25 et 26 juillet 2016. Bangkok étant un important point de connexion pour les vols en Asie du Sud-Est, je ne pouvais pas passer par là sans faire un peu de spotting à l’aéroport de Suvarnabhumi. En cherchant sur Internet, je suis tombé sur l’hôtel Phoenix qui dispose d’une terrasse située sur son toit et qui est bien connu et réputé chez les photographes amateurs d’aviation passant par la capitale thaïlandaise. J’ai donc réservé une chambre pour le dernier jour de mon voyage en Thaïlande et je n’ai pas été déçu, ni par la chambre, ni par la gentillesse du personnel de l’hôtel, ni par la fameuse terrasse en question. De plus, le transfert de et vers l’aérogare est gratuit.

Arrivant en début d’après-midi le lundi 25 juillet, une fois mes affaires déposées dans ma chambre, je monte illico presto sur ladite terrasse où se trouvent déjà d’autres passionnés venus d’Australie et d’Angleterre. Ceux-ci sont, d’ailleurs, pas mal mieux équipés que moi, avec livres, récepteurs VHF, téléphones intelligents suivant FlightRadar24 en continu, longues vues et téléobjectifs monstrueux. De "vrais spotters", donc !

L’après-midi, la lumière est à contre-jour pour les approches sur la piste 19R, mais le trafic est évidemment fort intéressant. On corrigera, donc, les vues avec Photoshop plus tard ! Le lendemain matin, les conditions sont excellentes avec la lumière du bon côté et un ciel quasi bleu. Les Australiens et l’Anglais ne tardent pas à monter également. Tout comme moi, ils passeront la journée à photographier les avions et à noter leurs immatriculations.

Le trafic est à la hauteur des attentes. En une journée, il est possible de voir une bonne dizaine de Boeing 747 et au moins quatre Airbus A380 (dont le mien, A7-APA de Qatar Airways, qui m’amènera en soirée à Doha !) J’ai également l’occasion de photographier mon tout premier Airbus A350 (B-LRC de Cathay Pacific). De manière générale, le trafic est soutenu et il est très rare de devoir attendre plus de quelques minutes avant de voir un avion se pointer en approche finale. Rien à voir avec le trafic quasi ennuyeux de Dorval !

L’expérience étant concluante, je garde Bangkok et l’hôtel Phoenix en mémoire comme étape à l’occasion d’un prochain séjour en Asie du Sud-Est. Du fait du très grand nombre d’avions photographiés durant ces deux jours, je vous présenterai une sélection répartie sur plusieurs billets au cours des prochains jours.

Liens vers toutes les photos prises à Bangkok-Suvarnabhumi :

Aeroflot - Air Astana - Air China – Air Macau - ANA – Asia Atlantic Airlines - Austrian Airlines - Bangkok Airways – Beijing Capital Airlines - British Airways - Cathay Pacific - Cebu Pacific – China Airlines – China Eastern Airlines - China Southern Airlines - Egyptair – El-Al - Emirates - Eurowings – Ethiopian Airlines - Eva Air – Garuda Indonesia - Hainan Airlines – Hong Kong Airlines – IndiGo - Japan Airlines - Jet Airways - JetKonnect - JetStar Asia & JetStar Pacific - Kenya Airways - KLM Asia - Korean Air - Lao Airlines - Lufthansa - Mahan Air – Malaysia Airlines - Myanmar Airways International - Myanmar National Airlines – Nepal Airlines - Nippon Cargo Airlines - Philippines Airlines – Qantas – Qatar Airways – Royal Brunei - Royal Flight – Shanghai Airlines – Shenzhen Airlines - Siam General Aviation - Singapore Airlines – Spring Airlines - SriLankan - Swiss - Thai Airways & Thai Smile – Thai Vietjet - Tigerair - Turkish Airlines – Ural Airlines - Vietnam Airlines – Xiamen Air.

Photo : Airbus

Claude Lelaie est connu surtout comme étant un des pilotes qui a effectué les premiers vols de mise au point et de certification de l’Airbus A380. Ayant acquis une expérience exceptionnelle en tant que polytechnicien, pilote de chasse, pilote de ligne et ensuite pilote d’essais pour le manufacturier européen, il est actuellement consultant pour ce dernier. À l’initiative d’Air Richelieu, il est venu donner une conférence dans les locaux de cette école de pilotage renommée de l’aéroport de Saint-Hubert devant une assemblée constituée essentiellement de jeunes pilotes. Pour ma part, j’y étais accompagné de deux étudiants de l’ÉNA passionnés d’aviation et je dois dire que j’ai adoré cette présentation. En effet, Claude Lelaie a abordé plusieurs aspects intéressants des phases de tests et de certification du géant d’Airbus de façon conviviale, simple, avec un langage aéronautique adapté à son auditoire ainsi qu’avec humour. Son exposé était agrémenté de séquences vidéo, dont vous pourrez en trouver quelques unes ci-après. Bien entendu, ses commentaires et ses anecdotes rehaussaient le visionnement de celles-ci. Au terme de sa présentation, nous avons tous reçu un exemplaire de son livre "De l’école de pilotage à l’A380" que nous avons pu faire dédicacer. Bref, ce fut une soirée fort intéressante à laquelle nous avons pu assister, car je pense désormais que c’est un privilège de pouvoir écouter Claude Lelaie, un pilote ayant vécu des moments exceptionnels tout au long de sa carrière, mais qui a su rester un humble communicateur.

L’auteur tient à remercier Air Richelieu pour cette initiative fort intéressante. Merci aussi à Bernard-Mathieu Tanguay de l’ÉNA.

24 juillet 2016. L’académie de la Force aérienne royale thaïlandaise est située quasi juste en face du musée, lui même localisé à côté de la base militaire de Don Mueang à Bangkok. Je vous l’avais présenté il y a quelques jours. On ne peut manquer l’entrée de cette académie avec ses quatre avions placés sur de gigantesques mâts élancés représentant un envol en formation. Il s’agit du monument implanté sur un site militaire le plus grandiose que j’aie eu l’occasion de voir dans ma vie ! On peut, d’ailleurs, l’observer depuis l’aérogare civile de Don Mueang tellement il est haut et surgit même au-dessus des bâtiments de la base militaire. La formation reconstituée est composée d’un Lokheed F-16A Fighting Falcon (10206/80-0576), d’un Northrop RF-5A Freedom Fighter (Tkh18-4/13/23144/69-7159), d’un Northrop F-5E Tiger II (Kh18-30/24/79-1703/71112/61665 SRT) et d’un North American F-86F Sabre (Kh17-7/04/5022/1315). Un vaste mémorial relatant les principales opérations auxquelles la Royal Thai Air Force a participé au cours de son histoire a été construit au pied du monument.

