Samedi 25 mai 2024. Il est 4h15 du matin et le taxi se stationne devant notre domicile pour nous conduire à Dorval. La destination aujourd’hui : Victoria sur l’île de Vancouver. Arrivés à 4h50 à l’aéroport, il n’y a encore personne au comptoir d’enregistrement de Porter Airlines. Il faut attendre vers 05h15 pour que les employés arrivent et prennent leur service. Après, tout se découle sans encombre même s’il y a un peu de monde à la sécurité et, vers 6h00, nous allons prendre un petit déjeuner toute proche de notre porte d’embarquement.

Lorsque nous quittons l’espace restaurant, l’embarquement de notre vol PD102 à destination de Toronto, étape obligée de notre périple, a déjà débuté. J’ai juste le temps d’aller prendre une photo de notre Embraer ERJ195-E2 C-GKQJ avant d’embarquer avec Louise.

L’avion est loin d’être plein, ce qui fait que l’embarquement est achevé 20 minutes avant notre heure de départ fixée à 7h00. Mais finalement, c’est 10 minutes après l’heure annoncée que nous quittons l’aérogare après avoir laissé passer un Boeing 737-8 MAX de WestJet qui était à côté de nous, ceci bien que nous étions prêts avant lui. Mais pour les photos de cet avion, c’est mieux ainsi, d’autant que la lumière est superbe !

En chemin vers la piste 06L, je photographie le Boeing 737-8 MAX C-FAXD de Sunwing portant une publicité pour Planet Hollywood et, à 7h20, nous décollons. En vol, le service de Porter Airlines est fidèle à lui-même. Louise et moi commençons à y être habitués notamment aux friandises et aux boissons gratuites. Nous nous posons sur la piste 06R à Toronto une bonne heure après notre décollage de Montréal et nous rendons à la porte 2a … Ce qui signifie que, lorsque nous débarquons de l’avion, j’ai 10 mètres à marcher pour être à mon endroit de spotting favori à Pearson !

Nous y restons une bonne heure et au cours de celle-ci, j’ai malgré tout l’occasion de photographier quelques avions "exotiques" : Boeing 777F de Korean Air, Airbus A350-1000 de Cathay Pacific et Boeing 777F de China Southern Airlines Cargo. Le ciel est couvert, mais il est malgré tout possible de prendre quelques photos correctement.

Vers 9h45, nous nous mettons en route pour la porte B41, ce qui nécessite un bon 10 minutes de marche. Sans que nous ayons à attendre trop longtemps, l’embarquement de notre vol PD441 à destination de Victoria débute et nous constatons que l’avion (embraer ERJ195-E2 C-GKQW) est plein. Malgré tout, 10 minutes avant l’heure de départ annoncée à 10h45, nous sommes prêts. Et c’est quasi à l’heure que nous quittons la porte d’embarquement pour rejoindre la piste 05 d’où nous décollons à 11h07.

En vol, j’explore le Wi-Fi … De nombreux films ou séries télévisées sont disponibles en connectant son ordinateur portable, sa tablette ou son téléphone cellulaire sur la section divertissement de la page "Porter-WiFi". Mais on a également droit à 30 minutes de connexion Internet gratuit avec le système Viasat installé à bord de tous les Embraer de la compagnie. Ceci me permet d’aller voir mes courriels et de chercher quelques informations à propos de notre hôtel de ce soir.

Ceci est le genre de petits détails, comme celui de servir de la bière ou du vin gratuitement, qui font que Porter Airlines se démarque, à mon avis, de la concurrence. Je vois donc l’arrivée de cette compagnie à Saint-Hubert (il y en a qui appellent maintenant cet aéroport le "MET") fort positivement en plus de mettre la plupart des grandes villes du Canada à 10 minutes tout au plus en voiture de notre domicile !

Nous nous posons à Victoria après quatre heures et 40 minutes de vol. Le pilote doit travailler fort pour l’atterrissage car, visiblement, les vents de l’aident pas dans sa tâche, mais, au bout du compte, l’avion est posé en toute maitrise. Nous voici, donc, à destination pour notre petit séjour d’une semaine sur l’île de Vancouver.

L’attente pour les bagages est un peu longue, mais nous ne sommes pas stressés car nous venons de gagner trois heures en nous déplaçant vers l’ouest. Le temps de récupérer la voiture de location et nous nous mettons en route pour le Musée de l’aviation de Colombie-Britannique situé non loin de l’aérogare. Je vous raconterai cette visite dans un prochain billet.

Dimanche 2 juin 2024. De retour à l’aéroport de Victoria pour rentrer chez nous. Avant de rejoindre la porte d’embarquement, je prends quelques photos des avions partant ou arrivant à l’aérogare, notamment "notre" Embraer ERJ195-E2 C-GKQZ. Cette aérogare, dirait-on, a été conçue pour les spotters tant les possibilités de prises de vues sont multiples, même si les lieux ne sont pas si vastes.

Comme toujours avec Porter Airlines, l’embarquement à bord de notre vol PD441 est efficace et tous les passagers sont en place 20 minutes avant l’heure du départ. L’avion est relativement plein, mais il reste quelques sièges inoccupés. Finalement, nous quittons la porte d’embarquement avec quelques minutes d’avance sur l’horaire et nous décollons vers 14h10.

En vol, la faim me tenaille et je demande deux croissants (plat payant) à l’agent de bord qui me dit qu’il n’y en a plus. Il me suggère un plat de poulet piri-piri que je trouve particulièrement délicieux accompagné par une bière Steam Whistle de Toronto. Puis je regarde le film "Le Touriste" avec Angelina Jolie et Johnny Depp sur mon ordinateur portable connecté au système de divertissement de l’avion.

Nous atterrissons à 21h26 sur la piste 23 à Toronto-Pearson dans une véritable purée de pois. À l’aéroport, c’est le bordel … Les portes d’embarquement sont encombrées par des vols en retard et l’avion qui doit nous ramener à Montréal (ERJ195-E2 C-GKQM) ne peut accéder directement à la porte assignée. Avec retard, il se rangera à la porte voisine et nous quitterons finalement l’aérogare avec 55 minutes de retard qui ne peuvent être attribuées à Porter Airlines.

Lundi 3 juin 2024. Le décollage de Toronto-Pearson a lieu à 0h35 sur la piste 05 et, finalement, nous atterrissons à Dorval à 1h27 sur la piste 24R. La récupération des bagages est rapide et, sans tarder, nous embarquons dans notre taxi pour Longueuil assez fatigués par ce périple.

