Bibliographie
Vous trouverez, ci-après, une série de livres de voyages, d'aventures ou de découverte que j'ai lus et pour lesquels j'ai écrit les critiques ci-après. Ils sont classés par noms d'auteurs. Sur mon blogue aéronautique, j'ai aussi écrit des critiques pour des ouvrages traitant d'aviation.
Philippe de Dieuleveult - Michèle Dionne - Jean-René Dufort - John F. Garden - Fabio Geda - Jean Paquin - Wim Robberechts - Barbara et René Stoeltie |
Philippe de DIEULEVEULT
Au début des années quatre-vingt, Philippe de Dieuleveult s'était fait connaître dans les pays francophones en tant qu'infatigable et sympathique animateur de l'émission de la Chasse au(x) Trésor(s). Le principe de ce jeu télévisé consistait à avoir deux candidats en studio à Paris qui devaient résoudre des énigmes menant à la découverte de "trésors" cachés parfois à l'autre bout de la planète. C'était à Philippe de Dieuleveult, guidé par liaison radio depuis Paris et transporté par hélicoptères, qu'incombait la tâche de trouver ces trésors. En 1985, peu après l'ultime saison de la Chasse aux Trésors, Philippe de Dieuleveult disparut lors d'une descente du fleuve Zaïre en raft. Ainsi nous quitta un aventurier au grand coeur. Fort heureusement, avant que le destin ne le rattrape, il a écrit ses mémoires de globe-trotter. Si une bonne partie du récit est consacré aux coulisses des tournages des émissions de la Chasse au(x) Trésor(s), on découvre à la lecture du livre "J'ai du ciel bleu dans mon passeport" l'histoire d'un personnage qui a toujours été tenté par l'aventure et le voyage. Avant d'être connu, Philippe de Dieuleveult a participé à la "Course autour du Monde", une autre émission où des aventuriers-reporters devaient chaque semaine envoyer à Paris un reportage filmé sur pellicule et monté sur un sujet propre aux pays visités. Ayant appris à manier une caméra sur le tas, il a également pratiqué le métier de cameraman pigiste. Il a aussi filmé pour Médecins sans Frontières dans des endroits totalement inconnus du commun des mortels. C'est par un récit humble, facile et agréable à lire que l'auteur relate les moments importants de sa vie, hélas bien trop courte. Alors que bon nombre de nos jeunes s'encabanent, solitaires et rivés devant leur écran d'ordinateur ou leur console de jeu, la lecture de ce livre pourraient leur donner le goût d'aller découvrir un monde autre que virtuel. Pour les autres, il ne peut être qu'un incitatif à faire son sac à dos et à partir découvrir ou redécouvrir le monde. Grasset, 1984, 292 pages plus 16 pages de photos en noir et blanc. ISBN 2-246-34421-2. |
Michèle DIONNE
Michèle Dionne est un nom relativement anonyme et pourtant, il s'agit de l'épouse du Premier ministre du Québec, Jean Charest. Dévouée depuis longtemps à de nombreuses causes humanitaires et caritatives, elle participe activement à plusieurs missions de la Croix-Rouge canadienne à l'étranger. Bien que ne se déclarant pas professionnelle de la chose, elle se décrit comme étant une passionnée de photographie. C'est ainsi qu'au cours de ses différents séjours humanitaires, elle prend des photos de personnages. En septembre 2010, elle publie un magnifique recueil de ses photos les plus marquantes sous le titre "Missions" dont 10 dollars de chaque vente sont systématiquement versés à la Croix-Rouge canadienne. De l'Inde à Madagascar, de la Chine à Haïti, de l'Ukraine au Libéria, vous trouverez des visages souvent souriants malgré la détresse vécue par les personnes photographiées. Les images sont brutes, sans artifices d'effets créés avec Photoshop, sans sursaturation des couleurs, sans vignettage artificiel pour entraîner l'oeil vers le centre de la photo. La simple vérité, authentique et poignante parfois. Il n'y a pas non plus de photos à vous faire pleurer et regretter d'être du côté des nantis. Juste de belles images qui rendent ce livre très attrayant. Les éditions La Presse, 2010, 256 pages de photos en couleur. ISBN 978-2-923681-38-2. |
Jean-René DUFORT