Lorsque Luc et moi arrivons à l’entrée de l’Académie, nous demandons aux militaires de faction si nous pouvons entrer et prendre des photos, ce qui est accordé. Après avoir photographié le monument, je m’engage sur le gigantesque parade ground situé juste derrière celui-ci. En effet, à une de ses extrémités, il y a encore un North American F-86L Sabre (1232/30892) en exposition. Je m’en vais le photographier sans que l’on me demande quoi que ce soit.

Sur Google Earth, j’avais noté également la présence d’une paire de North American T-28D Trojan (0-38157 et 0-38284) situés à l’intérieur du quartier militaire proprement dit. Pour s’y rendre, il faut franchir un second corps de garde, mais il n’y a personne, peut-être parce que nous sommes un dimanche. Je m’engage donc à l’intérieur du quartier et je trouve très rapidement les deux avions que je m’empresse de photographier. Plusieurs voitures et personnes passent à côté de moi et le fait de prendre des photos des deux anciens appareils semble tout à fait normal car, une fois encore, personne ne me dit rien. Ceci me rappelle ma visite à Camp Borden en Ontario ou au Collège militaire royal de Saint-Jean au Québec qui sont, eux aussi, libres d’accès et où il est possible d’admirer d’anciens aéronefs en exposition.

Une fois mes photos terminées, je rejoins Luc qui est resté à l’entrée. Tous deux, nous sommes à la fois surpris et satisfaits d’avoir pu ainsi accéder en toute quiétude à un site militaire de la Force aérienne thaïlandaise. C’est dommage que ce ne soit pas pareil partout …

24 juillet 2016. De retour d’Ayutthaya par le train, nous descendons à l’aéroport de Bangkok Don Mueang que nous connaissons déjà. Sans tarder, nous demandons un taxi pour le musée de la Royal Thai Air Force qui se trouve de l’autre côté des pistes. Luc a même pris la peine de charger un descriptif en langue thaï pour éviter tout doute, car les chauffeurs de taxi, pour la majorité d’entre eux, ne connaissent pas l’anglais. Malgré toute cette prévoyance, le notre nous emmène je ne sais où au diable vauvert avant que Luc ne l’arrête et lui fasse comprendre notre destination. Finalement, de peine et de misère nous aboutissons à l’entrée du musée.

Celui-ci est des plus intéressants avec des avions et des hélicoptères exposés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. On a même accès à la "réserve" où sont entreposés différents cadavres d’aéronefs incluant plusieurs Rhein Flugzeugbau Fantrainer dont la Force aérienne royale thaïlandaise a été le seul client majeur. Assez curieusement, aucun appareil de ce type en bon état n’est exposé dans le musée.

La panoplie d’avions est assez variée allant du japonais (la Thaïlande était du côté du Japon durant la Seconde guerre mondiale) à l’australien en passant par l’israélien ou le russe. Temporellement aussi, toutes les périodes sont couvertes depuis le Bréguet III ou le Nieuport IIN jusqu’au SAAB JAS-39A Gripen et, question taille, la gamme s’étend du planeur élémentaire au Boeing 737. Quelques avions de construction locale sont pour le moins assez uniques comme le RTAF 2 qui est un Beechcraft Bonanza modifié, le RTAF 4 Chantra qui est un dérivé du De Havilland Canada DHC-1 Chipmunk ainsi que le RTAF 5 qui est une sorte de North American Bronco en taille réduite et équipé d’un seul moteur pousseur.

En parcourant ce musée et sa bonne soixantaine d’aéronefs exposés ainsi que les quelques présentations didactiques et historiques, on se rend compte de l’importance qu’a eue la Force aérienne royale thaïlandaise au fil du temps. Définitivement, tout passionné d’aviation de passage par Bangkok ne peut passer à côté de ce musée. Vous pouvez voir la sélection de photos ainsi qu’un diaporama en cliquant sur les liens ci-dessous :

Photos du musée (177 images) - Diaporama.

22 septembre et 14 octobre 2016. Devant rentrer en Belgique d’urgence pour un problème familial, j’ai regardé les options de vols directs entre Montréal et Bruxelles et je dois dire que mon choix a été vite fait. En effet, Air Transat me proposait un aller-retour à 830 dollars alors qu’Air Canada et Brussels Airlines avaient des offres se situant au-delà de 2000 dollars aux mêmes dates. Le départ étant prévu deux jours plus tard, j’estime avoir eu beaucoup de chance de trouver un vol à ce prix-là.

Comme je l’ai mentionné dans un billet précédent, l’enregistrement à Dorval se déroule absolument sans aucune attente. On ne s’en plaindra pas pour toutes les autres fois où cela a été assez chaotique ! Le vol TS154 étant prévu à 23h00, l’embarquement est déjà terminé à 22h30 et vers 22h45, notre Airbus A310 (C-GLAT) quitte la porte d’embarquement A64 pour rejoindre la piste 06 gauche, toute proche, pour le décollage.

De nombreuses zones de turbulences rythment le début du vol. On pourrait se croire circulant à pleine vitesse sur une route québécoise parsemée de nids de poules ! À plusieurs reprises, les hôtesses doivent ranger leur chariots dare-dare, ce qui fait que le service de repas prend du retard. Celui-ci, devenu une formule baptisée "Euro Bistro", consiste en un sandwich au choix et un paquet de biscuits Celebration. Mon "jambon-brie" chaud est très bon et je dois dire que je préfère un sandwich goûteux à un plateau-repas de qualité variable. Qui plus est, cette formule génère beaucoup moins de déchets, ce qui est un petit plus pour l’écologie, un thème cher à Air Transat. Deux heures avant l’arrivée à Bruxelles, re-turbulences. Le commandant de bord nous explique que nous volons en plein dans un courant jet et qu’il regarde pour changer de niveau de vol. Les choses se calment, nous recevons une tranche de pain sucrée en guise de petit déjeuner et nous nous posons à Bruxelles-National avec un quart d’heure d’avance sur l’horaire. 55 minutes plus tard, après avoir pris un train, je suis au centre-ville de Bruxelles ce qui démontre, s’il était encore nécessaire, l’efficacité des services aéroportuaires et des transports en commun belges.

Trois semaines plus tard, je reprends le train en direction de l’aéroport de Bruxelles-National pour rentrer à Montréal. Onze minutes sont seulement nécessaires pour effectuer le trajet depuis le centre-ville de la capitale belge. Cette fois-ci, tout le monde passe à la fouille à la sortie du train avant d’accéder à l’aérogare. L’enregistrement s’effectue à la rangée 12 qui se situe, en fait, dans l’ancien bâtiment de l’aéroport. L’ambiance y est beaucoup plus calme que dans le hall principal, quasi religieuse aurais-je même tendance à dire ! Le temps d’attente pour l’enregistrement n’est vraiment pas long, car, arrivé trois heures avant le départ, il n’y a que deux personnes devant moi dans la file d’attente. Le contrôle de sécurité se déroule rapidement également et, moins de trente minutes après avoir débarqué du train, je suis confortablement installé près de ma porte d’embarquement à contempler les avions.