Bien qu’ayant été parti durant la dernière semaine du mois de mai et n’ayant pas été très souvent à l’aéroport de Saint-Hubert, la moisson de photos d’aéronefs est malgré tout assez intéressante comme vous pourrez en juger d’après la sélection ci-dessous :

Du côté du chantier de l’aérogare, la construction du bâtiment se poursuit tandis que des travaux d’aménagement du site dans son ensemble prennent de l’expansion.

Chez H55, le gros œuvre du bâtiment est visiblement terminé. Il reste à achever l’aménagement extérieur. Espérons que l’accès aux clôtures du HUB FBO et de l’aéroport ne sera pas entravé pour les photographes.

Dimanche 31 mars 2024. De retour de Nanaimo par le ferry Hullo, je débarque de celui-ci à l’hydrobase d’Harbour Air à Vancouver. En effet Hullo partage un quai avec les hydravions. Quelques photos au passage, puis je vais m’installer à l’extrémité de la Canada Place pour y observer autant les mouvements d’hydravions que d’hélicoptères d’Helijet. Voici le résultat en images dans cette sélection :

Pour régler le trafic aérien dans le port de Vancouver, une tour de contrôle gérée par NAV Canada a été construite au sommet d’un des gratte-ciels situés à proximité. De cette position, les contrôleurs du trafic aérien ont une vue d’ensemble sur les mouvements incessants d’hydravions et d’hélicoptères dans le port.

CPAQ.AERO, ou Centre Pluridisciplinaire d’Aviation du Québec est la plus petite et, fort probablement, la plus sympathique, des quatre écoles de pilotage présentes à l’aéroport de Saint-Hubert. Sa flotte compte cinq avions : un Cessna 152 (C-GYHS), deux Cessna 172 (C-FEWV et C-GNLR), un Diamond DA.20 Katana (C-GEPV) et un Piper PA23-250 Aztec (C-FAZK). Elle dispose aussi de locaux implantés dans un hangar situé sur la route de l’Aéroport. Ceux-ci sont petits, certes, mais parfaitement adaptés à l’accueil de la clientèle et à la formation des pilotes.

Au Québec, vous entendez souvent parler de "rénovictions". Il s’agit pour des propriétaires, souvent plus soucieux de leur compte en banque que de leurs locataires, de prétexter des travaux de rénovation de leurs appartements pour évincer les gens qui y habitent et, ensuite, pour réclamer un loyer beaucoup plus élevé par la suite.

Pourquoi est-ce que je vous parle de ceci ? Simplement parce que CPAQ.AERO est en train de vivre une situation semblable à l’aéroport de Saint-Hubert. En effet, le bail du bâtiment que l’école occupe touche à sa fin et celle-ci se voit simplement être mise à la porte sans autre forme de solution possible. D’après ce qui a été mentionné, le hangar abritant CPAQ.AERO ainsi que plusieurs avions privés est prévu pour devenir une caserne de pompiers dans le cadre du développement de la zone aéroportuaire. Dans ce cas, peut-on parler ici "d’aéroviction" ? En tout cas, ce jeu de mots est loin d’être drôle pour qui vit cette situation.

Tout au long de l’histoire de CPAQ.AERO, Eric Raissac, son dirigeant, grâce à une offre à la fois sérieuse et conviviale, a su acquérir une réputation fort enviable dans le monde de la formation de pilotes au Québec. Ce sont donc des années de dur labeur qui sont ainsi ruinées par une simple décision de l’autorité aéroportuaire. Eric n’a d’autre choix que de se retirer des affaires et vendre sa flotte d’avions. En effet, tous les autres aéroports et aérodromes situés dans les environs disposent déjà d’au moins une école de pilotage et en implanter une nouvelle n’est pas envisageable. Pour ses employés, c’est aussi, hélas, la fin de leur contrat.

Cet été, discrètement, CPAQ.AERO fermera ses portes. D’ici là, je devrais vous présenter plusieurs petits billets à son sujet afin que ce départ soit valablement documenté pour l’avenir sur le plan de l’histoire de l’aéroport de Saint-Hubert. Je commence aujourd’hui par vous présenter quelques vues de la flotte d’avions de l’école.

Dimanche 31 mars 2024. Étant arrivé assez tôt à Nanaimo avec le vol Helijet, j’ai quelques heures à passer sur place avant de reprendre le ferry Hullo vers Vancouver. Je vais donc me promener dans le port où je peux observer quelques mouvements d’hydravions. De ma position, j’aurai l’occasion d’en photographier deux : le Beaver C-FUVQ de Sunshine Coast Air et le Turbo Otter C-GHAZ d’Harbour Air.

Hier, parmi quelques jets d’affaires, nous avons eu "du gros" à l’aéroport de Saint-Hubert et, pour moi en tous cas, deux "premières". En effet, c’était la première fois que je pouvais observer ici un Airbus A320 de Canada Jetlines (C-GCJL) ainsi qu’un Boeing 737-800 (C-FHNM) de la filiale de Nolinor, OWG. Voici quelques images de ces deux avions arborant de belles couleurs sous un magnifique soleil :

Samedi 30 mars 2024. Tout juste avant de quitter mon hôtel pour me rendre à l’aéroport de Whitehorse, je reçois un courriel d’un ami de Vancouver (que je remercie très chaleureusement) : "Serais-tu intéressé par un vol gratuit avec Helijet entre Vancouver et Nanaimo demain matin ?" La réponse du Bruxellois : "Non peut-être (synonyme de "oui sans doute") !"

Helijet est une compagnie d’hélicoptères qui, depuis 1986, a réussi au fil du temps à mettre sur pied un service de liaisons régulières entre Vancouver, Victoria et Nanaimo avec des Sikorsky S-76. La compagnie dispose de ses propres héliports à ces trois destinations. Celui de Vancouver se trouve à côté de la Canada Place et non loin de la base d’hydravions d’Harbour Air.

Lorsque j’arrive à mon hôtel à Vancouver en provenance de Whitehorse, dans mes courriels, j’ai la confirmation de mon vol #903 pour le lendemain à 08h30 avec un enregistrement à 08h10. Une chose de réglée ! Maintenant, il faut que je planifie mon retour de Nanaimo vers Vancouver. Mon ami me suggère de prendre le nouveau catamaran Hullo. Je réserve donc une place pour la navette de 13h00.

Dimanche 31 mars 2024. Le conducteur de taxi qui m'amène à l’héliport d’Helijet ce matin conduit comme une fusée dans les rues de Vancouver. Clairement, il n’y pas de limites de vitesse pour lui ! C’est donc bien à l’heure que je m’enregistre au comptoir de la petite aérogare de la compagnie.

