18 juin 2023. Stanley George Reynolds était un entrepreneur de Wetaskiwin en Alberta et, surtout, un collectionneur de "toutes sortes d’affaires" comme on dit au Québec. Ceci allait du tracteur agricole aux belles voitures classiques en passant par des grues de chantiers de mines. Bien entendu, il collectionnait aussi les avions …

Un moment donné, il a fait don de sa collection, le plus important de la sorte au Canada, et un musée à été construit en 1992 pour l’abriter à Wetaskiwin. Celui-ci est géré par la province de l’Alberta et est absolument magnifique.

Un des objectifs de notre petit voyage dans la région d’Edmonton pour Louise et pour moi est la visite de ce musée. Pour la partie non aéronautique, je vous invite à consulter le blogue "Découverte" et pour la partie aéronautique, vous êtes au bon endroit !

Je dois dire d’emblée que la partie aéronautique est probablement celle qui m’a un peu déçu par le fait qu’il est annoncé que la collection compte 130 aéronefs, mais que seulement une fraction de ce nombre est accessible au public. Par ailleurs, tous les appareils exposés à l’extérieur ne semblent pas nécessairement entretenus et, pour beaucoup d’entre eux, la peinture commence à se délabrer. C’est un peu dommage car, justement, la qualité des équipements exposés est un des points forts du Musée Reynolds.

La majorité des aéronefs visibles par le public se trouvent dans un bel hangar distinct du musée proprement dit et dont les murs intérieurs sont peints en couleur bleu ciel, ce qui est, bien évidemment très approprié ! Quelques autres avions sont pendus au plafond dans le bâtiment principal du musée au-dessus des collections de voitures et d’engins agricoles.

La pièce maîtresse du hangar est sans conteste le Douglas DC-3 C-FIAE. Particularité de celui-ci : il dispose de deux fusées JATO montées sous le fuselage ! Pour le reste on peut noter une magnifique collection d’aéronefs pour la plupart immaculés et resplendissants. Je vous les laisse découvrir dans la séquence ci-dessous :

Dans le bâtiment principal :

À l'extérieur :

Dans le bâtiment réservé à l'aviation :

Parmi les appareils plus rares de la collection Reynolds que l’on peut voir, notons l’hélicoptère Sznycer/Gottlieb SG VI-D Grey Gull CF-FGG. Je ne connaissais pas du tout ce modèle d’hélicoptère et, pour cause, il a été construit à un seul exemplaire en 1944. Et où ça ? … À Montréal, figurez-vous ! Cet hélicoptère a été spécialement conçu pour les conditions climatiques du Canada par Intercity Airlines. De plus, il s’agit du premier hélicoptère à avoir été développé, construit et certifié en vol de l’Empire britannique le 2 février 1951. Toutefois, Intercity Airlines n’a pas obtenu le financement requis pour mettre cet appareil en production et son histoire s’est arrêtée là …

Ma question est maintenant la suivante : comment se fait-il que cet aéronef faisant partie intégrante du patrimoine de l’industrie de l’aéronautique québécoise se trouve en Alberta et non pas dans un musée au Québec ? La question peut aussi se poser pour l’unique Canadair CL-41R qui, un moment donné, était à l’ÉNA à Saint-Hubert et qui maintenant se trouve entreposé dans la réserve du Musée Reynolds. En fait, poser la question, c’est y répondre : le Québécois, en grande majorité, s’en fout de son patrimoine ! Alors, heureusement que nous avons les Abertains pour préserver le savoir-faire des industries du Grand-Montréal. Qu’ils en soient mille fois remerciés !

Ce jeudi est marqué par de la pluie, des orages et même des tornades dans la région de Montréal. Mais, en début d’après-midi, le ciel s’éclaircit et le soleil apparaît. Sur FlightAware, j’avais noté l’arrivée du vol NRL590 prévue vers 15h00 avant que l’électricité ne disparaisse chez nous peu après 14h00 … Comme il fait beau, je me mets en route pour l’aéroport et arrivé au HUB FBO, je vois que l’on se prépare à recevoir du "gros calibre".

Une fois sur place, je m’installe le long de la clôture et je photographie plusieurs avions avant que n’arrive sur la piste 24R le Boeing 737-400 attendu. Il s’agit de l’appareil immatriculé C-GGWX d’OWG transportant l’équipe de football des Argonauts de Toronto venue disputer un match le lendemain contre l’équipe locale des Alouettes de Montréal.

Ce qui fait que nous avons maintenant deux Boeing 737-400 de la filiale de Nolinor présents simultanément à Saint-Hubert. En effet, le 737-4K5 C-GGWF est entreposé au H18 depuis déjà plusieurs semaines. Une fois les joueurs de l’équipe des Argonauts débarqués de l’avion et dans leurs autocars, je constate que le ciel commence à devenir vraiment menaçant … Je quitte donc les lieux, bien content de cette éclaircie ayant eu lieu au bon moment !