Le vol Air Transat TS154 Montréal-Bruxelles arrive parfaitement à l’heure et, pour le trajet opposé avec le vol TS155, nous partons également à l’heure prévue à la minute près. Nous décollons sur la piste 07 droite. Notre avion est l’Airbus A310 immatriculé C-GSAT et le service à bord est impeccable. Nous recevons, d’abord un sac de bretzels avec une boisson, puis le fameux sandwich "Euro Bistro" accompagné d’un sac de biscuits au chocolat et à la canneberge. Pour ma part, cette fois-ci, je goûte à celui à la viande fumée et je constate qu’il est tout aussi bon que les deux autres que j’ai essayés sur des vols précédents. Décidément, j’aime bien cette nouvelle formule d’autant qu’elle est accompagnée de vin gratuit, cette fois-ci. L’agent de bord, viendra même nous en resservir un second verre ! Peu avant d’arriver à Montréal, nous avons droit à un bout de pizza avec une boisson. Dans ce cas-ci, par contre, on dira qu’il s’agit d’un coupe-faim sans aucune qualité gustative particulière. Par ailleurs, contrairement au vol aller, mon ordinateur réussit à établir une liaison avec le système de divertissement du bord et je regarde trois films.

L’arrivée à Dorval se passe relativement bien même s’il y a maintenant une file d’attente aussi après les "machines à passeports". Puis vient le bus 747. Cette fois-ci, j’ai droit au bel autocar très confortable avec bagages en soute. Par contre, des travaux obligent le chauffeur à prendre un parcours qui semble improvisé. D’autre part, à chaque arrêt, il faut qu’il descende pour ouvrir la soute et distribuer les bagages, ce qui n’améliore pas la rapidité du service. Au centre-ville, la circulation de ce vendredi après-midi est chaotique. C’est vrai que la notion de couloir réservé aux transports en commun associé à une onde verte est totalement absente de l’esprit des urbanistes à Montréal. Tout ceci fait que je rejoins mon domicile à Longueuil deux heures et trente minutes après que notre avion ait posé les roues à Dorval.

Le Stampe & Vertongen SV-4, c’est la grosse fierté du monde de l’aéronautique belge. Ce biplan, conçu à la fin des années 1930, a toujours été apprécié des pilotes pour ses nombreuses qualités, principalement comme avion d’entraînement. Pas étonnant qu’il ait été choisi par la Force aérienne belge ainsi que l’Armée de l’air française pour la formation de leurs recrues.

Une fois leur carrière militaire achevée, de nombreux SV-4 ont été acquis par des écoles de pilotage civiles, des pilotes privés et, plus tard, par des collectionneurs sans cesse plus nombreux à tomber en amour avec le petit biplan belge. Pour pouvoir voler sous pavillon civil belge, l’Administration de l’Aéronautique de l’époque émit un certificat de type reconnu par l’OACI et basé sur la "Fiche de Navigabilité No. 2, édition 1" pour les avions SV-4B datant de mai 1960. Donc, conformément aux dispositions internationales, les SV-4 pouvaient ainsi voler au-dessus du territoire de n’importe quel pays membre de l’OACI.

Mais, en 2007, la certification de type du SV-4 fut annulée, faute de détenteur officiel du dit certificat. De ce fait, tous les appareils perdirent leur certificat de navigabilité pour recevoir un permis de vol qui, lui, n’est pas reconnu par l’OACI. Dès lors, il n’était plus question pour les SV-4 belges de quitter les frontières du royaume à moins d’autorisations spéciales à obtenir auprès des autorités nationales des pays survolés.

Malgré cet avatar, le SV-4 connaît ces dernières années un réel engouement de la part des collectionneurs et leur nombre n’a cessé de croître au fil du temps au registre des immatriculations belges. En mai 2015, il fut évoqué la possibilité que la BCAA-Belgian Civil Aviation Authority reprenne à son compte le certificat de type du SV-4 comme le permet le document 9760 de l’OACI. L’ensemble des personnes concernées s’est donc mis autour de la table dans le but d’atteindre cet objectif, une première en Belgique.

Évidemment, vous comprenez bien que cet exercice ne s’est pas résumé simplement à remplir un formulaire … Il a été nécessaire, tout d’abord, de réunir toute la documentation connue ainsi que l’ensemble des plans de l’aéronef, qu’ils proviennent d’autorités nationales, de musées, d’ateliers certifiés, d’associations ou même de particuliers. Une fois le tout rassemblé, il a fallu produire une nouvelle documentation technique à jour ainsi qu’un manuel de vol. Finalement, avec la bonne volonté de toutes les parties impliquées, le 30 septembre 2016, le SV-4 retrouve un certificat de type reconnu par l’OACI.

Il ne restait plus qu’à l’annoncer publiquement avec faste, à la hauteur de la réputation du biplan. Dès lors, quel endroit plus approprié que le Stampe & Vertongen Museum situé à l’aéroport d’Anvers-Deurne pour organiser cet événement ? C’est donc là que les propriétaires, les invités et les médias spécialisés ont été conviés le samedi 8 octobre 2016 pour la remise officielle de l’ensemble des nouveaux documents par la BCAA aux possesseurs de SV-4.

C’est sous un soleil d’automne que c’est déroulé cet événement. Il a débuté par une présentation historique et réglementaire au sujet de cette nouvelle certification de type attribuée au SV-4. Puis, les convives ont été invités à voir une vingtaine de SV-4 de toutes variantes rassemblés sur une aire de stationnement jouxtant le musée. Pour commémorer le passage du SV-4B comme avion d’entraînement au sein de la Force Aérienne, son successeur, le Siai SF.260D Marchetti (ST-47) était également présent de même que deux autres appareils sur lesquels les élèves-pilotes continuaient leur formation après le Stampe : le North-American T-6 Texan (N4109C/H-210) et le Potez CM170 Fouga Magister (N216DM/MT-5).

L’après-midi s’est ensuite conclue par un survol en formation de l’aéroport par six SV-4 qui ont effectué plusieurs passages successifs.

Stampe & Vertongen SV-4 présents : D-EEDW, OO-BPL, OO-EIR, OO-ESV, OO-GWA, OO-GWB, OO-GWC, OO-KAT, OO-LUK, OO-MJM, OO-MMD, OO-MON, OO-PAM, OO-PAX, OO-SPM, OO-SVA, OO-SVB, OO-SVG, OO-SVT et OO-WIL.

L’auteur tient à remercier messieurs Danny Cabooter et Guy Viselé pour leur aimable participation à la réalisation de ce reportage.