Je profite de cette avance pour prendre quelques vues des deux S-76 présents sur l’héliport : C-GHJK qui décolle assez vite pour Victoria et C-GHJL qui sera celui qui m’amènera à Nanaimo.

Vers 08h20, nous sommes invités à rejoindre l’hélicoptère. Les bagages sont chargés dans la soute arrière par le personnel de piste. Nous ne serons, en fait, que quatre passagers, alors que l'appareil compte 12 places, et les deux pilotes. On nous explique les mesures de sécurité, notamment en ce qui concerne la manœuvre de la porte en cas d’évacuation d’urgence.

Puis les deux moteurs Turbomeca Ariel 2S2 sont mis en route l’un après l’autre. Le bruit dans la cabine devient assez assourdissant. Nous roulons ensuite vers l’aire de décollage et d’atterrissage située au centre de la plateforme pour décoller à 08h29.

Tout en prenant de l’altitude, nous longeons le Canada Place, sorte de bateau à voile en béton et en acier. Puis nous passons près du Parc Stanley et nous survolons le pont Lions Gate. Nous passons maintenant devant West Vancouver avant de prendre le large vers Nanaimo.

Le vol de croisière se découle sans problème à une altitude de 900 pieds. Au loin, vers le nord, on aperçoit les sommets enneigés. Je trouve que le Sikorsky vibre beaucoup, mais c’est vrai que ça fait un bout de temps que je n’ai pas voyagé en hélicoptère.

L’Île de Vancouver est maintenant en vue et nous entamons l’approche pour le nouvel héliport de Nanaimo. Sur la gauche, nous pouvons observer du flottage de bois. Une fois posé, le personnel de piste place nos bagages et sacs sur un grand chariot. Un marchepied est amené sur le côté des portes à gauche pour faciliter le débarquement.

Les moteurs sont coupés et le rotor mis à l’arrêt. Les assistants de vol ouvrent les portes et nous nous rendons vers la belle aérogare partagée avec le ferry Hullo qui me ramènera plus tard dans la journée à Vancouver.

Le Yukon Transportation Museum est situé à l’aéroport de Whitehorse. Comme son nom l’indique, il regroupe du patrimoine relatif à tous les moyens de transport du territoire. Bien entendu, un volet important est consacré à l’aviation.

La pièce maîtresse est, sans conteste, le Douglas DC-3 CF-CPY aux couleurs de la Canadian Pacific Airlines monté devant le musée comme girouette. Je vous en avais déjà parlé il y a quelques jours ici. Mais à l’intérieur des bâtiments se trouvent également quelques avions intéressants comme le Waco ZQC-6 CF-BDZ magnifiquement restauré dans une livrée jaune de la Northern Airways Limited.

Il y a aussi la très belle réplique du Ryan B-1 Brougham G-CAHR "Queen of Yukon" suspendu au plafond d’une salle du musée. Dans un hangar que l’on peut visiter, on peut voir le Hiller UH-12A (Model 360) CF-FAZ monté sur flotteurs. Cet hélicoptère avait été accidenté et, 40 ans plus tard, a été remonté à peu près tel quel pour être exposé au musée.

Dans ce même hangar, deux autres aéronefs sont pendus au plafond : l’avion de construction amateur Smith DSA-1 Miniplane CF-RKN ainsi qu’une aile delta. Dans un coin, une structure de Fokker Super Universal attend d’être restaurée.

Des véhicules en lien avec l’aviation sont également présents dans le hangar. C’est ainsi qu’il y a un camion GMC avitailleur en carburant AVGAS et un tracteur de piste portant encore les couleurs de Canadian Airlines. D’anciens skis et des moteurs d’avions sont aussi mis en valeur. Enfin, une petite exposition relate l’accident du Howard DGA-15 N58856 en janvier 1963 où les rescapés avaient survécu durant 40 jours en pleine brousse yukonaise avant d’être sauvés.

Une salle du musée est entièrement consacrée à l’aviation de brousse. On y trouve des maquettes, des photos, des pièces et objets divers en lien avec la thématique. Un petit simulateur de vol est également exposé à cet endroit.

Plusieurs vitrines, photos et autres objets en lien avec l’aviation sont aussi répartis dans les autres salles et couloirs du musée qui sont également consacrées aux autres moyens de transport dont je vous parle dans mon blogue "Découverte".

À noter que le site du musée parle de la restauration en cours du Fairchild 71 CF-BXF que je n’ai pas vu. C’est assez navrant de constater que plusieurs de ces Fairchild construits à Longueuil se trouvent exposés un peu partout au Canada (et même en Argentine !), sauf au Québec !

Le Musée du transport du Yukon mérite une visite si vous passez par Whitehorse. Pour ma part, je l’ai visité un peu au pas de course avant le départ de mon vol vers Vancouver le 30 mars dernier. Les responsables du musée ont même eu la gentillesse de m’accueillir une heure avant l’ouverture officielle, car celui-ci accueillait le public à compter de 12h00, pratiquement l’heure à laquelle je devais me présenter à l’embarquement de mon vol Air North ! Qu’ils en soient vivement remerciés, car j’ai beaucoup apprécié ma visite, fut-elle rapide.

Un souhait maintenant : il serait probablement fort intéressant que le Hawker Siddeley HS.748 ex-C-FAGI et le Boeing 737-200 d’Air North encore en plus ou moins bon état et dont je vous ai parlé dans un billet précédent puissent rejoindre la collection du musée. Il s’agit, en effet, de deux avions emblématique du Grand nord canadien qu’il conviendrait de mettre en valeur.

L’auteur tient à remercier Monsieur Sean Ridder ainsi que tout le personnel du Yukon Transportation Museum pour leur aimable collaboration.

Le mois d’avril a été assez intéressant question photographie aéronautique à l’aéroport de Saint-Hubert comme vous pourrez le juger dans la sélection qui suit. Malgré tout, j’ai manqué pas mal d’avions d’affaires car, venant à des heures disparates ou n’étant pas annoncés sur FlightAware, il serait difficile pour moi d’imaginer plusieurs visites par jour à l’aéroport même s’il se situe à seulement 10 minutes en voiture de mon domicile. À noter, toutefois, la venue de deux IAI-1124 Westwind, un avion que l’on ne voit que très rarement et le Challenger 350 C-GJDU que j’avais déjà photographié à Saint-Hubert avec l’immatriculation C-GJDR le 17 juin 2015 (non, ce n’est pas une erreur de frappe !) Nous avons également eu la sortie de piste du Cessna Citation M2 N22S le 12 avril 2024 au cours de laquelle, le train d’atterrissage principal droit a été fauché.

