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Le Cambodge à Montréal
11 octobre 2014
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11 septembre 2014. La nourriture cambodgienne étant particulièrement délicieuse, je voulais la faire découvrir à Louise. Nous nous sommes donc rendus un midi au restaurant "La petite mangue", situé à deux pas de la station de métro "Mont-Royal", et nous n’avons pas été déçus. Pour ma part, j’ai retrouvé les saveurs que j’avais goûtées au Cambodge un mois plus tôt. Celles de l’amok, un plat traditionnel, étaient particulièrement authentiques. Par ailleurs, les prix pratiqués sont très démocratiques. Donc, si vous désirez apprécier la cuisine cambodgienne, "La petite mangue" est assurément une bonne adresse à Montréal. Photo : "La petite mangue" à Montréal. |
La Ferme de la soie
10 octobre 2014
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11 août 2014. Mon départ de Siem Reap étant prévu en milieu de journée, le matin, Monsieur Sim vient me chercher avec son tuk-tuk pour me faire visiter la Ferme de la soie située un peu à l’écart de la ville, à Puok, mais pas trop loin de l’aéroport où je dois me rendre juste après. Faisant partie du groupe Artisans d’Angkor qui emploie au total 900 personnes dans le cadre de commerces équitables, la Ferme de la soie est un chantier-école enseignant les techniques du tissage traditionnel à la main. C’est d’ailleurs pour cette raison que la visite est fort intéressante car elle nous montre l’ensemble du procédé depuis l’élevage des vers à soie jusqu’au produit fini. D’un autre côté, pour les jeunes Cambodgiens, elle permet l’enseignement et la valorisation de l’artisanat authentique comme alternative à la production industrielle de masse. C’est évidemment le genre d’initiative à laquelle je souscris pleinement et qui termine en beauté mon magnifique séjour au Cambodge. Photos : Ferme de la soie - Le Cambodge vu du ciel. |
Siem Rep et les temples d’Angkor
9 octobre 2014
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9 et 10 août 2014. Pour mes deux jours à Siem Reap, j’ai droit à une nouvelle guide avec qui je fais connaissance le premier matin. Elle s’appelle Savorn et s’avère être une véritable encyclopédie vivante sur les temples d’Angkor que nous visitons durant quasi les deux journées au complet. Au total, nous en voyons une dizaine ce qui fait, qu’au terme du second jour, je suis un petit peu saturé même s’il s’agit de vestiges impressionnants et uniques au monde. Pour le photographe, ils représentent aussi le défit d’effectuer des prises de vues sans que personne n’apparaisse à l’image, ou, à la rigueur, avec seulement quelques touristes visibles en arrière-plan. Heureusement que nous sommes en basse saison et que les visiteurs sont très nettement moins nombreux qu’en haute saison, sinon, j’aurais été malheureux ! Pour changer des temples, le second jour, nous visitons la montagne Kbal Spean et sa très belle promenade de trois kilomètres dans la végétation tropicale. Au cours de celle-ci, nous admirons des vestiges archéologiques baignant dans la rivière et ses cascades ainsi qu’une belle chute d’eau où les enfants s’amusent en compagnie de leurs parents. Photos : Angkor - Montagne Kbal Spean - Siem Reap. |
De Battambang à Siem Rep par bateau
8 octobre 2014
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8 août 2014. On se lève tôt le matin car le départ prévu du bateau pour rejoindre Siem Reap est fixé à 07h00. Par ailleurs, du fait du niveau élevé de la rivière Sangker, le bateau ne peut plus passer sous les ponts et l’embarquement a lieu plus en aval. Alain, le représentant de Club Aventure, passe nous prendre à l’hôtel et nous conduit le plus proche possible en minibus. Puis nous devons embarquer avec nos bagages sur des motos pour rejoindre l’embarcadère. Finalement, le départ a lieu à 07h45, soit déjà avec trois quarts d’heure de retard sur l’horaire fixé. Les passagers du bateau se composent autant de touristes que de Cambodgiens, ces derniers étant souvent encombrés de gros paquets. Tout comme un autobus, le bateau effectuera des arrêts en chemin pour embarquer ou débarquer du monde. Sur la première moitié du trajet, le parcours est sinueux et il faut toute l’adresse du conducteur pour prendre les méandres de la rivière au mieux. Il s’échoue, d’ailleurs, une fois, mais sans conséquence. Par contre, à plusieurs reprises, il "racle" la végétation des berges, ce qui donne, un moment donné, une scène digne d’un film comique lorsque plusieurs insectes se trouvent projetés à bord. En effet, la panique prend chez des touristes français "propres sur eux" et ceux-ci se mettent à exterminer les malheureuses bestioles à coup de pieds, de magazines ou de tout autre ustensile leur tombant dans les mains, le tout dans une sorte de danse nerveuse ! Le reste du bateau est évidemment mort de rire à la vue de tout ceci. Étant prévoyante et connaissant les horaires aléatoires de cette navette, ma guide Sopheary nous a préparé un pique-nique à base de poulet que je déguste tout en admirant le paysage composé essentiellement d’énormes rizières, mais aussi de petits villages de pêcheurs constitués de maisons sur pilotis afin de se prémunir contre les importantes variations du niveau de la rivière. Sur la fin du parcours, nous traversons un bout du lac Tonlé Sap et c’est après un trajet de 7 heures et demie que nous rejoignons Siem Reap avec deux heures de retard, assez fatigués. Mais, même si le trajet est long, je n’hésiterais pas deux secondes à renouveler l’expérience ou à la recommander à quiconque souhaite voyager entre Battambang et Siem Reap. Monsieur Sim nous attend avec son tuk-tuk et nous conduit à l’hôtel. Et c’est là que Sopheary me quitte pour rentrer avec un bus de nuit sur Phnom Penh. Je suis un peu triste, car j’avais apprécié sa compagnie et la découverte d’un bout de Cambodge agrémenté de ses commentaires toujours fort intéressants. Photos : de Battambang à Siem Reap par bateau. |