Étant en Belgique pour des raisons pas trop réjouissantes qui occupent mon quotidien, mon ami Guy me suggère de me changer quelque peu les idées et c’est ainsi que nous allons passer la fin de l’après-midi, hier, à Zaventem, l’aéroport de Bruxelles-National. Le ciel est d’un bleu totalement limpide comme on a rarement l’occasion de le voir au royaume. Les conditions sont donc idéales pour la photographie et nous en profitons donc largement !

Notre parcours débute au General Aviation. Depuis quelques jours, sur l’un des imposants hangars, les titres "Luxaviation CMI" ont remplacé l’ancien nom d’Abelag, la société d’aviation d’affaires et FBO bien connu en Belgique qui avait fêté son cinquantième anniversaire, il y a deux ans. Tout fout donc le camp au pays, y compris les noms d’entreprises aéronautiques ayant eu pignon sur rue. C’est bien triste et bien dommage.

La pièce maîtresse présente sur l’aire de stationnement est le splendide Airbus A319-115CJ immatriculé 4K-8888 du gouvernement de l’Azerbaïdjan. Rien à voir avec les décorations sans originalité de l’époque soviétique; sa livrée bleue et blanche est absolument splendide. Cet avion est actuellement à Bruxelles car il s’y déroule une conférence au sujet de l’aide à apporter à l’Afghanistan. Et l’Azerbaïdjan étant un pays du coin, ceci explique cela !

De la clôture, j’arrive aussi à photographier le Cessna CitationJet CJ3 LX-WEB ainsi que le Falcon 7X HZ-SPA1, même ci ce dernier est très loin. Ces deux appareils semblent tellement récents qu’il est actuellement impossible de trouver leurs numéros de série sur les sites Internet spécialisés ! Sur la piste 07 gauche, j’aperçois le Falcon 2000 LZ-001 de la Force aérienne bulgare au décollage … Pas moyen de le photographier correctement, par contre. À peine le temps de prendre quelques clichés qu’un policier nous invite très courtoisement à quitter les lieux.

Guy me propose de nous rendre en approche de la piste 01 (ancienne 02) où se déroulent tous les atterrissages et, à peine sur place, nous observons l’arrivée de l’Embraer Phenom 300 CS-PHB appartenant à NetJets Europe, le pendant des avions de NetJets Sales venant très régulièrement à Saint-Hubert (CYHU). Par la suite, ne voyant plus rien à l’horizon, Guy m’invite à nous rendre le long de la piste 07 droite où la majorité des avions prennent leur envol. Pour ma part, c’est la première fois que je vais à cet endroit pour photographier des décollages. Dans le passé, par contre, j’y allais souvent, mais c’était pour les atterrissages sur la 25 gauche. De cet endroit, il y a moyen de prendre des photos assez spectaculaires. Nous photographions le départ du Bombardier Global 6000 9H-AMZ. Même s’il est déjà très haut, lorsqu’il passe à notre niveau, l’avion n’en demeure pas moins fort intéressant.

Après quelques décollages d’avions de Brussels Airlines et de Ryanair, nous décidons de retourner à la 01 où le trafic du soir commence à rentrer. Des avions assez habituels pour le spotter local, mais, malgré tout, nous photographions un Piaggio Avanti français (F-HIMA) et un Fokker F100 volant pour Croatia Airlines (9A-BTE). J’avais manqué ce dernier lors de mon départ l’été dernier pour Abu Dhabi et Bangkok; je suis donc très content de pouvoir le prendre en photo dans de bonnes conditions, cette fois-ci. En ce qui concerne les jets d’affaires, nous observons un Cessna Citation Bravo serbe (YU-BTB). Un beau coup de chance, donc.

Le trafic devenant plus calme et la lumière d’automne baissant rapidement, nous quittons l’aéroport de Bruxelles vers 19h00. De mon côté, je suis pleinement satisfait de ce que j’y ai vu. Je remercie aussi Guy d’avoir eu la bonne idée d’y aller et la bienveillance de m’y emmener.

Toutes les photos d'avions de ligne prises à Bruxelles : Air Baltic - Air Europa - Alitalia - Brussels Airlines - Croatia Airlines - El-Al - Finnair - Hop! - KLM - Lufthansa - Ryanair - TAP - Turkish Airlines.

Toutes les photos d'avions d'affaires prises à Bruxelles : Abelag - Arabie Saoudite - Azerbaïdjan - France - Luxembourg - Malte - Portugal - Serbie.

Voici, comme à chaque mois, l’essentiel des photos prises à l’aéroport de Saint-Hubert. Septembre a été un peu particulier, en ce qui me concerne, avec un début de session très chargé à l’ENA et un retour précipité en Belgique durant la dernière semaine pour des raisons familiales déjà évoquées dans un billet précédent. J’ai donc manqué assez bien de trafic au cours du mois écoulé. Toutefois, parmi les appareils visiteurs intéressants, épinglons un DHC-8 de Voyageur Airways (C-GHQZ) le 13 septembre 2016.

Autres photos : Air Creebec - Air Richelieu/Aéroclub de Montréal – CYHU - Hélicraft – Héli-Inter - Max Aviation – Pascan - Pratt & Whitney Canada - Voyageur Airways.

21 juillet 2016. Le musée de la Marine royale thaïlandaise (Naval Museum), bien que situé sur l’avenue Sukhumvit, où se trouvent les quatre avions du Centre national des sciences pour l’Éducation dont je vous ai parlé il y a quelques semaines, est implanté dans le district de Samut Prakan. Le Skytrain de Bangkok ne se rendant pas encore jusque-là, il faut aller à la station terminus Bearing et, là, prendre un taxi qui vous fera goûter aux joies des bouchons de circulation de la capitale thaïlandaise. On ne peut pas manquer le musée car le Grumman HU-16B Albatross 51-7235 est bien en vue depuis l’extérieur.

Derrière un petit plan d’eau, se trouve le bâtiment du musée proprement dit. Luc et moi sommes chaleureusement accueillis par les quelques militaires de faction qui ne doivent pas voir grand nombre de touristes dans ce coin éloigné du centre-ville ! L’un d’entre eux nous guide en parcourant toutes les salles d’exposition. Évidemment, le passionné d’histoire maritime ou d’armes de guerre y trouvera son compte. Par contre, pour l’amateur d’aviation, il n’y a pas grand-chose. Mis à part l’Albatross à l’extérieur et peut-être quelques canons ou mitrailleuses anti-aériens, il n’y a pas de "grosses pièces".

