisière, je fais une tentative de connexion au wifi et à Internet qui est réservé aux membres de Westjet et, miracle, j’arrive à me connecter … J’avais oublié que j’étais membre, mais pas mon ordinateur !

Le service à bord est très bien tout en étant limité, en ce qui me concerne, à un café McCafe et un biscuit au chocolat Celebration pour le premier passage et simplement des bretzels pour le second.

Après 4 heures et 18 minutes, nous nous posons à Calgary, mais nous devons attendre plus d’un quart d’heure afin qu’une porte se libère. Une fois débarqués, Serge et moi prenons un taxi. En effet, profitant de nos plus de trois heures d’escale, nous allons visiter le Hangar Flight Museum situé au sud de l’aéroport. Je vous raconterai cette visite dans un autre billet.

De retour à l’aéroport sur le coup de midi, nous nous mettons dans la longue file du passage de la sécurité. Et j’ai droit à une fouille aléatoire, tout comme Serge, mais avec l’avantage ensuite de se trouver dans la file prioritaire et de gagner un peu de temps. Mais pour Serge, il y a un autre couac … Impossible de scanner le code QR de sa carte d’embarquement sur son téléphone. Il doit donc la recharger et me rejoint une dizaine de minutes plus tard. Ensuite, la faim nous tenaillant, nous allons dévorer un combo "Papa Burger" chez A&W avant de rejoindre la porte d’embarquement A12 et le De Havilland of Canada DHC-8-402Q C-GENO affecté à notre vol WS3255 à destination de Nanaimo qui partira avec un quart d’heure de retard sur l’horaire.

Nous nous posons à Nanaimo après avoir effectué une heure et 19 minutes de vol. Le débarquement s'effectue sur le tarmac "à l’ancienne". Puis nous allons récupérer nos valises et prendre possession de notre voiture de location pour rejoindre Port Alberni où nous allons séjourner durant un peu plus d’une semaine. Et lorsque j’irai dormir le soir après un excellent souper au restaurant, je constaterai que je serai resté éveillé durant plus de 20 heures !

Mercredi 11 juin 2025. Serge et moi arrivons de bonne heure au petit aéroport de Nanaimo avant notre vol Air Canada Express (Jazz, en fait) AC8034 et, après avoir très vite rendu les clés de notre voiture de location, nous nous trouvons dans la zone d’embarquement. Notre DHC-8-402Q C-GVJZ arrive avec un peu d’avance sur l’horaire.

L’embarquement se déroule efficacement et nous commençons à rouler vers la piste de décollage avec 10 minutes d’avance. Le vol vers Vancouver dure exactement vingt minutes. À bord, le service est entièrement bilingue sans aide d’enregistrements … Il faut dire que la chef de cabine semble être francophone. En tous cas, elle est capable de réciter les mesures de sécurité dans les deux langues et de mémoire ! Finalement, le bilan de ce vol est 15 minutes à rouler au sol et 20 minutes en vol …

Une fois à Vancouver, il y a plus d’une heure d’attente avant l’embarquement de notre vol AC306 à destination de Montréal. Avec Serge, nous nous trouvons un endroit tranquille à la porte C40 d’où je peux aussi prendre quelques photos d’avions et d’hélicoptères. Puis nous allons manger un wrap mexicain à 19 dollars (pas terrible) avant d’embarquer à bord de notre avion. Celui-ci est l’Airbus A330-343 C-GHLM portant la décoration Star Alliance. Visiblement, ça doit faire un moment que l’extérieur n’a pas été lavé … Il a comme un air d’avoir déjà bien vécu ! Ceci n’est pas pour rehausser l’image d’Air Canada. Par ailleurs, ce sera la troisième fois que j’effectuerai un vol à bord de cet Airbus en particulier ! Nous quittons la porte d’embarquement C47 avec quatre minutes de retard.

À bord, nous avons un système de divertissement et je regarde le film "Conclave" dont la fin est quelque peu surréaliste. Il y a aussi le service Internet, mais il est gratuit seulement pour les membres Aeroplan, ce que je ne suis pas et ne tiens pas de l’être du fait de mon aversion pour Air Canada depuis qu’ils m’ont laissé en plan en Asie en 2020.

Nous recevons un biscuit Celebration (exactement le même que chez Westjet !) ainsi qu’une boisson gratuite qui peut être de la bière ou du vin. Seulement, je constate que notre agent de bord ne comprend pas un traitre mot de français, même pas "un café noir avec du sucre". Incroyable, non, sur un vol à destination de Montréal et après le flot continu de plaintes qu’Air Canada récolte à ce sujet. Il faut dire que l’exemple vient de haut, n’est-ce pas Mister Michael Rousseau ? Maintenant, chez Porter et Westjet, ce n’est pas nécessairement mieux en ce qui concerne l’usage du français, mais il ne s’agit pas de compagnies qui se prétendent comme étant "nationales". À noter que notre premier vol entre Nanaimo et Vancouver était opéré par Jazz et non Air Canada, d’où le fait, probablement, qu’il ait été dans les deux langues.

Après quatre heures et dix minutes de vol, nous nous posons à Dorval où l’attente pour nos bagages semble assez longue. Puis, nous embarquons dans un taxi pour retrouver nos domiciles respectifs.

À Calgary, on nous rendant à la piste de décollage, j’ai photographié l’Avro RJ100 C-FRJY de Summit Air qui s’apprêtait à atterrir (voir un peu plus haut). Or il se fait que j’avais déjà photographié cet avion à Zürich en 2003 alors qu’il volait pour Swiss International Air Lines avec l’immatriculation HB-IXV :

Un trafic un peu plus intéressant que les mois précédents et, donc, aussi plus de photos prises à l’aéroport de Saint-Hubert en mai. Ainsi, nous avons eu la visite de plusieurs Global de différentes séries et de différentes origines, dont un venant d’Autriche. À noter aussi que le Cessna 207 modifié GBAIR-7T ex-C-FALD, qui est resté plusieurs années sans immatriculation, est maintenant devenu N230TA au nom de Tiger Air International en Floride. Mais c’est le mois prochain qu’il y aura beaucoup d’animation avec la flopée d’avions privés et de jets qui viendront à l’occasion du Grand Prix de Formule 1 du Canada. Tous les FBO sont d’ailleurs, déjà en effervescence !

Les photos du mois :

Photographiés par Jean-Pierre Brossard :

Photographiés par Édouard Painchaud :

Du côté de la nouvelle aérogare, le bâtiment est extérieurement en voie d’achèvement alors que tout autour, on s’affaire à construire les stationnements. Ce qui semble être deux énormes cuves de carburant ceinturées par un mur de retenue contre les déversements sont également sortis de terre et sont d’une laideur épouvantable !

Chez Pascan, le nouveau hangar est opérationnel et est occupé par Handfield Aviation, un OMA qui se trouve maintenant implanté à trois endroits différents sur l’aéroport. Les affaires semblent donc bien fonctionner pour cette entreprise et c’est tant mieux.

L’autre jour, j’ai reçu cette photo du Canadair CT-133 Silver Star 133610 de l’Aviation royale canadienne photographié devant le hangar A22 de l’École nationale d’aérotechnique à l’aéroport de Saint-Hubert. Je n’ai aucune idée de la raison de sa présence à l’ÉNA, ni de la date à laquelle la photo a été prise. Mais c’est certain que cela fait un bout de temps car, à l’extrême droite, on peut noter quelqu’un qui est devenu directeur adjoint aux études de l’école et qui a pris sa retraite il y a déjà plusieurs années … Si vous avez plus d’informations au sujet de la venue de cet avion à l’ÉNA, contactez-moi.