Lundi 27 mai 2024. Lors de notre visite des installations de Coulson Aviation à l’aéroport de Port Alberni (voir récit ici), nous avons pu voir un Boeing 727-30 bien coincé entre plusieurs bâtiments du site. Construit en 1964 (une très bonne année !), cet avion a débuté sa vie chez Lufthansa. Actuellement, il est en configuration VIP avec un aménagement intérieur comprenant un appartement complet avec trois salles de bain ! Tout au long de sa carrière, il a été modernisé à plusieurs reprises, notamment en ce qui concerne les moteurs et l’avionique. Il a aussi été équipé de winglets. Cela fait maintenant quelques années qu’il est arrivé à Port Alberni et il semblerait qu’il soit toujours destiné à la vente. Vous pourrez trouver une description détaillée ainsi que l’historique de ce Boeing ici. Pour ma part, j’ai retrouvé une diapositive de cet avion prise à Hanovre en 1971 par feu mon ami Jacques Barbé. À noter le logo et les titres annonçant les Jeux Olympiques de Munich de 1972 !

Lundi 27 mai 2024. Après la visite des ateliers de Coulson Aviation à l’aéroport de Port Alberni (voir récit ici), nous sommes invités à rejoindre l’hydrobase de la compagnie au Sproat Lake où se trouvent les deux seuls Martin Mars existant encore au monde sur les sept qui ont été produits.

Il y a, tout d’abord, "Hawaii Mars" en livrée rouge et blanche, qui est, probablement, le bombardier d’eau le plus connu au monde. Construit en 1945 pour les besoins de la U.S. Navy, il a ensuite poursuivi sa carrière comme avion citerne en Colombie-Britannique après avoir été modifié en 1960.

Cet avion devrait effectuer son ultime vol en août prochain du Sproat Lake à l’aéroport de Victoria où il sera exposé au British Columbia Aviation Museum dont je vous ai parlé il y a quelques jours. En fait, il se posera sur l’eau à côté de l’aéroport avant d’être hissé et tracté jusqu’au musée.

"Philippine Mars", quant à lui, a été repeint dans les couleurs originales de la U.S. Navy. En effet, initialement, il était prévu qu’il aille au musée de l’aviation de la U.S. Navy à Pensacola en Floride, mais du fait que l’avion aurait dû rester à l’extérieur, il se serait corrodé très vite à cause de l’air salin de la mer toute proche.

Il a donc été décidé de le donner au Pima Air & Space Museum en Arizona où ce problème n’existe pas. Par contre, il n’y a pas moyen d’atterrir à la base de Davis Monthan jouxtant le musée. Il va donc devoir le poser sur une étendue d’eau située pas trop loin, être démonté et transporté par la route pour ensuite être remonté au musée. Ceci devrait probablement avoir lieu au mois d’octobre.

Étant arrivé avant le flot de visiteurs du British Columbia Aviation Council, je ne perds pas une seconde pour débuter les prises de vues des deux immenses hydravions et ce, d’autant plus, que le soleil commence à se faire voir au travers de trouées dans les gros nuages de pluie dominant jusque-là.

Une fois le groupe du BC Aviation Council arrivé, on nous propose de s’assoir à deux grandes tables pour le lunch, un hamburger-frites, offert par la compagnie. Et la jeune fille dont le visage me disait quelque chose sans pouvoir la replacer vient s’assoir en face de Louise et de moi. Dès qu’elle se met à parler, ça y est, je la reconnais : il s’agit de Zara Rutherford, la jeune Belge qui avait effectué le tour du monde en avion ultraléger à l’âge de 16 ans et que j’avais rencontrée lors de son escale à Saint-Hubert (voir récit ici). Elle est, en fait, une des invitées de la convention du BC Aviation Council. Je parle un peu avec elle et elle me dit qu’elle avait beaucoup apprécié l’accueil reçu à Saint-Hubert il y a trois ans.

S’en suit une présentation fort intéressante au sujet de la compagnie, de son histoire et de ses opérations par son président, Britton Coulson. La compagnie travaille essentiellement aux États-Unis, en Australie et aussi en Amérique du Sud exclusivement avec des bombardiers d’eau lourds, avions ou hélicoptères. Il nous raconte aussi quelques anecdotes savoureuses au sujet des deux Martin Mars.

