Samedi 27 juillet 2024. Sur mon blogue aéronautique, je vous ai mentionné que pour nous rendre et revenir de Lima au Pérou, nous avons fait escale à Montego Bay en Jamaïque pour y prendre du carburant. Or, en octobre 2011, Louise et moi avions déjà séjourné une semaine à cet endroit touristique des Caraïbes, mais, à chaque fois, nos vols s’étaient déroulés en soirée ou durant la nuit, y compris celui pour se rendre à Lima. Donc, nous n’avions jamais eu l’occasion de voir la Jamaïque d’en haut jusqu’à cette escale au retour de Lima. Voici donc quelques vues aériennes de l’ouest de l’île prises à cette occasion :

La Jamaïque comme un oiseau :

Du 19 au 27 juillet 2024. Quatrième voyage depuis le début de l’année et troisième pour Louise ! Notre choix de destination s’est porté sur le Pérou pour la simple raison qu’il s’agit d’une nouveauté proposée par Air Transat à un très bon prix. En fait, nous avons choisi un séjour d’une semaine incluant le vol et l’hôtel à Lima. Un voyage un peu pépère, donc (nous commençons à devenir plus vieux avec parfois quelques soucis de mobilité) … Arequipa, Cuzco, Puno et le Machu Picchu, ce sera pour une prochaine fois !

Samedi 20 juillet 2024. Une fois les formalités accomplies et notre valise récupérée à l’aéroport international Jorge Chávez après un long vol de nuit depuis Montréal avec une escale à Montego Bay en Jamaïque (voir blogue aéronautique), nous sommes pris en charge par un accompagnateur et un chauffeur, tels de vrais VIP. Pour rejoindre notre hôtel situé dans le beau quartier touristique de Miraflores, nous affrontons le trafic quelque peu anarchique de la capitale péruvienne.

Lorsque nous passons devant des quartiers plus populaires de l’ouest de la ville, on constate qu’une majorité de maisons sont inachevées. Notre guide nous explique qu’il s'agit d’une astuce pour diminuer les taxes. Par ailleurs, dans ce secteur, nous constatons que Lima partage avec Montréal un nombre élevé de chantiers sur son réseau routier !

C’est là aussi que nous voyons nos premiers tuk-tuks, souvent des rickshaws importés d’Inde et adaptés au climat humide de Lima. Il s’agit d’un moyen de transport peu onéreux dont les chauffeurs sont souvent des personnes qui, du fait de leur passé délinquant ou criminel, n’ont pas accès aux professions "respectables".

Un moment donné, dans le district de San Miguel, nous embarquons sur le Circuito de Playas. Il s’agit d’une large autoroute qui longe les plages de l’Océan Pacifique en contrebas d’une haute falaise sur laquelle la ville de Lima est bâtie. Celle-ci ne craint donc pas la montée des eaux des océans !

Nous arrivons à notre hôtel, le Pullman Lima Miraflores, un quatre ou cinq étoiles selon les différents classements … Eh oui, nous nous sommes offerts un peu de luxe, l’offre d’Air Transat "vol + hôtel" étant assez abordable et attractive. Ceci va nous changer de notre petit motel deux étoiles à Ucluelet sur l’Île de Vancouver où nous avions résidé lors de notre précédent voyage ! Portier qui t’ouvre la porte d’entrée et valet qui t’amène tes bagages à ta chambre, nous n’avons pas l’habitude Louise et moi d’un tel standing. Mais nous allons nous y faire !

Étant arrivés à l’hôtel en matinée, nous n’avons pas accès directement à notre chambre. Après une petite pause dans le salon du lobby, nous nous mettons en route en descendant le petit bout d’avenue José Larco qui nous amène au parc Alfredo Salazar ainsi qu’au centre commercial Larcomar. Alfredo Salazar est un aviateur péruvien qui s'est tragiquement tué à Miraflores. Je vous en parle sur mon blogue aéronautique.

Le centre commercial Larcomar est, pourrait-on dire, construit littéralement dans la falaise surplombant l’Océan Pacifique, sous le parc Alfredo Salazar. On y trouve toutes les grandes bannières mondiales de la mode et du sport, de petites boutiques de souvenirs dont les objets mettent souvent le lama et l’alpaga à l’honneur, ainsi qu’une multitude de restaurants pour tous les goûts.

Il faut savoir que Lima est devenue en quelques années une capitale mondiale gastronomique. Sa cuisine a acquis une réputation très enviable et goûter à celle-ci est un des objectifs que nous nous sommes fixés pour ce voyage. Nous profitons, donc, de notre balade pour y localiser l’un ou l’autre établissement où nous pourrions revenir au cours des prochaines soirées.

De retour à l’hôtel en début d’après-midi, nous prenons possession de notre chambre pour y faire une longue sieste nous permettant de récupérer un peu des quelques heures de sommeil perdues dans l’avion durant la nuit précédente.

En début de soirée, nous retournons au centre commercial Larcomar où Louise avait noté le matin un restaurant servant différents plats de ceviche, une spécialité locale. Celui-ci, le "Mangos", nous avait aussi été recommandé par notre accompagnateur nous ayant conduit à notre hôtel.

Et je dois dire que notre premier contact avec la cuisine péruvienne a débuté en force. Louise se délecte littéralement de son ceviche maison et moi de mon plat de riz au fruits de mer. De plus, ma bière péruvienne "Servus Bock" est vraiment excellente, digne des meilleures bières que je connaisse. Particularité : nous constatons en ce samedi soir dans ce restaurant beaucoup de sorties exclusivement de filles, parfois à deux, souvent en groupe.

Premières images de Miraflores :

Dimanche 21 juillet 2024. Visiblement, le manque de sommeil de la nuit précédente nous fait lever un peu plus tard ce matin. Notre forfait comprenant le petit-déjeuner style buffet, nous nous rendons au second étage où se trouve le restaurant de l’hôtel. Et là, on ne vous contera pas de mensonge, mais il s'agit du meilleur petit-déjeuner d’hôtel que nous avons eu dans notre vie que ce soit en Amérique, en Asie ou en Europe. Tout est bon, savoureux et raffiné. Le Pérou culinaire continue à nous surprendre ! On est donc loin du "ces messieurs-dames prendront-ils un café avec leur croissant ?" en France …

Une fois nourris à satiété, nous nous mettons en route pour une grande balade découverte de Miraflores. Nous remontons l’avenue José Larco et puis nous empruntons la rue Schell qui nous amène aux parcs John F. Kennedy et du 7 juin. La grosse attraction de ces deux parcs est très certainement la centaine de chats qui y vivent, y sont nourris et y sont soignés grâce à une équipe de bénévoles et de vétérinaires. Chaque chat dispose d’une niche personnelle.

Certains chats sont plus gâtés et ont une niche de plein pied tandis que d’autres vivent dans des "condos" de trois étages. Toujours est-il qu’ils semblent tous bien affectueux et tranquilles pour le plus grand plaisir des plus jeunes, mais "pas que". Parfois, certains minous se rendent dans quelques commerces voisins sans que ça ne dérange qui que ce soit.

À l’approche de la fête nationale péruvienne qui aura lieu le dimanche 28 juillet (soit une semaine après celle de la Belgique qui a lieu … aujourd’hui !), plusieurs décorations sont déjà en place, comme devant l’église Parroquia La Virgen Milagrosa où la messe se déroule au moment où nous passons devant.

Et puis il y a aussi un marché des arts péruviens où de nombreux artisans vendent leurs produits. Et ceux-ci viennent de toutes les régions du Pérou, notamment, par exemple de Puno et du Lac Titicaca ou d’Arequipa. Louise se serait bien laissé tentée par un beau tapis en poil d'alpaga (160 $ quand même !), mais comment le ramener dans notre valise à Longueuil ?

Dans le parc du 7 juin, c'est une multitude d’artistes-peintes qui exposent et vendent leurs œuvres. Certaines, sont d’ailleurs absolument splendides et beaucoup peuvent être cataloguées dans la collection des "bondieuseries" … Ce qui n’empêche qu’elles peuvent être belles également !

Puis, c’est l’heure de l’apéro … Nous nous arrêtons donc dans un bar-restaurant à côté des deux parcs où nous dégustons notre premier cocktail au Pisco, la boisson nationale péruvienne (également revendiquée par le Chili). Vraiment bon !

Puis nous remettons en route en direction de l’océan en empruntant le Malecón Balta. Et là, nous suivons la promenade sur le Malecón de Miraflores qui nous fait découvrir le site des parapentes et le Faro de la Marina (le phare de la Marine) avec sa panoplie de bustes d’amiraux en lien avec l’histoire de la Marine péruvienne.

Nous longeons ensuite des courts de tennis où nous notons particulièrement deux jeunes garçons qui ont déjà un puissant coup de raquette à l’exercice avec leur moniteur ! Peut-être de futurs champions péruviens, qui sait ?

Un peu plus loin, nous aboutissons au Parque Chino de Miraflores (parc chinois de Miraflores) dédiés aux Chinois venu participer au développement du Pérou. Bien entendu, il y a la "mariée de service" venue pour une séance de photos !

Arrivés au Parque El Libre, nous assistons de façon impromptue à un défilé d’anciens Combis et Bus VW accompagnés d’une multitude de Coccinelles. Certains véhicules sont rutilants et d'autres un peu moins. Petite dose de nostagie, donc !

Nous nous rendons, ensuite jusqu’au café Buena Vista avant de faire demi-tour en direction du centre commercial Larcomar. Cette promenade au sommet de la falaise dominant l’Océan Pacifique est à la fois majestueuse et reposante.

En chemin, nous passons par El Beso au Parque del Amor, une statue très explicite. Le parc en question, avec ses bancs en céramique, rappelle le parc Güell de Gaudi à Barcelone que nous avions visité il y a maintenant 20 ans.

Puis nous rentrons à l’hôtel avant de repartir au centre commercial Larcomar pour aller souper au restaurant "La Bonbonnière". Le repas est certainement un peu plus banal que la veille, mais néanmoins très bon.

La balade en images :

Lundi 22 juillet 2024. Ce matin, nous partons pour une visite guidée privée du centre historique de Lima. Celle-ci avait été réservée depuis Montréal directement depuis le site d’Air Transat, via la plate-forme Viator. Vers 09h00, Victor, le chauffeur, passe nous prendre à notre hôtel avec une mini-fourgonnette. À bord, nous avons droit à une bouteille d’eau et des biscuits. En chemin, nous récupérons le guide, Mayrol, et sa trottinette électrique !

Notre première étape nous conduit en bordure des pyramides d’Huaca Pucllana. Nous y restons le temps de prendre quelques photos au travers des imposantes clôtures en béton. Comme nous avons prévu d’y revenir, je vous en parlerai et vous montrerai des photos un peu plus loin.

Puis nous poursuivons notre route dans le district chic de San Isidro voisin de celui de Miraflores où nous résidons. Ce qui impressionne, ce sont les nombreux espaces verts plantés d’oliviers entre les somptueuses habitations et autres bâtiments de standing.

Pour nous rendre dans le centre historique, nous passons maintenant par des quartiers de classe moyenne semblables à d’autres du même niveau en Amérique du nord ou en Europe. À certains endroits, la circulation est fluide et à d’autres, c'est la congestion. Un moment donné, nous sommes pris dans un flot de véhicule à côté d’un autocar de Traditours. Nous ne sommes donc pas les seuls visiteurs du Québec dans le patelin !

Lorsque nous passons devant le Palais de justice, se déroule une manifestation de quelques individus réclamant le départ de la présidente péruvienne Dina Boluarte. J’ai comme l’impression qu’ils ne seront pas entendus, mais on peut constater que le citoyen a le droit de s’exprimer.

Nous débarquons avec notre guide à proximité de la basilique et du monastère Saint-François d’Assise. La visite débute par ce dernier. Malheureusement pour vous, chers visiteurs de ce blogue, la prise de vues y est interdite (j’arriverai malgré tout à prendre deux photos à partir de la basilique où la photographie est autorisée !)

