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12 octobre 2011. Parmi les différentes excursions proposées aux vacanciers résidant à Montego Bay allant des plaisirs balnéaires ou ludiques en tout genre aux visites à caractère plus écologiques ou de découverte, nous choisissons une journée sur la côte sud de l’île comprenant une balade en petit bateau à fond plat sur la Black River. On nous prévient que nous risquons de rencontrer des crocodiles …

Effectivement, à peine après avoir quitté la berge, nous en apercevons un premier que notre guide appelle par son prénom : "Filip". Bien évidemment, à force de tourner à la journée longue sur la même portion de rivière, le guide connaît les emplacements où l’on est susceptible de trouver ces dangereux amphibiens. Filip s’approche du bateau, prend littéralement la pose pour les photographes en montrant ses dents menaçantes avant de recevoir sa récompense : un morceau de poulet cru. Tout au long de notre parcours, nous rencontrerons encore deux autres crocodiles qui s’approcheront de notre embarcation en suivant le même rituel.

Mais la balade sur la rivière nous permet aussi d’observer de magnifiques oiseaux dont un superbe héron arborant un plumage bleu marin. Un moment donné, nous rentrons dans une mangrove. Personnellement, je n’en avais vu qu’au cinéma ou dans des reportages télévisés. Le spectacle est magnifique; j’éprouve une grande satisfaction à contempler cet entrelacement de branches, de racines et de plantes à demi immergées dans une eau virant du brun opaque au noir. Les nénuphars sont ornés de fleurs et le photographe s’en donne à cœur joie face à toute cette beauté naturelle. À chaque méandre de la rivière, l’arrière-plan et les couleurs changent ce qui donne l’illusion que nous parcourrons une grande distance.

Après avoir passé environ une heure sur la rivière, nous regagnons la terre ferme où l’on nous propose pour dîner un plat de poulet (cuit !), probablement les restes de celui qui n’a pas été donné en pitance aux crocodiles ! Louise et moi avons beaucoup apprécié cette excursion sur la Black River car, selon nous, elle est un bel exemple de bon ménage entre tourisme et écologie. En effet, à aucun moment, il n’est permis de débarquer de l’embarcation et jamais celle-ci n’ira trop près des berges afin de les préserver. De plus, les balades touristiques ne se déroulent que sur une petite partie de la rivière et les crocodiles sont visibles dans leur élément naturel. Même si ces derniers connaissent l’homme et ses petites "friandises", ils n’en demeurent pas moins des animaux sauvages en totale liberté et potentiellement dangereux.

Départ de l'excursion sur la Black River :

Notre ami Filip et ses collègues :

Mangrove et oiseaux :

10 octobre 2011. Un après-midi, Louise et moi décidons de nous rendre à pied depuis l’hôtel jusqu’au centre-ville de Montego Bay. Une petite demi-heure de marche est requise pour le trajet sur le Hip Strip tout au long duquel on se fait achaler au point de trouver cet aspect des choses agaçant même si les Jamaïcains rencontrés sont tous très polis et très gentils. Yeah man !

Une fois arrivés au cœur de la ville, nous sommes pris dans le mouvement de la foule qui déambule sur des trottoirs trop étroits et encombrés de petits marchands ambulants. La circulation est chaotique et évolue lentement au rythme des coups de klaxon. Certains conducteurs n’hésitent pas à jouer aux autos tamponneuses. No problems, man ! Les écoliers et écolières en uniformes distinctifs, représentant leur maison d’enseignement, contrastent un peu avec la population bigarrée se déplaçant dans un brouhaha indescriptible.

Dans le centre administratif de la ville, pimpant, quelques policiers veillent au bon ordre des choses, mais quelques dizaines de mètres plus loin, les bâtiments et commerces ont déjà l’air un peu plus délabrés. Certaines échoppes ressemblent à un labyrinthe ou à la caverne d’Ali Baba. Plusieurs fois, nous croisons un homme poussant une charrette gréée comme une immense bouilloire sifflant en permanence de manière stridente et difficilement supportable; j’imagine que son opérateur doit être sourd ! Après m’être renseigné, il semblerait que cette charrette serve à la cuisson de pistaches.

Mais, malgré l’atmosphère grouillante, les gens sont bien "cools" et nous ne nous faisons plus achaler. Yeah man ! C’est ainsi qu’un peu abasourdis par notre première expérience de ville jamaïcaine que nous reprenons le chemin du retour vers notre hôtel, sorte de camp retranché surveillé en permanence par des vigiles et où il faut donner son numéro de chambre au poste de garde chaque fois que l’on quitte ou que l’on rentre.