Et puis nous avons droit à une surprise … Un essai est effectué sur le moteur # 1 du "Hawaii Mars" alors qu’il règne maintenant un magnifique soleil. Encore quelques photos intéressantes en plus de cet imposant hydravion !

Et la cerise sur le gâteau, maintenant … Nous avons la possibilité de visiter l’intérieur du "Hawaii Mars" de la proue à la poupe ! Équipé de mon 10-24 mm, je pars donc à l’assaut du mastodonte que j’explore systématiquement. Le côté difficile de l’opération est d’arriver à prendre mes photos sans que d’autres personnes n’apparaissent dans le cadre.

Le poste de pilotage est particulièrement impressionnant. Il me rappelle quelque peu celui du Spruce Goose que j’ai déjà eu l’occasion de visiter en 1991. Le bureau du navigateur est vaste afin de pouvoir étaler facilement les cartes. L’astrodôme pour effectuer les relevés au sextant se situe juste à côté.

Le tableau de bord a été modernisé avec de l’avionique Garmin il n’y a pas très longtemps. C’est toujours étonnant de voir un vétéran de la Seconde Guerre mondiale équipé d’un glass cockpit ! Un moment donné, j’ai l’occasion de m’assoir à la place du commandant de bord … Quel privilège !

Le poste des mécaniciens navigants est situé un peu plus en retrait dans le poste de pilotage. En réalité, il y a deux mécaniciens navigants à bord, car l’un d’entre eux peut, durant le vol, avoir accès aux moteurs en rampant dans la structure des ailes. Ceci permet, par exemple, d’aller ajouter un complément d’huile.

Le reste de l’aéronef tient quasi plus du bateau que de l’avion … Définitivement, cette visite quelque peu inopinée du "Hawaii Mars" restera dans ma mémoire comme un moment absolument extraordinaire, moi qui entend parler et qui suit ce bombardier d’eau depuis des dizaines d’années dans des magazines ou sur des sites Internet.

"Hawaii Mars" :

"Philippine Mars" :

Le huitième Mars jamais construit :

Visite du "Hawaii Mars" :

Équipement de soutien au sol :

Dans ma collection de diapositives, j’ai retrouvé une vue de chacun des deux Martin Mars. Ceux-ci étaient, à l’époque, opérés par la Forest Industries Flying Tankers. En voici des numérisations :

L’auteur tient à remercier Britton Coulson, Gennifer O’Connell et Kenneth Swartz pour leur aimable collaboration.

Samedi dernier, trois Bell CH-146 Griffon du 438ème Escadron tactique d’hélicoptères de l’Aviation royale canadienne ont effectué plusieurs rotations en formation dans le cadre d’une journée familiale à partir de Saint-Hubert.

Lundi 27 mai 2024. Louise et moi sommes invités à une visite de Coulson Aviation à Port Alberni, BC. Cette importante entreprise familiale de réputation mondiale est spécialisée dans la lutte contre les feux de forêts à l’aide d’aéronefs lourds tels que les Boeing 737-300, les Lockheed C-130 Hercules ou les Boeing CH-47 Chinook pour ne citer que ces modèles composant l’impressionnante flotte de la compagnie.

En fait, nous nous joignons à un groupe de membres du British Columbia Aviation Council en congrès ce jour-là à Nanaimo et venu en autocar pour la visite. Et dans ce groupe, il me semble reconnaître une jeune fille; mais qui est-ce donc ?

Coulson Aviation, bien qu’étant une compagnie canadienne, travaille essentiellement en Californie et en Australie, mais aussi en Amérique du Sud. Il s’agit de l’une des cinq plus importantes entreprises au monde spécialisée dans la prestation de bombardiers d’eau "lourds" proposant ses services autant avec des avions que des hélicoptères.

La visite débute par les ateliers de maintenance et de modification où "Lily", un hélicoptère Boeing CH-47 Chinook, et "Odin", un Lockheed C-130H Hercules (ex-Force aérienne royale norvégienne), reçoivent les soins d’une multitude de techniciens. On nous explique comment les vastes citernes sont ordinairement installées à bord de ces deux aéronefs et comment s’effectue le remplissage de l’eau et son largage.