Après avoir visité quelques pièces et couloirs du monastère magnifiquement décorés de splendides tableaux et peintures, nous nous rendons dans les catacombes, ce qui est la particularité de ce haut lieu de la religion catholique. Dans celle-ci, on peut trouver des tibias et des crânes des quelque 25.000 personnes qui sont enterrées sous le couvent. Une partie de cette nécropole est d'ailleurs encore utilisée pour inhumer certains "privilégiés".

Une fois la visite du monastère et de ses catacombes achevée, notre guide nous laisse libre d’aller voir la basilique qui est richement ornée. Il est toujours impressionnant d’observer une telle dévotion au travers des différentes œuvres et accessoires nécessaires aux offices.

Puis, par quelques rues dont certaines façades sont agrémentées de magnifiques balcons, nous nous rendons à pied avec Mayrol vers la Plaza Mayor (aussi appelée Plaza de Armas), l’endroit qu’il faut absolument voir à Lima et qui est l’objet de tous les clichés classiques de la capitale péruvienne.

Cette grande place de forme carrée, est entourée des bâtiments emblématiques de la ville : la cathédrale, le palais du Gouvernement du Pérou, l’église du Sagrario, le palais archiépiscopal de Lima, le palais municipal de Lima et le club Union. Le site dans son ensemble est évidemment parfaitement entretenu.

Nous passons une vingtaine de minutes pour découvrir cette magnifique Paza Mayor avant de retourner déjà à notre l’hôtel. Nous déposons Mayrol en chemin qui repart avec sa trottinette. Ainsi se conclut cette très belle et brève excursion privée dans le cœur historique de Lima.

Visite du centre historique de Lima :

Lundi 22 juillet 2024. En après-midi, nous prenons les choses de façon plus relax. Nous montons au 16ème étage de l’hôtel, c’est à dire sur le toit où se trouvent une terrasse, un bar et une petite piscine qui, malheureusement, est en réfection lors de notre séjour.

De là haut, on a une vue dominante sur Miraflores et ses environs. Nous nous installons à la terrasse et nous commandons un cocktail de Pisco à l’ananas que nous dégustons tranquillement … Enfin, presque, en ce qui me concerne, car de ce perchoir, je peux observer quelques évolutions d’avions militaires comme je l’explique sur le blogue aéronautique.

Lundi 22 juillet 2024. En toute fin d’après-midi, nous nous remettons en route vers les parcs John F. Kennedy et du 7 juin pour nous trouver un restaurant pour le souper.

Au coin des passages Juan Figari et San Ramón, nous sommes attirés par la carte du restaurant-pizzeria Angello qui fait bien plus que de la pizza ! Pour ma part, je commande un "taku taku" (ou "tacu tacu") sans avoir réellement une idée de quoi il s’agit, même s’il y a une très brève description des ingrédients de ce plat typiquement péruvien dans le menu. Louise, quant à elle, replonge dans le ceviche qui sera mieux garni et moins cher que celui du premier soir.

Le taku taku est en fait un amalgame de riz et de fèves sur lequel on met ce qu’on veut : poissons, viandes, légumes, et même une banane plantain avec un œuf sur le plat si vous le souhaitez. Toutes les variantes sont donc possibles. Mon choix se porte sur les fruits de mer et je dois dire que la portion est généreuse et enrobée d’une délicieuse sauce. Je me délecte donc !

Une fois le repas terminé, nous allons nous promener dans le Pasaje San Ramón qui est mystérieusement bien sombre. En effet, toutes les lumières ont été éteintes afin de procéder quelques minutes plus tard à l’inauguration d’un nouvel éclairage, ceci avec élus municipaux et musique !

Avant de rentrer à l’hôtel, nous allons encore rendre visite aux minous et déambuler dans les deux parcs très fréquentés en ce début de soirée. Nous repassons par l’exposition artisanale et Louise ne peut manquer d’aller revoir le tapis en alpaga qui lui avait tapé dans l’œil la veille !

Balade nocturne à Miraflores :

Mardi 23 juillet 2024. Barranco est le district voisin situé au sud de celui de Miraflores. En début d’après-midi, Louise et moi, nous nous mettons en route à pied en empruntant la promenade longeant la falaise surplombant l’Océan Pacifique.

À la frontière entre les deux districts, il faut, toutefois faire un petit détour pour contourner la montée d’une autoroute venant de la plage. Une passerelle permettant d’éviter ce contournement est actuellement en cours de construction … Nous nous contentons, donc, d’observer le chantier en effectuant le détour !

Après environ une heure de marche se déroulant essentiellement sur le sentier surplombant l’Océan Pacifique, nous arrivons dans le quartier touristique de Barranco. En chemin, nous passons devant de beaux immeubles modernes, souvent surmontés de penthouses. À la vue de certaines voitures de luxe stationnés devant ceux-ci, on imagine que les appartements ne doivent pas être à la portée de toutes les bourses !

Il semblerait, en fait, que Barranco soit considéré parmi les quartiers les plus cools au monde selon le magazine TimeOut. En effet, il y règne une petite ambiance hippie sur le retour. Les maisons et les commerces sont propres et les façades sont souvent colorées de peintures vives.

Il y a aussi un pont des soupirs, bien moins prestigieux que son homologue à Venise, mais néanmoins sympathique, ainsi qu’un grillage sur lequel des milliers d’amoureux ont placé leur cadenas scellant leur idylle.

À Barranco, il est très agréable de flâner parmi les ruelles typiques aux nombreux cafés et restaurants. Sur la place de la bibliothèque municipale, lors de notre visite, il y a un marché artisanal qui, contrairement à celui du parc John F. Kennedy, propose des kiosques de nourriture et de boissons locales.

Après avoir parcouru le quartier et s’être quelque peu reposés sur un banc dans un parc, nous nous remettons en route pour notre petite heure de marche vers Miraflores, toujours en longeant la falaise surplombant l’Océan Pacifique.

De Miraflores à Barranco :

Mardi 23 juillet 2024. Suite à notre marche à Barranco, Louise et moi n’avons plus très envie de ressortir pour aller souper. Nous nous rendons, dès lors, au restaurant "Plural" de notre hôtel. Celui-ci est tenu par un chef renommé qui est réputé pour son excellente cuisine. C’est ce que nous allons vérifier !

Pour ma part, je choisi un plat typiquement péruvien : la Pachamanca. Il s’agit, en fait, d’un morceau de porc accompagné de tubercules andins (espèce de pomme de terre foncée poussant en altitude), de petites carottes, de maïs nain, de petits gâteaux de maïs, de l’humus d’haricots, le tout recouvert d’une sauce pachamanca. Évidement, ce plat varié est absolument excellent et je me délecte en le dégustant. Je pense que, dans ce cas-ci, on peut vraiment parler de gastronomie !

Louise, quant à elle, choisit deux sortes de makis qui s’avèrent excellents également, même s’il ne s'agit pas réellement de plats péruviens. Pour conclure je prends un dessert de Churritos qui est surprenant et délicieux. Non, sur la photo, il ne s’agit pas de frites, mais de délicieux churros ! Au bout du compte, oui la cuisine du chef du Plural est excellente !

Mercredi 24 juillet 2024. Cet après-midi, "J-J", notre jeune guide, vient nous prendre en charge à notre hôtel. À bord de la mini-fourgonnette se trouve déjà deux Américains. Une fois embarqués, nous nous mettons en route et passons prendre un couple de Brésiliens au passage dans un autre hôtel situé à proximité. Nous serons donc six pour cette excursion à vocation culinaire.

Celle-ci débute au Mercado No. 2 de Surquillo, un des marchés populaires de Lima. Un des objectifs de cette visite est la dégustation. Donc, sans tarder, J-J nous amène au petit restaurant Huerta-Chinen, dont la propriétaire et cuisinière, Angélica Chinén, semble être une vedette locale apparaissant régulièrement sur les médias sociaux ainsi que lors de reportages culinaires sur Netflix.

Une variété de plats est commandée et la dégustation débute inévitablement par un ceviche. Mais celui qui nous est présenté est agrémenté de cushuro, une algue des lacs et des rivières situés à haute altitude dans les Andes.

Nous goûtons ensuite à plusieurs plats typiquement péruviens ou apprêtés à la péruvienne. Parmi ceux-ci, nous apprécions particulièrement la "Causa Rellena" composée principalement de pommes de terre écrasées jaunes et garnie de légumes et ainsi que de thon.

Il y a également des plats composés de fèves (ou haricots) de Lima, de poulet, de viande (j’ai oublié de quel animal il s’agissait …), de légumes, de riz et de nouilles. Bref, nous nous régalons ! On est loin des présentations d’assiettes prétentieuses de restaurants étoilés, mais c’est tellement bon et savoureux ! La cuisine péruvienne est vraiment délicieuse, abordable et répond à toutes nos attentes en la matière !

Une fois la dégustation achevée (les plats sont vides !), nous poursuivons la visite du marché proprement dit. Nous nous arrêtons, notamment, chez un poissonnier faisant partie des sept millions de Vénézuéliens ayant fuit leur pays (y aurait-il quelque chose qui ne fonctionne pas au Venezuela ? …) Toujours est-il que les poissons présentés sur son étal sont magnifiques et bien frais.

Nous rencontrons également des marchands de volaille ainsi qu’une vendeuse de légumes qui semble très contente lorsque je lui dis que j’ai beaucoup aimé déguster la Pachamanca !

Bien entendu, on trouve aussi d’autres catégories d’échoppes dans ce marché qui proposent, comme partout, une multitude d’objets ou de vêtements. Mais nous ne nous y attardons pas, car nous nous mettons maintenant en route pour le vignoble Ugarelli situé dans le district de Surco.

Le vignoble Ugarelli est assez unique en son genre, car situé dans un quartier populaire, en pleine ville, donc. Les exploitants se consacrent à l'élaboration de vins jeunes secs, demi-secs et liquoreux. D'autre part, tradition péruvienne oblige, on y trouve également une production de Pisco et de Macération.

Lors de notre visite, nous constatons que le vignoble ne semble pas rouler sur l’or. L’ambiance est quelque peu "poussiéreuse", mais la visite est malgré tout intéressante et se clôture, bien évidemment, par une petite dégustation de Pisco.

Nous nous remettons ensuite en route pour un court trajet qui nous mène face au Marché local (No. 2) de Santiago de Surco. Petite déception pour Louise qui souhaitait visiter celui-ci comme annoncé dans le descriptif de l’excursion. En effet, probablement pris par le temps qui passe vite, le guide nous amène tout de suite au restaurant Las Brisas del Ucayali spécialisé dans la nourriture amazonienne.

Nous goûtons ainsi à de délicieux plats typiques de la forêt comme le "Juanes de Pollo", le "Tacacho con chorizo" ou la "Chaufa de Cecina" préparés avec des ingrédients authentiques et biologiques de l'Amazonie. Encore une fois, il s’agit d’un restaurant populaire, mais dont la cuisine est différente de celle que nous avions goûtée au marché de Surquillo. Elle est, bien entendu, tout aussi délicieuse et savoureuse. Nous sommes au Pérou, ne l’oublions pas !

Au Marché No. 2 de Surquillo :

Au restaurant Huerta-Chinen :

Le vignoble Ugarelli :

À Santiago de Surco :

Au restaurant Las Brisas del Ucayali :

Jeudi 25 juillet 2024. Aujourd’hui, je pars tout seul pour cette excursion d’une journée dont les activités s’annoncent diversifiées. En effet, Louise ne se sentait pas suffisamment en forme pour ce qui sera une très longue journée, vraiment une très longue journée. En effet, à l’entrée de l’hôtel à 05h15, je monte dans le minibus qui est déjà quasi plein. Ce qui fait que j’ai la meilleure place située près de la porte coulissante où je pourrai étendre mes jambes. Ce sera bien utile car on passera pratiquement huit heures à bord de ce véhicule, dont déjà trois pour se rendre à notre première étape.

On embarque encore deux jeunes à Surco, puis nous prenons l’autoroute plein sud. Les 16 places de notre minibus sont maintenant toutes occupées. Même si nous sommes encore tôt le matin, la sortie de la ville s’effectue dans les bouchons de circulation, notamment aux postes de péage. Du côté de la météo, c’est une bruine qui règne en maître sur la région. En cours de route, nous rencontrerons aussi des conditions de brouillard et de pluie !