À l’étage du bâtiment principal, toutefois, une section présente l’aviation navale à l’aide de photos et de maquettes. Il y a aussi une hélice de bombardier accidenté et un grand panneau didactique montre l’évolution du vol vertical, mais c’est tout ! Néanmoins, nous trouvons la visite intéressante. Petite recommandation, toutefois, à ceux qui voudraient se rendre à ce musée : attendez l’extension de la ligne du Skytrain vers Samut Prakan; il y aura même une station devant l’entrée facilitant ainsi son accessibilité depuis le centre de Bangkok.

Photos du musée : Aviation - Autres.

22 septembre 2016. Vous n’allez pas me croire, mais aujourd’hui je n’ai rien à écrire de négatif au sujet de l’Aéroport de Montréal-Pierre-Elliott-Trudeau, que du contraire. En effet, devant rejoindre Bruxelles très rapidement pour des raisons familiales, j’ai réservé, il y a deux jours, un vol Air Transat (TS154). Arrivé vers 20h15 à l’aérogare après un autre pathétique trajet avec l’autobus 747 de la STM depuis le centre-ville, je rejoins la zone d’enregistrement des bagages de ma compagnie canadienne favorite. Ayant imprimé ma carte d’embarquement chez nous, je me rends directement à une borne afin de recevoir l’étiquette de bagage. Contrairement à ma précédente expérience l’été dernier, la borne fonctionne sans aucun dysfonctionnement. Dès l’étiquette imprimée par la machine, une employée se précipite pour m’aider à l’attacher à ma valise, puis je me dirige vers les comptoirs d’enregistrement. Le temps d’attente est nul. Je n’ai jamais vu ça à Dorval ! Même chose, ensuite, pour le contrôle de sécurité.

Je suis donc fort à l’avance pour mon vol prévu à 23h00. En chemin, pour me rendre à la porte A64, je constate qu’une zone qui était, il n’y a pas si longtemps encore, en chantier, est devenue une agréable succession de restaurants et bars fort accueillants. L’extension de la jetée internationale est également vaste, confortable, lumineuse et agréable quoiqu’un tantinet froide, question ambiance. Un effort certain a donc été accompli par Aéroports de Montréal en ce qui concerne les départs et on ne s’en lamentera pas !

Maintenant, que faire durant le bon deux heures qui reste avant le départ de mon vol ? Vu qu’il fait nuit dehors, pas question de faire du spotting. Alors, pourquoi ne pas se lancer un petit défit photographique : prendre des vues de l’aéroport et des avions le soir ! Il est d’autant plus pimenté que je n’ai pas mes boîtiers D610 "pleins cadres", mais mon D3200 de voyage avec son inséparable 18-200 mm. De plus, il faut travailler sans trépied et, lorsque l’on prend des photos des avions à l’extérieur, il est nécessaire de déjouer les nombreux reflets présents dans les vitres. Pas facile, donc, mais c’est pour cela que c’est un défit, non ? Finalement, je pense avoir pris quelques clichés techniquement acceptables. Vous en trouverez quelques-uns qui illustrent ce billet et, si vous souhaitez tous les voir, vous pouvez cliquer sur les liens ci-après.

Du côté des avions observés durant la soirée, le plus intéressant était probablement de voir côte à côte les Boeing 787-8 de British Airways (G-ZBKC) et de Royal Air Maroc (CN-RGC). J’ai aussi pu photographier mon premier Boeing 757 d’Icelandair à Dorval (TF-ISZ). Pour le reste, il s’agissait du trafic normal "hors saison".

Toutes les photos prises à Dorval : Air Canada - Air France - Air Transat - British Airways - First Air - Icelandair - CYUL.

Cela fait maintenant des années que je connais le Major Sylvain Bélanger, un pilote éminemment sympathique de l’Escadron 438 des "Wildcats" basé à Saint-Hubert. En avril dernier, celui-ci a franchi le cap des 10.000 heures de vol militaires, un événement rarissime au sein de l’Aviation royale canadienne. Le 17 août dernier, j’ai eu l’occasion de le rencontrer plus longuement afin qu’il me relate sa carrière de pilote fort intéressante. Je vous en parle dans un nouvel article que j’ai ajouté à la galerie de portraits de passionnés d’aviation de ce blogue.

Portrait (PDF 2,6 Mo).

Photos du Major Sylvain Bélanger.

Article sur le site de l'ARC.

20 juillet 2016. De semaine en semaine, au pied de la station Siam du Skytrain de Bangkok, il y a toujours une activité différente. Ce jour-là, en regardant distraitement par la fenêtre du wagon, Luc et moi apercevons un Aero L-39 Albatros exposé dans le cadre d’un événement organisé par les montres Breitling. Nous irons donc y faire un tour au terme de nos activités prévues pour la journée.

En fait, il s’agit d’une maquette sensée représenter un appareil de la patrouille acrobatique de Breitling. Difficile pour le néophyte de se rendre compte rapidement qu’il s’agit d’un faux au point que l’avion porte même une immatriculation estonienne comme les vrais !

Une annonce prévoyait un spectacle pour lendemain soir, mais nous n’avons pas eu l’occasion de nous y rendre. Toujours est-il que la maquette de l’avion était très bien mise en valeur face à l’entrée du centre d’achats Siam Paragon et elle suscitait l’intérêt de nombreux badauds.

Comme c’est devenu la tradition durant le congé de la fête du Travail, pour la quatrième fois, la base militaire abandonnée de Casey au Québec est le siège d’un RVA-camping improvisé. Pour ma part, comme l’an dernier, j’accompagne Alex le samedi et le dimanche à partir de Saint-Mathieu-de-Beloeil. Celui-ci a, entretemps, troqué son Beechcraft C23 Musketeer C-GMKY par le Mooney M20J C-GMSE qui permet d’effectuer le vol en une heure et dix minutes par comparaison avec un peu plus d’une heure et demie l’an dernier.

Une fois sur place, nous retrouvons, bien évidemment, les habitués de l’événement. La belle météo régnant, le nombre d’appareils visiteurs ne cesse de croître au fil du temps au point, qu’à un moment donné, il n’y a plus de place de stationnement disponible et certains avions sont obligés de se placer sur une allée en sable et en gravier. Au moment le plus achalandé, je note jusqu’à six avions dans le circuit et en finale alors qu’à l’autre bout de la piste se forme un embouteillage avec les appareils destinés à décoller ! Patrick "Pique-Nuage", l’un des promoteurs de l’événement avec Pierre Nadon, s’est désigné registraire et note scrupuleusement les arrivées des aéronefs jusqu’au moment où il échappe malencontreusement ses papiers dans la rivière Ruban. Heureusement, un participant équipé d’un masque et d’un tuba parviendra à les récupérer. Après séchage, on constatera que leur contenu n’a pas disparu. Ouf !