Battambang et ses environs
7 octobre 2014
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7 août 2014. Après avoir expérimenté le train de bambou, nous retournons en ville pour y visiter une magnifique maison traditionnelle entretenue par sa propriétaire, Madame Sokreun. Cette maison a survécu aux destructions massives des Khmers rouges par le fait qu’elle a été transformée en cuisine communautaire. Par contre, Madame Sokreun, comme d’innombrables Cambodgiens, a subi les sévices des armées de Pol Pot et a ainsi perdu ses enfants et ses parents dans le génocide. Actuellement, elle fait visiter sa maison aux touristes afin de pouvoir la maintenir en état et faire profiter les visiteurs de ce magnifique patrimoine. Nous continuons ensuite notre chemin et nous effectuons une brève halte photo devant l’ancienne résidence du gouverneur français avant de rejoindre le temple Wat Damreï Sâ. Sopheary nous fait ouvrir le temple. Des fidèles venus de Corée en profitent pour effectuer quelques prières et dévotions. À l’extérieur, il y a des stupas comme toujours dans les cimetières autour des temples, mais je note aussi des tombes plus conventionnelles; Sopheary me dit qu’il s’agit là de sépultures sino-khmers. Petit passage par la gare tel que mentionné dans mon billet précédent avant de prendre le repas du midi. En début d’après-midi, nous nous rendons au lac Kamping Poy, connu aussi sous le nom de "barrage assassin". Le niveau de l’eau est très bas, mais il n’empêche pas de circuler en bateau parmi les rivières improvisées dans ce qui doit être le lit du lac. Celui-ci est d’ailleurs très beau car couvert de fleurs de lotus poussant naturellement. Les visites de la journée se terminent à la montagne de Phnom Sampeau où se situent de profondes grottes dans lesquelles les Khmers rouges jetaient ceux qu’ils considéraient comme indésirables. Il y a également plusieurs temples et représentations, parfois impressionnantes, de bouddhas. Mais l’attraction est très certainement les millions de chauves-souris sortant en flot continu d’une immense grotte à la tombée du jour. C’est par cette vue extraordinaire que se conclut cette très belle journée que nous avons passée en compagnie de quelqu’un de passionné par Battambang et ses environs : il s’agit de Ly Vany, notre chauffeur de tuk-tuk qui vous expliquera très certainement en détail l’histoire du Cambodge. Alors, si un jour, vous passez par Battambang, n’hésitez pas à faire appel à ses services; je suis convaincu que vous ne le regretterez pas et que, comme nous, vous vous ferez un ami ! Photos : Battambang - Lac Kamping Poy - Phnom Sampeau - Wat Damreï Sâ. |
Le train de bambou
6 octobre 2014
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7 août 2014. À l’époque de la colonie, les Français ont développé deux lignes de chemin de fer au Cambodge. L’une d’entre-elles passait par Battambang entre Phnom Penh et Poipet à la frontière thaïlandaise. Actuellement, le chemin de fer n’est plus utilisé pour le transport de voyageurs et seulement certaines portions des voies sont encore empruntées par des convois de marchandises, mais, par contre, les rails sont toujours présents sur les deux lignes. Dans la région de Battambang, la population locale a développé des plates-formes de bambou amovibles montées sur deux essieux dont l’un est entraîné par la courroie d’un petit moteur un peu comme une draisine. Destiné, à l’origine, pour le transport local de marchandises et de personnes, depuis quelques à années, le train de bambou est devenu une attraction touristique de plus en plus populaire à Battambang. En effet, sur un tronçon de sept kilomètres, il est possible de goûter à l’inconfort de ce moyen de transport unique en son genre et tellement original. Impossible d’imaginer quelque chose de semblable en Amérique du Nord ou en Europe, car des réglementations vous imposeraient un tas d’équipements de sécurité qui lui enlèverait tout son charme ! Arrivés au terminus, au moment de repartir, notre conductrice m’a lancé le défit du remontage de la plate-forme qui doit être retournée pour repartir dans l’autre direction. Et le défit a été relevé, photos à l’appui ! Photos : Le train de bambou. La gare de Battambang.Témoin d’une activité ferroviaire révolue (le dernier train Phnom Penh-Battambang a circulé en 2009), la gare de Battambang ainsi que des bâtiments annexes existent toujours, parfois dans des états de délabrement avancé. Espérons, qu’un jour, avec la volonté de relancer le chemin de fer au Cambodge, elle puisse retrouver sa fonction. Photos : Gare de Battambang. |
Le dernier train khmer par Ponpondemontmartre
Le village flottant de Kompong Luong
5 octobre 2014
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6 août 2014. Après nos arrêts dans la région de Kampong Chhnang, non loin de là, nous effectuons une visite au village flottant de Kompong Luong situé à l’extrémité sud du Lac Tonlé Sap. Pour le rejoindre, il faut emprunter une piste en terre ocre bordée de petits commerces installés dans des étals déplaçables, car, à la saison des pluies, le tout est souvent inondé. Pour faire le tour du village, nous louons une embarcation à la forme allongée qui ne dispose pas de gouvernail. Pour contrôler la direction, notre "capitaine", une vietnamienne au chapeau conique, utilise l’hélice montée à l’extrémité d’un long axe mobile comme installé sur de nombreuses barques à moteur dans cette région du globe. Nous parcourons ainsi le village par les "avenues et les rues d’eau" et, comme dans tout village, il y a des magasins, une échoppe de barbier, des pompes à essence, des lieux de culte et, bien entendu, des habitations donc les occupants sourient sans réserve à la vue de mon appareil photo. Il y a même un poste de police qui donne l’impression qu’il est à la veille de s’écrouler. Les matériaux servant à la flottabilité des édifices sont d’origine végétale, principalement du bambou, qu’il est nécessaire de renouveler de temps à autre. Environ 1000 familles, essentiellement d’origine vietnamienne, vivent à Kompong Luong. Pour ma part, il s’agit d’une des plus belles visites que je ferai au Cambodge. Mais, au cours de notre promenade lacustre, au détour d’un passage étroit entre deux bâtiments flottants, nous nous faisons emboutir par une autre embarcation qui ne nous avais visiblement pas vu. Heureusement, il y aura plus de peur que de mal et une petite écorchure sans gravité à main gauche au terme de cet incident maritime. Photos : Kompong Luong. |