Lorsque le jour commence à se lever, on se rend compte que Lima est située dans une zone désertique. Un moment donné, nous pouvons voir des collines de sable et à d’autres de grandes plaines sablonneuses. Parfois, il y a un peu de culture ou d’élevage. Par endroit, l’autoroute longe l’Océan Pacifique.

Vers 08h30, nous arrivons à Paracas tout comme plusieurs autres autobus chargés de touristes. Question météo, il fait gris et c’est humide. Avec la fontaine à l’arrêt et le bassin vide à côté desquels nous débarquons, l’ambiance est clairement "hors saison" !

Et c’est en file que nous prenons place à bord d’une puissante embarcation. On nous remet un gilet de sauvetage et nous mettons le cap vers les Îles Ballestas, l’objet de cette première étape de notre excursion.

Les embarcations se suivent à la queue leu leu. Au large du Terminal Portuario General San Martín sur la péninsule de Paracas, une lionne de mer prend la pose sur une bouée … On dirait qu’elle est payée pour cela et que le défilement ininterrompu de bateaux de touristes ne l’importune guère. C’est probablement (très certainement) juste une impression …

Un peu plus loin, toujours en longeant la péninsule de Paracas, on peut observer le Chandelier de Paracas (Candelabro de Paracas). On pourrait dire qu’il s’agit d’une variante plus modeste des fameuses lignes de Nazca qui sont situées à 200 kilomètres de là, mais rien ne permet de lier ces deux sites l’un à l’autre.

Quasiment orienté nord-sud sur un flanc de colline, il a la forme de ce qui pourrait ressembler à un candélabre d'environ 180 mètres de long pour une largeur de 70 mètres. Les lignes visibles sont, en fait, des tranchées exécutées dans un sol sableux creusées sur 50 centimètres de profondeur et ceinturées de pierres. L'époque et la raison de la réalisation de ce géoglyphe ne sont pas connues, pas plus que ses auteurs. Ceci laisse place à plusieurs interprétations dont celle, inévitable, des extra-terrestres !

Pour l’observation d’animaux sur les Îles Ballestas, l’hiver n’est pas le meilleur moment. Toutefois, nous pouvons malgré tout observer quelques lions et lionnes de mer, des manchots de Humboldt ainsi que des sternes incas et des fous variés. Pour l’occasion, j’ai sorti mon Nikon avec son 70-300 mm … Il m’est bien utile !

Les îles en elles-mêmes me font penser à des images des terres australes que j’ai pu voir dans différents reportages. Probablement que le ciel couvert et l’ambiance humide y sont pour quelque chose.

Sur plusieurs îles, on peut voir des grottes ou des cavités qui ont été creusées au fil du temps au travers de leurs falaises, ce qui donne lieu à de belles possibilités de photographie. Sur certaines plages de galets, on peut aussi noter des déchets de plastique, surtout des bouteilles. N’est-ce pas malheureux que notre société d’hyper consommation en soit arrivé là ?

Les Îles Ballestas sont connues pour la récolte de guano. Je vous suggère, d’ailleurs, de lire cet article afin d’en apprendre un peu plus à ce sujet. Dans "Tintin et le Temple du Soleil", les Dupondt ont appris à leurs dépens de quoi il s’agissait !

Puis c’est le retour vers Paracas. L’embarcation naviguant à toute vitesse, les embruns fouettent les visages et je constate que ce n’est pas tout le monde qui a été prévoyant en matière d’habillement ! Pour ma part, je suis bien content de porter mon hoodie et mon petit imperméable léger. Avec le capuchon sur la tête, on est vraiment bien dans ces circonstances.

Lorsque nous débarquons à Paracas, on nous conduit au petit restaurant "Bruce’s" situé au bord de l’eau. Assis sur la terrasse, je constate qu’un éléphant rose gonflable arborant le nom de la bière belge Delirium Tremens pend au plafond. En y regardant de plus près, dans le frigo vitré, je constate que le savoir-faire belge en la matière est bien présent et que des marques connues comme Chimay, Duvel, La Chouffe, Lindemans ou Maredsous représentent l’essentiel de l’offre de bières de ce restaurant. C’est absolument incroyable !

Je prends un petit déjeuner "américano" avec un café avant d’assister à un cours de "ceviche 101" avec mes autres collègues touristes. Ce qui semble être la cheffe du restaurant, nous explique tous les secrets de sa préparation ainsi que de ses accompagnements.

Ensuite, nous passons à l’étape de la dégustation et je dois avouer que l’échantillon goûté se révèle excellent ! La cheffe doit le remarquer, à moins que ce ne soit à cause de mon enthousiasme à propos des bières belges de l’établissement, car, toujours est-il que j’hérite de la portion en surplus !

L’essentiel de notre groupe est constitué de Latino-américains, mais il y a aussi un jeune couple de "visages pâles" qui parle allemand. Lorsque je leur demande en anglais de quel pays ils viennent, ils me répondent "Belgium" ! Je ne sais pas pourquoi, je continue la conversation en Flamand avant de passer au français et ils me suivent. C’est vrai que les Belges sont souvent polyglotes …

Ils m’expliquent, en fait, qu’ils viennent de la région germanophone de la Belgique, près d’Eupen. Et qu’ils font un grand tour du Pérou avant d’aller passer une semaine plus au calme à Carthagène en Colombie à compter du lendemain (ils vont être fatigués, c’est certain !) Bien entendu, nous passerons le reste de l’excursion à parler de nos expériences respectives de voyage, mais aussi de la mère-patrie.

L’étape suivante se situe dans les faubourgs de la ville d’Ica où nous allons visiter le vignoble "Cultur Pisco". Celui-ci a pas mal plus d’allure que celui vu la veille à Surco. Toutefois, vu que nous sommes en hiver, les arbres et les vignes sont quelque peu dénudés …

Oswaldo, notre guide, nous explique avec beaucoup d’enthousiasme et d’humour la production locale autant de vins que de Pisco. On peut dire qu’il a le sens de la pédagogie, notre Oswaldo ! Puis nous passons à l’étape de la dégustation. Je constate que les vins sont très fruités et vraiment différents des cépages "habituels". Personnellement, j’aime bien justement ce goût fruité.

Nous allons ensuite dîner au restaurant du vignoble. Ayant choisi un forfait "tout inclus", j’ai droit à une entrée, un plat et une boisson sans bourse délier. Je choisis donc un "Palta à la Reina" comme entrée. Il s’agit d’une variante locale d’un plat chilien d’avocat farci très populaire.

Ensuite, je prends un "Adobo de Cerdo" qui est un morceau de porc mariné au rocou (achiote) et au paprika, accompagné de riz, de fèves de Lima et d’une patate douce. Et comme boisson, je choisi la chicha, boisson typique d’origine andine. Le tout est vraiment bon, même s’il s’agit de plats assez simples.

Puis, une fois le repas achevé, nous nous mettons en route vers Huacachina, sorte d’oasis au milieu des dunes de sable. Au départ, je pensais qu’on allait rouler un peu dans le désert pour atteindre cette destination, mais non … Elle est, en fait, située tout juste derrière une dune à la sortie de la ville d’Ica !

Et alors que les photos d’agences montrent d’habitude un endroit qui a l’air calme et sent bon l’isolement désertique, la réalité est toute autre … Huacachina est en réalité hyper fréquentée et noyée dans le bruit continuel des buggies, attraction de l’endroit auquel notre groupe va prendre part.

Tous les membres du groupe embarquent donc à bord de plusieurs de ces véhicules bricolés et tonitruant, sauf moi. En effet, vu l’état de mon dos, je préfère ne pas prendre de risque et passer mon tour. À leur retour, mes amis belges me confirmeront que j’ai pris la bonne décision, car ces engins tapent dur en bondissant au sommet des dunes.

En attendant, je prends quelques photos des lieux ainsi que de ces fameux buggies. Certains clichés me font penser à ce que je me souviens d’avoir vu à la télévision du Rallye Paris-Dakar à l’époque de Thierry Sabine lorsqu’il traversait le Sahara !

J’assiste encore au coucher du soleil sur les dunes de sable avant de rejoindre ce que j'ai appelé tout à l’heure "l’oasis" où j’attends le retour du guide et des autres membres du groupe. Nous remontons dans notre minibus qui se remet en route pour Lima dans l’obscurité de la nuit.

Il est 23h15 lorsqu’on me débarque à mon hôtel au terme de cette magnifique journée passée en dehors de Lima. Au cours de celle-ci, j’aurai pu apprécier d’autres aspects du Pérou que la vie citadine, même si nous n’avons visité que des lieux hyper touristiques. Mais comme nous sommes en hiver, la fréquentation de ceux-ci est malgré tout acceptable. Un autre aspect intéressant et agréable est le fait que nous étions un petit groupe … Rien à voir avec l’autocar bondé de Traditours que nous avions vu quelques jours plus tôt !

Finalement, le seul point négatif de cette excursion a été le minibus. Même si, comme je l’ai mentionné plus haut, j’avais la meilleure place à bord, le siège était épouvantablement inconfortable et la ceinture de sécurité ne permettait aucun mouvement. Huit heures passées dans ces conditions ne sont pas très agréables quand on a le dos quelque peu fragile et une hanche bien usée ! En fait le véhicule était d’une marque totalement inconnue, Vanche, alors que tous les autres que nous avons vus étaient de marques plus connues comme Mercedes ou Renault, très certainement plus confortables.

Outre le confort déficient, le véhicule ne disposait pas d’un système de microphone permettant de faire des annonces aux passagers. C’est bien dommage, car, souvent, tout au long du trajet, il y aurait pu y avoir des choses intéressantes à raconter à propos des paysages, cultures et autres bâtiments défilant sous nos fenêtres. Ceci sans compter que notre guide Oswaldo n’aurait très certainement pas été avare en explications. Dommage, donc, que ce véhicule soit venu quelque peu gâcher cette magnifique excursion que je vous recommande si vous êtes de passage à Lima.

À Paracas et le long de la péninsule de Paracas :

À la découverte des Îles Ballestas :

De retour vers Paracas :

Au vignoble Cultur Pisco :

Fin de journée à Huacachina :

Vendredi 26 juillet 2024. Cet après-midi, Louise et moi avons loué une voiture avec chauffeur en complet-cravate afin de nous conduire à deux parcs assez distants de notre hôtel … C’est là qu’on voit que l’on devient des petits vieux ayant besoin d’un peu de confort ! Il n’y a pas si longtemps, nous aurions marché ou pris les transports en commun. Fort heureusement, le service est abordable.

Ainsi, après nous avoir conduits au Parque del Aire (voir le récit sur le blogue aéronautique), le chauffeur nous laisse aux abords du Parque El Olivar de San Isidro. Il faut savoir que la municipalité de San Isidro est très huppée avec de nombreuses demeures chics et des immeubles protégés par un service de gardiennage. Certaines maisons, se trouvent même directement dans le parc.

Ce parc a la particularité d’être constitué essentiellement d’oliviers. Les services municipaux se chargent, d’ailleurs de la cueillette le moment venu ! Il est donc très agréable de se promener dans ses allées. Dans un recoin, tel un musée à ciel ouvert, d’anciens outils et objets liés à la récolte des olives, dont des presses, sont exposés.

À deux endroits, on peut se reposer sur des bancs situés près de pièces d’eau ornées où vivent de nombreux poissons ainsi que des tortues. Le parc est aussi continuellement entretenu par une équipe de jardiniers. Bref, un peu de calme où il fait bon déambuler à son aise dans la ville grouillante de Lima !

Balade à San Isidro :

Vendredi 26 juillet 2024. Un peu plus au sud et pas trop loin du Parque El Olivar, se trouve le site archéologique d’Huaca Pucllana. Nous nous y rendons à pied et prenons notre billet d’entrée à 50% du prix régulier, car, avec plus de 60 ans chacun, Louise et moi sommes considérés comme des "séniors". C’est donc, pour moi, ma toute première "réduction de vieux" ! Je ne sais pas encore comment je dois apprécier cette réalité …

Avec l’équivalent de trois dollars, outre l’entrée sur le site, nous avons droit à une guide anglophone qui va nous faire visiter l’entièreté du site. Pour elle, il s’agit de sa seconde visite en anglais et on la sent quelque peu anxieuse. Mais, finalement, tout se déroule bien pour elle.