Au terme des cinq jours du RVA, selon ses listes, le décompte est le suivant : au total, ce ne sont pas moins de 104 aéronefs différents qui ont rejoint Casey, plus trois hydravions qui ont survolé le site sans y atterrir. Ceci représente une augmentation de 60 appareils par rapport à l’édition de l’an dernier. Parmi les visiteurs, on a pu noter deux bimoteurs, dont un turboprop Mitsubishi MU-2B, neuf hydravions, trois amphibies ainsi que quatre hélicoptères Robinson R44. Les équipages de 22 appareils ont, à un moment ou à un autre, campé au moins une nuit à Casey. Présents également sur le site le samedi et le dimanche, les responsables d’Aéro Atelier, une entreprise de révision de moteurs à pistons située au Lac-à-la-Tortue, qui ont servi gratuitement l’équivalent de sept sacs de maïs, 250 hot-dogs et une multitude de boissons froides à volonté, le tout sous un soleil radieux. Pour ma part, en deux jours, j’ai pris exactement 1424 clichés. Parmi ceux-ci, j’en ai sélectionné 319 que vous pouvez voir en cliquant sur lien ci-après. C’étaient donc les chiffres impressionnant de Casey 2016 !

Le samedi soir, comme à l’habitude, Patrick sabre quelques bouteilles de champagne et nous passons la soirée autour du feu en observant un feu d’artifice, quelques flares périmés et même un début d’aurore boréale. Si durant la journée la température était des plus agréables, durant la nuit, celle-ci descend à quelques degrés au-dessus du point de congélation. Le dimanche matin, à l’aube, quelques brumes très photogéniques se dissipent rapidement avec l’action du soleil. Puis, vers 10h30, pour Alex et pour moi, c’est le retour vers Beloeil en Mooney. Encore bravo et merci à Pierre et Patrick, les excellents promoteurs de ce RVA totalement improvisé ! Rendez-vous l’an prochain à Casey !

L’auteur tient à remercier très chaleureusement messieurs Alex Fortin et Bernd van Doornick pour leur généreuse collaboration à la réalisation du reportage.

Au cours de ce RVA improvisé à Casey, j’ai eu droit à une magnifique surprise totalement inopinée. En effet, le samedi, en fin de matinée, Bernd van Doornick est arrivé avec son Robinson R44 Raven I C-GBVD. Or, il se fait que Bernd est un très célèbre pilote suisse. Maintenant âgé de 72 ans, il ne compte pas moins de 24.000 heures de vol à son actif, principalement sur Alouette III et Lama, mes hélicoptères favoris. Là-bas, il est, d’ailleurs, considéré comme une véritable vedette tant il a pu impressionner par son professionnalisme, son talent et ses habiletés au pilotage assez uniques.

Vivant désormais dans les environs de La Tuque au Québec, il possède aussi son propre R44. Ce fut donc tout un honneur et un immense plaisir pour moi quand il m’a proposé d’effectuer des photos aériennes du RVA à bord de son hélicoptère. Moi qui l’ai souvent manqué lors de mes reportages en Suisse, je n’imaginais jamais que j’allais le rencontrer et voler en sa compagnie au milieu du Québec profond ! Vous pouvez voir sur YouTube plusieurs séquences vidéo à son sujet. J’en ai sélectionné deux parmi les plus intéressantes.

Ce matin, j’avais un message à envoyer à mes étudiants. J’allume donc mon ordinateur, chose que je ne fais jamais quand je dois enseigner tôt. Après avoir envoyé mon message, je vais distraitement voir le forum "Pilotes Québec" et je constate que Louis, un membre émérite de celui-ci, m’informe qu’un amphibie STOL UC-1 Twin Bee venant de Suisse est dans son hangar et doit partir dans la matinée. Il m’invite donc à voir cet appareil très rare vers 07h30. Bénie soit l’idée d’avoir eu à envoyer un message à mes étudiants ! Un vrai coup de chance. Toujours est-il qu’à compter de 07h25, je suis à côté du hangar et j’attends. J’ai fixé la limite de l’attente à 07h45, car à 08h10, je suis sensé donner mon premier cours de la journée. À l’heure fatidique, je m’apprête à partir lorsque Lambert, un ami de Louis, arrive à moto et m’ouvre le hangar. En quelques minutes, je prends quelques clichés avant de m’enfuir à la hâte à l’ÉNA tout en remerciant mon hôte. Finalement, je débuterai mon cours parfaitement à l’heure !

Suite de l’histoire … En fait, j’avais déjà eu l’occasion de voir ce Twin Bee alors qu’il était opéré en Suisse. C’était en juin 2009, sur le lac Léman, à Lutry près de Lausanne. À l’époque, il était immatriculé HB-LSK et avait pris part, avec deux autres hydravions, à un rendez-vous aérien aquatique, chose assez rare en Europe. Coïncidence, sept ans plus tard, je le revois ici à Saint-Hubert au Québec, cette fois-ci avec l’immatriculation américaine N9512U ! Le monde de l’aviation est donc tellement petit …

L’auteur tient à remercier Louis et Lambert pour leur aimable collaboration.

La rentrée des classes étant maintenant derrière nous, voici quelques nouvelles au sujet de l’École nationale d’aérotechnique.

Tout d’abord, dans le cadre du cours 280-165-EM "inspection et entretien de systèmes avioniques", qui est en fait une introduction donnée aux étudiants de première session, une activité complémentaire et facultative a été organisée cette semaine : il s’agissait, pour les étudiants, de découvrir l’aéroport de Saint-Hubert à partir de la tour de contrôle et de la terrasse situées sur le toit de l’école. Beaucoup se sont montrés fort enthousiastes, certains étant même déjà des passionnés d’aviation ou des spotters avertis venus avec appareils photos et téléobjectifs ! Cette activité devrait perdurer tout au long de la session et d’autres projets de visites sont à l’étude afin d’intéresser les étudiants du programme d’avionique aux différents aspects opérationnels de l’aviation.

Notre hélicoptère Airbus Helicopters AS350D AStar C-GVYL a reçu une nouvelle peinture effectuée par un atelier spécialisé durant les dernières vacances. Il faut dire que celle-ci était rendue nécessaire à cause des sévices du temps accumulés depuis son arrivée à l’ÉNA en 1994.

Enfin, notre Diamond DA.20 Katana ex-C-FTKZ, prévu pour être installé sur un socle à l’entrée du stationnement de l’école, a également été repeint au cours de ces dernières semaines. En effet, huit employés de Bombardier Aéronautique ont récemment participé à un incubateur de peinture proposé par le biais des Services aux entreprises à l’ÉNA. Ceci a permis la remise en beauté du Katana à coût quasi nul pour l’institution tout en permettant une reconversion à huit employés du manufacturier, leur évitant, ainsi, une mise à pied.

Pour terminer, voici une photo de notre Bell 206B Jet Ranger C-GUXA prise au cours d’un point fixe réalisé pour les étudiants du programme de maintenance d'aéronefs. Cet hélicoptère est également arrivé à l’ÉNA en 1994.