Hip Strip :

Downtown Montego Bay :

Disposant de quelques jours de récupération et suite à notre excellente expérience vécue à Cuba en mars dernier, Louise et moi avons décidé d’aller passer une semaine en Jamaïque dans un hôtel "tout compris" à Montego Bay. Ce choix est un peu le fruit du hasard et surtout dû à un prix défiant toute concurrence proposé par notre agence de voyages favorite, Club Voyages J.M.

Sur place, nous résidions au Royal Decameron qui nous a donné satisfaction. On nous avait prévenu que la plage serait très petite, mais je serais prêt à dire qu’elle est quasi inexistante. Par contre, à deux coups de brasse du rivage d’une des petites bandes sablonneuses faisant face au complexe hôtelier, il est possible d’observer une multitude de petits poissons colorés qui n’ont même plus peur des nageurs. Parfois, c’est plutôt le nageur qui a une frayeur; j’ai en effet vu passer un barracuda sous mon nez et Louise a observé un petit espadon.

Ceci permet néanmoins de passer un bon moment de détente dans une eau dont la température est très agréable. En ce qui me concerne, il s’agit de l’eau de mer la plus chaude dans laquelle il m’a été donné de nager. Bien entendu, on peut aussi goûter aux plaisirs du pédalo ou du kayak directement à l’hôtel. Le soir venu, il est possible d’admirer de magnifiques couchers de soleil sur la mer. Le personnel de l’hôtel est d’une gentillesse et d’une politesse de tous les instants. Tout est fait avec le sourire au rythme des Jamaïcains.

Question nourriture, c’est tout à fait acceptable sans être extraordinaire. Le buffet du soir manque toutefois un peu de variété de jour en jour. Parmi les activités de divertissement des soirées, outre une discothèque pour les amateurs de décibels, on peut régulièrement assister à des spectacles de chanteurs ou de troupes de danse dont certaines que nous avons vues sont tout simplement excellentes. Finalement, ce qui m’a plu le plus à cet hôtel, outre le petit cachet colonial des chambres et de la salle à dîner principale, c’est le fait qu’il s’agit d’un endroit de rêve pour photographier les avions sans devoir se déplacer. Bien entendu, je parlerai de ceci sur le blogue "Passion aviation" très prochainement.

Lors de notre séjour, nous avons participé à une magnifique excursion qui nous amenait à visiter trois endroits : la Black River, les chutes Y.S. et la distillerie de rhum Appleton Estate. Je vous parlerai de ces trois visites intéressantes ultérieurement, mais au cours de cette journée mémorable, nous avons eu droit à une surprise que seul le hasard peut nous réserver. En effet, au moment de dîner, nous rejoignons deux couples de Québécois résidant à un autre hôtel que le nôtre afin de converser en français. Au moment des présentations, nous nous rendons compte que nous résidons sur la même rue à Longueuil et que nous nous sommes jamais rencontrés ! C’est tout simplement incroyable de faire connaissance ainsi à 3500 kilomètres de chez nous ! Nous nous étions inscrits également pour une visite à Kingston, la capitale du pays, mais cette excursion a dû être annulée faute de participants en nombre suffisant.

Les Jamaïcains sont fidèles à leur image. Jamais stressés pour rien, ils font tout à leur rythme. Partout où l’on se promène, il y a beaucoup de chance pour qu’on entende de la musique. Bien évidemment, la Jamaïque est la patrie du Reggae et Bob Marley est omniprésent, même 30 ans après son décès. On trouve toutes sortes de souvenir à son effigie ainsi que des collections complètes de CD, officiels ou piratés. Mais ce voyage m’a aussi rappelé un autre grand nom de la musique jamaïcaine : Peter Toch. Moins connu que Bob Marley, il a fait partie notamment du groupe des Wailers avec ce dernier.

Quant au "pot", assez curieusement, on ne nous en a jamais proposé (Louise et moi aurions-nous l’air trop sérieux ou trop vieux … Ou les deux la fois ?), mais nous avons pu humer de temps à autre quelques effluves venues de nulle part et s’envolant vers nulle part.

La baie :

Le tour du propriétaire du Royal Decameron :

Splendides couchers de soleil :

Cocktails de rhum :

Chapardeuses :