La région de Kampong Chhnang
4 octobre 2014
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6 août 2014. Pour nous rendre de Phnom Penh à Battambang, nous longeons de nombreuses rizières. Dans la région de Kampong Chhnang, nous nous arrêtons afin que je puisse prendre quelques photos d’un groupe de paysans en train de repiquer des plants de riz. Celui qui semble être le chef du groupe me l’autorise à condition que je lui donne quelques sous pour qu’il puisse se payer le soir de l’alcool de riz, ceci histoire de "soigner" son mal de dos à force de rester plié en deux durant toute une journée, me confie-t-il avec un sourire en coin ! Un peu plus loin, nous faisons halte dans une petite exploitation agricole où la propriétaire des lieux fabrique des pots parfaitement circulaires sans le moindre tour. Elle nous montre sa technique et je lui achète, bien évidemment, un petit pot destiné à servir de souvenir pour les quelques touristes passant par là … Il trône désormais sur notre cheminée à Longueuil. Photos : Kampong Chhnang - Entre Phnom Penh et Battambang. |
Le musée du génocide Tuol Sleng
3 octobre 2014
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5 août 2014. Après Auschwitz, Birkenau et la forteresse Patarei à Tallin, voici un autre site commémoratif de la cruauté humaine que j’ai l’occasion de visiter. Il s’agit de la prison S21 de Phnom Penh devenue, depuis, un musée exprimant les exactions et les tortures commises par les Khmers rouges avec Pol Pot à leur tête. Ce centre de détention et de torture est situé, en fait, dans une ancienne école dont les salles de classe ont été "adaptées" en petites cellules. Je vous mets en lien ci-après quelques pages informatives ainsi qu'une séquence vidéo qui vous expliqueront les cruautés qui y étaient commises. 20000 prisonniers auraient "transités" par la prison S21 et, à la libération de celle-ci, il ne restait que sept survivants. Parmi ces sept personnes, deux sont encore en vie actuellement et j’ai eu le privilège de les rencontrer toutes les deux : il s’agit de messieurs Bou Meng et Chum Mey, dont je devrais lire le livre "Le survivant" bientôt. Photos : Musée du génocide Tuol Sleng. |
Des restaurants pour sortir les jeunes de la rue
2 octobre 2014
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Les jeunes désoeuvrés sont un problème endémique des milieux urbanisés et Phnom Penh n’y échappe pas. Afin de les sortir de la rue et de leur apprendre un travail valorisant qui est de plus en plus en demande du fait de l’accroissement du tourisme au Cambodge, plusieurs initiatives visant à leur enseigner les métiers de la restauration ont vu le jour. Vous pouvez les encourager en allant dîner ou souper dans leurs restaurants, ce que j’ai eu l’occasion de faire à deux reprises. Dans chaque cas, le service était absolument impeccable et la nourriture délicieuse. Au restaurant Romdeng, j’ai été plus attentif à la façon dont les choses se déroulent. Chaque jeune apprenti est encadré par un autre plus expérimenté qui lui explique et lui montre les gestes à effectuer pour servir le client correctement. Le résultat est digne des meilleurs restaurants. La nourriture au Cambodge.La nourriture au Cambodge est délicieuse et savoureuse sans être compliquée. Le plat national, l’amok, en est le meilleur exemple. J’ai aussi beaucoup aimé la bière Anchor qui, à mon avis devrait être exportée. Enfin, à Siem Reap, on m’a conseillé le restaurant Kanell qui présente une subtile fusion des cuisines cambodgiennes et françaises. J’y suis allé et j’ai très apprécié cette expérience culinaire. En fait, jamais je n’ai mal mangé au Cambodge. Photos : Culture et traditions. |
Phnom Penh
30 septembre 2014
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Du 3 au 6 août 2014. La première image que l’on retient de Phnom Penh dès la sortie de l’aéroport est la circulation absolument dantesque. Ce sont ainsi des milliers de motocyclettes et des centaines de tuk-tuks qui se déplacent en un flot ininterrompu dans toute la ville. D’ailleurs, la première expérience de traversée d’une grande rue ou d’un boulevard en tant que piéton nécessite un brin de confiance en soi, sinon, il est certain que l’on va rester longtemps à attendre sur le trottoir. Le truc, que l’on acquière vite si l’on souhaite se déplacer à pied, consiste à se lancer sans hésitation dans le flux des motos et leurs conducteurs s’efforceront de vous éviter. C’est comme ça que ça fonctionne à Phnom Penh ! Étant arrivé un jour à l’avance par rapport au programme prévu par Club Aventure, je profite de cette journée pour explorer les environs de l’hôtel tout seul, sans appareil photo, afin de prendre le pouls de la ville. J’effectue ainsi trois promenades dans trois directions différentes qui m’amèneront à visiter le marché central ainsi que les environs du Palais royal. Je termine par une balade le long de la rivière Tonlé Sap où flottent les drapeaux de tous les pays du monde. Celui du Canada est, d’ailleurs, déchiré. Le lendemain matin, je fais connaissance avec Sopheary, ma guide, avec qui je visite, tout d’abord, le Palais royal. Celui-ci recèle des richesses insoupçonnées. Ainsi, dans la Pagode d’argent, par exemple, le sol est couvert de 5000 dalles en argent massif ! Nous continuons ensuite par le Musée national situé non loin de là. J’en fais vite le tour car je ne connais pas suffisamment en profondeur l’histoire et la culture du pays pour être en mesure d’apprécier valablement tout ce qui y est exposé. Pour nous déplacer, nous avons un tuk-tuk pour la journée. Ce moyen de locomotion, constitué d’une moto tractant une sorte de carriole pouvant accueillir quatre personnes, est vraiment la façon idéale de découvrir la ville. Nous nous rendons ensuite au marché russe, puis au musée du génocide Tuol Sleng dont je vous parlerai plus longuement dans le prochain billet. Après le repas de midi pris dans un restaurant, nous grimpons au sommet de la colline de Penh où nous y visitons le temple Wat Phnom. La pagode du Wat Unalom conclut cette première journée de visite à Phnom Penh. Photos : Phmom Penh – Musée national - Palais royal. |