Le site, situé dans le district de Miraflores est majestueux. Il s’agit d’une grande pyramide réalisée sur sept niveaux en briques de terre, des adobes, placées de manière à ressembler à une sorte de bibliothèque. Il semblerait que ce procédé permet de résister assez bien aux tremblements de terre.

Une vaste partie du site a été dégagée du sable et de la poussière, mais il reste encore un petit bout qui n’a pas encore été déblayé. Ainsi, nous avons vu des archéologues à l’œuvre traitant avec soin une petite surface de la pyramide. Il semblerait aussi que le site se prolonge sous les maisons avoisinantes.

La pyramide d’Huaca Pucllana, érigée par la civilisation Wari, date de l’ère pré-incaïque, soit entre 800 et 1000 ans de notre ère. Elle servait, notamment pour des sacrifices, essentiellement des poissons ou des animaux marins, mais parfois aussi humains.

Un espace dégagé est divisé en deux par un mur. Une section servait aux offrandes déjà évoquées tandis que l’autre semble être une partie administrative organisée en structures plus modestes.

Lors de la visite, on nous montre les animaux emblématiques des civilisations successives du Pérou, dont des cochons d’inde très appréciés comme nourriture et des alpagas appréciés surtout pour leur laine, mais aussi pour leur viande. Nous pouvons également observer un potager avec les légumes cultivés dans le passé et encore actuellement. Bien évidemment, c’est cette partie de la visite qui intéresse le plus Louise qui aurait aimé que notre guide y consacre un peu plus de temps.

Lors du retour vers l’entrée, nous pouvons encore observer de magnifiques mannequins reproduisant des scènes de la vie courante à l’époque. J’ai beaucoup aimé cette visite, car j’ignorais totalement qu’il y avait un tel vestige à Lima avant ce voyage.

Visite du site d'Huaca Pucllana :

Vendredi 26 juillet 2024. Après avoir visité le site d’Huaca Pucllana, nous nous mettons en route vers notre hôtel en effectuant une halte à la pizzeria Angello où nous avions été manger trois jours auparavant. Le serveur nous reconnait et nous commandons une bière Cusqueña Negra (pour moi !) et une chicha (pour Louise). À noter qu’une réplique en relief du célèbre mur de Cuzco avec sa pierre aux 12 angles est représentée sur les bouteilles de bière ainsi que sur les verres de Cusqueña. Par ailleurs, au cours du séjour, j’ai trouvé toutes les variantes de la marque excellentes !

Un moment donné, un beau chat gris vient se reposer sur une des chaises libres de notre table. A-t-il senti que Louise et moi adorons les minous ? Et tant qu’à être dans les félins, nous repassons ensuite par le parc John F. Kennedy une dernière fois pour voir plusieurs bénévoles nourrissant les chats du parc.

Petit passage à l’hôtel avant de repartir pour le restaurant Mangos au centre commercial Larcomar que nous avions très apprécié le premier jour. Mais cette fois-ci, nous allons être déçus … Louise commande un risotto aux crevettes et quelques instant plus tard, le serveur vient lui dire qu’il n’y plus de crevettes et qu’elle doit prendre un autre plat. Ce sera le riz au fruits de mer que j’avais choisi le premier jour.

Pour ma part je commande un Banya Lomo avec du taku taku, et, rebelote, le serveur vient me dire que ce ne sera pas possible. Je me rabats donc sur un Sabana de Lomo où le taku taku est remplacée par de bêtes frites. Dans les deux cas, les plats sont très bons, mais ce n’est pas ce que nous aurions aimé avoir. Et, ensuite, nous rentrons à notre hôtel en passant encore par un autre marché d’artisanat au centre commercial Larcomar. Ainsi se termine notre séjour d’une semaine à Lima !

Encore quelques vues de Miraflores :

Repas au restaurant "Mangos" :

Une fois encore, on se fait plein d’idées fausses à propos de certains pays avec tout ce qui se dit ou s’écrit à gauche et à droite. Et le Pérou n’échappe pas à la règle … Louise et moi avons vraiment apprécié cette semaine à Lima, une capitale moderne d’un pays qu’il nous reste maintenant à découvrir.

Et puis lorsqu’on lit les recommandations du Gouvernement du Canada, on pense que l’on va se faire dévaliser ou assassiner à tous les coins de rue … En fait, j’ai trouvé Lima bien plus sécuritaire que Paris, Rome ou Athènes, par exemple. Il y a de la surveillance et de la police partout dans les quartiers touristiques comme Miraflores et Barranco. On ne voit pas non plus d’itinérants ou de toxicomanes à tous les coins de rues comme à Montréal ou à Vancouver.

Après avoir vu un certain nombre de reportages sur le sujet, un des objectifs de notre voyage était de goûter à la cuisine péruvienne et nous n’avons pas été déçus sur ce plan là, c’est certain ! Je classe donc le Pérou dans mon palmarès culinaire personnel en première place, ex-aequo avec la Thaïlande.

Le Pérou regorge de richesses historiques. Nous avons visité le site d’Huaca Pucllana à Miraflores, mais il y aurait encore plusieurs musées à voir à Lima où sont conservés de nombreuses reliques datant, notamment, de la période Inca.

À Miraflores, nous avons constaté une certaine densité de casinos. Il faut dire qu’il s’agit d’un district chic et touristique et que donc, il y a de l’argent qui circule dans le patelin. Et comme les casinos sont légaux au Pérou, nous avons l’explication à tout ceci !

Je ne pourrais pas terminer sans vous parler de la conduite automobile à Lima … En fait, c’est le rodéo continuel à peu près partout. L’accessoire principal et obligatoire sur un véhicule routier péruvien est le klaxon ! Sans celui-ci, vous aurez du mal à vous faire une place dans la circulation souvent chaotique, le principe étant de forcer le passage par un jeu d’influence ! La nuit, quand il y a moins de circulation, il faut ralentir aux feux qu’ils soient verts ou rouges; au rouge pour passer quand même et au vert pour faire attention à ceux qui passent quand même au rouge ! Mais assez curieusement, les piétons sont relativement bien respectés, peut-être même mieux qu’au Québec d’ailleurs. D’autre part, malgré le fait que la circulation soit anarchique, nous n’avons pas vu le moindre accident !

Bref, nous revenons totalement conquis par ce que nous avons pu voir à Lima et lors de mon excursion dans la région d’Ica. Comme je l’ai mentionné au début, nous serions maintenant prêts à visiter d’autres régions de ce pays aux multiples facettes. Ceci avec la facilité également d’avoir le vol direct Montréal-Lima avec Air Transat et les différentes options "vol + hôtel" proposés à des prix compétitifs par notre compagnie aérienne favorite.

À noter que, sur le plan de la photographie, j’ai utilisé mon petit Lumix ZS100, compact et discret, me permettant de me passer la plupart du temps d’un sac à dos contenant le matériel photo Nikon habituel, plus volumineux et plus lourd. Et finalement, le résultat pour une diffusion sur Internet est tout à fait excellent.

Du 25 mai au 2 juin 2024. Je dois aimer ça la Colombie-Britannique et l’Île de Vancouver car, moins de deux mois après mon escapade en hélicoptère à Nanaimo (voir le récit sur mon blogue aéronautique), me revoilà sur l’Île, mais à Victoria, cette fois-ci et avec Louise. En fait, nous avions déjà passé une journée à Victoria en 2005 et Louise avait beaucoup apprécié sa visite dans la capitale de la province. Par ailleurs, lorsque j’étais à Dawson City au Yukon en mars dernier, j’avais rencontré une fille originaire de l’Île et qui m’avait conseillé de découvrir la région de Tofino, la plus belle selon elle.

Aimant bien, désormais, les séjours courts, nous avons donc décidé de passer notre semaine de vacances à la fois à Victoria et à Ucluelet dans la région de Tofino. Et c’est ainsi que le samedi 25 mai, en début d’après-midi, nous débarquons de notre vol Porter Airlines à l’aéroport de Victoria où, une fois notre valise récupérée, nous allons prendre possession de notre voiture de location chez Avis.

Ayant réservé une Nissan Versa semblable à celle que nous avions eue à Edmonton l’an dernier, l’employé m’apprend que nous allons avoir une Elantra. N’y connaissant pas grand grand chose en matière de modèles d’automobiles et ne voulant pas paraitre pour un idiot, je ne lui demande pas la marque du véhicule … Qui fabrique l’Elantra ? Aucune idée ! Je reconnaitrai l’écusson que je pense être celui d’Hyundai lorsque nous arriverons au véhicule !

Samedi 25 mai et dimanche 26 mai 2024. La première étape de notre périple nous conduit au Musée de l’aviation de Colombie-Britannique situé à l’aéroport (voir récit sur mon blogue aéronautique) avant de rejoindre notre hôtel situé en banlieue de Victoria. Fatigués par notre longue journée de voyage ayant débutée à 4h00 du matin heure de l’est, nous faisons une petite sieste avant d’aller manger.

Et si notre hôtel se trouve dans un coin pas très touristique (mais en face de concessionnaires Alfa Romeo, Audi et Maserati quand même !), il est idéalement situé en ce qui concerne les restaurants ! En effet, après notre sieste, nous nous rendons au Ramen Arashi, un petit restaurant japonais exigu où on doit faire la file au moins durant une demie heure dans le stationnement avant de pouvoir avoir une place assise. Il faut dire que les plats servis sont extrêmement savoureux et avec une note de 4,8/5 dans toutes les évaluations, on ne doit pas être les seuls à s’en être rendus compte ! En fait, je dirais que j’ai mieux mangé au Ramen Arashi qu'au Japon, sauf, bien évidemment, mon repas gastronomique de bœuf de Kobe.

Dimanche 26 mai 2024. Après une bonne nuit de sommeil réparateur, nous traversons l’avenue Douglas pour aller prendre un excellent petit déjeuner au Spoons Diner, un restaurant qui, comme son nom l’indique, à une décoration et un aménagement semblables aux diners nord-américains d’antan.

Mais la météo est maussade et le ciel est bien chargé de lourds nuages gris. Nous allons donc noyer notre déception dans le vin … Enfin, pas tout à fait … En réalité, nous allons visiter le vignoble Cherry Point à Cobble Hill, à environ 50 kilomètres au nord de Victoria. Les installations sont impeccables et l’accueil au magasin est chaleureux. Nous ressortons donc avec une bouteille de Spritzy rosé ainsi qu’avec un pâté de homard et de saumon que nous dégusterons au cours du voyage.

Dimanche 26 mai 2024. Par d’étroites routes, nous nous rendons ensuite à Cowichan Bay, petit village dont les activités tournent autour de la marina et de la pêche. Bien entendu, le long de la route se trouvent de nombreuses boutiques et restaurants destinées à attirer les touristes, surtout, durant l’été.

Louise et moi allons nous promener sur la jetée. De là, nous observons quatre belles maisons flottantes, une manière intelligente d’éviter les problèmes liés aux inondations (pourvu que le sous-sol soit étanche !) ainsi que les incendies de forêts ! Nous observons aussi le transfert de grosses crevettes d’un bateau de pêche dans un camion prêt à partir pour aller livrer sa marchandise toute fraîche.

Et puis Louise achète un pain bio dans une boulangerie artisanale afin de pouvoir déguster dignement le pâté de saumon et de homard une fois revenus à notre hôtel !

Balade à Cowichan Bay :

Lundi 27 mai 2024. Vers 8h00, nous quittons Victoria pour arriver trois heures plus tard à l’aéroport de Port Alberni où nous sommes invités par la compagnie Coulson Aviation, spécialisée dans la lutte contre les feux de forêts, à visiter leurs installations ainsi que leurs légendaires bombardiers d’eau Martin Mars au lac Sproat (voir récits sur mon blogue aéronautique). De Victoria à Nanaimo, la route est pénible : beaucoup de trafic et de feux rouges en chemin. Par après, la route devient moins chargée, et même plaisante. En s’approchant de la côte du Pacifique, certains endroits ressemblent même à la Suisse avec des lacs et de montagnes aux sommets enneigés. Et c’est en fin d’après-midi que nous arrivons à notre motel à Ucluelet.

