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Du 10 mai au 15 mai 2018. Après la mésaventure du vol de mon portefeuille dans le métro d’Athènes, disons que le moral est moins bon et nous sommes pas mal moins enthousiastes qu’au début de notre voyage en Grèce. Toutefois, nous apprécions beaucoup l’hôtel Atrion à Héraklion où nous résidons et que nous rejoignons jeudi en fin de journée. Une fois le souper achevé, j’effectue quelques formalités sur Internet suite au vol.

Vendredi matin, nous partons en reconnaissance des environs, mais le moral n’y est pas vraiment. Tous les Grecs ont désormais des gueules de bandits ! Mais, malgré tout, pour essayer de me remettre d’aplomb, il y a les avions qui décollent continuellement de l’aéroport et qui me permettront de m’évader de mes idées noires comme je le relate sur mon blogue aéronautique. Nous nous promenons sur la longue jetée partant du fort Koules et protégeant le port, puis nous allons repérer la station d’autobus pour visiter Knossos et effectuer une excursion en car durant les prochains jours. Pour le reste : repos et formalités sur Internet.

Le samedi matin est consacré à la photo d’avions depuis la jetée et l’après-midi à l’achat d’une excursion au nord-est de la Crète pour le lundi ainsi qu’à la découverte du centre-ville d’Héraklion. Nous nous arrêtons déguster un café et un Capuccino glacés dans un bar-terrasse situé un peu à l’écart de la rue principale bordée de boutiques destinées aux touristes.

L’ambiance est différente d’Athènes; c’est plus relax et question vol, j’imagine que l’on ne doit pas trop savoir ce que c’est ici car, je voix deux voitures en stationnement, sans personne à bord, vitres ouvertes et sacoche bien visible sur le siège passager ! Serais-je devenu un bon observateur en la matière ?

Entre mer et vestiges :

Le dimanche matin, ne repartons voir les avions sur la jetée puis nous prenons un bus pour visiter le site historique de Knossos situé à environ six kilomètres de la périphérie d’Héraklion. Ma stratégie est de s’y rendre à l’heure du dîner afin d’éviter les gros groupes de touristes. Et une fois sur place, je constate qu’elle est valide : pas un seul Chinois à l’horizon, à peine deux ou trois groupes d’Européens accompagnés de leur guide sont présents sur le site de même que des visiteurs isolés.

C’est donc très à l’aise que nous visitons les ruines du palais de Knossos. Incroyable de s’imaginer que ces vestiges datent de l’âge du bronze ! Certains éléments ont été reconstitués par l’archéologue britannique Arthur Evans, un nom indissociable du site. Ceci permet de se faire une idée de la splendeur des lieux à l’époque. Par ailleurs, en déambulant à Knossos, je me rappelle les magnifiques projections de diapositives de mon professeur d'histoire et de géographie au secondaire, un certain Monsieur Paul Coessens. En effet, celui-ci passait ses vacances à prendre des vues un peu partout lors de voyages afin de nous les présenter ensuite en classe. Et, bien entendu, il était passé par la Crète et Knossos et a même écrit un livre à propos des îles grecques !

Promenade à l'âge du bronze :

Lundi matin, nous quittons l’hôtel vers 07h15 pour prendre le bus qui doit nous amener en excursion dans le nord-est de la Crète. Le trajet est long, car le bus doit régulièrement quitter la route principale pour se faufiler dans des dédales de petites routes menant aux différents hôtels où résident les participants à l’excursion. Ces multiples détours nous font comprendre que nous avons raison de demeurer au centre d’Héraklion plus animé et moins "bêtement balnéaire".

Arrivés à Elounda nous embarquons sans tarder à bord d’un petit bateau baptisé "Apollonio". Même si le navire n’est pas grand, il compte malgré tout deux bars bien fournis ! Celui-ci navigue en direction de l’île de Spinalonga où nous débarquons. Ce lieu est connu pour sa forteresse et aussi pour sa léproserie (une histoire à découvrir).

Ambiance balnéaire :

On nous donne une heure pour visiter le site et je dois dire que j’effectue le tour quasi au pas de course pour finalement presque tout voir sans vraiment m’attarder nulle part. Comme je l’explique dans mon blogue aéronautique, je découvrirai, de retour à Longueuil, que la baie située entre Elounda et Spinalonga était une base d’hydravions pour la compagnie Imperial Airways qui y faisait escale durant les années 1930.

Découverte de la forteresse :

Nous embarquons à nouveau dans notre bateau qui me le cap vers la baie de Kolokytha bordée d’une plage. Bien entendu, c’est un lieu couru par toutes les excursions du genre et deux autres embarcations semblables à la nôtre ont déjà déversé leur flot de touristes. Inutile de préciser que la plage est bondée. Sur les berges, également, les organisateurs cuisent du barbecue pour tout le monde.

Un peu en hauteur, nous distinguons le toit d’une église. Louise et moi partons à sa découverte loin du brouhaha de la plage. Il s’agit, finalement, d’une jolie chapelle orthodoxe en pierre dédiée à Saint-Luc. Nous y passons un moment de calme avant de rejoindre le bateau pour y goûter le barbecue qui se révèle très bon. Une fois celui-ci achevé et presque digéré, l’Apollonio se remet en route pour Elounda où nous remontons dans notre bus "55" (les guides ont très lourdement insisté à maintes reprises sur ce numéro pour ne pas que nous nous trompions de véhicule !)

L'église Saint-Luc :

L’étape suivante est une halte d’une bonne heure à Agios Nikolaos (Saint-Nicolas), une ville touristique en bord de mer, mais qui dispose aussi d’un "lac sans fond" (en réalité 64 mètres de profondeur) communiquant avec la mer par un petit chenal. La place est sympathique et calme. Louise et moi prenons un punch aux fruits sur une terrasse ombragée en discutant de la différence de climats entre le Canada et la Grèce avec le sympathique serveur.

Puis, une fois le temps permis écoulé, nous rejoignons notre bus pour un voyage de retour comprenant toujours les multiples détours vers les différents hôtels des participants. Finalement, nous sommes assez satisfaits de cette excursion, certes, très "tourisme de masse", mais qui se révèle intéressante question rapport "découverte/prix".

Une ville touristique, mais sympa :