Le Cambodge
29 septembre 2014
Rivière Sangke - 08-08-2014. |
Après y être allé, lorsque l’on parle du Cambodge, c’est surtout son peuple accueillant et souriant, fier de son riche passé et de sa culture ancestrale khmère, que l’on évoque. Même si les conditions de vie sont encore très souvent bien éloignées des standards occidentaux, les Cambodgiens regardent résolument vers l’avenir, laissant derrière eux les souvenirs douloureux de la colonisation française, de la guerre du Viêt Nam, du génocide perpétré par les Khmers rouges, de la guerre civile et des mines antipersonnel. Une jeunesse dynamique est l’expression même d’un futur qui devrait être bien meilleur que ne l’a été le passé récent. |
Baphûon - Angkor - Siem Reap - 09-08-2014. |
Lorsque l’on aborde le sujet de l’avenir du Cambodge, on pense essentiellement au tourisme qui est pour l’instant en plein développement. Les temples d’Angkor à Siem Reap sont un des attraits majeurs du pays qui attire actuellement environ quatre millions de visiteurs par années. D’ici quelques années à peine, ce nombre devrait passer à sept millions de touristes. Des gros efforts sont donc consentis afin d’améliorer et d’augmenter le nombre des infrastructures d’accueil. |
Musée du génocide Tuol Sleng (prison S21) - Phnom Penh - 05-08-2014. |
Le Cambodge a à la fois un passé extraordinairement riche et douloureux. Les périodes glorieuses sont connues comme étant celles d’avant Angkor (royaumes de Funan et de Chenla du 1er siècle après JC jusqu’en 802) et celle d’Angkor (empire Khmer de 802 à 1431). À cette époque, le territoire couvrait l’actuel Cambodge ainsi que des parties du Laos, de la Thaïlande et du Viêt Nam. C’est après 1431 que les choses se sont assombries dans ce qu’il convient d’appeler la période d’après Angkor. À partir de 1970, le Cambodge vire littéralement dans l’horreur. Tout débute par un coup d’état destituant le Roi Sihanouk, où les États-Unis auraient, d’ailleurs, été impliqués. Toujours est-il que c’est avec leur bénédiction qu’un président, Lon Nol, est mis en poste à la tête de la République khmère. Vient ensuite la Guerre du Viêt Nam et le bombardement du Cambodge commandé directement par le président Richard Nixon sans l’aval du Congrès américain. L’idée est d’écraser les Việt Cộngs qui transitent par la piste Hồ Chí Minh située au Cambodge. Les chiffres diffèrent quant au nombre de tonnes de bombes déversées sur le pays, mais il tournerait autour de 2,7 millions ! Celles-ci pouvaient être de type conventionnel ou au napalm. Assez curieusement, même après avoir ordonné une pareille atrocité, on n’a jamais accusé Nixon de crimes contre l’humanité ! La conséquence fut que la population n’eut d’autre choix que de se ranger de force du côté de Pol Pot et des Khmers rouges qui, à partir de 1975 et sous la bannière du Kampuchéa démocratique, débutèrent le génocide visant entre autres à éliminer les religieux, les intellectuels, les bourgeois ainsi que les opposants au régime de tout calibre. En 1979, l’armée vietnamienne ayant envahi le Cambodge et les Khmers rouges étant refoulés à la frontière thaïlandaise, une guerre civile éclate admirablement orchestrée en coulisse par la Chine, les États-Unis et l’Union Soviétique. Conséquence : 600 000 réfugiés cambodgiens se pressent à la frontière avec la Thaïlande en se déplaçant aux travers de champs de mines. Depuis 1993, après intervention de l’ONU, le Cambodge retrouve enfin le calme et la paix. |
Je pense que ce petit résumé historique, même s’il est un peu long dans le cadre de ce blogue, devait être écrit afin que le visiteur puisse se rendre compte que, derrière les images paisibles que j’ai prises cet été, se cache un passé constitué d’horreurs et d’atrocités pour lesquelles les "grands" de ce monde se font fait les commanditaires. Rares sont les Cambodgiens avec qui j’ai parlé et dont des membres de leurs familles n’ont pas été touchés. Rares ? … Je serais presque tenté de dire aucun ! |
Village flottant de Kampong Luong - 06-08-2014. |
J’ai été surpris d’apprendre qu’entre les Cambodgiens et les Vietnamiens ne régnait pas nécessairement le grand amour, quoique à la lecture de l’historique qui précède, on aurait pu s’en douter un peu. Actuellement, beaucoup de Vietnamiens viennent travailler et s’établissent au Cambodge ce qui cause une certaine animosité qui est parfois perceptible. Histoire connue et vécue sur d’autres continents également ... |
Phnom Sampeau - 07-08-2014. |
En ce qui concerne les conditions climatiques, on vous conseillera de voyager dans cette région d’Asie durant l’hiver. N’ayant pas le choix de mes périodes de vacances, j’y suis donc allé l’été, au moment, théoriquement de la mousson, de fortes chaleurs, d’averses de pluies violentes et d’inondations. Et bien, oui il a fait chaud et même très chaud lors de mes deux dernières journées à Siem Reap. Par contre, je n’ai subi qu’une seule averse de pluie, fort brève, et lorsque j’étais en voiture entre Phnom Penh et Battambang. Je n’ai donc jamais sorti l’imperméable de mon sac de toute la durée du séjour. Je n’ai pas noté d’inondations non plus, ce qui me donne à penser que notre planète commence à être déréglée pour de bon. D’un autre côté, l’été présente l’avantage qu’il y a beaucoup moins de touristes que l’hiver, ce qui est très appréciable lorsque l’on visite des centres d’intérêt tels que le Palais royal de Phnom Penh ou les temples d’Angkor. |