Mardi 28 mai 2024. La météo annonce de la pluie, mais, très vite, en matinée, les nuages gris laissent tout doucement place à de larges éclaircies. Après un excellent petit déjeuner au Barkley Cafe (surtout le café !), Louise et moi partons en reconnaissance du quartier proche de notre motel en débutant par la marina située tout juste à côté.

Nous poursuivons notre route vers l’aquarium puis nous traversons des quartiers de belles maisons plus anciennes souvent entourées de magnifiques massifs floraux avant de rejoindre notre motel.

En début d’après-midi, nous partons en direction de Tofino (avec un arrêt obligatoire à l’aéroport local !), mais une fois sur place, de menaçants nuages de pluie nous amènent à entreprendre une manœuvre évasive. Mais, sur la route en direction d’Ucluelet, le soleil radieux est de retour.

Nous arrêtons sur l’immense plage de Long Beach où nous allons nous balader. En chemin, nous pouvons observer plusieurs groupes d’apprentis surfeurs. En effet, ce coin de Colombie-Britannique semble très prisé des surfeurs. Un moment donné, de nouveaux nuages gris nous invitent à rentrer à Ucluelet.

Découverte d'Ucluelet :

De Tofino à Ucluelet :

Mercredi 29 mai 2024. J’avais noté cette promenade sur une carte touristique de l’endroit sans trop savoir à quoi m’attendre … Notre motel étant situé pas trop loin de celle-ci, assez tôt (selon un horaire de villégiature !), Louise et moi, nous nous mettons en marche pour la rejoindre. Et d’emblée, nous sommes conquis par les lieux !

Le sentier de la Wild Pacific Trail longe les falaises surplombant l’Océan Pacifique, tout en étant entouré de magnifiques arbres et plantes qui rendent la promenade plus qu’agréable et empreinte de fraicheur.

Tout au long des trois à quatre kilomètres (la distance effectuée est difficile à estimer) que nous parcourons, les paysages côtiers, mêlant à la fois, le minéral des rochers, la puissance de l’océan et la végétation luxuriante, se succèdent sans que l’on puisse ressentir le moindre sentiment de lassitude au cours de la promenade.

Le temps s’écoule aussi sans que nous nous en rendions compte … Au début, nous ne rencontrons que quelques rares promeneurs, mais au plus que l’heure avance, au plus que le sentier devient fréquenté. Un moment donné, à regret, il faut bien faire demi-tour d’autant que Louise et moi n’avons plus 20 ans et une mécanique 100 % fonctionnelle pour la marche !

Je dois dire qu’il s’agit d’une des plus belles promenades que j’ai pu faire au Canada. J’espère que vous pourrez aussi l’apprécier, ne fut-ce que visuellement par la sélection de photos ci-dessous.

Promenade sur le Wild Pacific Trail :

Jeudi 30 mai 2024. Il s’agit d’un autre bout du Wild Pacific Trail dont je vous ai parlé ci-dessus. Nous parcourons ce sentier le matin, assez tôt et toujours sous un magnifique ciel bleu. La promenade fait environ 2,6 kilomètres en boucle et passe par un phare toujours fonctionnel et aussi très photogénique dans le décor de ce bout de côte de l’Océan Pacifique.

Un moment donné, dans la boucle, un petit sentier interprétatif nous explique la variété des plantes et arbres que nous pouvons trouver dans cette région abondamment arrosée par les pluies. Il faut dire que nous avons à faire avec quasi une forêt vierge à certains endroits, tant la végétation y est abondante. Toutefois, certaines plantes sont fragilisées par le réchauffement climatique et l’activité humaine … Histoire connue, hélas.

La promenade du Lighthouse Loop :

Jeudi 30 mai 2024. Plus vers le centre du village, mais toujours le long de la côte, nous rejoignons Big Beach. Il s’agit de plusieurs petites plages contigües faites de roches et de coquillages concassés réparties entre plusieurs massifs de rochers. Certaines d’entre-elles sont occupées par des familles distrayant leurs enfants avec des plaisirs balnéaires.

Jeudi 30 mai 2024. Nous retournons à Tofino que nous n’avions pas pu découvrir mardi à cause de menace de pluie abondante. Et il faut bien constater qu’il n’y a pas grand chose à voir mis à part quelques boutiques de souvenirs et d’artisanat, des restaurants et un petit centre commercial.

Moins d’une heure après notre arrivée, nous nous remettons en route vers Ucluelet, très certainement déçus. En chemin, dans le Parc national Pacific Rim, une petite route en cul-de-sac mène à Grice Bay. L’endroit est désert et calme … Et propice à quelques photos d’un magnifique panorama !

Nous constatons que pour rester là, il faut payer un droit d'entrée pour le parc … Justin veut des sous de même que pour les quelques autres emplacements visitables du parc comme Radar Hill ou un sentier d’interprétation de la forêt pluviale. Étant en fin de journée, nous pensons ne pas être en mesure de "rentabiliser pleinement l’investissement" et, dès lors, nous repartons, directement pour Ucluelet où c’est aussi beau et gratuit !

À la découverte de Tofino :

Arrêt à Grice Bay :

Samedi 1er juin 2024. Hier, nous avons effectué l’épuisant trajet de retour d’Ucluelet à la région de Victoria. Louise voulant visiter les Jardins Butchart et souhaitant aussi être le plus proche possible de l’aéroport pour prendre notre avion demain en début d’après-midi, nous avons choisi un bel hôtel idéalement situé à Saanichton.

À cinq minutes de marche de l’hôtel, se trouve un petit parc donnant sur une plage de sable et de rocher. En matinée, Louise et moi allons nous y promener. La météo est un peu moins belle que les jours précédents, mais, au moins, il ne pleut pas et il y a de temps en temps quelques éclaircies.

Promenade au Saanichton Bay Park :

Samedi 1er juin 2024. Aujourd’hui, c’est le jour que Louise attendait avec impatience de ce voyage sur l’Île de Vancouver. La météo est quelque peu incertaine, mais elle ne souhaite manquer cette visite des Jardins Butchart sous aucun prétexte ! Pour le photographe, même si le ciel est couvert, au moins la lumière est uniforme et va permettre, malgré tout d’effectuer de très bonnes prises de vues.

Le prix d’entrée est assez cher, mais au terme de la visite on pourra dire qu’il est justifié tant il y a de la beauté à voir. Lorsque l’on arrive en voiture, tout est organisé à la militaire. Une fois l’entrée payée à une des guérites, des employés vous guident vers votre emplacement de stationnement. Nous autres, ce sera dans le stationnement des chameaux ! En fait, au lieu de donner un numéro ou une lettre, c’est un nom d’animal qui est attribué aux aires de stationnement. Pas bête non (… beau jeu de mot !) ?

Évidemment, nous ne sommes pas les seuls à avoir pensé à une balade dans les Jardins Butchart en ce samedi … Il y a beaucoup de monde qui parle plein de langues différentes. Même le ciel gris n’a pas refroidi les visiteurs. Néanmoins, la visite est agréable, ponctuée, par moment, de quelques gouttes de pluie.

Les jardins, couvrant une surface de 22 hectares, sont situés à Brentwood Bay. Ils sont structurés en plusieurs secteurs, chacun dédié à un thème précis comme indiqué sur le plan ci-dessous. Tout est entretenu à la perfection par une armée de jardiniers. Il faut savoir que la réputation des jardins remonte à 1904, lorsque les industriels Jennie et Robert Pim Butchart ont commencé les premiers aménagements auprès de la carrière de calcaire qu’ils exploitaient à cet endroit.

Je vous propose, maintenant, d’effectuer une visite virtuelle de ces magnifiques jardins. À noter que seule une petite sélection des photos que j’ai prises se trouve ci-dessous. Pour toutes les voir, je vous invite à cliquer ici. Bonne visite !

Balade bucolique dans les Jardins Butchart :

14 avril 2024. Il faut s’y prendre bien à l’avance pour pouvoir visiter la Maison de Radio-Canada à Montréal même si ceci n’est pas très connu. C’est ce que nous avons donc fait et, en ce dimanche, après être sortis de la station de métro Papineau, nous voilà au terme d’une courte marche au cœur du quartier des médias implantés de part et d’autre du boulevard René-Lévesque Est.

Extérieurement, le bâtiment est beaucoup plus plaisant à regarder d’un point de vue architectural que l’ancienne tour à l’allure soviétique située non loin de là que Radio-Canada occupait jusqu’il y a peu.

Mais c’est à l’intérieur surtout que l’on constate que les architectes se sont fait plaisir. Bien que l’ambiance soit un peu froide, les passerelles, les terrasses et balcons en noir et blanc, ainsi que la structure du toit réalisée en bois, présentent un intérêt visuel que l’on souhaiterait voir un peu plus souvent à Montréal, ville plutôt "plate" en matière d’architecture audacieuse.

Nous sommes accueillis par Marie-Andrée qui sera la guide de notre groupe composé d’une bonne vingtaine de personnes de tous âges. Pour ma part, ayant déjà fréquenté le milieu de la télévision dans une autre vie à la fin des années 1980 et au début des années 1990 (j’ai déjà travaillé sur Steadicam et été caméraman à l’époque des grosses Betacam !), j’ai bien hâte de voir comment le matériel et les techniques ont évolués de l’autre côté de l’écran depuis tout ce temps.

Le premier studio que nous visitions est un de ceux consacrés aux émissions d’actualité comme "24/60". Celui-ci est partiellement robotisé, mais ce qui m’impressionne le plus, ce sont les nouveaux éclairages au plafond … On est loin des projecteurs ADB à lentilles de Fresnel ! Pour le photographe, il n’est pas évident d’effectuer des prises de vues sans que trop d’autres visiteurs apparaissent dans le champ, mais avec un peu de patience, on y arrive !

Puis nous nous rendons dans un des principaux studios de radio ou se déroulent, notamment, les émissions "Tout un matin" ou "Dessine-moi un matin". Il s’agit du Studio 1 qui est très vaste et vitré grâce à l’utilisation de techniques d’isolation acoustique performantes. En effet, dans le passé, le seul moyen d’isoler un studio du bruit extérieur était de le construire dans une sorte de bunker sans aucune fenêtre. C’est ainsi que, du Studio 1, il est possible de voir le pont Jacques-Cartier et que l’éclairage naturel le rend plus convivial. Petit coup d’œil, au passage, dans la régie et à la console de son, plus petite et simple que l’on pourrait s’imaginer.

L’étape suivante est le Studio 3, beaucoup plus petit, plus convivial et où la console de son ne se trouve pas dans une pièce adjacente. Il est utilisé essentiellement pour des émissions dédiées à la musique. Des portes coulissantes s’ouvrent sur l’atrium, permettant éventuellement une certaine interaction avec du public.

Puis nous montons au troisième étage où se trouvent des aires de travail pour le personnel ainsi que des salles de rencontre dénommées par des lieux du Canada. Nous poursuivons ensuite sur une vaste passerelle surplombant l’atrium et qui permet le passage de la partie sud à la partie nord de la vaste Maison de Radio-Canada. C’est également une aire de repos ou de pause pour les employés. Notre guide Marie-Andrée profite, d’ailleurs, de cet endroit agréable pour répondre aux multiples questions des visiteurs.

Nous redescendons maintenant pour rejoindre le Studio A. Dans un couloir, sur un mur, on peut voir une mosaïque constituée d’une multitude de photos de techniciens et d’employés de Radio-Canada. Une façon de rendre hommage à ces gens de l’ombre, mais absolument indispensables.

Aujourd’hui, le Studio A est monté pour accueillir l’émission "Tout le monde en parle" qui débutera d’ici quelques heures. Le décor est modulaire et, en y regardant de plus près, certains éléments ont un petit air de vécu avec quelques réparations discrètes. Il faut dire qu’il doit être régulièrement démonté, déplacé et remonté au gré des émissions qui sont tournées dans ce vaste studio. Les régies de l’image (où se trouve "Manon qui pèse su’l’piton") et du son sont impressionnantes !

