Si le mois de novembre a commencé sur les chapeaux de roues question photographie à l’aéroport de Saint-Hubert, la seconde moitié a été moins active me concernant à cause d’un état de santé parfois précaire et de plusieurs journées de grève m’interdisant l’accès à l’ÉNA. À noter, toutefois, le De Havilland Canada DHC-3 Turbo Otter C-GMAY de Johnny May.

Les photos du mois :

Photographié par Édouard Painchaud :

Le 3 novembre 2023, j’ai photographié le Gulfstream G450 N450MH chez LUX FBO. Or, il se fait que cet avion était déjà venu à Saint-Hubert le 12 avril 2019 avec une autre décoration et l’immatriculation N129MH. À noter que le propriétaire n’a pas changé :

La seconde coïncidence du mois passé a rapport à l’Airbus A320-214 C-FGJI d’Air Canada ayant très certainement transporté une équipe de hockey le 17 novembre 2023. En effet, il s’agit d’un avion ayant volé durant plusieurs années en Belgique pour Thomas Cook Airlines avec l’immatriculation OO-TCJ :

Après mon séjour à la "chasse aux Alouette et aux Lama" dans les Alpes et le sud de la France, me voilà en région parisienne pour deux autres reportages à propos de ces hélicoptères emblématiques. Le premier a pour cadre la société Héli-Technique bien connue comme étant un MRO réputé dans le milieu de l’hélicoptère. Actuellement, elle est agréée comme centre de maintenance Airbus Helicopters, Leonardo et Robinson.

Son propriétaire, Pascal Petitgenet, m’invite à le rejoindre à l’ancien hangar d’HEP-Héli-Plaisance à l’aérodrome de Lognes-Émerainville en ce 18 juillet 2005. Nous sortons l’Alouette II F-GHTN d’Héliplaisir à la décoration avant-gardiste et nous allons compléter le plein de carburant à la pompe de JET A-1 située non loin du hangar.

Puis nous décollons en direction de Signy-Signets où se situent les installations d’Héli-Technique implantées dans une ancienne exploitation agricole. En chemin, nous passons à côté d’Euro Disney à Marne-la-Vallée. La météo n’est pas très bonne avec des nuages bas et des averses.

Après un vol d’un peu moins de 20 minutes, nous nous posons sur une aire bétonnée sur la propriété de l’ancienne ferme. Nous sommes en pleine campagne, donc pas de soucis de nuisance sonore avec les voisins ! À l’extérieur, je note l’Alouette II F-GURJ d’Héli-Nord, un des nombreux clients d’Héli Technique.

Puis, Pascal me fait visiter les installations d’Héli-Technique où je note plusieurs hélicoptères en maintenance dont l’Alouette II F-GUCG d’Hélisud-L-R. Même si nous sommes dans une ancienne ferme, tout est propre et bien organisé. Pascal me dit qu’il compte prochainement rebâtir l’Alouette II No. 1003, qui deviendra ainsi la plus ancienne de ce type existant encore en état de vol. Avec cet hélicoptère, en juillet 2007, il se rendra même jusqu’à Oshkosh au Wisconsin incluant une traversée de l’Atlantique ! Et le 1er juillet 2018, cette Alouette sera détournée et endommagée dans le cadre de l’évasion hyper-médiatisée de Rédoine Faïd de la prison de Réau.

Pascal me montre ensuite sa "réserve stratégique" de composants et de pièces d’Alouette II. En effet, il a eu l’occasion de pouvoir acquérir plusieurs lots d’anciennes Alouette II militaires françaises déclassées. Par ailleurs, Héli-Technique est une des rares entreprises habilitées à certifier d’anciens hélicoptères militaires dans le civil.

Puis, après avoir fait le tour du propriétaire et discuté avec Pascal à propos d’éventuelles ventes d’Alouette II au Canada, nous redécollons en direction de Lognes-Émerainville au terme de cette très belle visite chez Héli-Technique.