Petit à petit, l’aérogare prend forme. La construction de la structure métallique progresse de semaine en semaine. Des travaux d’aménagement des alentours, d’aqueduc et d’égouts ont également lieu.

Vendredi 29 mars 2024. Après avoir laissé mes affaires à l’hôtel en provenance de Dawson City, je profite de cette fin d’après-midi pour me rendre à pied du centre-ville de Whitehorse à l’aéroport. Il est, en effet, possible d’emprunter un long escalier gravissant la colline et qui vous amène directement aux clôtures situées le long du seuil de la piste 14R. De là, un sentier permet de longer le périmètre de l’aéroport et de bien se placer pour photographier les approches et les départs quel que soit le moment de la journée.

Mais il faut savoir que Whitehorse, ce n’est pas Heathrow … Le trafic n’est pas très important. C’est ainsi que lors de l’heure passée à faire du spotting, je n’ai vu que trois Cessna en approche ainsi que le décollage du Boeing 737-48E C-FANB d’Air North.

Samedi 30 mars 2024. Ayant prévu de visiter le musée du transport du Yukon à l’aéroport de Whitehorse, je quitte mon hôtel assez tôt, enregistre mon bagage au comptoir d’Air North et m’en vais me promener le long des clôtures en attendant l’ouverture du musée.

Au travers des grillages, je photographie quelques avions et hélicoptères avant de rejoindre le DC-3 CF-CPY situé devant le musée. Celui-ci est connu comme étant la plus grande girouette du monde. Voici, donc, quelques vues prises à cette occasion :

L’aéroport de Dawson City au Yukon est un aéroport régional à dimension humaine comme je les aime. Ici le passager est considéré comme tel et non pas comme un numéro lié à une carte d’embarquement. Lorsque l’on entre dans la minuscule aérogare, on est accueilli par les deux employés d’Air North qui s’occupent sans délai des bagages et de l’enregistrement.

Sur une étagère le long d’une fenêtre, on peut trouver quelques magazines, livres et jeux de société. Ceux-ci sont là lorsque les conditions climatiques causent des retards dans les vols afin que les passagers puissent attendre leur avion de façon plus agréable. Quelques plantes d’intérieur complètent l’ornementation et donnent un peu de vie à l’aérogare.

Particularité en ce qui concerne les bagages des passagers qui arrivent à Dawson City, ceux-ci sont transférés à partir du chariot venant de l’avion dans l’aérogare par une simple trappe dans un mur. Simple, mais efficace !

Outre l’aérogare, à l’aéroport de Dawson City, on peut trouver plusieurs opérateurs d’avions taxi proposant, notamment, des vols touristiques dans la région. À noter aussi que l’aéroport n’est doté d’une piste en dur que depuis 2019.

Hier après-midi, après l’activité étudiante du mercredi à l’ÉNA, l’Airbus Helicopters H145 C-GSQP de la Sûreté du Québec effectuait un vol d’entraînement face à l’école à l’aéroport de Saint-Hubert. Le soleil étant réapparu après l’averse de neige du matin, j’ai donc sorti mon appareil photo pour saisir quelques clichés de cet hélicoptère en action. À noter que je ne l’ai jamais vu équipé d’un système de caméra FLIR et d’un phare de recherche, pourtant deux équipements habituellement essentiels sur un hélicoptère de police.

Mardi 26 mars 2024. Embarquant dans l’ATR42 d’Air North pour mon vol entre Whitehorse et Dawson City au Yukon, je suis surpris de voir que notre agente de bord porte une combinaison de vol. Je note aussi son accent français lors de ses premières annonces. Lorsqu’elle passe parmi les passagers pour proposer les boissons et le traditionnel sandwich de la compagnie, je lui parle en français. Et lors d’une petite pose au court de ce vol d’une heure environ, elle vient me parler.

Elle s’appelle Christiane et est Française d’origine. Elle est arrivée au Yukon il y a 17 ans afin de développer avec son mari une activité touristique de traineaux à chiens. Il y a quelques temps, elle a décidé de laisser tomber cette activité qui devenait quelque peu fatigante pour elle pour devenir agente de bord chez Air North, un métier qu’elle adore. Elle m’explique aussi que le personnel navigant sur les ATR d’Air North, durant l’hiver, porte une combinaison de vol, car ces avions desservent régulièrement des destinations situées bien haut dans le nord du pays où il peut parfois régner une température de -50°C. Bien évidemment, les équipages reçoivent également des manteaux et des bottes adaptées aux conditions polaires. Ceci est donc l’explication de la combinaison de vol !

Voilà, donc, la petite histoire de Christiane que j’ai eu la chance de rencontrer par pur hasard car, en fait, elle était en remplacement de quelqu’un de tombé malade sur mon vol et avait été appelée en dernière minute.

Lundi 25 mars 2024. Lorsque je débarque de l’avion à Whitehorse en provenance de Vancouver, Simon, le photographe officiel d’Air North, m’accueille à la récupération des bagages. Une fois en possession de ma valise, il m’emmène faire un rapide tour de l’aéroport avant de me conduire à mon hôtel au centre-ville.

Notre premier arrêt a lieu en face du Musée du Transport du Yukon où se trouve le Douglas DC-3 CF-CPY aux couleurs de la Canadian Pacific Airlines. Celui-ci est installé sur un pylône pivotant ce qui fait qu’il s’oriente constamment en fonction de l’origine du vent. Ceci en fait, semblerait-il, la plus grande girouette au monde !

Un peu plus loin, dans un coin reculé de l’aéroport, quatre anciens avions d’Air North sont entreposés dans des états assez variables. Ceci fera l’objet de notre second arrêt avant de se rendre en ville. Il y a, tout d’abord, un fuselage de Boeing 737-200 (ex-C-GNAU) et un autre appareil de ce type un peu plus complet, mais non identifié.

On peut aussi noter deux Hawker Siddeley HS.748. Le premier est l’ancien C-FYDY dont les ailes ont été démontées, mais qui possède encore ses deux moteurs Rolls-Royce Dart. On peut aussi constater qu’il y a des trous dans le revêtement du fuselage. En fait, des morceaux ont été découpés par Aviationtag afin de fabriquer des porte-clés à l’image de ce qui avait été fait sur le DHC-8 N831PH à Saint-Hubert il y a quelques années maintenant. À noter que le fuselage du 737 ex-C-GNAU a aussi servi à réaliser des porte-clés.