Nous traversons l’atrium du sud au nord pour aller au Studio B qui est préparé pour l’émission "Bonsoir bonsoir!". Le décor est cosy et chaleureux, ce qui se voit lorsque l’on regarde cette émission (chez nous, c’est Louise qui la regarde !) Ce qui est surprenant, c’est le coin absolument exigu des musiciens où le sol est jonché de câbles, de boîtes de jonction et d’autres appareils. Pour ma part, j’observe les caméras d’un peu plus près.

Et c’est ce qui conclut cette très belle visite de la Maison de Radio-Canada que je vous recommande, car fort intéressante. Par rapport à "ma vie précédente" évoquée plus haut, je n’ai pas noté de changements majeurs ou de gros bouleversements si ce n’est que le matériel est plus performant, souvent plus compact et que l’informatique ainsi que les écrans d’ordinateurs sont omniprésents comme partout dans tous les secteurs d’activité.

Le bâtiment :

Le studio d'émissions d'actualité :

Le studio 1 :

Le studio 3 :

Le studio A :

Le studio B :

Mardi 9 avril 2024. Louise et moi avons un rendez-vous en fin de matinée au Complexe Guy-Favreau afin de renouveler nos passeports. Étant arrivés sur place bien à l’avance, nous allons nous balader dans les environs ainsi que dans le quartier chinois. Plusieurs groupes d’itinérants sont présents, parlent et fument ensemble. Comme partout, ceci cause des soucis d’ordre public ainsi que des problèmes d’hygiène et de propreté. Voici une série de photos prises ce jour-là montrant autant les belles choses que ce qu’on ne devrait pas voir.

Visite du Quartier chinois et de ses alentours :

Les formalités de demande de passeports étant achevées au Complexe Guy-Favreau, je propose à Louise d’aller manger un bout au restaurant L’Arrivage situé au-dessus du Musée de Pointe-à-Callière. Une fois encore, c’est délicieux et relativement démocratique. Notre serveuse nous explique qu’elle est Parisienne et qu’elle ne voudrait plus retourner vivre dans la capitale française tellement c’est devenu dangereux, surtout pour les filles isolées. Elle a donc entrepris les fastidieuses démarches en vue d’obtenir sa résidence permanente pour s’établir définitivement au Québec, où c’est plus tranquille ! Pour notre part, une fois le repas terminé, nous rendons au Grand Quai pour une promenade digestive avant de rentrer à Longueuil.

Promenade au Vieux Port et au Grand Quai :

Dimanche 31 mars 2024. Étant arrivé assez tôt le matin en hélicoptère à Nanaimo (voir billet précédent), je vais me promener dans le port en attendant le retour vers Vancouver avec le ferry Hullo prévu en début d’après-midi. Une fois à Vancouver, je vais me balader du côté de la Canada Place et je vais aussi voir l’horloge à vapeur (Gastown Steam Clock), attraction touristique située non loin de là. C’est ce qui terminera ce magnifique séjour en Colombie-Britannique et au Yukon.

Nanaimo :

Vancouver :

Dimanche 31 mars 2024. Dans mon blogue aéronautique, je vous explique comment j’ai eu l’occasion d’effectuer un vol en hélicoptère de Vancouver à Nanaimo en Colombie-Britannique. Voici quelques vues aériennes prises au cours de ce vol d’un peu moins de 20 minutes :

Comme un oiseau :

Samedi 30 mars 2024. Dans la capitale du Yukon, la visite du musée du transport situé à l’aéroport vaut vraiment la peine pour la diversité des choses que l’on peut y découvrir. En effet, il regroupe de nombreux éléments du patrimoine en lien avec les moyens de transport utilisés dans ce magnifique territoire reculé du Canada.

Dans mon blogue aéronautique, je vous décris, bien évidemment, les aspects liés à l’aviation. En ce qui concerne les autres moyens de transports, ceux-ci sont exposés autant à l’intérieur du musée qu’à l’extérieur de celui-ci. Je vous laisse les découvrir par l’image dans la sélection qui suit :

À l'extérieur :

À l'intérieur :

L’auteur tient à remercier Monsieur Sean Ridder ainsi que tout le personnel du Yukon Transportation Museum pour leur aimable collaboration.

Mercredi 27 mars 2024. À 11h00, Pedro, un sympathique guide d’origine brésilienne, vient nous prendre en charge à notre hôtel à Dawson City pour une journée de découverte du Tombstone Territorial Park au Yukon. Nous sommes quatre à participer à cette excursion : la famille d’Irlandais (avec un accent épouvantable et dont je vous ai parlé dans le billet précédent) et moi-même.

Après environ 30 minutes de route en direction de Whitehorse, nous bifurquons sur la gauche pour emprunter la Dempster Highway. Il s’agit d’une des deux "highways" en Amérique du nord à franchir le cercle polaire qui se trouve, malgré tout, à presque 500 kilomètres de Dawson. Actuellement, la route se prolonge jusqu’à la mer de Beaufort donnant dans l’océan Arctique.

Aujourd’hui, les conditions sont excellentes, mais, l’hiver autant que l’été, elles peuvent vite se dégrader. C’est pourquoi, il faut être très prévoyant avant de se lancer sur la Dempster Highway quelle que soit la saison. Ainsi, dans notre minibus, nous avons du bois, une hache, un téléphone satellite, une trousse de premiers secours, de l’eau et de la nourriture.

Pour ceux qui tentent l’aventure du cercle polaire et de l’océan Arctique au complet, des roues de secours supplémentaires et de l’essence en bidon sont également vivement conseillés. Nous, nous irons jusqu’à la limite du Tombstone Territorial Park, ce qui représente une distance d’environ 200 kilomètres sur la Dempster Highyway. Il en resterait donc plus de 600 à rouler pour atteindre la mer de Beaufort.

Certains font même le parcours à vélo. Ainsi, nous avons pu voir trois valeureux cyclistes sur la Dempster Highway. Ils camperont en chemin. Bien entendu, les mêmes conseils au sujet du matériel de secours et de survie s’appliquent, ce qui fait qu’ils sont bien chargés ! L’un d’entre eux traine même une remorque !

Lors de la première partie de notre périple, le paysage est constitué de forêts et de montagnes enneigées. Il y a quelques ressemblances avec le Parc national du Kootenay en Colombie-Britannique mis à part la chaussée qui n’est pas asphaltée et qui est constituée de terre et de gravier. Elle est en relativement bon état et on pourrait presque dire qu’il y a moins de nids-de-poule qu’à Montréal !

Pour le repas du midi, nous nous arrêtons à un site de camping (Tombstone Campground) où des cabines et des toilettes sont disponibles pour les visiteurs, même l’hiver. Pedro dresse la table (avec une nappe, s’il vous plait !) et nous sert une excellente et généreuse soupe de poulet aux légumes, suivie d’un sandwich à "de tout en masse" ainsi que des biscuits pour dessert. Le tout est accompagné de café, chocolat chaud ou de thé.

Nous venons de débuter notre repas lorsqu’arrive un groupe de Japonaises et leurs deux accompagnateurs. Elles viennent d’Hampstead à Montréal ! Elles nous offrent des biscuits japonais et nous leur proposons nos biscuits Oreo. Avant de partir, quelques photos de l’endroit sont prises, notamment d’un geai gris qui prend la pose pour nous. Je m’attendais à ce qu’il nous demande un pourboire ensuite … Ce sera, d’ailleurs le seul animal que nous verrons avec quelques poulets sauvages sur le bas-côté de la route.

Un moment donné, les forêts s’arrêtent et nous entrons dans un désert de glace et de neige absolument magnifique. La nature devient polaire ! L’Irlandais faisant partie de notre groupe étant lui aussi photographe amateur, nous n’avons aucun mal à convaincre Pedro de s’arrêter régulièrement pour prendre des photos. Mais les images, aussi belles soient-elles, ne pourront jamais rendre l’immense majesté et l’extrême beauté des paysages qui défilent sous nos yeux.

Lors de notre parcours dans le Tombstone Territorial Park, nous passons la ligne de partage des eaux qui traverse aussi les Territoires du Nord-Ouest et la Colombie-Britannique. Et puis, nous arrivons à la limite du parc et c’est le moment de faire demi-tour. C’est vrai que ce que j’ai vu jusque là inviterait à poursuivre la route vers le nord … Qui sait, peut-être reviendrais-je un jour ?

Lors du trajet du retour, on pourrait s’attendre à une certaine monotonie et à du "déjà vu". Mais au contraire, le fait de faire un 180° et de revenir plus tard dans la journée fait que l’on voit les mêmes paysages, mais sous un autre angle et avec une autre lumière, ce qui est loin d’être lassant.

Avec le retour à Dawson City se clôture cette magnifique journée. Par ailleurs, nous avons été très chanceux avec la météo car, initialement, les prévisions annonçaient un ciel couvert avec de la pluie et de la neige. Fort heureusement, ça n’a pas été le cas ! J’adore quand les prévisions météorologiques se trompent ainsi !

Avec ce billet, vous allez voir les très nombreuses photos que j’ai prises au cours de cette magnifique découverte de la Dempster Highway et du Tombstone Territorial Park.

Un petit bout de chemin vers le nord du Canada :

Du 26 au 29 mars 2024. À Dawson City, on est dans le vrai Wild West, c’est certain. Petite cité de 2.000 habitants, ses maisons et commerces rappellent l’époque de la ruée vers l’or du Klondike qui eut lieu le long de cette rivière entre 1896 et 1899, même si l’essentiel de la ville a brûlé dans un gigantesque incendie en 1899. Elle fut la capitale du Yukon jusqu’en 1952, mais perdit ce statut au profit de Whitehorse qui disposait, alors, d’une route, ce qui n’était pas le cas à l’époque de Dawson.

Une particularité de Dawson est le Sourtoe Cocktail que vous trouverez au bar du Downtown Hotel, là où je réside durant ces trois jours … Accrochez-vous bien ! Il s’agit de boire un verre de whisky dans lequel se trouve un orteil humain déshydraté qu’il convient de toucher avec ses lèvres. Si vous réussissez cette épreuve, à ce moment, vous deviendrez membre de la confrérie du "Sourtoe Cocktail Club" qui compte actuellement plus de 100.000 membres.

Par ailleurs, s’il arrive un malheur à vos pieds, il est possible de faire don d’un ou de plusieurs de vos orteils. Ainsi, on m’a raconté que lors d’une récente course de traineaux à chiens, un concurrent avait perdu plusieurs orteils dont il a généreusement fait don du club. Celui-ci compterait actuellement une collection de 25 orteils … Santé ! J’imagine maintenant que vous allez me poser la question si je suis devenu membre de ce club sélect … Je vous dirais que malheureusement (ou heureusement ?), le bar où se déroule ce rituel est fermé en cette saison.

Durant l’été, la population de Dawson double avec le développement du tourisme dans la région. En effet, de nombreuses activités, surtout de plein air, sont proposées aux visiteurs. Durant l’hiver, on parle plus d’observation d’aurores boréales, de skidoo ou de découverte du Parc territorial Tombstone, une magnifique excursion dont je vous parlerai dans un prochain billet.

Une fois mes affaires déposées à l’hôtel, je profite de l’excellente lumière de fin de journée de ce mardi pour aller faire le tour du village et photographier les magnifiques façades. Dans une des rues, deux bâtiments à l’abandon sont penchés et préservés de la sorte afin d’expliquer le phénomène suivant : en fait, les bâtiments sont construits sur une couche de pergélisol et, du fait du chauffage à l’intérieur de ceux-ci, le pergélisol a fondu créant des effondrements du terrain sous les édifices.

C’est pourquoi les constructions plus récentes sont isolées du sol et posées sur des blocs. Par ailleurs, chaque nouveau bâtiment doit être réalisé dans le même style que ceux datant de la ruée vers lors afin que la ville ne perde pas son cachet "Old Wild West".