Lorsque l’on explore une grotte, il se peut que l’on y découvre des peintures rupestres rappelant des tranches de vies des hommes des cavernes … En travaillant dans un recoin du Canadair CL-215 MSN 1002 de Buffalo Airways à Yellowknife, mon ami Benjamin Tessier (vous vous souvenez, une des vedettes du programme "Plane Savers" !) a découvert, non pas une peinture rupestre, mais un dessin pour le moins particulier révélateur, malgré tout, d’une certaine époque vécue au Québec … Il s’agit d’un profil du Général de Gaulle avec les inscriptions "Québéc, pour la France, OK", rien de moins.

Par rapport à ce qui a motivé l’auteur anonyme de ce dessin, on peut penser immédiatement aux fameuses paroles "Vive le Québec libre !" du Général lancées depuis le balcon de l’Hôtel de ville de Montréal le 24 juillet 1967. À ce moment, le CL-215 1002 se trouvait sur la chaîne de montage et peut-être qu’un technicien a voulu laisser un "souvenir" de ce moment "mémorable" à bord de l’avion. Une autre explication serait un "hommage" à la commande de 20 CL-215 passée par la France en 1966 pour sa Protection civile, qui aurait été fort appréciée par l’auteur du dessin.

Hier matin, en arrivant à l’École nationale d’aérotechnique, j’aperçois de loin un Falcon 20 stationné sur l’extrémité de la voie de circulation "Bravo". En m’approchant, je constate qu’il s’agit du Falcon 20 C-FIGD du CNRC venu d’Ottawa. Évidemment, sans délai, je m’en vais le photographier sous différents angles. Cet avion, sert notamment à effectuer des vols paraboliques pour simuler les conditions de microgravité. Il semblerait qu’il soit venu avec du personnel du CNRC souhaitant visiter l’école. Étant en cours au moment de son départ, je n’ai donc pu prendre que des photos statiques. Toutefois, mon ami Édouard Painchaud l’a photographié au roulage et au décollage.

Un vétéran encore bien actif :

Vu par Édouard Painchaud :

Portant le numéro de série 109, le Falcon 20 du CNRC avait servi dans le passé sous les couleurs de l’Aviation royale canadienne. En effet, à l’époque, le Canada avait acquis une flotte de Dassault Falcon 20 comme échange de bons procédés avec la France qui, elle, avait acheté des Canadair CL-215 pour sa Protection civile. Dans ma collection de diapositives, j’ai retrouvé deux vues de cet appareil alors qu’il était affecté respectivement à l’Escadron 412, puis à l’Escadron 414.

C’est en effet le 8 novembre 1978 que le prototype du Canadair CL600 Challenger avait effectué sont premier vol aux mains du pilote d’essai Doug Atkins à l’aéroport de Cartierville. À l’époque, le CL600 représentait une véritable révolution dans le monde du jet d’affaires avec, notamment, la section de son fuselage qui permet de se tenir debout à l’intérieur. Ce nouvel appareil, aboutissement du projet LearStar 600 imaginé par Bill Lear, est immédiatement devenu un succès et actuellement, le Challenger 650 de Bombardier, digne successeur du CL600, demeure une valeur sûre du catalogue de Bombardier. Pour en apprendre un peu plus au sujet du Challenger, je vous suggère de consulter l’article d’André Allard diffusé aujourd’hui sur le site "Les Ailes du Québec". Pour ma part, je vous propose quelques numérisations d’anciennes diapositives de CL600 de première génération issues de ma collection.

Quelques Challenger de divers horizons :

Hier, à l’aéroport de Saint-Hubert, nous avons eu la visite du tout récent Challenger 650 C-GRCY. Portant le numéro de série 6194, il a été immatriculé par Bombardier Inc. le 3 octobre dernier. Hier, il effectuait un parcours Halifax Stanfield (CYHZ) - Saint-Hubert (CYHU) - Moncton Roméo-LeBlanc (CYQM) - Halifax Stanfield (CYHZ). Il s’agissait, semblerait-il, de son neuvième vol.

Depuis quelques jours, nous pouvons observer les mouvements du Challenger 3500 C-GLMM à l’aéroport de Saint-Hubert. Cet appareil est encore immatriculé par Bombardier à l’heure où ces lignes sont écrites. J’ai eu l’occasion de le photographier hier lors d’une courte rotation. Ce sont aussi mes premières images d'un Challenger 3500 !