SOMMAIRE

9 et 13 octobre 2018. Imaginez l’Expo 58 si vous êtes Belges ou l’Expo 67 si vous êtes Canadiens, mais à la soviétique ! Vous aurez ainsi une bonne idée de ce qu’est le Centre panrusse des expositions (Всероссийский выставочный центр) à Moscou. Lorsque vous débarquez de la station de métro "VDNKh", vous allez d’abord noter à droite le célèbre monument de l’Ouvrier et de la Kolkhozienne, réplique exacte de celui qui avait été présenté à l’exposition universelle de Paris en 1937. Juste derrière, le pavillon #70 qui est, en fait, l’ancien pavillon de l’U.R.S.S. de l’Expo 67 de Montréal, démonté, transporté et remonté pièce par pièce.

À gauche, on note l’immense flèche du Musée mémorial de l’astronautique (Музей космонавтики) symbolisant la conquête de l’espace. Faut-il rappeler que la Russie est LE pays de la conquête spatiale ? Puis, après avoir passé sous la ligne d’un monorail, nous arrivons sur le site même du Centre panrusse des expositions en passant sous l’impressionnante arche d’entrée.

Une large allée nous mène directement au monument dédié à Lénine (Ленин). Ici, on replonge littéralement dans le passé soviétique. Si les effigies de Staline et autres anciens dirigeants communistes aux méthodes peu orthodoxes ont totalement disparu du paysage, on continue, par contre, à vénérer le camarade Vladimir Ilitch comme le fondateur de la république.

Lorsque l’on poursuit la balade, de part et d’autre d’un jardin aménagé (en chantier lors de notre passage), on peut trouver plusieurs pavillons dont certains sont dédiés à la vente de produits issus de pays, anciennes républiques de l’U.R.S.S., comme l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie ou le Kazakhstan. La façade et l’entrée de plusieurs de ceux-ci sont absolument grandioses.

Plus loin, on tombe dans le secteur des sciences et des technologies où se dresse fièrement une réplique de la fusée Vostok (Восток) qui a amené, à l’époque, plusieurs cosmonautes célèbres dans l’espace comme Youri Gagarine ou Valentina Terechkova. Un peu à l’écart, on trouve aussi un véhicule d’essais de la navette spatiale Bourane (Бура́н).

Et comme l’espace, on aime ça en Russie, le pavillon principal et central de cette partie du Centre panrusse des expositions est celui du Cosmos (Павильон 34 «Космос»). Bien évidemment, je vous parle plus en détail de tous ces aspects liés à l’aérospatial sur mon blogue aéronautique. Bref, si vous êtes de passage à Moscou, ne manquez pas d’aller passer une demi-journée au minimum au Centre panrusse des expositions.

Balade dans une atmosphère "soviétique" :

11 octobre 2018. Si je vous parle du Café Pouchkine (Кафе Пушкинъ), vous pensez irrémédiablement à Gilbert Bécaud, à "Nathalie" et à Moscou. Or, lorsque l’artiste français a composé sa célèbre chanson, le Café Pouchkine n’existait tout simplement pas, pas plus qu’il ne servait du chocolat chaud ! C’est, en fait, le 6 juin 1999, moment de la célébration du bicentenaire de la naissance du poète russe, que le Café Pouchkine a ouvert ses portes. Vous pourrez trouver toute l’histoire de cet établissement très huppé en cliquant ici.

Lors de notre dernier séjour dans la capitale russe avec le groupe d’étudiants d’Exploration-ÉNA, tant qu’à être sur les lieux, nous avons été y prendre une collation. Évidemment, il s’agit d’un lieu "haut de gamme" où le chocolat est désormais servi avec beaucoup de décorum parfaitement inutile ! Vous aurez également le choix d’une multitude de pâtisseries dans un immense comptoir et, lorsque vous irez à la toilette, apportez votre appareil photo avec vous, car ça en vaut la peine. En fait le café est un élément d’un complexe plus vaste comprenant aussi un restaurant ainsi qu’un hôtel … Très chics, évidemment. Pour ma part, je qualifierais l’endroit de "snob", mais à voir si vous passez dans le coin et que vous n’avez rien de plus intelligent à faire !

Un tantinet kitch :

10 octobre 2018. Le long du canal de Moscou, au nord-ouest de la ville se trouve un musée dédié à la Marine russe. De son vrai nom "Complexe musée-mémorial de la flotte de guerre russe" (Музейно-мемориальный комплекс истории Военно-морского флота России), on peut y voir trois "pièces maîtresses" en plus d’une exposition permanente située à l’intérieur d’un bâtiment.

Tout d’abord, il y a l’impressionnant ekranoplan Alekseyev A-90 Orlyonok (Орлёнок), dont je vous parle dans mon blogue aéronautique et qui est, malheureusement, laissé sans trop de soins aux sévices des éléments. Dans le même état, il y a aussi l’aéroglisseur SKAT (Катер на воздушной подушке "Скат") portant le numéro 634. Ces deux engins ne sont malheureusement pas visitables.

Par contre, il est possible de visiter le sous-marin diesel-électrique B-396 de la classe "Tango" construit en 1979 comme projet 641B. Il a été mis en service en 1981 au sein de la Marine soviétique et a servi jusqu'en 1998. Depuis le début des années 2000, il fait partie du musée.

De ce que l’on dit à son propos, 78 hommes (aucune femme n’était permises !) restaient confinés à son bord pendant des missions durant trois mois. Il y avait peu de réjouissances et il y régnait une chaleur étouffante ainsi qu’un niveau sonore élevé en permanence. Définitivement, peu importe la nation, la vie de sous-marinier est loin d’être la plus attrayante qui soit !

La visite est intéressante. Contrairement au USS Growler que j’avais visité à New York et qui est demeuré "dans l’état", le B-396 a été aménagé pour recevoir confortablement le public. Néanmoins, le parcourir demeure fort intéressant et nous fait comprendre la complexité technique et technologique d’un tel vaisseau. Voici, donc, par l’image un sous-marin russe vu de l’intérieur :

Dans les entrailles du sous-marin :

10 octobre 2018. Avec le groupe "Exploration ÉNA", nous découvrons aujourd'hui le technoparc de Skolkovo (Технопарка « Сколково »). Celui-ci, connu aussi sous le nom de "Silicon Valley russe, est en pleine expansion. Il regroupe des PME et des startups en lien avec l'innovation et les nouvelles technologies. Ainsi, nous visitons, par exemple, une entreprise spécialisée dans la conception et la réalisation de micro-satellites. Par la suite, de prestigieuses universités devraient également s'établir dans ce qui devrait devenir une petite ville entièrement vouée à la recherche et au développement.

Visite du technoparc :