Pour le souper, lors de ma promenade, j’ai repéré un pub où il est possible aussi de manger de la pizza. Me voyant attribuer une table dans un coin du petit établissement, je peux observer la bonne ambiance créée par les habitués des lieux et la dynamique serveuse aphone ce jour-là ! Par ailleurs la pizza au fromage et au beurre à l’ail se révèle excellente.

La météo étant incertaine pour les deux prochains jours, l’agence de voyage locale qui me prend en charge pour mon séjour à Dawson me suggère d’aller observer les aurores boréales ce soir plutôt que le lendemain. C’est ainsi qu’à 23h00, me voilà reparti sur les hauteurs de la ville dans un coin reculé et bien sombre avec notre guide et une famille de trois Irlandais qui effectue le même voyage que moi. Là aussi, une tente avec un foyer et des boissons chaudes nous permet d’attendre confortablement les aurores boréales.

Et, cette fois-ci, nous avons un peu plus de chance que la veille à Whitehorse. Une timide bande verte se met à osciller au loin malgré la lumière de la quasi pleine lune. Finalement, elle se révèle plus impressionnante sur la photo numérique qu’à la perception visuelle. Mais quand même, on en aura vu une !

Le mercredi matin, à 11h00, avec les trois Irlandais, nous partons à la découverte du Tombstone Territorial Park qui se révèlera être une magnifique excursion dont je vous parlerai dans un prochain billet. Au cours de celle-ci, je mentionne à Pedro, notre guide, que j’ai l’intention d’aller souper au restaurant jamaïcain de Dawson qui vient tout juste d’ouvrir. Par coïncidence, lui aussi, il a prévu d’aller souper là avec quelques amis. Il me propose donc de me joindre à eux. Et c’est ainsi que je passerai une excellente soirée autour de savoureux mets exotiques avec de nouveaux amis d’horizons variés !

Le jeudi est "ma journée de repos" à Dawson. Dans la nuit, il a neigé un petit peu (environ un centimètre), mais suffisamment afin de créer une ambiance un peu plus hivernale que la veille. Je vais donc à plusieurs reprises faire quelques photos dans le village et voir mes amis Irlandais partir pour une balade en motoneige. Entretemps, j’écris au calme l’essentiel de mes textes pour ce blogue ! Et le soir, je vais déguster un hamburger de bison, fort moyen, finalement.

À 23h00, notre guide vient nous prendre pour notre dernière soirée d’observation d’aurores boréales. Et ce sera la meilleure des trois ! En effet, au moment où nous arrivons sur le site d’observation, il y a déjà de l’activité dans le ciel. Malheureusement, quelques nuages viennent obstruer la vue, mais génèrent aussi quelques effets intéressants pour la photographie.

Vers 02h00 du matin, nous quittons les lieux, mais en revenant à Dawson, face à nous une magnifique aurore déploie ses voiles luminescentes au travers d’une grande trouée dans les nuages. Ce sera la plus belle de tout le séjour !

Et le vendredi, à 12h10, c’est déjà le départ pour l’aéroport et le début du retour vers la vraie civilisation. Prochaine escale : Whitehorse. Déjà, je pense revenir un jour à Dawson afin, peut-être, de découvrir la Dempster Highway jusque tout au nord (je vous parlerai de cette route dans le prochain billet) …

Ayant photographié pratiquement tous les bâtiments importants ainsi que ceux parmi les plus emblématiques de Dawson City, vous ne verrez ici qu’une petite sélection. Pour toutes les voir sur ma galerie Zenfolio et ainsi découvrir cette ville pour le moins particulière, je vous suggère de cliquer sur le lien au bas de ce billet.

Presque comme au temps de la Ruée vers l'or :

Lorsqu’on débarque dans le cœur de Whitehorse, ce qui impressionne, ce sont les larges avenues où l’on se stationne de biais ainsi que quelques façades à l’allure très "Wild West", principalement sur Main Street. À mon arrivée le lundi 25 mars, mon ami Simon, qui est venu me chercher à l’aéroport, me fait faire un rapide tour du centre-ville avant d’aller prendre ensemble une bière au bar de mon hôtel.

Il me dit que Whitehorse, même si elle ne compte que 30.000 habitants, est une municipalité très étendue, seulement dépassée en superficie par Dallas au Texas ! J’ai pu effectivement observer beaucoup de quartiers éparpillés lors de l’approche de l’avion.

Simon, est professeur et principal d’une école à la retraite après avoir effectué plusieurs métiers divers. Il est aussi actuellement le photographe officiel d’Air North. Ayant enseigné le français et l’allemand dans le passé, il m’apprend qu’il existe une importante communauté francophone à Whitehorse, ainsi que dans tout le Yukon. Elle dispose de ses écoles officielles (il est possible pour un jeune de choisir sa scolarité en anglais ou en français) et de ses centres culturels.

Par contre, je constate que dans la ville, elle est très discrète car tout est affiché en anglais à l’exception des certains panneaux à caractère historique ou culturel. Mais, c’est vrai, que je rencontrerai plusieurs personnes parlant français tout au long de mon séjour au Yukon.

Au bar de l’hôtel, Simon me présente le photographe officiel d’un des journaux locaux de Whitehorse, un vieux-de-la-vieille, comme ont dit ! Et la rencontre tourne en une discussion de "Nikonistes" acharnés, car nous sommes tous les trois "affiliés" à cette marque japonaise !

Après que mes deux compères m’aient quitté, je me mets en route pour photographier quelques attractions de la ville, car le soleil ne va pas tarder à disparaitre derrière l’horizon. Tout en prenant quelques vues de façades typique en chemin, j’emprunte le sentier longeant le fleuve Yukon pour rejoindre le bateau à vapeur "Klondike II" exposé à l’entrée de la ville. Même si les alentours sont en chantier, je tente de le photographier relativement décemment à la lumière tombante.

Le Klondike II illustre l’époque glorieuse où une trentaine de bateaux à vapeur circulaient sur le Yukon essentiellement entre Whitehorse et Dawson City. Ils transportaient des marchandises, mais une fois la route établie entre les deux villes, leur déclin à débuté. Au cours des années 1950, le Klondike II a été transformé en navire de croisière, mais pour peu de temps. Préservé, il fait maintenant partie des lieux historiques nationaux du Canada.

De retour à l’hôtel, c’est l’heure du souper. À 22h00, nous sommes conviés à une soirée d’observation d’aurores boréales. Nous embarquons dans un bus scolaire qui nous amène sur un site se trouvant à environ une demie heure de route de la ville fin d’éviter toute pollution lumineuse. Celui-ci est équipé de tentes style "trappeurs" avec un foyer, des snacks et des boissons chaudes. Il y a aussi un feu à l’extérieur autour duquel on peut s’assoir et se réchauffer en faisant cuire des guimauves et en attendant l’arrivée des aurores boréales. Bref, le grand luxe !

Ce soir-là, la température est légèrement positive. Un groupe de Chinois a visiblement loué de l’équipement pour l’occasion; ils sont gréés et emmitouflés comme s’ils allaient au Pôle Nord ! Ils sont toujours drôles à voir … Pour ma part, je n’aurai même pas besoin de mettre mes gants jusqu’au terme de l’observation à 02h00 du matin.

Et en ce qui concerne l’observation d’aurores proprement dite, ça ne va pas très fort. Notre guide, une grande étudiante allemande, a beau nous montrer sur l’écran de son appareil photo qu’elle perçoit une faible lueur verdâtre à l’horizon, on a beaucoup de mal à la croire ! Par ailleurs, c’est quasi la pleine lune, ce qui n’aide vraiment pas à l’observation d’aurores boréales. C’est donc bredouilles que nous rentrons à l’hôtel.

La soirée s’étant achevée tardivement, je fais quelque peu la grasse matinée avant d’aller prendre mon petit-déjeuner. Avant de repartir en début d’après-midi pour l’aéroport et pour Dawson City, je m’en vais de nouveau me promener le long du fleuve Yukon, mais vers l’aval cette fois-ci.

Je passe devant l’ancienne gare du "White Pass & Yukon Railway", puis le petit hangar où sont rangés une vieille locomotive à vapeur et un tramway portugais effectuant des petits tours touristiques durant l’été. Ceux-ci se déroulent sur un petit tronçon de l’ancien chemin de fer à voie étroite qui reliait autrefois Skagway en Alaska à Whitehorse.

Je continue à marcher sur le sentier le long de la berge du Yukon. En chemin, je note d’anciens bâtiments préservés ainsi qu’une école et des condos en construction. Puis il est temps d’aller chercher mes affaires à l’hôtel et de me rendre à l’aéroport pour prendre mon vol vers Dawson City.

Le vendredi 29 mars en après-midi, je suis de retour à Whitehorse après avoir passé trois magnifiques jours à Dawson City. Simon m’attend une nouvelle fois à l’aéroport et nous allons boire une bière à mon hôtel. Serait-ce une routine qui s’installe ?

Toujours est-il, qu’une fois la bière achevée, je m’en vais chercher un peu d’argent à la succursale locale de la BMO avant d'emprunter un long escalier qui me permet de rejoindre l’aéroport à pied. Le dénivelé étant important, il faut de la santé pour arriver à le monter d’une traite … Pour ma part, deux très brefs arrêts en chemin seront nécessaires. Mais deux dames, pas nécessairement très jeunes (mais plus jeunes que moi !) passent leur temps à le monter et à le descendre sans arrêt comme exercice sportif !

Une fois en haut, je vais faire un peu de photographie aéronautique et puis je redescends pour aller souper à mon hôtel. Le lendemain matin, avant d’aller prendre mon avion de retour pour Vancouver, je vais visiter le Musée du transport du Yukon situé à l’aéroport. Je vous raconterai cette visite ultérieurement. Et c’est ce qui conclura mon très bref séjour à Whitehorse.

Promenades dans la capitale du Yukon :

Dimanche 24 mars 2024 (suite). Pour le retour de Squamish à Vancouver, plutôt que de prendre la voie rapide, Brent me propose de suivre la côte vers West Vancouver par de petites routes peu fréquentées.

C’est ainsi que nous passons par la petite baie de Horseshoe où se trouve un terminal de traversiers. Puis nous poursuivons parmi de beaux quartiers de résidences assez chics. À certains endroits, les cerisiers sont en fleurs et nous croisons même de jeunes japonaises habillées en kimono traditionnel !

Le parcours se termine dans un restaurant italien de West Vancouver où Brent est un habitué. Ce sera probablement la dernière fois qu’il ira manger à cet endroit, car, dans quelques jours, le restaurant fermera définitivement ses portes, l’endroit étant devenu trop cher pour les propriétaires. Puis, une fois l’excellent souper achevé, Brent me reconduit à mon hôtel au terme de cette magnifique journée passée en sa compagnie. Demain, le Yukon m’attend !

Dimanche 24 mars 2024. Avant de me rendre au Yukon, j’ai prévu une journée "tampon" à Vancouver afin de faire face à toute éventualité au cas où il y aurait des problèmes avec mes vols entre Montréal et Vancouver. Et ce jour-là, mon ami Brent, un ancien inspecteur de Transports Canada à la retraite, me propose de passer la journée avec lui.

Bien entendu, celle-ci débute par plusieurs arrêts "aviation" dont je vous parle sur mon blogue aéronautique. Mais à Squamish, Brent a noté qu’il y avait une journée dédiée aux trains miniatures au Musée du chemin de fer de Colombie-Britannique et a déjà pris deux billets d’entrée.

En chemin, un passage à niveau se met à sonner lors du franchissement de la voie ferrée reliant Squamish à Whistler. Nous nous arrêtons pour voir passer un autorail BUDD RDC aux couleurs de BC Rail et appartenant au musée. Quelques instants plus tard, il revient dans l’autre sens ce qui me permet de le photographier "en action" ! Brent se remémore le temps où les BUDD effectuaient la liaison entre West Vancouver et Whistler et moi la fameuse journée "train fan" organisée entre East Angus et Vallée-Jonction avec deux BUDD du Train touristique du Haut-Saint-François.