Pas trop de photos d’avions visiteurs prises ce mois-ci à cause d’une rentrée des classes à l’ÉNA plus que chargée avec beaucoup d’heures de cours supplémentaires à prester. Heureusement, d’ici deux semaines, la situation devrait revenir à la normale. Par contre, petit fait amusant ces derniers jours : le pilote d’un Cessna Citation Sovereign basé en Californie que j’avais photographié au décollage à Saint-Hubert il y a quelque temps, m’a demandé une version en haute résolution de la photo pour l’offrir au propriétaire de l’appareil pour son anniversaire. Ce fait est assez cocasse sachant que les FBO de l’aéroport ne veulent pas que l’on prenne des photos des avions de leurs clients sur leur tarmac !

De son côté notre ami Édouard nous propose ces quelques vues prises durant le mois écoulé :

La patrouille acrobatique des Snowbirds était de passage mardi dernier. Malheureusement, étant en cours, je les ai manqués ! Mais, fidèle au poste, Édouard Painchaud a pu les photographier :

19 juillet 2016. À Kanchanaburi, en Thaïlande, se trouve le célèbre Pont de la rivière Kwaï, un ouvrage faisant partie de ce qui est connu comme le "chemin de fer de la mort (Death Railway)" reliant la Birmanie à la Thaïlande durant la Seconde Guerre mondiale. Juste à côté du pont se trouve "l’Arts Gallery and War Museum" où, parmi tout le bric-à-brac exposé, on peut voir une ancienne Alouette II (7574) de la Heeresflieger ainsi qu’un Cessna 150M immatriculé HS-CMB. Je dois dire que j’ai été bien surpris de découvrir une Alouette II à cet endroit après les deux dont je connaissais l’existence au Jesada Technik Museum visité quelques jours plus tôt. Selon mes listes, elle était exposée avant sur la route 305 à Ongkarak au Nord-Est de Bangkok. Tout comme celles du musée Jesada, elle est malheureusment préservée en très mauvais état.

Photos : Alouette - Cessna - Musée - Kanchanaburi - Pont de la rivière Kwaï.

Historique de l'Alouette II 7574 (No. 1466).

Hier midi se déroulait à l’École nationale d’aérotechnique un repas ainsi que des activités ludiques visant à accueillir les nouveaux étudiants de première session des trois programmes qui y sont enseignés. Alors que ce n’était pas prévu au programme, les étudiants ainsi que le personnel de l’école ont pu assister à un vol d’entraînement à la voltige aérienne exécuté par Frank Fournelle à bord de son Pitts Ultimate 10-201 immatriculé C-FFFU. De nombreux jeunes dans l’assemblée ont été réellement impressionnés par la prestation du pilote, car ils n’avaient jamais assisté à une présentation de voltige aérienne. Par la suite, au terme de son vol, Frank s’est mêlé à la foule, répondant aux nombreuses questions et se faisant photographier à tout bout de champ en compagnie de l’un ou l’autre.

Toutes les photos prises à la journée d'accueil des nouveaux étudiants.

16 et 24 juillet 2016. Don Mueang est l’ancien aéroport international de Bangkok, fermé en 2006 et rouvert en 2007 pour accueillir des compagnies locales, comme Air Asia, Nok Air ou Thai Lion, pour ne citer que celles-là. J’y donc passé une bonne partie de la journée du 16 juillet ainsi que l’après-midi du 24 juillet, confortablement installé à l’air climatisé à l’Observation Deck situé entre les terminaux 1 et 2. Les prises de vues se font au travers de vitres à peine teintées et à peu près propres. De ce point, il est possible de photographier tous les avions roulant sur les deux voies de circulation parallèles située face aux aérogares ainsi ceux décollant ou atterrissant sur la piste 03L/21R. Le soleil est bien placé durant l’après-midi. Théoriquement, de cet endroit, on ne devrait rien manquer des mouvements des gros avions civils. En une grosse demi-journée, il est possible de photographier l’essentiel des flottes de compagnies locales. Lors de mes deux visites, j’ai vu pratiquement les mêmes appareils à quelques immatriculations près. Le trafic est ininterrompu et il est impossible pour le spotter d’avoir même une petite pause ! Il faut dire que le transport aérien en Asie du Sud-Est est très démocratique et donc fort employé. À quand un Air Asia au Canada où les billets d’avions sont fort probablement parmi les plus chers au monde ?

Photos : Air Asia - Malindo Air - NewGen Airways - Nok Air - NokScoot - Orient Thai - R Airlines - Scoot - Thai Lion Air - Thai Smile - VTBD.

Voici, ci-après, quelques décorations différentes portées par les Airbus A320 et A330 d’Air Asia :

Tous les avions de Nok Air ont un bec d'oiseau peint sur le nez qui leur fait ressembler à des canards. D'ailleurs, "Nok" signifie "oiseau". Par ailleurs, les variantes de couleurs et de décorations sont nombreuses. En voici quelques exemples :

Jusqu’à hier Jean Desquiens était le plus ancien pilote Air O.P. et LtAvn (Aviation Légère de la Force Terrestre belge) encore en vie. En effet, Jean nous a quitté en ce 16 août pour son dernier vol. Né en 1923, ayant obtenu le brevet Air O.P. belge numéro 6 le 16 août 1950 (coïncidence de date), il était un pilote exceptionnel comme en ont témoigné plusieurs de ses amis. Jeune pilote, le 4 décembre 1950, son Auster est percuté en plein vol par le leader de sa formation au cours d’un défilé aérien au-dessus de Bruxelles. Jean arrive malgré tout à poser son appareil dans le jardin d’une école. S’il s’en sort indemne, son collègue, par contre, est tué, son Auster s’étant littéralement encastré dans le toit d’une maison. Par la suite, Jean a continué sa carrière à la LtAvn en participant, notamment, au détachement COMRU au Ruanda-Urundi en 1961 ou à des exercices de l’OTAN, en Grèce, par exemple. J’ai toujours énormément apprécié Jean qui m’a beaucoup aidé à la rédaction des premiers chapitres du livre virtuel au sujet de l’histoire de l’Aviation Légère. Vous pouvez, d’ailleurs, noter de nombreuses photos fort intéressantes extraites de sa collection dans ce livre. Un grand merci Jean et bon vol ! J’ai été très honoré d’avoir eu le privilège de te connaitre.

15 juillet 2016. Depuis quelques mois, à Nakhon Pathom, à l’ouest de Bangkok, une vaste aire dégagée sert de cadre un peu particulier à un marché se déroulant tous les mercredis et les samedis. En fait, la décoration des lieux connus sous le nom d’Aircraft Flea Market est réalisée à l’aide de plusieurs avions, dont la pièce maîtresse est le McDonnell Douglas MD87 ex-N880TH, ainsi que par au moins deux douzaines d’anciens camions militaires. Accessoirement, lorsqu’il n’y a pas de marché, le site peut être aussi utilisé pour le tournage de films.

