SOMMAIRE

Du 17 au 19 janvier 2020. Lorsque l’on arrive à Kawaguchigo, on se rend compte que le lieu est très couru. La sortie de la gare est encombrée de touristes de tous horizons équipés de leurs immenses valises rigides à quatre roulettes et gréés de leurs doudounes de marques "outdoor" bien connues. Et là, nous sommes hors saison, alors je n’ose imaginer le chaos au printemps lors de la floraison des cerisiers ou l’été.

L’objet de ce flux de touristes est le Mont Fuji, un des symbôles habituels du Japon. Lors de notre arrivée en ce vendredi à Kawaguchiko, il est encore partiellement visible, mais le temps s’écoulant, il disparait définitivement.

Une fois rendus à notre hôtel (FujizAkura Inn), mon collègue Pierre et moi, nous nous voyons attribué chacun une chambre au quatrième étage avec, théoriquement, une vue parfaite sur le Mont Fuji. Là, ce ne sont que des nuages bas que l’on peut observer …

Après avoir installé nos affaires, nous partons pour une ballade découverte de cette petite ville. Nous sommes à la campagne et, donc, c’est parfois un peu déglingué et, à certains endroits, on peut même trouver l’un ou l’autre détritus à terre. Ce n’est plus nécessairement le monde aseptisé et immaculé des villes que nous avons visitées. Mais il n’y a pas de comparaison possible avec la crasse que l’on retrouve à beaucoup de places au Québec ou en Belgique. Il suffit de regarder l’état de poubelle à ciel ouvert du stationnement de l’ÉNA pour en être convaincu !

Samedi matin, en me réveillant je regarde par la fenêtre : tout est blanc dehors et il neige ! Quelques centimètres recouvrent le sol, rien de quoi effrayer un Canadien, mais le Mont Fuji n’est évidemment pas visible, complètement caché par des nuages bas. Or, celui-ci étant l’objet de notre visite, après un petit déjeuner dans un sympathique café situé à deux pas de notre hôtel, nous décidons de passer la matinée dans notre chambre à envoyer quelques courriels ou écrire ces quelques lignes.

En effet, il n’y a pratiquement rien d’autre à faire à Kawaguchiko que d’admirer le Mont Fuji … quand il est dégagé ! J’enfile, donc, le kimono de courtoisie de l’hôtel (dans tous les hôtels du Japon, on vous proposera au minimum un kimono ou pyjama, des pantoufles ainsi qu’une brosse à dent et du dentifrice !) et je m’installe devant l’ordinateur. En soirée, nous sommes conviés par notre hôtel à un spectacle de feux d’artifice tiré à partir des berges du lac Kawaguchi. C’est la première fois que j’assiste à un feu d’artifice exécuté sous la neige, et l’expérience s’avère intéressante !

En ce dimanche matin, petit miracle au lever du soleil, il n’y a pas un seul nuage. Le ciel est immaculé. Le Mont Fuji apparait sous toute sa splendeur et sa majesté, revêtu de teintes rosées et ocre. Avec la neige tombée la veille, c’est un spectacle digne de carte postale ! C’est aussi l’accomplissement d’un rêve de gamin lorsqu’à l’époque (il y a peut-être 50 ans …) j'avais découvert des images de cette montagne emblématique. Et là, je l’admire dans des conditions absolument idylliques !

Une fois notre petit déjeuner pris et notre bagage préparé, Pierre et moi partons à pied pour marcher le long du Lac Kawaguchi. Comme dans beaucoup d’endroits semblables du monde, les berges sont ornées de laids hôtels en béton et sont ceinturées par une route empruntée par plein d’autocars qui embaument l’air ambiant de leurs effluves de diesel brûlé. Par moment, la promenade du tour du lac passe dans des stationnements. C’est donc loin d’être la balade romantique, quoiqu’à certains endroits, le chemin s’écarte de la route principale et devient plus calme.

Mais l’idée est, bien entendu, de voir le Mont Fuji à partir du lac et, là, on oublie tout le reste pour admirer ce magnifique stratovolcan culminant à 3776 mètres. Nous sommes en fin de matinée et, déjà, quelques nuages apparaissent au loin sur ses contreforts. Vers 13h00, alors que nous revenons à la gare de Kawaguchiko, le Mont Fuji a complètement disparu derrière les nuages. Il devient, donc, dès cet instant, un magnifique souvenir.