Tout le monde au Québec connaît Jean-René Dufort pour son émission Infoman et, on l’aime, ou on ne l’aime pas. Pour ma part, je considère que c’est un journaliste de Radio-Canada qui nous montre souvent les vraies choses et, surtout, leur côté absurde ou stupide, ceci avec l’humour décapant qui lui est propre. Rien à voir, donc, avec un répéteur de nouvelles ou un liseur de dépêches, tels ceux qui peuplent les salles de rédaction de nos médias favoris. Toujours est-il que Jean-René est également photographe. Où qu’il se déplace, il a toujours son appareil photo avec lui pour prendre sur le vif autant des situations cocasses, des scènes de la vie courante que des œuvres architecturales. Ayant beaucoup voyagé, notamment dans le cadre de reportages réalisés pour son émission, il en a profité pour accumuler des milliers d’images d’un peu partout dans le monde. Il en a donc sélectionné environ 150 parmi ses favorites pour en faire un livre à se dérider les zygomatiques, idéal à lire pour se changer les idées et rire un bon coup de temps à autre. En effet, les photos majoritairement en noir et blanc sont toujours accompagnées d’un commentaire "à la Jean-René". Après avoir parcouru l’ouvrage, vous constaterez que l’auteur n’est pas un bon photographe parce qu’il s’agit de quelqu’un de connu, mais parce qu’il l’est vraiment ! Les éditions La Presse, 2015, 216 pages incluant environ 150 photos essentiellement en noir et blanc. ISBN 978-2-89705-362-8. |
John F. GARDEN
Le nom de Nicholas Morant (1910-1999) est clairement associé à celui des chemins de fer du Canadien Pacifique. Il fut durant 44 ans le photographe de cette compagnie et fixa sur la pellicule tout ce qui a trait au CP d'un océan à l'autre. Nicholas Morant était pointilleux et méticuleux dans son travail; il cherchait toujours à trouver des points de vue intéressants lorsqu'il prenait ses nombreux clichés sur différents supports argentiques. Pour réaliser certaines séquences et être là au bon moment au bon endroit, il lui arrivait de vivre avec son épouse "Willie" dans un caboose stationné sur une voie de service. Un de ses endroits de prises de vues favoris se situe dans une courbe le long de la rivière Bow, non loin de Lake Louise en Alberta. Cet endroit est devenu, par la suite, un lieu de visite fréquenté par bon nombre d'amateurs de chemins de fer canadiens, et même étrangers, venus admirer les longs convois du CP traversant les Rocheuses; cet emplacement est désormais connu comme étant la Morant's Curve. Nicholas Morant a photographié l'évolution du chemin de fer au Canada depuis les locomotives à vapeur à l'époque de la grande dépression jusqu'aux locomotives diesels modernes. Inutile de préciser que sa collection de photos est immense et d'une richesse extraordinaire en plus d'être d'une qualité technique irréprochable. John F. Garden, résidant à Revelstoke en Colombie-Britannique, a compilé une belle sélection des meilleurs clichés du photographe du CP pour réaliser ce magnifique livre de plus de 600 pages de photographies qui est à conseiller à tous, amateur ou non de chemins de fer. Footprint Publishing, Revelstoke, 1993, 655 pages de photos en noir et blanc ainsi qu'en couleur. ISBN 0-9691621-3-8. |
Fabio GEDA
Enaiatollah Akbari fait partie de la minorité afghane des Hazaras pas bien appréciée des Pachtounes et encore moins des talibans. Vivant dans un village de la vallée de Ghazni, il voit son maître d'école se faire tuer sous ses yeux par un groupe de talibans bien décidés d'interdire toute forme d'éducation à cette caste inférieure. Ayant environ 10 ans à l'époque, ses chances de survie dans de telles conditions d'oppression sont quasi nulles. Sa mère décide alors de l'amener au Pakistan voisin et de l'abandonner à son sort. Probablement que, là, il aura plus de chances de s'en sortir. Fabio Geda est éducateur et collaborateur à la Stampa en Italie. Après avoir entendu le récit d'Enaiatollah Akbari il y a quelques années au Centre interculturel de Turin, il décide d'écrire son extraordinaire aventure qui l'a mené durant cinq ans d'Afghanistan en Italie en passant par l'Iran, la Turquie et la Grèce. Aucun auteur de fiction ne pourrait imaginer un tel scénario aussi incroyable que cette histoire pourtant vécue par ce jeune réfugié politique. Mais Enaiatollah Akbari est à la fois extrêmement débrouillard, intelligent et physiquement très résistant. Contrairement à de très nombreux autres candidats aspirant à un monde meilleur, comprenez l'Europe, il passe au travers de toutes les épreuves éprouvantes, voire inhumaines, que le sort lui jette. Et il réussit. Cette histoire ne peut que forger notre admiration d'Occidentaux nantis. Elle nous amène aussi à reconsidérer l'appréhension et le sentiment de rejet que nous éprouvons souvent à l'égard des réfugiés politiques. À lire absolument ! Éditions Liana Levi, 2011, 175 pages. ISBN 978-2-86746-558-1. |
Jean PAQUIN