Si initialement, j’avais pensé aller voir les quelques épaves de Boeing 747 et MD82 fort connues et bien documentées au centre de Bangkok, Luc, l’ami québécois résidant en Thaïlande avec qui je voyage, m’en a dissuadé et m’a plutôt convaincu de se rendre à ce nouveau marché plus intéressant, car peu de photographes aéronautiques ont déjà eu l’occasion d’aller y pratiquer leur art. Situé à une demi-heure de route du musée Jesada, nous avons donc combiné les deux visites en une seule journée en voiture privée.

Sur le site, on ne compte pas moins de trois Rhein-Flugzeugbau Fantrainer dont deux portent des couleurs farfelues de la U.S. Army (Fantrainer 600 MSN 019) et de la U.S. Air Force (Fantrainer 400 MSN 027). Le troisième (40216) est encore décoré aux couleurs de la Royal Thai Air Force, seul client de ce modèle d’avion qui fut, pourtant, à l’époque, fort prometteur.

Lors de notre passage, il y avait aussi un SOCATA TB-20 Trinidad, (HS-TCZ) qui avait l’air en assez bon état, ainsi qu’un RTAF 4 Chantra (4499) peint aux couleurs fantaisistes de la U.S.A.F. et affichant un portrait de Marilyn Monroe. Cet avion est, en fait, un dérivé thaïlandais du De Havilland Canada DHC-1 Chipmunk. Sur un site de petites annonces, j’ai vu que le Chantra exposé à Nakhon Pathom a déjà été à vendre l’an dernier pour la somme de 400.000 bahts, ce qui représente, environ, 15.000 dollars canadiens. Un Cessna O-1A Bird Dog non identifié ("R 9"), mais repeint aux couleurs de la U.S. Navy, trônait également sur le toit d’un camion militaire.

Sur d’autres sites Internet, j’ai pu voir qu’il y a déjà eu un Cessna 150 et un Aero L-39A Albatros ainsi que d’autres avions à cet endroit, mais ceux-ci avaient disparus lors de notre passage. Il y aurait donc certains mouvements au cours du temps, ce qui serait intéressant pour les spotters, à moins que ces apparitions et disparitions ne les agacent ! Toujours est-il que l’idée pourrait être reprise pour décorer les marchés Atwater et Jean-Talon à Montréal ou la Place du Jeu de Balle à Bruxelles !

À la veille de la rentrée des classes, pour se remettre dans le bain, voici quelques photos prises au cours de derniers mois à l’École nationale d’aérotechnique :

Depuis bien des années, je connaissais l’existence du Jesada Technik Museum, car celui-ci possède deux hélicoptères Alouette II (7516 et 7519) ayant appartenu, dans le temps, à l’Armée allemande (Heeresflieger). Me rendant en Thaïlande cet été, je me devais d’aller les voir, ainsi que les autres aéronefs de cette collection un peu particulière.

Le Jesada Technik Museum rassemble, en effet, une collection non seulement d’aéronefs, mais aussi de véhicules, de motocyclettes, de vélos, de locomotives et de quelques bateaux. Situé à Nakhon Chai Si à l’ouest de Bangkok, le plus difficile est de s’y rendre. En effet, il n’existe aucun moyen de transport en commun à proximité immédiate. Il y a bien une gare située à quelques kilomètres du musée, mais le déplacement à pied sous la chaleur que l’on connaît habituellement en Thaïlande n’est pas tout à fait recommandable. Par ailleurs, les taxis et les tuktuks ne semblent pas être légions dans ce coin de pays. Bref, une autre solution s’impose.

En ce qui me concerne, mon ami Luc vivant en Thaïlande, a simplement demandé à une amie possédant une voiture de nous y conduire. Waan, c’est son surnom, était également intéressée de visiter le musée car elle aime bien les endroits un peu hors du commun. Tout s’est donc bien arrangé ! Waan est venue nous chercher dans la vieille ville de Bangkok et nous avons passé la journée en sa compagnie.

Nous avons débuté la visite par le premier site du musée qui en compte trois, dont deux sont accessibles. Celui-ci est le plus important puisqu’il compte la collection complète de véhicules (environ 400 !) et autres engins de locomotion. Côté aéronautique, à cet endroit, on ne trouve que l’Alouette II 7516 et le Cessna O-1A Bird Dog 50-1349/25190.

Pour voir les autres aéronefs, il faut marcher une centaine de mètres vers le nord, et ceux-ci se trouvent exposés sur un vaste terrain. On peut également y contempler une collection d’autobus d’origines variées ainsi qu’un crash truck de pompiers d’aéroport. Les deux appareils les plus imposants sont le NAMC YS-11A HS-APA ainsi que l’Aeritalia G222 60311 portant, toutefois, le serial 60309. Ce dernier est accessible, mais le cockpit est en piteux état. Un employé du musée nous a permis de monter également à bord du YS-11A qui est, quant à lui, bien conservé, mais n’est visitable, semblerait-il, que sur demande.

Sur ce site, on peut encore voir deux petits hélicoptères : l’Enstrom 480 HS-TZN et le Robinson R22B HS-TZJ. Malheureusement, les consoles d’instruments de ces deux appareils sont fort dégradées. Il y a encore un SOCATA TB-9 Tampico (HS-TCO), un Piper PA38 Tomahawk (HS-TCU) ainsi qu’un autre Cessna O-1A Bird Dog (51-12118/25190) également présentés dans des états divers. Un peu en retrait, une panoplie de fuselages de Cessna Bird Dog sont entreposés et se corrodent allègrement au fil du temps. Quant à l’Alouette II 7519, elle a à peine plus de chance en étant entreposée sous un abri à côté de quelques autobus.

Juste en face, de l’autre côté de la route, se situe le troisième site où sont entreposés deux Douglas C-47 (N2270M et 44-76302) ainsi qu’un hélicoptère Sikorsky UH-34D Seahorse (153699). Les trois appareils sont assez délabrés. L’endroit étant interdit d’accès, si l’on souhaite les photographier, il faut le faire à partir de la clôture en espérant ne pas rencontrer l’une ou l’autre bestiole peu familière en se faufilant entre des bananiers.

Un peu plus au sud des trois sites, le long de la voie ferrée, le musée expose encore deux belles locomotives à vapeur. En conclusion, celui-ci vaut très certainement le déplacement si vous êtes dans la région de Bangkok et que vous êtes en mesure de trouver un moyen de transport pour vous y rendre. Même si la majorité des aéronefs présentés est dans un état de décrépitude, ceux-ci n’en demeurent pas moins fort intéressants.