Puis nous nous rendons vers l’atelier où sont produites les citernes d’eau. En chemin, nous pouvons observer le Boeing 737-7L9 N7841A portant encore des couleurs de Southwest Airlines. Celui-ci est, pour le moment, entreposé à l’extérieur sans ses moteurs. Sous peu, il sera converti en bombardier d’eau et deviendra ainsi le plus gros avion de la flotte de Coulson.

Dans l’atelier, nous pouvons observer un réservoir de 11.350 litres (3.000 gallons US) destiné à un Chinook et un autre de 15.140 litres (4.000 gallons US) destiné à un Hercules. Ceux-ci répondent à l’acronyme RADS signifiant "Retardant Aerial Delivery System" et peuvent donc être utilisés pour larguer du retardant contre la propagation des incendies. Je vous invite à regarder les séquences vidéo un peu plus bas afin d’en apprendre un peu plus à leur sujet.

La visite des ateliers, fort intéressante au demeurant, étant achevée, on nous invite à nous rendre au lac Sproat, où se trouve la base des légendaires Martin Mars, afin de poursuivre cette journée chez Coulson Aviation. Mais je n’arrive toujours pas à me souvenir qui est la jeune fille au visage qui m’est familier dans le groupe de visiteurs … La suite dans un prochain billet !

"Lily" :

"Odin" :

J’ai été voir dans ma collection de diapositives si je n’avais pas l’une ou l’autre ancienne vue d’hélicoptères de Coulson. Et j’ai trouvé celle-ci du Sikorsky S-61N C-FMAY prise en 1987. À noter que les carénages de roues ont été démontés afin de gagner du poids. Ce Sikorsky vole toujours actuellement pour Coulson, mais aux États-Unis avec l’immatriculation N161CG.

Plus récemment, en 2019, lors d’un séjour en Arizona, j’avais photographié le Boeing CH-47D Chinook N160EB quittant l’aéroport de Mesa Falcon Field. Toujours impressionnant à voir !

L’auteur tient à remercier Britton Coulson, Gennifer O’Connell et Kenneth Swartz pour leur aimable collaboration.

Voici quelques photos prises ces derniers jours du Boeing 737-219C C-GTVO de Chrono Aviation en approche, à l’atterrissage et au roulage. Si les 737-200 deviennent rares, à Saint-Hubert aussi, ils devraient progressivement s’éclipser pour laisser place à un nouveau 737-800 qui desservira Iqaluit quatre fois par semaine à partir du mois d’août. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet en cliquant sur le lien vers le site de Radio-Canada un peu plus bas.

Mercredi, dans les locaux de DASH-L, JB Aviation Services a fait l’annonce à propos de la prochaine construction d’un nouveau terminal de 55 millions de dollars destiné à l’aviation d’affaires à l’aéroport de Saint-Hubert. Son architecture devrait être avant-gardiste et la surface disponible sera de 14.000 mètres carrés, incluant 10.000 mètres carrés pour un hangar destiné à abriter les aéronefs.

Si tout va bien, le chantier devrait débuter en septembre prochain sur le terrain qui était prévu à l’origine pour l’extension des installations d’Airmedic avant que cette entreprise ne se retrouve en difficulté financière. Pour plus d’informations, consultez le communiqué en lien un peu plus bas.

Depuis le départ du camion de pompier de Pratt & Whitney Canada il y a bien des années, l’aéroport de Saint-Hubert ne disposait plus d’aucun "crash-truck". En effet, avec le type d’achalandage à YHU, il n’était pas obligatoire d’en avoir un. Mais avec le développement de l’aéroport et la prochaine arrivée de Porter Airlines, le fait de disposer d’un tel engin est devenu une nécessité. C’est pourquoi l’autorité aéroportuaire a acquis ce véhicule E-One Titan d'occasion. Par la suite, il rejoindra la caserne de pompiers qui sera aménagée dans le hangar actuellement occupé par CPAQ.AERO et des propriétaires privés qui seront évincés cet été pour la circonstance.