18 juin 2023. Wetaskiwin est une petite ville située au sud d’Edmonton et il s’agit de notre première étape de ce bref séjour en Alberta. Bien entendu, le but de cette visite à cet endroit est le Musée Reynolds dont je vous parlerai dans un prochain billet. Mais, avant de nous rendre au musée, nous effectuons brièvement le tour de l’aérodrome local sous une bruine quelque peu désagréable, surtout pour la photographie. À noter que sur les quatre avions photographiés, deux sont classés comme étant "en maintenance par le propriétaire", ce qui signifie qu’ils ne correspondent plus à une certification de type, d’où le "X" ajouté derrière la désignation de type et le numéro de série.

17 juin 2023. Il y a environ trois semaines, n’ayant encore rien de planifié pour les vacances, l’envie de bouger un peu m’a pris. Avec Louise, nous avons décidé qu’Edmonton serait notre destination d’autant plus que Porter Airlines propose des prix absolument alléchants sur ses vols au Canada. Qui plus est, nous allons voler sur les tous nouveaux Embraer EMB195-E2 de cette compagnie ! Le séjour de cinq jours sera à la fois touristique et aéronautique.

Pour rejoindre Dorval, nous avons commandé un taxi à 06h00 du matin car, même si notre vol est prévu à 09h50, c’est la fin de semaine du Grand Prix de Formule 1 à Montréal et partir plus tard présenterait, potentiellement, un risque de congestion sur la route. Mais à 05h40, le taxi est déjà là : une voiture flambant neuve et un chauffeur sympathique et prudent nous attendent.

C’est donc sans encombre que nous arrivons à l’aéroport. Dépôt du bagage, puis nous passons la sécurité où il y a pas mal de monde pour les vols du matin. Peu importe, nous avons plein de temps devant nous ! Nous allons manger un sandwich jambon-œuf-fromage bien cher et à moitié chaud avant de s’installer pour faire un peu de spotting en attendant notre vol. Il ne fait pas très beau et, finalement, il n’y a rien de bien excitant à photographier.

L’embarquement à bord de notre Embraer se déroule sans délai car, au bout du compte, l’avion est à moitié vide pour cette première étape vers Toronto-Pearson. Le personnel de Porter est, quant à lui, tout sourire, ce qui rend le voyage plaisant. Et c’est pile à l’heure que l’avion quitte la porte d’embarquement No. 6 pour rejoindre la piste 06R toute proche. En décollant, je constate qu’il y a très peu de jets d’affaires stationnés aux FBO de l’avenue Ryan, même si c’est le Grand Prix … C’est vrai qu’ils sont tous à Saint-Hubert comme évoqué dans des billets précédents !

On m’avait dit que l’Embraer 195-E2 était très confortable et je peux confirmer que c’est vrai, en tous cas, ceux de Porter Airlines ! À bord, pour ceux qui ne peuvent vivre sans connexion informatique, il y a un Wi-Fi avec permettant de se connecter à Internet avec ViaSat, probablement le fournisseur de service SATCOM permettant le grand débit de données existant à l’heure actuelle.

En vol, nous recevons une boisson ainsi qu’un petit sachet de snack. Après 55 minutes de vol, nous nous posons sur la piste 05 de Toronto-Pearson. Notre vol suivant étant annoncé à la porte B04, nous devons traverser une bonne partie de l’aérogare, notamment en empruntant un long et interminable tunnel souterrain. Une fois sur place, je constate que l’endroit (portes B02 à B05) est parfaitement situé pour faire du spotting … À retenir pour mon prochain passage à YYZ !

Sans attendre, je me mets, bien évidemment à la tâche ! Même si je ne photographie aucun avion "exotique", je comble, toutefois, quelques lacunes concernant des compagnies canadiennes : Airbus A320 de Jetlines, Airbus A321neo d’Air Transat, 737-800 et Max de Flair Airlines, 737 De Swoop et, bien évidemment, quelques EMB195-E2 de Porter Airlines pour demeurer dans la thématique !

Lorsque nous nous présentons à la porte B04 pour embarquer à l’heure mentionnée sur notre carte d’embarquement, il n’y a personne ! En fait, il n’y aura qu’une vingtaine de passagers sur ce vol vers Edmonton et une partie de ceux-ci sont déjà à bord. Avec environ cinq minutes d’avance, nous quittons la porte.

En chemin pour se rendre à la piste 06R pour décoller, je note un Boeing 777 de China Eastern Airlines (B-7883), un Boeing 787 de Biman Bangladesh Airlines (S2-AJX) et un Airbus A380 d’Emirates (A6-EOH). Et lors du décollage, nous pouvons observer le fameux Antonov An-124 de Volga-Dnepr (RA-82078) saisi comme prise de guerre par notre ami Trudeau.

Une fois en vol, nous passons assez proche d’un Boeing 777 de KLM. Puis, arrivé en croisière, je commande un petit repas constitué de deux croissants fourrés à la salade de poulet. Pas mal plus sain et meilleur comme choix que ce que j’avais eu avec Westjet en mars dernier ! Par la suite, nous recevons encore un snack, un gâteau à la banane et au chocolat en ce qui nous concerne Louise et moi.