Promenade sur les berges du lac Kawaguchi :

17 janvier 2020. Ce matin, nous quittons Nagoya à 08h26 avec le Shinkansen Hikari 508 pour la gare de Tokyo. Une fois sur place à 10h10, nous embarquons sans délai dans un train local de la ligne Chuo à destination de l’autre gare importante de la ville, Shinjuku, où nous allons prendre le Mt Fuji Express de 11h32. Étant bien à l’avance, nous devons attendre une bonne demi heure avant d’embarquer dans le train.

Comme son nom, l’indique, c’est un express ne s’arrêtant qu’à quelques gares sur le tronçon Shinjuku-Otsuki. D’Otsuki à Kawaguchiko, fin de la ligne et bourgade où nous allons passer deux jours, le train JR circule sur les voies de la Fujikyu Railway qui est, d’ailleurs, jumelée avec la Matterhorn-Gothard Bahn en Suisse. Donc, même si nous avons un JR Rail Pass, un supplément de 1700 yens est perçu par une contrôleuse dans le train.

La gare de Kawaguchiko est bondée, car le lieu est évidemment très touristique. Elle est située face au fameux Mont Fuji, le point culminant du Japon et image emblématique de ce pays. Nous allons manger un bout dans ce qui pourrait être le buffet de la gare en Europe avant que notre hôtel nous envoie son service de navette gratuite. Une fois encore, nous sommes émerveillés par les chemins de fer au Japon … Tout y est si facile, simple et fluide !

Vues ferroviaires :

Du 13 au 17 janvier 2020. Notre séjour à Nagoya ayant pour principal objectif la découverte d’entreprises du secteur aérospatial en compagnie du groupe "Exploration-ÉNA" (voir blogue aéronautique), mon collègue Pierre et moi, nous n’avons pas eu vraiment le temps de visiter la ville. Voici, néanmoins, quelques vues prises ça et là lors de nos déplacements.

Quelques vues de la ville :

12 janvier 2020. Ce matin, sur une suggestion de mon collègue Pierre, nous nous rendons au musée ferroviaire de Kyoto. En route vers celui-ci, dans un parc adjacent, nous montons à bord d’un ancien tramway de construction anglaise, ce qui nous épargne tout au plus quelques centaines de mètres de marche. Mais à 150 yens (moins de 2$) le trajet, pourquoi s’en priver ?

Lorsque nous arrivons à l’entrée du musée, nous constatons qu’il y a beaucoup de monde, surtout des familles avec de jeunes enfants. C’est vrai que c’est un dimanche de week-end prolongé. Donc, faire des photos sans personne devant les trains ou le matériel exposé tiendra du miracle !

Le musée est impeccable et propre comme à peu près tout au Japon. Le matériel exposé est des plus intéressants et de nombreuses animations interactives font la joie des enfants comme commander le mouvement d’un aiguillage ou la montée et la descente d’un pantographe.

À l’extérieur, on trouve une rotonde à 20 places quasi toutes occupées par des locomotives à vapeur de différents types, aussi rutilantes les unes que les autres. Un peu plus loin, une autre locomotive à vapeur effectue de petits trajets à grands coups de panaches de fumée et de sifflements.

Bref, il s’agit probablement du plus beau musée de chemin de fer que j’ai pu voir dans ma vie. Mais attention, Exporail à Saint-Constant n’est pas loin derrière ! Voici donc, une sélection de photos prises au musée de Kyoto :

Un des plus beaux musées ferroviaires au monde :

Tramways à proximité du musée :

Photos prises à proximité du musée :

Du 11 au 13 janvier 2020. Samedi, une fois débarqués du Shinkansen et nos bagages apportés à notre hôtel, nous allons découvrir la gare de Kyoto qui est absolument spectaculaire d’un point de vue architectural. En fait, il s’agit bien d’une gare avec des trains, des métros et des TGV, mais aussi d’un gigantesque centre d’achat réparti sur onze étages ainsi qu’en sous-sol. Il faut le voir pour le croire !

Puis nous partons faire une petite marche découverte d’un quartier environnant la gare à la tombée du jour afin de prendre le pouls de Kyoto, une ville beaucoup plus animée qu’Hiroshima.