L’autre HS.748 (ex-C-FAGI) a, quant à lui, encore ses ailes, mais plus ses moteurs. Espérons qu’il puisse un jour rejoindre la collection du Musée du transport de même que le 737-200 "presque complet", car il s’agit de deux modèles d’avions emblématiques des opérations aériennes dans le nord du Canada.

Dimanche 24 mars 2024 (suite). En début d’après-midi, nous arrivons au petit aérodrome de Squamish (CYSE) situé à environ 60 kilomètres de Vancouver. À celui-ci, on peut y voir une base de Black Tusk Helicopter et sur le pad, nous notons un Airbus Helicopters AS350B2 AStar (C-FSAI), un Bell 214B Big Lifter (C-FBBT) et un Kaman K-Max (C-FZVB). Ces deux derniers modèles d’hélicoptères étant peu courants, nous demandons l’autorisation de nous en approcher afin de les observer de près, ce qui est accordé par les responsables de la compagnie.

Nous effectuons le tour de l’aérodrome où nous observons quelques avions privés. Un moment donné, un Airbus Helicopters AS350B2 AStar (C-GDHH) vient se poser et débarquer des passagers. Assez curieusement, il porte les couleurs et les titres de Highland Helicopters, une compagnie qui a disparu il y a quelques années. Le registre de Transports Canada nous apprend, toutefois, que cet AStar appartient à la compagnie québécoise Hélipsair qui s’est installée à Whistler.

Parmi les avions privés, je photographie le Bushmaster C-GZPL que j’avais déjà vu à un RVA à Casey au Québec le 2 septembre 2017. À noter aussi, deux Cessna 172M Skyhawk II de l’entreprise locale Sea To Sky Air. En fait, j’avais déjà visité cet aérodrome en 2005, mais celui-ci a visiblement pris un peu d’expansion depuis !

Dimanche 24 mars 2024 (suite). Brent ayant encore quelques contacts dans le milieu de l’aviation dans la région de Vancouver, nous sommes invités à nous promener sur les quais d’où partent et viennent les hydravions d’Harbour Air et des compagnies affiliées. On nous remet un gilet de sauvetage et nous voilà libres de photographier tout ce que l’on veut.

L’essentiel des avions présents est constitué de Beaver et de Turbo Otter, mais on peut également noter deux Cessna Grand Caravan EX sur flotteurs qui ont rejoint la flotte d’Harbour Air. Voici, ci-dessous, une petite sélection des nombreuses vues qui ont été prises à cette occasion (c’est vrai que cet endroit est unique au monde !) Pour voir la série complète, cliquez sur les liens qui suivent.

L’auteur tient à remercier Brent ainsi que le personnel d’Harbour Air pour son aimable collaboration.

Dimanche 24 mars 2024. Mon ami de longue date, Brent, ancien inspecteur de Transports Canada à la retraite et passionné par les hélicoptères, passe me prendre à mon hôtel à 09h00 tapantes. La journée s’annonce ensoleillée contrairement à la veille et à ce qui est annoncé pour lundi. Sans attendre, nous nous mettons en route pour l’aéroport de Vancouver situé à quelques minutes de route.

Notre première étape est la société Talon Helicopters où, Jonathan, un sympathique TEA nous attend et nous sert de guide. Dans le hangar de la compagnie, il y a deux AS350B2 AStar, un AS355F2 TwinStar et un SA365N2 Dauphin 2N. Je dois bien dire que je suis quelque peu surpris de voir ce type d’hélicoptère ici au Canada, mais il semblerait que Talon en possède cinq et qu’elle n’est pas la seule dans l’Ouest à en compter dans sa flotte.

Tout le hangar, dont la structure portante du toit est réalisée en bois lamelé, est propre et bien organisé. Jonathan nous montre quelques outils spéciaux bien rangés dans une panoplie de valises qui doivent valoir leur pesant d’or. Placé en hauteur, un fuselage de Dauphin sert à l’entrainement au treuil. Je trouve ceci ingénieux !

Puis nous allons prendre quelques potos d’avions privés et d’hydravions le long des clôtures ainsi que quelques carcasses de Sikorsky S-76 et S-92 de CHC. Au quai de Seair Seaplanes, un employé m’accompagne sur le quai pour photographier deux DHC-2 Beaver et un Cessna 208 Caravan. Mon guide m’indique qu'il semblerait que Seair soit le plus important opérateur de Caravan sur flotteurs au monde.

Je photographie encore deux Beaver chez Harbour Air, puis nous nous rendons chez Helijet où quatre Sikosrky S-76 sont visibles depuis la clôture. Il n’est pas évident de les photographier au travers du grillage ! Nous nous mettons, ensuite, en route pour le port de Vancouver.

Samedi 23 mars 2024. À Toronto-Pearson, il y a toujours quelques avions stationnés dans la zone cargo qu’il est possible de photographier lorsque l’on roule vers l’aérogare. Et c’est le cas aujourd’hui. C’est ainsi qu’il y a le traditionnel MD11F de UPS (N257UP), un Boeing 737-8K5(BCF) de Westjet Cargo (C-FJWS) et l’Airbus A350-941 F-HTYH d’Air France. Ce dernier est immobilisé à Toronto depuis le 21 janvier 2024 suite à un contact (tail strike) lors de l’atterrissage du vol AF356 en provenance de Paris-Charles De Gaulle (voir vidéo plus bas).

Une fois débarqué de mon avion, disposant d'environ quatre heures entre mes deux vols entre Montréal et Vancouver, je rejoins le petit terminal où se trouvent les portes B2 à B5. En effet, outre le fait que cet endroit est en général très calme, il s’agit d’un excellent emplacement pour faire du spotting. Le seul inconvénient à ce moment de la journée est le fait que l’on a le soleil en pleine face, ce qui est loin d’être idéal pour la photographie. Et contrairement à Dorval, ici le beau temps règne !

Heureusement, beaucoup de décollages ont lieu cet après-midi sur la piste 06L et, de cet endroit, avec un 300 mm (équivalent 450 mm avec mon Nikon D3500), il est possible de prendre la plupart des avions prenant leur envol avec la lumière du soleil du bon côté.