Palais royal - Phnom Penh - 05-08-2014. |
Pour ce voyage au Cambodge, n’aimant pas trop voyager seul, j’avais choisi un séjour d’une semaine organisé par Club Aventure en me disant que je partagerais cette découverte avec d’autres voyageurs sympas. Au bout du compte, j’ai voyagé tout seul, car personne d’autre que moi ne s’est inscrit ! Il est à noter le travail remarquable réalisé par le personnel de Club Aventure pour que je puisse malgré tout partir moyennant un supplément de prix ridicule et le fait de prendre tous mes repas à ma charge. Bilan de l’affaire, je n’ai pas eu à dormir dans la même chambre avec quelqu’un d’autre et j’avais une guide pour moi tout seul tout au long du périple de Phnom Penh à Siem Reap et une autre pour visiter les temples d’Angkor. Une fois sur place, le représentant de Club Aventure, Alain Montané, un Andorran éminemment sympathique et dévoué, était aux petits soins pour que mon voyage se déroule parfaitement, me téléphonant parfois plusieurs fois par jour pour vérifier que j’étais satisfait de tout. Tombé sous le charme du Cambodge et de sa population, il s’est établi à Siem Reap pour développer des activités touristiques. Mes deux guides, Sopheary et Savorn, étaient également d’une gentillesse de tous les instants, m’abreuvant littéralement de leur excellente connaissance de leur pays et de ses curiosités. À la suite de tout ceci, inutile de vous dire que j’attribue la note maximale à l’organisation de ce voyage que je vous propose de découvrir sur ce blogue dans les jours qui suivent. |
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Visite de quelques quartiers particuliers
14 septembre 2014
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Pour conclure cette série de billets au sujet de Singapour, je vous propose quelques balades photographiques dans certains quartiers de la ville. Arab Street est un coin qui ressemble un peu à Little India au niveau des maisons. Par contre, le point d’attrait est la mosquée Masjid Sultan visible de loin avec son dôme doré, particulièrement resplendissant avec une lumière de fin de journée. Le centre-ville est constitué essentiellement de gratte-ciels et de mégas centres d’achat. Par contre, la promenade le long de la Singapore River permet de s’éloigner de la circulation des grosses artères. Chinatown, c’est un peu comme la rue des Bouchers à Bruxelles : c’est pour les touristes ! Pour voir certains aspects plus authentiques de la culture chinoise, il faut s’écarter des rues principales. L’East Coast Park permet d’effectuer une belle promenade à pied ou en vélo le long de la plage face à laquelle de nombreux navires de tous calibres sont à l’ancre. Comme je l’ai déjà mentionné, la plage n’était pas très propre lors de mon passage, ce qui était plutôt surprenant. Harbour Front est un de ces lieux multifonctionnels comprenant des tours à bureaux, des centres d’achat, une station de métro et, également, une gare de télécabines permettant de se rendre à l’île de Sentosa qui est devenue, avec le temps, un parc récréatif. Une ascension sur le mont Faber permet d’avoir une presque belle vue sur les environs. Enfin, Holland Village est constitué de banques et de restaurants. Il paraît que le soir, l’animation du quartier est intéressante, mais lorsque j’y suis passé en pleine journée, c’était plutôt "plate" comme on dit en québécois. Photos : Arab Street – Centre-ville – Chinatown – East Coast Park – Harbour Front – Holland Village. |
Les restaurants de rue à Singapour
12 septembre 2014
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Si je ne devais conserver qu’un seul souvenir de Singapour, ce serait ses innombrables restaurants de rue que l’on trouve absolument partout et principalement dans les Hawker Centres. Vous pouvez ainsi vous régaler de plats variés trouvant leur origine dans les nombreuses traditions culinaires asiatiques pour moins de cinq dollars, boisson incluse. C’est ainsi que, pour ma part, je garde un excellent souvenir d’un nasigoreng dégusté à Little India et d’un laksagoreng pris sur East Coast Road. Si l’allure un peu boui-boui de certaines échoppes vous laisserait douter de la qualité de la nourriture, détrompez-vous, car tous les restaurants sont sévèrement contrôlés. La propreté doit y être irréprochable, sinon le restaurant régresse dans son évaluation qu’il est tenu d’afficher de façon visible. Celle-ci est identifiée par une lettre, A, B ou C un peu comme des étoiles. Mais un restaurant côté C sera très certainement encore plus propre que certains établissements de Bruxelles ou de Montréal. À Singapour, on ne badine pas avec l’hygiène ! À goûter donc sans modération. Quelques photos de restaurants de rue : Albert Street - Chinatwon - East Coast Road - Little India. |
Le jardin botanique de Singapour
11 septembre 2014
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2 août 2014. Le jardin botanique de Singapour était depuis des années sur ma liste des endroits au monde à visiter. Ne me demandez pas pourquoi, je ne m’en souviens plus, mais c’est évident qu’il vaut le déplacement. Existant depuis 1859, il occupe une superficie de 74 hectares et a une vocation tant éducative que récréative. Son entrée est gratuite. Il représente une autre illustration de l’attachement des Singapouriens pour la conservation de la nature malgré l’exiguïté du territoire. Le jardin des orchidées, qui est payant, par contre, est un véritable délire pour le photographe. J’y passe donc beaucoup de temps à admirer ces magnifiques fleurs. Si la collection du jardin botanique Lankester que j’avais vue au Costa Rica en janvier dernier est réputée comme étant une des plus belles au monde, celle de Singapour a malgré tout, je pense, une longueur d’avance. |