Dimanche matin, nous allons visiter le Musée ferroviaire. Je vous parlerai de cette belle visite dans un prochain billet. Pour le reste, nous découvrons quelques temples avec une pause "manger" dans un fast-food japonais où je déguste des huitres frites avec du riz et un œuf. C’est très bon. Rien à voir, donc, avec McDo !

Lundi matin, nous effectuons la jonction avec le groupe d’étudiants et deux collègues du projet de mobilité "Exploration-ÉNA" de l’École nationale d’aérotechnique qui arrivent de Nagoya par le Shinkansen. Là, le rythme change pour mon collègue Pierre et moi-même ! Sans attendre, nous partons découvrir le jardin Shosei-en.

Puis, nous marchons vers les faubourgs de la ville pour voir un temple bouddhiste situé sur une colline. On se croirait sur un lieu de pèlerinage tant il y a du monde sur le site même ainsi que dans les deux rues marchandes face au temple. Les étudiants en profitent pour acheter quelques souvenirs (certains plus que d’autres, d’ailleurs !)

La prochaine étape est le marché couvert Nishiki où nous prenons un rapide repas chez Wendy’s avant de passer une bonne heure au Musée des Samouraï et Ninja. Là, après avoir eu une démonstration tenant plus d’un spectacle de cirque que de quelque chose de sérieux (quoique "le maître" semblait y croire !), nous nous pratiquons à quelques techniques de combat (une initiation sans risque, bien entendu) et je me révèle être le meilleur du groupe au tir à la sarbacane ! Ceci compense pour mon habileté désastreuse au lancer du shuriken … Notre passage au musée se clôture par un exposé historique.

Puis, nous repartons d’un pas militaire vers le château impérial, mais celui-ci est déjà fermé lorsque nous le rejoignons. Nous nous contentons, dès lors, à effectuer une balade dans le grand parc l’entourant avant de prendre un métro à destination de la gare de Kyoto.

Après avoir récupéré nos bagages à notre hôtel, nous prenons le Shinkansen pour Nagoya, notre prochaine étape où le groupe "Exploration-ÉNA" a établi ses quartiers pour quelques jours. Lorsque je rejoins notre hôtel le soir, j’estime avoir marché au total entre 20 et 25 kilomètres depuis le début de la journée.

Sélection de photos de Kyoto :

Sélection de photos du jardin Shosei-en :

Sélection de photos du marché Nishiki et du Musée Samuraï et ninja :

Sélection de photos de la gare de Kyoto :

Sélection de photos de Japonais et Japonaises à Kyoto :

11 janvier 2020. Depuis que je suis gamin, j’ai en tête l’image de ce train à grande vitesse japonais photographié devant le Mont Fuji … C’est le Shinkansen qui a évolué au cours du temps et qui, aujourd’hui, est un des trains les plus performants au monde (sous-entendu, rien à voir avec les trains au Canada …)

Ce matin, nous prenons le Shinkansen à la gare d’Hiroshima pour nous rendre à Kyoto. En fait, le trajet se déroulera en deux étapes : d’Hiroshima à Shin-Kobe avec le Sakura 546 et de Shin-Kobe à Kyoto avec l’Hikari 470. En fait, il y a plusieurs types de rames et chacune porte un nom. Certaines ont huit voitures et d’autres en ont 16. L’Hikari semble être le seul qui peut exister en versions à 8 ou 16 voitures.

Deux heures et trois minutes sont nécessaires pour parcourir les 360 kilomètres séparant Hiroshima de Kyoto, incluant l’arrêt de 18 minutes à Shin-Kobe. Par ailleurs, tous les trains sont parfaitement ponctuels et sont très nombreux. Parfois, il ne peut y avoir que trois minutes entre les départs de deux Shinkansen sur un même quai pour une même destination !

Pour la durée de notre séjour au Japon, nous avons acheté un Rail Pass de 14 jours. C’est assez cher, mais il permet de circuler sur une majorité de Shinkansen ainsi que sur tous les trains locaux de la Japan Railways. Il faut se rendre compte que dans les chemins de fer japonais, tout est simple, parfaitement expliqué et clairement indiqué. Dans les grandes gares, on trouve toujours un guichet "Rail Pass" où il est possible d’effectuer ses réservations sur les Shinkansen en quelques minutes grâce à des employé(e)s poli(e)s et efficaces. Voyager en chemin de fer au Japon, c’est donc une activité totalement zen !

À Hiroshima :

À Shin-Kobe :

À bord du "Hikari 470" :