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18 janvier 2018. En ce jeudi, la météo est toujours aussi déplaisante quoique les averses sont moins nombreuses et beaucoup moins intenses que les jours précédents. Nous allons donc considérer cela comme une aubaine ! Comme de bons touristes de voyages "tout inclus", nous embarquons dans un autobus Isuzu totalement inconfortable. Nos premiers arrêts ont lieu dans l’est de l’île où nous nous arrêtons, notamment, dans le village de Punta Gorda habité par l’ethnie Garífuna.

Puis nous repartons vers l’ouest pour aller visiter une ferme d’iguanes à French Harbour, une espèce qui était en voie de disparition à Roatán et qui a pu ainsi être sauvée. Si cette première étape "animalière" n’est pas fort intéressante, la suivante l’est beaucoup plus. En effet, au parc Maya Eden à Coxen Hole, Louise et moi ainsi que d’autres collègues touristes, après avoir visité une volière à papillons, nous nous retrouvons vite avec un singe capucin, un gigantesque ara, un agouti plutôt du genre affectueux ainsi qu’un singe-paresseux dans les bras. Le contact avec les animaux est toujours une interaction fort intéressante et appréciée en ce qui me concerne, n’en déplaise à certains défenseurs des animaux sauvages "purs et durs".

Nous effectuons une étape dans un magasin de rhum avant de prendre le repas de midi dans un restaurant situé près de l’aéroport. Puis nous allons à la Roatan Rum Company, une production artisanale de produits dérivés du rhum, avant de rejoindre la petite cité touristique de West End où il y a autant de centres de plongée que de boutiques et de bars-restaurants. Ceci lui donne, d’ailleurs, un certain cachet de repère de plongeurs "peace and love" !

Nous visitons encore une chocolaterie artisanale car, sur le continent et en altitude, le Honduras est un producteur de cacao. On nous fait goûter des échantillons de chocolat avec différentes teneurs en cacao et notre choix, à Louise et à moi, se portera sur celui à 85%. Nous sommes pour les drogues dures dans ce cas-là ! Ensuite, nous rentrons à notre resort ce qui nous oblige à nouveau à emprunter l’unique route de l’île qui est dans état pitoyable, une coche pire encore par rapport à Montréal, c’est dire !

Sélection de photos du tour de l'île :

Du 15 au 22 janvier 2018. Habituellement, en janvier, l’Amérique centrale est réputée pour son climat ensoleillé. C’est ce que nous avions pu constater au Costa Rica ainsi qu’à Panama. Mais il pleut lorsque nous débarquons le lundi sur l’île de Roatán au Honduras, petit paradis de la plongée sous-marine, car situé sur le second massif corallien au monde après, bien entendu, la Grande Barrière de corail. Je dois dire, qu’avant de partir, je n’avais même pas pris la peine de consulter la météo, car j’étais persuadé à coup sûr de voir le soleil et de bénéficier de températures agréables, loin des -30°C à -40°C que nous avons subis au Québec ces dernières semaines. Probablement que nous sommes témoins d’un des multiples aspects des changements climatiques. En effet, habituellement, à Roatán, les pluies durent quelques semaines entre septembre et novembre.

Toujours est-il que la météo est si exécrable qu’il n’est même pas possible d’effectuer de plongée en apnée, la raison principale du choix de cette destination. En effet, les vagues remuent le fond sablonneux et réduisent ainsi la visibilité tout en créant des courants potentiellement dangereux. Nos activités sont donc très limitées du lundi au mercredi. Toutefois, le mercredi après-midi, lors d’une petite accalmie, je vais me baigner en mer pour essayer la petite caméra étanche Akaso EK7000 achetée avant le départ sur Amazon.

Nous avions le choix entre deux resorts et nous avons opté pour le Media Luna réputé comme étant plus calme que le Henry Morgan, bien que ce dernier soit proche de quartiers touristiques. Mais de l’aveu même d’un guide, la qualité de vie est supérieure au Media Luna même si ses deux plages sont ridicules. Pour notre part, nous résidons dans un confortable pavillon individuel que nous trouvons impeccable, mis à part certains éléments de robinetterie quelque peu déficients ou peu pratiques. Pour le reste, la nourriture est acceptable et dans la norme de la majorité des "tout inclus" que nous avons fréquentés. Quant à la qualité des animations, elle est en montagne russe, avec des hauts, comme le spectacle de danse folklorique et des bas, comme un karaoké désastreux.

Le jeudi, nous partons en excursion touristique pour un "tour de l’île" dont je vous reparlerai dans le prochain billet. Vendredi matin, un petit miracle météorologique se produit : il fait magnifique. Même les lézards profitent de chaque pavé exposé au soleil pour se faire chauffer. Pour ma part, c’est l’occasion d’effectuer un baptême de plongée en mer, le premier, 35 ans au moins après que j’ai débuté ma première formation en piscine en France sans qu’il ne puisse jamais y avoir un aboutissement pour différentes raisons ! À cette époque, on utilisait encore les bouteilles type "sac à dos" avec réserve ainsi que les détendeurs à un étage Mistral et les tout premiers à deux étages.

Pour ce baptême, nous sommes quatre : il y a Benoît (un pilote d’avions de Saint-Honoré au Québec que j’avais rencontré il y a deux ans et que je retrouve par pur hasard à Roatán !), sa compagne Stéphanie et la monitrice, Caroline. Après avoir effectué quelques exercices de base, nous descendons progressivement jusqu’à 12 mètres de profondeur en nous baladant entre les magnifiques massifs de coraux. Vers 10 mètres, j’éprouve quelques difficultés d’équilibrage des pressions provoquant quelques douleurs aux oreilles, mais en effectuant un petit palier, tout revient à la normale. Ayant déjà malgré tout l’expérience de la découverte des coraux en apnée, la grosse différence avec la plongée en bouteille est la possibilité de passer tout le temps nécessaire à flâner entre et parfois sous les massifs. L’expérience vaut vraiment la peine et je suis bien heureux de pouvoir profiter de cette opportunité à laquelle je n’avais pas pensé avant le départ pour le Honduras. Bien évidemment, ce baptême en mer me donnerait l’envie de continuer et de passer ma certification PADI, mais ceci est très onéreux (cours plus l’équipement de base) et me condamnerait aussi à devoir choisir des destinations essentiellement orientées sur la plongée. Sachant que cinq plongées coûtent l’équivalent de vivre environ un mois en Asie du Sud-Est, le choix est vite fait en ce qui me concerne.

Samedi, le mauvais temps est de retour avec une pluie diluvienne, ce qui oblige les organisateurs à reporter l’excursion en mer à laquelle nous sommes inscrits au lendemain. Donc une autre matinée maussade propice à la rédaction des textes de mes blogues ! En début d’après-midi, toutefois, le soleil est de retour et le ciel bleu commence à reprendre une majorité face aux nuages ! Par contre, le vent et les vagues empêchent toute initiative d’apnée … Vers 17h30, nous avons droit à notre premier coucher de soleil de notre séjour !

Le dimanche, il fait magnifique et nous partons en excursion à Pigeon Cay. Je vous raconterai cette très belle journée dans un prochain billet. Il faut savoir que cette excursion a elle seule vaut le déplacement à Roatán. Et le lundi, le jour de notre départ, le ciel est immaculé, l’eau est calme et limpide. Même si c’est un peu frustrant, il n’empêche que nous avons apprécié notre séjour au Media Luna et que nous recommanderions cet endroit sans aucune hésitation.

Sélection de photos du Media Luna :