Promenade à Marina Bay
10 septembre 2014
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31 juillet 2014. Je me mets en route le matin pour rejoindre Marina Bay à pied à partir de Little India. Mon sens de l’orientation est mis à l’épreuve pour traverser les énormes complexes commerciaux et autres centres d’achats entravant mon chemin. Mais muni de ma carte touristique, je rejoins sans trop de détour la grande roue du Singapore Flyer entourée par la piste du circuit de Formule 1. Plus de 30 dollars pour un tour … Bien trop cher à mon goût et je continue d’emblée vers le Marina Bay Sands dont je vous ai parlé dans mon billet précédent au sujet de l’architecture. 23 dollars pour monter sur la terrasse du Skypark, c’est toujours 10 de moins que pour le Flyer et la vue est bien plus belle et aussi plus élevée. Je paie et en quelques secondes (je ne vous mens pas !), l’ascenseur m’amène au sommet de cet impressionnant édifice. De là, la vue est imprenable sur la ville ainsi que sur les Gardens by the Bay. Cette portion de terre est, en fait, un polder qui a coûté une fortune à réaliser, mais qui, au lieu de rapporter une fortune encore plus importante en terrains immobiliers, a été consacrée à réaliser un site à mi-chemin entre un jardin botanique et un parc récréatif. Singapour essaye ainsi de montrer une certaine vision écologique d’une ville moderne. Un des attraits des Gardens by the Bay est le Conservatory Complex comprenant deux dômes vitrés abritant le Cloud Forest et le Flower Dome. Spectaculaires et uniques à ce parc également, les 18 Supertrees. Il s’agit de structures métalliques ressemblant à des arbres qui servent de soutien à une variété d’espèces végétales grimpant le long de leur "tronc". De longues passerelles permettent au public de passer d’arbre en arbre et de survoler la végétation les entourant. Bref Gardens by the Bay mérite qu’on y passe un peu de temps lors d’une visite de Singapour. |
L’architecture à Singapour
7 septembre 2014
Singapour est en perpétuel chantier. Le territoire étant restreint, les anciens immeubles sont régulièrement rasés pour faire place à d’autres, plus grands et plus hauts. Par ailleurs, des polders sont aussi gagnés sur la mer à coup de draguage de fonds marins et d’importations de sable ou de terre provenant de pays voisins, ce qui n’est, d’ailleurs, pas nécessairement sans conséquences écologiques. Toujours est-il que l’on bâtit continuellement, peu importe que ce soit sur d’anciens ou de nouveaux terrains. Mais contrairement à d’autres villes comme Bruxelles et Montréal, par exemple, ici, on recherche l’originalité architecturale. Bien sûr, il y a de laides tours comme partout ailleurs, mais il y a également de magnifiques bâtiments qui démontrent qu’il est possible d’allier l’élégance et la construction moderne. Même certains logements sociaux ne manquent pas d’audace architecturale comme le Pinnacle@Duxton qui, situé à proximité de Chinatown, comporte 1848 appartements répartis dans sept tours de 50 étages chacune. Celles-ci sont interconnectées aux 26ème et 50ème étages par des jardins aériens comprenant notamment des pistes de jogging. Ceci étant dit, je vous propose maintenant une sélection de trois de ces bâtiments qui m’ont particulièrement attirés lors de mon bref séjour à Singapour. |
Lasalle College of the Arts
Couvrant une superficie d’un hectare, le campus du Lasalle College of the Arts est établi dans le quartier Rochor depuis 2007. Conçu comme un cube noir éclaté dont l’intérieur ressemble à une sorte de canyon en verre, il est le fruit d’un concours international remporté par l’entreprise RSP Architects Planners & Engineers. Photos du Lasalle College of the Arts. Pour plus d’informations : A Daily Dose of Architecture et World Buildings Directory. |
Marina Bay Sands
Figure désormais emblématique de Singapour, le Marina Bay Sands est un gigantesque complexe hôtelier de 2560 chambres ainsi qu’un centre d’achats et un musée cachant un casino que la pudeur singapourienne tolère de justesse. Sa construction achevée en 2010 aurait coûté la modique somme de huit milliards de dollars. On comprend mieux pourquoi il est difficile de trouver une chambre à moins de 300$ la nuit ! L’édifice principal contient l’hôtel et consiste en trois tours de 55 étages érigées en arc de cercle. Elles sont surmontées d’un "navire", le Skypark, dont la pointe est en porte-à-faux de 65 mètres. Sur ce dernier, on y trouve, notamment, une piscine en trompe l’œil qui semble se vider sur la ville ainsi que des bars et restaurants. Ceux-ci ne sont accessibles qu’aux clients de l’hôtel, les visiteurs devant se "contenter" d’une terrasse installée sur la pointe du débordement qui offre une vue malgré tout assez extraordinaire sur la mer et la ville. Quant au centre d’achats, il est assez vaste et réunit en un seul endroit toutes les bannières de luxe que vous pouvez imaginer ! À l’étage du bas, il est possible de circuler en barque sur un canal, façon "Venise". Tout simplement incroyable ! Ah oui, tout ceci est l’œuvre de l’architecte canadien d’origine israélienne Moshe Safdie à qui l’on doit aussi Habitat 67. Pour plus d’informations : Arch Daily et Wikipedia. |
Park Royal on Pickering
Cet immeuble-là, c’est un coup de cœur que j’ai eu lorsque je suis passé sur New Bridge Road et au Hong Lim Park car il allie un immeuble, somme toute, assez banal avec des plantations et de la verdure sur ses façades. Et c’est surtout que le fait que le tout est organisé de manière harmonieuse qui m’a interpellé. Achevé en 2013, Park Royal on Pickering couvre une superficie de près de 30000 mètres carrés et abrite un hôtel cinq étoiles. Il est l’œuvre du groupe d’architectes singapourien WOHA. Photos du Park Royal on Pickering. Pour plus d’informations : Arch Daily et De Zeen Magazine. |
Cliquez sur les photos pour obtenir des images en pleine grandeur.