Néanmoins, au fil du temps, la lumière tourne et m’oblige un moment donné de changer de place où nous avons le soleil derrière nous, mais toujours dans le même terminal. Le trafic est intéressant sans être super exceptionnel. À noter, toutefois, le Boeing 747-4HAF(ER) LX-KCL de Cargolux (ex-OO-THD). Voici une sélection de ce que j’ai photographié :

Lors de mon départ le samedi 23 mars 2024 pour mon voyage à Vancouver et au Yukon, du fait des conditions météorologiques, nous avons dû passer par la baie de dégivrage d'AEROMAG à l’aéroport de Montréal-Pierre-Elliott-Trudeau. Voici, donc, quelques photos prises au travers du hublot de l’avion en hommage à ces techniciens et techniciennes qui, souvent dans de mauvaises conditions, rendent nos vols sécuritaires l’hiver par leur travail professionnel. Merci à vous !

Samedi 23 mars 2024. Ayant plus de deux heures devant moi avant l'embarquement de mon vol Porter Airlines PD114 à destination de Toronto-Pearson, je vais m’installer face à une grande baie vitrée me donnant une excellente visibilité sur les avions dégoulinant de produit de déglaçage se rendant vers la piste 06R pour décoller.

La météo est loin d’être bonne, mais rien n’arrête le photographe ! Étant en heure creuse en fin de matinée, je ne pensais pas avoir grand chose à me mettre sous la lentille … Que nenni ! Pour la première fois, j’ai vu un Boeing 777 d’Emirates à Dorval. Nouveau pour moi aussi, un Boeing 737 MAX de la compagnie Arajet.

Un moment donné, un Airbus A319 d’Air Canada Rouge vient se planter juste devant la baie vitrée, obstruant ainsi la vue … Je suis obligé de me déplacer. Je trouve un endroit à partir duquel je peux malgré tout photographier les avions se rendant à la piste 06R, mais c’est un peu scabreux. Mais mieux vaut ça que de tout manquer …

Pour mes 60 ans, je souhaitais me payer un voyage dont la destination sortirait un peu de l’ordinaire, un peu à l’image de mon séjour au Cambodge et à Singapour il y a dix ans. Par ailleurs, cela fait maintenant quelques années que je guète les offres de séjours d’Air North, la compagnie aérienne du Yukon. Et, il y a quelques semaines, j’ai trouvé un forfait "Northern Lights and Gold Rush Glory" qui entrait dans une gamme de prix que je pouvais me permettre. Je l'ai donc réservé !

Mais il fallait d’abord me rendre à Vancouver d’où je pourrais embarquer à bord d’un vol d’Air North à destination de Whitehorse. Ayant beaucoup apprécié l'expérience avec Porter Airlines l’an dernier pour aller à Edmonton, J’ai donc également réservé un aller-retour Montréal-Vancouver avec cette compagnie. Au total, je prendrai donc huit avions et un hélicoptère en neuf jours !

Samedi 23 mars 2024. Aujourd’hui, l’hiver est de retour ! C’est donc sous une averse de neige que notre chauffeur favori d’Aérotaxi vient me chercher. Moins d’une heure plus tard, je suis à Dorval. Même si c’est plus cher que les transports en commun, c’est pas mal moins stressant ! Une fois à l’aéroport, l’enregistrement de mon bagage est instantané; il n’y a aucun autre passager dans la file d’attente chez Porter Airlines que moi ! Il n’y a pas d’attente non plus à la sécurité. Tout se passe donc sans problème si ce n’est que le code barre de ma carte d’embarquement est trop grand semblerait-il pour le lecteur de l’agente de sécurité (nous sommes à Dorval, ne l’oublions pas !) Finalement, elle me laisse passer faute de trouver une autre solution …

Bien évidemment, en attendant l’embarquement de mon vol PD114, je vais prendre quelques photos même s’il neige encore par moment et qu’il y a de la poudrerie. Je vous raconterai ceci dans un autre billet. Le moment venu, l’embarquement à bord de l'Embraer ERJ-195-E2 C-GKQY se déroule sans problème, l’avion étant loin d’être plein. Un quart d’heure avant l’heure officielle de départ, tout est prêt. Finalement, nous quittons la porte d’embarquement quelques minutes après l’heure annoncée (12h30) pour nous rendre au dégivrage. Et nous décollons de la piste 06L pas moins de 50 minutes après avoir quitté la porte. Le commandant de bord nous spécifie qu’il s'agit d’un délai dû au contrôle du trafic aérien.

En vol, le service est très bon. Nous recevons un snack (pour moi, c’est le gâteau aux bananes et au chocolat de Porter !) et une boisson. Puis nous sommes déjà en approche pour Pearson que nous survolons avant de nous poser.

Suite aux différents délais à Dorval, nous arrivons évidemment en retard à Toronto sans que l’on puisse en incomber la faute à Porter Airlines. Mais pour moi, ce n’est pas bien grave, car mon prochain vol est prévu à 18h50. Je me rends donc à mon endroit favori, c’est à dire aux portes B2 à B5, pour y faire des photos. Ici aussi, je vous en parlerai dans un prochain billet.

Environ 20 minutes avant l’heure annoncée de l’embarquement, je vais voir un panneau d’informations au sujet des vols pour constater que mon vol PD309 pour Vancouver est retardé à 19h25. Des annonces sont faites en nous indiquant que le retard est dû à l’arrivée tardive de l’équipage … Nous ne sommes pourtant pas chez Air Canada ! Nous prenons, donc, notre mal en patience. Finalement notre Embraer ERJ-195-E2 C-GZQR quitte la porte d’embarquement vers 19h40, soit cinquante minutes plus tard que l’heure prévue. L’avion est plein cette fois-ci et je suis assis à côté d’une sympathique Thaïlandaise voyageant avec son mari.

À bord, le service est toujours aussi bon. Je me commande deux petits croissants au poulet qui sont très savoureux comme ce fut le cas lors de ma précédente expérience avec Porter Airlines. Nous recevons encore un snack (un autre gâteau aux bananes et au chocolat !) et je prends une bière Steam Whistle qui est servie dans un vrai verre ! Avant l’arrivée à Vancouver, nous recevons encore un petit snack et une boisson. L’atterrissage a lieu avec environ une heure de retard. Le temps de récupérer ma valise et je me rends à l’embarcadère des navettes d’hôtels pour rejoindre le mien.

Lundi 25 mars 2024. La navette de l’hôtel me conduit à l’aéroport de Vancouver en quelques minutes. À l’enregistrement, il y a un peu de monde aux comptoirs d’Air North, mais finalement, le processus se découle bien. Il y a aussi du monde à la sécurité, mais, une fois encore, c’est assez fluide et après environ 10 minutes, je me rends à la porte d’embarquement B18 d’où partira notre vol 4N554 à destination de Whitehorse.