Le vol se déroule sans problème et lorsque nous arrivons à Edmonton, force est de constater que les deux seuls endroits au Canada où il pleut, c’est à Montréal et à Edmonton ! Entre les deux, ce n’est que du beau temps !

Lorsque nous débarquons de l’avion après trois heures et quarante minutes de vol, nous tombons immédiatement sur un café-bistro belge dans l’aérogare. Ça ne s’invente pas ces choses-là ! Si nous avons le temps, nous irons y faire un tour au retour … La récupération du bagage est rapide de même que la prise en charge de l’auto chez Hertz. Bref, voici un voyage qui s’est déroulé à la perfection, sans le moindre retard ou problème.

21 juin 2023. Étant bien à l'avance à l’aéroport d’Edmonton pour notre vol de retour vers Toronto, avant de rendre notre très confortable Nissan Versa chez Hertz (on a adoré autant la voiture que le service de Hertz ainsi que le prix fort intéressant que nous avons eu via Porter Airlines !), nous allons faire le tour des installations aéroportuaires pour constater qu’il n’est pas facile de faire de la photographie convenable d’avions ici.

La voiture étant rendue, nous essayons de nous enregistrer à une borne, mais celle-ci nous envoie simplement paître. Il n’y a personne non plus au comptoir Porter … Il est vrai que nous sommes trois heures avant notre vol ! Ayant noté qu’il y avait une terrasse d’observation intérieure, nous nous y rendons. Ici, toute photographie est absolument impossible. En effet, il y a deux rangées de vitres sales et teintées. De toutes façons, le trafic se limite à quelques avions d’Air Canada, de Flair Airlines et de Westjet. Un moment donné, un Challenger CC-144 de l’Aviation royale canarienne se pose et passe devant l’aérogare.

Deux heures avant notre vol, nous rendons au comptoir Porter où quatre employés sont requis pour faire fonctionner le logiciel d’enregistrement … Encore une fois la faute à Bill Gates ! Toujours est-il qu’au bout du compte, nous récupérons nos cartes d’embarquement. Nous nous rendons au passage de la sécurité où il n’y a pas grand monde, ce qui fait que ça va assez vite même si les employés de la sécurité peuvent être parfois un peu zélés (chiants ?)

Une fois dans la zone d’attente, nous constatons que celle-ci est agréable et dispose d’une grande variété de restaurants, dont le fameux resto belge observé lors de notre arrivée. Par contre, toujours aucune possibilité de photographie à cause, maintenant, de trois rangées de vitres pas nécessairement plus propres que les précédentes !

L’embarquement se déroule de manière fluide, l’avion étant à moitié plein. Et c’est finalement une fois à bord de notre Embraer que je peux prendre quelques photos d’avions, d’autant que la fenêtre de mon siège est très propre. Nous quittons la porte quasi à l’heure et nous décollons sur la piste 30.

En vol, le service est excellent, surtout compte-tenu du prix du billet. Juste pour vous donner une idée, Louise a pris un verre de vin offert gratuitement (un vrai verre plein !) et selon elle, ce n’est pas de la piquette ! Pour moi, ce sera une bière provenant d’une brasserie torontoise. Après trois heures et 46 minutes, nous nous posons sur la piste 05 à Toronto. Quelques photos sont prises lors du roulage.

Nous débarquons à la porte B22 et notre vol suivant, initialement prévu à la porte B03, est maintenant annoncé à la porte B17. Il y aura moins à marcher ! Encore une fois, un peu de spotting est pratiqué tant bien que mal durant cette escale.

Puis c’est l’embarquement pour notre dernier vol vers Montréal. Il y a un peu plus de monde, cette fois-ci, sans que l’avion ne soit totalement plein. Alors que nous sommes dans la passerelle d’embarquement, nous ne pouvons pas entrer dans l’avion car le nettoyage de celui-ci n’est pas terminé. Un moment donné, une dame équipée d’un Dyson remonte la passerelle et nous pouvons embarquer.

Nous quittons la porte avec environ cinq minutes de retard et nous rejoignons la piste 06L. Au passage, je note un Airbus A321neo d’Azores (CS-TSJ) et un autre de TAP-Air Portugal (CS-TXK), un Airbus A350 de Philippines Airlines (RP-C3508), un Airbus A330neo de Condor (D-ANRE), un Boeing 787 d’Etihad (A6-BLK) et un Boeing 777 de British Airways. Et au décollage, je ne manque pas de rephotographier (très mal) la prise de guerre de Justin Trudeau !

Suite à cette expérience avec Porter Airlines, définitivement, cette compagnie devient ma favorite au Canada avant Westjet et bien loin avant Air Canada (pas très difficile dans ce dernier cas, vous en conviendrez !) Nul doute que nous reprendrons encore Porter à l’avenir, surtout lorsque son nouveau hub sera implanté à Saint-Hubert. Mais déjà Louise me parle d’un petit séjour à St Johns à Terre-Neuve-et-Labrador … Avec Porter, bien entendu !

À Dorval avant le départ :

En escale à Toronto :

À Edmonton :

Escale du retour à Toronto :