Little India
6 septembre 2014
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Little India est un quartier où vivent essentiellement des expatriés indiens venus travailler à Singapour et gagner de l’argent pour faire vivre leurs familles restées au pays. Il est constitué principalement de Shophouses, petites maisons typiques, souvent colorées, disposant d’un commerce à l’étage inférieur. Durant la semaine, la vie y est calme et paisible, mais, durant le week-end, les rues sont plus animées, les Indiens profitant de leurs journées de repos pour se changer les idées. Pour ma part, c’est là où j’avais choisi mon hôtel car il était proche de trois stations de métro et était situé à quelques minutes de marche de délicieux restaurants de rue ainsi que de deux centres d’achats, l’un plus "local", l’autre plus occidental. Malheureusement, même si j’ai apprécié la propreté de l’hôtel et le service, celui-ci s’est avéré fort bruyant du fait d’une insonorisation des chambres inexistante, d’un va-et-vient continuel de clients durant la nuit et d’une plomberie fort bruyante m’empêchant de dormir correctement. Il est vrai que je ne l’avais pas payé très cher ... Néanmoins, j’ai adoré ce quartier, certes un peu moins propre et un peu plus déglingué, mais tellement plus chaleureux que d’autres lieux plus modernes et aseptisés. Nul doute que si je devais revenir à Singapour, c’est à cet endroit que je choisirais de m’établir à nouveau, mais dans un autre hôtel, bien entendu ! |
Singapour
5 septembre 2014
Lorsque l’on arrive à Singapour, la première chose que l’on constate, c’est qu’il fait chaud et humide. C’est normal, cet état, qui est aussi une ville, est situé à un plus d’un degré de latitude nord par rapport à l’équateur. C’est donc ce type de climat moite qui prévaut durant toute l’année. La météo est également impossible à prédire à long terme; la pluie peut faire son apparition et les orages éclater à tout moment. Par contre, on est certain d’une chose, vous allez être mouillés que ce soit par la pluie ou par la sueur ! Pour ma part, j’ai eu de la chance avec le temps; en quatre jours et demi, j’ai eu droit à une journée de fine pluie et une grosse averse d’une bonne vingtaine de minutes une autre journée. Le reste du temps, le ciel était nuageux avec de belles éclaircies. J’avais entendu, lu, et vu à la télévision que Singapour était un exemple de propreté. Sur place, j’ai constaté qu’il y avait malgré tout du laisser aller. Sans que l’on ne soit incommodé par des immondices en tout genre, on constate, malgré toute quelques papiers ou autres déchets par-ci, par-là. Dans le quartier de Little India, c’est un peu plus sale, mais rien de comparable à certains endroits que j’ai déjà pu voir dans le monde. Par contre, la plage de l’East Coast Park était bien loin d’être propre. De nombreux détritus la jonchaient et des équipes d’employés municipaux s’afféraient à tenter de la nettoyer, alors que de jeunes élèves en profitaient pour recevoir une leçon de recyclage 101. Par contre, le règlement sur le bannissement de la vente et de l’usage du chewing-gum est scrupuleusement respecté ! Singapour est surveillée par une meute de policiers et autres agents assermentés en civil qui sont très rapides quand il s’agit de donner une contravention de quelque nature que ce soit. C’est ainsi que j’ai l’occasion d’assister à une telle scène. Une mini-fourgonnette est stationnée à un endroit probablement interdit, son chauffeur étant aller grignoter un bout dans un restaurant de rue. En quelques minutes, un gars qui avait l’air de "monsieur tout-le-monde", sort une sorte de iPhone de sa poche, prend des photos du véhicule contrevenant et encode les données relatives à celui-ci. Quelques instants plus tard, de son autre poche, il tire une petite imprimante qui produit un sympathique procès-verbal qui est ensuite apposé sur le pare-brise pour le plus grand bonheur du chauffeur qui revient peu de temps après ! La population singapourienne est pour le moins bigarrée. Situé à la croisée de routes maritimes, le pays est peuplé par des hommes et des femmes de toutes races et de toutes religions. Par ailleurs, tout le monde a l’air de vivre dans une certaine harmonie. Ainsi, il y a quatre langues officielles parlées à Singapour : l’anglais, le mandarin, le malais et le tamoul, ceci sans compter le dialecte local, le singlish, sorte d’anglais à la grammaire ultra-simplifiée. Singapour n’étant pas très étendue, le meilleur moyen pour circuler demeure le réseau de transports en commun qui est d’une efficacité qui n’a strictement rien à voir avec ce que nous connaissons au Québec. De plus, c’est bon marché. Le métro (MRT ou Mass Rapid Transit) est très récent et me rappelle celui de Pékin par sa modernité. Par comparaison, nos rames à Montréal semblent dater de l’époque jurassique ! Mais tout comme à Pékin, les gens n’attendent pas que vous soyez sortis pour entrer dans les wagons … Finalement, je ne vous ai pas encore dit pourquoi j’ai choisi Singapour comme lieu de vacances. En fait, au début de l’année, j’ai réservé un voyage au Cambodge qui n’était pas garanti. Comme, pour avoir de bons prix sur les vols, il faut réserver assez tôt, j’ai donc regardé pour une destination située à proximité et à partir de laquelle je pouvais facilement rejoindre Phnom Penh ou organiser un plan B vers un autre pays advenant le cas où le voyage n’aurait pas lieu. Singapour est ainsi rapidement apparue comme idéalement située d’autant plus que Brussels Airlines proposait un prix très intéressant à partir de Bruxelles. Finalement, le voyage au Cambodge a eu lieu et j’ai donc passé quelques jours "en escale" à Singapour. Dans les jours qui suivent, je vous ferai part de différentes facettes de mon séjour sur ce tout petit bout de territoire en Asie. Premier vol en Airbus A380 de Lufthansa et grosse déception (blogue aéronautique). |
Balade sur les rues Bathurst et Queen à Toronto
9 juillet 2014
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4 juillet 2014. Entre un avion et un métro à Toronto, je retrouve mon ami Larry Milberry pour le repas de midi à la taverne Wheat Sheaf située à l’angle des rues Bathurst et King. Par la suite, nous entamons une balade digestive sur les rues Bathurst et Queen. Tout au long du parcours, Larry se découvre à moi comme étant un excellent guide de la vie urbaine torontoise. C’est un réel plaisir d’écouter ses commentaires tout en regardant les bâtiments et façades typiques en briques rouges abritant toutes sortes de commerces. Nous clôturons notre promenade, que je trouve au bout du compte trop brève, par une bière au café The Rex, un lieu bien connu pour ses concerts de blues et de jazz. Quel privilège que pouvoir ainsi bénéficier des commentaires de quelqu’un autant passionné par sa ville et son patrimoine architectural. Vivement une prochaine visite à Toronto pour rééditer l’expérience ! |