Je constate qu’il y de nombreuses possibilités pour faire de la photo à l’aéroport de Vancouver. Je m’installe à proximité de la porte B18 afin de pouvoir photographier l’arrivée de notre avion. Celui-ci est le Boeing 737-55D C-GANU, un bon vieux modèle 500 datant du temps où le fabriquant de Seattle faisait les choses à peu près correctement. L’embarquement se déroule de façon bien organisée et je constate que les passagers respectent les consignes, ce qui devient de plus en plus rare dans notre monde incivique.

J’ai le siège 8E et je suis coincé entre deux solides gaillards, genre bucherons ou ouvriers des mines. Je ne pourrai donc pas prendre de photos durant le vol. L'avion est complet. Avec quelques minutes de retard, nous quittons la porte B18 pour un décollage sur la piste 26R. En vol le service est impeccable. Les hôtesses passent une première fois pour servir des boissons, une seconde fois pour proposer un sandwich au jambon ou à la dinde, une troisième fois avec un petit gâteau chaud aux brisures de chocolat et enfin, une quatrième fois de nouveau avec des boissons … Et puis, il est déjà temps de commencer notre descente. Après un vol d’un peu moins de deux heures, nous nous posons à Whitehorse. Yukon, me voilà !

À la sortie de l’avion, Simon, le photographe officiel d’Air North m’attend. Je l’avais rencontré "virtuellement" sur Internet. Au carrousel, ma valise est la seconde à sortir, ce qui fait que, sans délai, Simon m’amène faire un rapide tour de l’aéroport avant de m’amener à mon hôtel en ville. Je vous en parlerai dans un prochain billet. En attendant, nous allons boire une bière au bar de mon hôtel.

Mardi 26 mars 2024. Aujourd’hui, je pars pour Dawson City. La navette de l’hôtel me conduit à l’aéroport de Whitehorse où l’enregistrement de mon bagage est instantané. Puis, on nous demande de patienter dans une zone d’attente de l’aérogare.

Et le temps passe … Notre vol 4N261 étant prévu à 15h00, un employé d’Air North vient nous prévenir qu’il y aura sans doute un petit retard, mais, vers 15h15, nous sommes invités à embarquer sans passer par les contrôles de sécurité, car il s’agit d’un vol local comme, par exemple, Pascan au Québec.

Notre avion est l’ATR42-350 C-FVGP. Nous le rejoignons à pied. Nous sommes accueillis par Christiane, une agente de bord d’origine française vêtue d’une combinaison de vol. Je vous expliquerai le pourquoi de tout ceci dans un autre billet.

L’avion est au tiers plein et quelques minutes après l’embarquement, les moteurs sont mis en route pour décoller à 15h29. À bord, le service est impeccable. Nous avons droit à un choix de sandwiches ainsi qu’à une boisson.

L’approche à Dawson s’effectue clairement à vue, car il y a une montagne dans l’axe de piste. Le pilote la contourne donc avant de se poser une heure après le décollage de Whitehorse. L’aéroport est minuscule et fera l’objet d’un autre billet ultérieurement. Très vite, je récupère ma valise et je suis pris en charge par un guide de Klondike Experience, l’agence mandatée par Air North pour mon séjour à Dawson. L’aventure du Yukon débute cette fois pour de vrai; je vous la détaille sur mon blogue "Découverte".

Vendredi 29 mars 2024. Après avoir passé trois magnifiques jours à Dawson et dans les environs, il est temps de repartir vers Whitehorse avec un ATR d’Air North sur le vol 4N252. Le guide de Klondike Experience me reconduit au petit aéroport de la localité. Mon bagage est immédiatement enregistré et placé sur le chariot qui sera amené à l’avion. Pour ma part, je retourne à l’extérieur pour assister à l’atterrissage de l’ATR qui est, en fait, le même que celui de l’aller (C-FVGP).

Je n’ai pas à attendre longtemps … Celui survole verticalement l’aéroport avant d’effectuer un circuit par la gauche pour se poser sur la piste 02 quelques instants plus tard. Il se stationne ensuite tout juste à côté de l’aérogare. Je retourne donc à l’intérieur de celle-ci afin de procéder à l’embarquement.

Tout est rondement mené, ce qui fait que nous décollons 15 minutes à l’avance par rapport à l’horaire officiel. Une fois encore, l’avion est au tiers plein. Cette fois-ci, je goûte au plat végétarien qui est simple, mais varié et bon.

Pour maintenir mon verre d’eau en place sur ma tablette malgré les vibrations de l’avion, l’agente de bord me montre un truc : il s’agit de mouiller légèrement une serviette qui, ainsi, adhère à la tablette. De cette manière, le verre d’eau placé sur la serviette ne bouge pas !

Une heure après le décollage, nous nous posons à l’aéroport de Whitehorse. Je suis surpris de revoir Simon qui m’attend à la sortie pour m’amener à mon hôtel. Il m’explique qu’il était en train de travailler sur son camion et, lorsqu’il a vu que mon vol était en avance, il a dû tout laisser tomber pour partir en catastrophe. La routine s’installant, nous buvons ensuite une bière au bar de mon hôtel !

Samedi 30 mars 2024. Le voyage au Yukon s’achève. Ce midi, je reprends l’avion pour Vancouver sur le vol 4N543. Il s’agit du même Boeing 737-55D qu’à l’aller : C-GANU. Il sera bondé !

Le siège 10E m’ayant été attribué, je peux embarquer prioritairement car il s'agit d’une sortie de secours. Les sièges 10D et 10F sont occupés par un couple dont la dame, spontanément m’offre le 10F pour être à côté de son époux. J’ai donc droit au hublot et je pourrai donc prendre quelques photos.

Alors que le vol est prévu à 12h45, à 12h15, l’embarquement est achevé. Nous quittons la porte d’embarquement à 12h30 pour décoller de la piste 14R à 12h42. Air North semble être une compagnie efficace !

Pour reste, le service à bord est toujours aussi bon … Je commence, par ailleurs, à connaître les choix de sandwiches ! Ayant un bon vent de dos, le vol dure une heure et cinquante minutes. Finalement, nous arrivons à Vancouver avec 25 minutes d’avance sur l’horaire prévu. Je récupère ma valise et prend la navette de l’hôtel.