Souvent, lorsque l'on se promène ou que l'on observe son jardin, on voit des oiseaux, de beaux oiseaux, des oiseaux avec des couleurs chatoyantes, des oiseaux avec un chant particulier, mais nous ne sommes pas capables de les dénommer. Alors, il nous faut un guide bien fait pour apprendre à les reconnaître. Avec ses 334 espèces répertoriées et un bon millier de photos en couleur, l'ouvrage de Jean Paquin est l'outil qu'il nous faut. Il débute par quelques conseils destinés à l'observation d'oiseaux, mais rien de spécifique pour les photographes car on peut facilement imaginer que la prise de vues de volatiles nécessite bien plus que quelques lignes dans un guide pour obtenir de bons résultats (j'en sais quelque chose !) Les fiches individuelles pour chaque oiseau sont regroupées en sections par catégories d'espèces apparentées ou semblables. Chaque section est clairement identifiable par une couleur qui lui est propre permettant, avec un peu d'habitude et de pratique, de facilement retrouver un oiseau en particulier. Souvent, les différences sont minimes entre deux oiseaux de la même famille. Le guide nous donnera toutes les informations nécessaires afin de les différencier : identification, voix, habitat et nidification. Bref, un bon investissement si l'observation des oiseaux au Québec vous intéresse un tantinet. Attention que selon l'endroit où vous l'achèterez, ce guide vous coûtera entre 20 dollars et 35 dollars (prix de mai 2011). Éditions Michel Quintin, 2010, 431 pages contenant plus de 1000 photos en couleur. ISBN 978-2-89435-469-8. |
Wim ROBBERECHTS
Wim Robberechts est bien connu dans le milieu de la prise de vues aérienne. Avec son entreprise, il a toujours été un pionnier des nouvelles technologies audio-visuelles en Belgique et même en Europe. C’est ainsi que l’hélicoptère est très souvent son outil de travail et il adore ça au point qu’il en a même un qui pend au plafond de son garage ! Mais c’est très certainement plus par plaisir que par nécessité qu’il photographie la Belgique depuis son poste d’observation aérien. Les photos qu’il nous présente dans ce merveilleux livre sont tout simplement fabuleuses tant sur le point technique que sur le choix du cadre, de l’angle de vue et de la lumière. Au fur et à mesure que l’on tourne les pages, il est évident que l’auteur a le coup d’œil du photographe aérien pour saisir ses sujets sous leur meilleur aspect. Certaines photos prises à la tombée du jour, telle celle de l’Atomium reprise sur la jaquette, montrent combien Wim Robberechts maîtrise la technique. Il est capable de pouvoir retirer un résultat impeccable tout en étant aux limites que lui impose son équipement photographique. Le livre, préfacé par le Ministre d’État Yves Leterme, se présente un peu comme une ballade erratique tantôt au-dessus de Bruxelles, tantôt au-dessus de la Flandre ou encore au-dessus de la Wallonie. Toutes les images sont géolocalisées et les coordonnées GPS apparaissent au pied de chacune d’entre elles. Un autre aspect qui m’a beaucoup séduit dans cet ouvrage à rapport aux légendes : celles-ci sont brèves et rédigées en quatre langues (allemand, anglais, français et néerlandais). Néanmoins, même si elles sont courtes, leur contenu est fort intéressant et surtout très instructif, même pour un Belge connaissant relativement bien sa patrie. En bref, au terme de ce livre, je pense que l’on peut dire que Wim Robberechts aime la Belgique et que depuis sa position privilégiée, il veut partager avec nous cet amour pour son pays. Si vous n’avez qu’un livre à acquérir au sujet de la Belgique, ce doit être celui-là ! Éditions Lannoo, 2012, 249 pages de photos en couleur. ISBN 978-90-209-6950-4. |
Barbara et René STOELTIE
Marrakech, ville du Royaume du Maroc, est connue pour ses murs rouges et sa médina où règne continuellement une activité fébrile. De plus en plus, des Marocains un peu plus nantis ou des étrangers, séduits par son caractère, achètent d'anciennes demeures, riads ou funduks afin de les restaurer. Cette tendance n'est d'ailleurs pas exclusive à Marrakech et se retrouve aussi dans d'autres grandes villes telles que Casablanca, Rabat ou Fès pour le plus grand bonheur de la préservation de l'extraordinaire patrimoine architectural marocain. Barbara et René Stoeltie ont ainsi visité un certain nombre de ces demeures qui, il n'y a pas si longtemps encore et dans certains cas, étaient pas loin de l'état de ruines. Actuellement, il s'agit de maisons cossues remises en état avec goût. De ces visites ont résulté ce magnifique livre, préfacé par Bernard-Henri Lévy, qui nous dévoile ce qui se cache derrière des murs souvent anodins de la ville rouge et de sa médina. Personnellement, préférant le cachet simplement authentique plutôt que celui du mélange de styles, j'aime beaucoup les images prises à la Zahia, la Mamounia, le Palais Soleïman et dans le dar de Marc Grossmann. Éditions de La Martinière, Bruxelles, 2009, 208 pages contenant essentiellement des photos en couleur. ISBN 978-2-7324-3857-3. |
Dernière mise à jour : 26-11-2015. L'usage des logiciels Firefox ou Safari est recommandé.
© Pierre GILLARD