Un Nikon D3200 pour le voyage
22 juin 2014
Photo : Nikon |
Il y a quelques mois, je vous avais mentionné que j’avais acquis un zoom 18-200 mm pour le voyage. Je l’avais essayé au Costa Rica et il m’avait donné entière satisfaction. Il ne restait plus qu’à trouver un boîtier plus léger et moins encombrant que mon D90 pour disposer d’un matériel pratique à emporter avec soi. J’ai donc opté pour un D3200 et, comme on avait le choix de la couleur, je l’ai pris rouge. Ces derniers jours, j’ai effectué quelques essais, notamment au Vieux port de Montréal, et il semble donner des résultats entièrement concluants. J’aime beaucoup la fonction de correction automatique de la distorsion, un des problèmes de la lentille. Par contre, le capteur de 24 mégapixels donne des images inutilement volumineuses. J’ai donc réduit la taille des images JPEG de moitié sans aucune différence notoire sur le résultat final. J’ai aussi noté une toute légère tendance à la surexposition comme c’est souvent le cas chez Nikon. À l’avenir, comme avec le D90, je sous-exposerai donc systématiquement d’un tiers d’ouverture pour éviter les surprises. Me voilà donc gréé pour partir bientôt en voyage ! Photos prises récemment avec le D3200: Montréal - Animaux - Fleurs et jardins. |
Peter Doig, "Nulle terre étrangère"
3 mai 2014
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Jeudi dernier, Louise et moi sommes allés visiter l’exposition dédiée au peintre écossais Peter Doig au Musée des beaux-arts. Avant que celle-ci ne lui soit consacrée à Montréal, je dois bien avouer que j’ignorais totalement l’existence de cet artiste contemporain ainsi que ses œuvres. "Nulle terre étrangère" rappelle la citation de l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson (1850-1894) : "Il n’y a pas de terres étrangères. Seul le voyageur est étranger". Et il est vrai que les toiles exposées nous permettent de voyager et de nous évader dans un monde exotique à la limite du réel et de l’imaginaire. En fait, les œuvres présentées sont récentes puisqu’elles ont été réalisées après que Peter Doig se soit établi à Trinidad en 2002. En outre, l’exposition nous dévoile quelques aspects préparatoires à la réalisation de certains tableaux, ce qui se révèle fort intéressant et inédit, je pense. Pour ma part, de manière générale, j’ai très apprécié visiter cette exposition et je dois dire que plusieurs toiles me plaisent beaucoup. Vous trouverez, d’ailleurs, en photos, quelques-uns de mes coups de cœur. Chihuly, suite et pas fin …L’exposition des magnifiques œuvres de Dale Chihuly a connu un tel succès l’an dernier que le Musée des beaux-arts tente d’en acquérir l’une ou l’autre afin de les conserver à Montréal. C’est ainsi qu’en nous promenant dans la collection d’arts décoratifs (ce que j’appelle "l’espace Ikea"!), nous avons pu revoir le lustre rouge réalisé par le célèbre artiste verrier. Actuellement, le musée a aussi lancé une campagne de financement pour conserver le "Soleil" qui était exposé à l’extérieur. Lors de notre passage, des employés s’afféraient, d’ailleurs, à le remonter et sortir tous ses éléments d’innombrables caisses de carton soigneusement numérotées. Photos : Peter Doig - Chihuly - Musée des beaux-arts. |
Christian Chevalier, photographe
28 avril 2014
Photo : Christian Chevalier |
La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec Christian Chevalier, un photographe spécialisé dans les images de nature sauvage et auteur de plusieurs livres de photographies. Invité par un collègue pour une conférence à l’ÉNA, il nous a fait part de ses aventures lors de reportages face, notamment, à des grizzlis, des loups ou des baleines. Il nous a montré plusieurs de ses œuvres époustouflantes malgré le fait que, à mon sens, la projection ne pouvait rendre toute l’atmosphère des prises de vues. Par contre, je vous enjoins à aller voir ses photos disponibles sur sa galerie PBase; vues sur un bon écran, les images sont de toute beauté ! Suivez-le également sur son compte Facebook; il vous sortira du train-train citadin quotidien. |
Le D610 et la cabane à sucre
18 avril 2014
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Il y a quelques jours, j’ai acquis un boîtier Nikon D610. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce type de matériel, sachez qu’il s’agit d’un appareil "plein cadre" disposant d’un capteur très performant de 24 mégapixels. L’utilité de ce type de boîtier, selon moi, est d’aller chercher le maximum qu’une optique de qualité est capable de donner. Pour ma part, il s’agit d’un zoom 28-70mm f/2,8, une optique, certes un peu ancienne, mais qui est malgré tout capable de rivaliser avec beaucoup d’autres plus modernes. Toujours est-il que, hier soir, j’ai emmené mon "binôme de choc" pour le pousser à ses limites lors de notre visite annuelle à la cabane à sucre "À la Feuille d’Érable" au Mont Saint-Grégoire. Et je dois dire que j’ai été loin d’être déçu ! À l’intérieur de la cabane, j’ai flirté régulièrement avec des sensibilités de plusieurs milliers d’ISO, voire même le maximum possible permis par le D610, soit 25600 ISO, ceci pour me garder une certaine profondeur de champ. Le résultat est sans aucune mesure avec ce que j’ai connu jusqu’à présent avec mes D70, D80 et D90. Sans utiliser le moindre artifice de réduction de bruit, ce dernier demeure très acceptable, même jusqu’aux limites. Par ailleurs, vu que l’on travaille en 24 mégapixels (6000 x 4000 pixels), lorsque l’on réduit l’image à 1024 pixels de large, il devient quasi invisible. Extraordinaire ! Les premiers résultats sont donc fort encourageants; il me reste maintenant à apprendre à maîtriser les nombreuses possibilités de réglages qui existent sur ce boîtier (le livre d’instruction compte 341 pages !) afin de pouvoir en retirer le maximum dans toutes les circonstances de prises de vues. Commentaires au sujet du Nikon D610 sur mon blogue aéronautique. |
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© Pierre GILLARD 2005-2016