Dimanche 31 mars 2024. Après une dernière journée bien remplie à Vancouver incluant un vol en hélicoptère avec Helijet, c’est bien fatigué que je rejoins l’aéroport. Étant plus de trois heures à l’avance, il n’y a aucune file au comptoir d’enregistrement de Porter Airlines, pas plus qu’il n’y en a à la sécurité. Mon avion est l’Embraer ERJ-195-E2 C-GKQP et le départ de mon vol PD318 a lieu à l’heure. L’avion est quasi plein, mais finalement je n’ai personne assis à côté de moi. Après le service de snack, épuisé, je me rends compte que j’arrive à dormir par épisodes, ce qui est assez rare en avion en ce qui me concerne.

Lundi 1er avril 2024. Après un peu plus de quatre heures de vol, nous posons à Toronto-Pearson en début de matinée. Cette fois-ci, je dois attendre à peine une heure environ avant d’embarquer à bord du vol PD111 à destinations de Montréal. Le vol est quasi plein, mais, une fois encore, je n'ai personne assis à côté de moi. Mon avion est l'ERJ-195-E2 C-GZQZ qui est flambant neuf. Il a, en effet, été immatriculé le 18 mars 2024, soit il y a moins de deux semaines !

Au moment du décollage, c’est le lever du jour. Nous effectuons un virage au-dessus de l’aéroport de Buttonville récemment fermé (on peut y noter de grandes croix blanches sur les pistes indiquant ce triste état de fait) avant de prendre de l’altitude. Le service est toujours impeccable et je deviens accro au gâteau aux bananes et chocolat !

Je trouve que voir le lever du soleil en avion est toujours un moment privilégié. Après une quarantaine de minutes, nous nous posons à Dorval. Je récupère ma valise et vais aux machines pour acheter un billet pour le bus 747. Et devinez-quoi … Aucune d’entre elle n’est fonctionnelle et il n’y a aucun employé au comptoir de la STM pour m’aider. Finalement, bien conciliante, la chauffeuse du bus me laisse monter à bord sans titre de transport. Ainsi se clôture ce magnifique périple qui m’aura mené jusqu’au Yukon.

Pour conclure, je dois dire que j’ai beaucoup apprécié le service autant d’Air North que de Porter Airlines. Ce sont deux compagnies qui se distinguent clairement de la concurrence. Elles sont, pour moi, toutes les deux numéro une au Canada !

Tout d’abord, le Boeing 737-55D C-GANU avec lequel j’ai voyagé entre Vancouver et Whitehorse était déjà venu à Saint-Hubert le 18 septembre 2021 :

Ensuite, j’avais eu l’occasion de photographier en septembre 2007 l’ATR-42-300 C-FVGP dans lequel j’ai volé entre Whitehorse et Dawson City alors qu’il était immatriculé C-FTCP et qu’il portait les couleurs de First Air. À l’époque, il sortait de révision de chez Exeltech au Hangar 2 à Dorval où je travaillais :

Un autre mois où je ne suis pas allé très souvent à l’aéroport de Saint-Hubert (le MET !) et où, dès lors, j’ai très peu de photos à vous proposer. Nous avons eu, toutefois, quelques visites répétitives de 737-400 d’iAero Airways et d’Airbus A320 d’Air Canada transportant des équipes de hockey. À noter aussi le troisième Piper PA46 immatriculé C-GLER en quelques années par le même propriétaire. Le dernier en date est un modèle Malibu Meridian M600/SLS. Enfin, un nouveau Pilatus PC-12 a rejoint la flotte d’Airmedic (C-GJRG). Moins drôle pour Chrono Aviation : ses Boeing 737-200 ne pourront plus théoriquement décoller et atterrir entre 23h00 et 07h00 à compter d’aujourd’hui. Toutefois, du fait d'un recours en justice, Chrono pourrait bénéficier d'un sursis d'au moins de quelques jours. Le fait de ne plus pouvoir voler la nuit pourrait entrainer la perte d’un gros contrat pour la compagnie et des licenciements.

Je vous avais déjà parlé de la déneigeuse Schmidt TJS-C-630 acquise par l’aéroport et qui avait été exposée à la Journée du patrimoine aérospatial le 1er octobre dernier. J’aurais aimé vous la présenter en action de façon plus spectaculaire, mais notre hiver québécois cette année n’en était pas vraiment un. Alors voici une vue prise lors d’un déblayage de pistes que l’on pourrait considérer comme "symbolique" !

Les travaux de l’aérogare vont bon train … L’enfoncement de pieux semble maintenant terminé et le bétonnage des fondations est en cours. Enfin, les premières charpentes métalliques du bâtiment ont été assemblés au cours des derniers jours.

Du côté de H55, le gros œuvre semble maintenant achevé … Comme quoi, au Québec, ça va plus vite pour construire des usines de batteries que du logement social !

Ce matin, comme beaucoup de monde qui le connaissait, j’ai appris le décès de Raymond Boulanger. Vous vous souvenez, il s’agit du pilote mercenaire québécois ayant volé pour la CIA et les narcotrafiquants. Ami personnel de Pablo Escobar, il s’était fait pincer à l’aérodrome de Casey le 18 novembre 1992 avec une cargaison de drogue après avoir semé des CF-18 avec son Convair 580. Tout un personnage, donc !

La première fois que je l’ai rencontré, c’était le 20 mai 2017. Ce jour-là, avec une équipe de bénévoles, nous préparions le déplacement du DC-3 C-FDTD embourbé depuis des années sur un terrain des studios MELS à l’aéroport de Saint-Hubert. Un moment donné, un homme s’est approché de nous et nous dit : "Je passais par là et j’ai vu que vous travailliez sur le DC-3. Comme j’ai beaucoup volé sur ce type d’avion, je voulais voir si vous aviez besoin d’un coup de main". C’était Raymond Boulanger. Il a donc terminé l’opération de déplacement du DC-3 avec nous !

Je l’ai revu plusieurs fois par la suite en 2019 lors du projet Plane Savers qui consistait à remettre ce même DC-3 C-FDTD en état de vol pour Mikey McBryan de Buffalo Airways. D’ailleurs, je vous propose ci-dessous un épisode de la série vidéo réalisée par Mikey qui parle de "notre Raymond national".

Un documentaire en quatre épisodes a aussi été réalisé à propos de lui. Intitulé "Le dernier vol de Raymond Boulanger", vous pouvez le voir sur Crave. En voici, ci-dessous, la bande annonce.

Pour terminer, je trouve toujours cocasse de me dire que je connaissais un ami personnel de Pablo Escobar. Sorti de son contexte, cette affirmation pourrait me valoir quelques questionnements ! Bon vol, Raymond !