Lorsque nous arrivons au musée, je constate que, depuis ma visite avec Louise en 2005 (à l’époque, ça s’appelait le West Coast Railway Heritage Park), une vaste rotonde vitrée a été construite. C’est d’ailleurs à l’intérieur de celle-ci que se trouve l’exposition et la bourse de trains miniatures. Plusieurs réseaux à différentes échelles sont fonctionnels pour le plus grand plaisir des visiteurs.

Dans la rotonde, se trouve également exposée la magnifique locomotive à vapeur 4-6-4 Royal Hudson # 2860 de la Canadian Pacific Railway. Elle a été admirablement restaurée et est probablement plus belle actuellement que lorsqu’elle est sortie de l’usine !

Je ne pensais rien acheter à la bourse de trains miniatures, mais finalement, je tombe sur un vendeur qui propose trois wagons Märklin (la marque de mon réseau de trains), ce qui est assez rare au Canada. Deux sont assez abîmés, tandis que le troisième, une voiture-restaurant de la DRG, est en bon état et dans sa boîte d’origine. Je m’en porte donc acquéreur d’autant que le prix est plus que raisonnable. Ce wagon miniature devrait ainsi voyager dans quatre provinces et territoires du Canada au cours des prochains jours !

Quelques vues du musée :

À l'intérieur de la Royal Hudson :

Exposition de trains miniatures :

Mon acquisition :

Je tiens à remercier mon ami Brent pour son initiative et pour m’avoir servi de guide au cours de cette magnifique journée passée à Vancouver.

Depuis des mois, c’est la frénésie au Québec à propos de l’éclipse d’aujourd’hui. En effet, toute une bande de la province se trouve sur l’axe précis d’où il sera possible d’observer l’éclipse solaire totale et c’est le cas de Longueuil où Louise et moi résidons. Des lunettes spéciales se sont vendues comme des petits pains, les vraies ISO-machin comme les copies pirates. Durant des semaines, nous avons entendu les recommandations d’une multitude d’ophtalmologistes et d’autres spécialistes de la vue dans les médias. Même les politiciens y sont allés de leurs conseils ! Bref, beaucoup d’excitation. Pour ma part, ayant entendu à la radio un photographe qui mentionnait que l’éclipse allait durer environ une minute et 30 secondes, il suggérait de simplement l’observer sans vouloir la photographier. De plus, il faudrait aussi investir dans un filtre spécial. J’ai donc décidé que j’allais suivre son conseil et profiter pleinement de l’observation … Il y aura, de toutes manières, plein de photos qui se trouveront sur Internet.

Aujourd’hui, le ciel est magnifique, sans nuage. Le vrai coup de chance ! Vers 14h45, on commence à voir la lune masquer un petit bout du soleil. Petit à petit, elle progresse vers le centre de celui-ci. Simultanément, on a l’impression que le "Petit Jésus" diminue l’intensité lumineuse du ciel avec un gradateur céleste ! Louise et moi suivons l’évolution de l’éclipse depuis la terrasse de notre maison. Comme j’ai appris l’existence d’éclipses solaires lorsque j’étais gamin avec Tintin, nous avons sorti l’album "Le Temple du Soleil" pour être concept !

Vers 15h25, l’éclipse devient totale. Il fait littéralement nuit. Le "Petit Jésus" à carrément coupé l’interrupteur ! On peut, toutefois, observer le jour plus loin tout autour de nous. Lors de la minute et 30 secondes d’obscurité totale, les chiens ne hurlent pas et ce n’est pas la fin du monde, comme certains l’avaient prédit sur certains médias sociaux … Il fait simplement très sombre et l’ambiance est surréaliste. Dans les minutes qui suivent, nous sentons la température descendre quelque peu. Vivre ce moment est absolument extraordinaire. Je dois dire que je suis content de n’avoir pas tenté de photographier l’éclipse afin d’en profiter pleinement. Lorsque la lumière réapparait, Louise et moi continuons à suivre la progression de la lune devant le soleil jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Quelle chance avons-nous de pouvoir assister un un tel phénomène !

Cela faisait un bout de temps que l’idée de découvrir le Yukon me trottait dans la tête … Ce qui fait que, pour célébrer dignement mon 60ème anniversaire, je suis passé aux actes : je me suis réservé un tour au Yukon avec Air North, la compagnie aérienne du Yukon. C’est aussi celle qui, avec Porter Airlines, offre le meilleur service aux passagers au Canada selon moi.

En fait, sur le site de la compagnie, on peut trouver une multitude de "Getaways" que je guettais depuis des mois. Certains sont destinés aux résidents du Yukon qui souhaitent s’évader un peu, mais beaucoup sont destinés au voyageurs désireux de découvrir certains aspects de ce territoire du nord-ouest canadien. Ces tours sont classés par thèmes et dans le forfait sont compris tous les vols avec Air North, les hôtels ainsi que, bien souvent, plusieurs activités ou excursions, comme l’observation d’aurores boréales dans mon cas.

Pour ma part, je choisis le forfait "Northern Lights & Gold Rush Glory". Bien évidemment, celui-ci ne peut avoir lieu que l’hiver et c’est pour cela qu’il n’apparaît plus dans l’offre actuelle d'Air North.

En fait, le Yukon est devenu une terre d’aventures et de tourisme fort à la mode, notamment grâce à certaines séries ou jeux télévisés. L’été est probablement la saison à éviter selon mes critères, car les visiteurs de tout poils sont présents en nombre, alors que, selon moi, la nature doit se découvrir loin des foules. Donc, je laisse l’été aux aventuriers, aux nombreux touristes ainsi qu’aux autres touristes qui se prennent pour des aventuriers et je prends le créneau destiné aux amateurs de l’hiver.

Maintenant, il faut savoir que ces "Getaways" ne partent que depuis des destinations desservies par Air North au Canada, c’est à dire, pas beaucoup ! Pour le tour que j’ai sélectionné, j’ai le choix entre Kelowna et Vancouver comme point de départ. Comme Porter Airlines ne dessert pas (encore ?) Kelowna, ce sera donc Vancouver ! Par ailleurs, pour éviter tout problème d’avion pouvant affecter mon voyage avec Air North, je décide de rester une journée supplémentaire à Vancouver avant mon départ pour le Yukon proprement dit. Mais, évidemment, ceci rajoute un certain montant au coût du "Getaway" … Mais bon, pour mes 60 ans, on casse la tirelire !

Mon itinéraire sera donc le suivant :

Dans les prochains billets, je vous détaillerai mon périple. Mais ce que je puis déjà vous dire, c’est que j’ai adoré découvrir le Yukon, particulièrement la région de Dawson City. Par contre, il faut se rendre compte que lors d’un tel voyage aussi court, on vit constamment dans ses bagages et prendre huit avions en neuf jours (ne le dites pas à Greta, elle risque d’être fâchée !) peut être fatiguant. C’est une des raisons, d’ailleurs, pour laquelle Louise ne m’a pas accompagné, l’autre étant le prix, car elle souhaite effectuer encore un ou deux autres voyages avant la fin de l’été avec moi.

Et en ce qui concerne la météo, on peut clairement affirmer que le dérèglement climatique est bien en cours. En effet, durant la semaine avant mon départ, il faisait -10°C à Montréal et +2°C à Dawson City ! À Vancouver, il y avait 14°C, 5°C à Whitehorse et pratiquement la même température à Dawson. Inimaginable au mois de mars en temps normal !

Par ailleurs, au sujet de mon séjour, je tiens à noter l’excellent service d’Air North et de l’agence affiliée Landsby qui tout au long de la préparation du voyage m’ont offert un service personnalisé de haute qualité (merci Jason !) Donc, si vous aussi souhaitez découvrir le Yukon dans de bonnes mains, l’adresse à retenir pour débuter votre expérience est le site d’Air North ! Pour les autres vols à l’intérieur du Canada, Porter Airlines est définitivement ma compagnie préférée.

On le sait, la météo est toute déglinguée ces dernières années. Il y a un an moins un jour, nous avions subi une tempête de verglas qui nous avait privé d’électricité (voir ici). Aujourd’hui, c’est une tempête qui nous donne plus d’un pied de neige mouillée, lourde et collante … En plus, la municipalité n’a pas eu l’air de s’empresser à déblayer les trottoirs. Ayant dû me rendre ce matin à l’hôpital tout proche pour une petite intervention chirurgicale, j’ai dû "faire la trace" à certains endroits dans plus de 30 centimètres de neige. À deux reprises, un arbre était couché et entravait le passage. Heureusement, les automobilistes semblaient compatissants envers les piétons !

Quelques images de la tempête de neige :

Mardi 12 mars 2024. Il y a quelques jours, j’avais passé une commande pour un jeu de clés en promotion chez Canadian Tire avec ramassage en magasin. Alors, je ne sais pas si c’est un bug informatique ou une erreur du vieux schnock derrière le clavier (ce qui est l’option la plus probable), mais toujours est-il que, lorsque je reçois l’avis de ramassage de ma commande, c’est à Chambly que je dois aller la chercher !

Sur le moment, je suis un peu fâché de cette erreur … Mais après quelques instants, je me dis que ça pourrait faire l’objet d’une belle petite sortie avec Louise, d’autant que Chambly se situe seulement à 25 km de chez nous et que nous n’y avons plus été depuis belle lurette. Il est évident que si j’avais dû aller chercher mon achat au Canadian Tire de Kuujjuaq, c’aurait été une autre affaire !

C’est donc sous un ciel bleu magnifique avec une température tout juste au-dessus du point de congélation que nous nous mettons en route. La première étape est donc le Canadian Tire de Chambly où nous nous arrêtons le temps de ramasser ma commande.

Puis nous continuons notre chemin pour un arrêt à la ferme Guyon. Il s’agit d’un grand marché couvert où il est possible de trouver une multitude de produits du terroir québécois ainsi que des plantes autant d’intérieur que d’extérieur. Bien entendu, nous y effectuons quelques achats. Durant la bonne saison, il y a aussi des activités ludiques et pédagogiques en lien avec les activités d’une ferme essentiellement destinées aux enfants.

Il est midi passé lorsque nous quittons la ferme Guyon. En préparant notre déplacement à Chambly avec Google Map, j’avais noté un restaurant dans le centre historique de la ville : "La Cochonne Rit". C’est donc là que nous allons dîner. Et le repas est absolument délicieux, excellent même et le service impeccable. Vraiment une adresse à retenir !

Puis nous allons nous balader le long du bassin Chambly et aux écluses du Lieu historique national du Canal-de-Chambly avant d’aller nous promener autour du fort. Avec cette magnifique météo, cette visite est des plus agréables. Finalement, nous aurons bien apprécié cette journée aimablement "suggérée" par Canadian Tire !

Quelques vues de Chambly :

Vendredi 1er mars 2024. Pour me rendre au musée de Pointe-à-Callière (voir billet précédent), je descends à la station de métro "Place d’Armes". Cela fait maintenant plusieurs fois que je vais à Montréal ces derniers mois et, à chaque visite, je dois bien constater que la ville est assez sale. Par ailleurs, il y a des itinérants partout, souvent étendus à même le sol sur les trottoirs ou les quais du métro. À certains endroits, ça sent l’urine et, à d’autres, le pot, ou parfois les deux ! Mais, au Québec, il semble qu’il soit plus facile et plus rapide de construire des méga-usines de batteries que du logement social ou des lieux décents en mesure d’accueillir ces personnes en difficulté !

Toujours est-il qu’à la Place d’Armes, face à la Basilique Notre-Dame, se trouvent quelques grandes étoiles qui, le soir, sont éclairées. Il s’agit d’un vestige du temps des Fêtes que je photographie sous un magnifique ciel bleu. Notez que chez nous, ça fait seulement quelques jours que nous avons enlevé notre sapin de Noël ! C’est ce qui s’appelle rentabiliser l’investissement …

Après ma visite du musée et mon repas du midi, le ciel est couvert. Je vais malgré tout faire une petite promenade digestive et photographique sur le toit vert du Grand Quai. À partir de là, on peut observer Habitat 67 ainsi que le Bassin Alexandra et les anciens silos pour lesquels on n’a toujours pas trouvé d’idée de reconversion réaliste. Puis, c’est le retour à Longueuil.

Promenade au Grand Quai :

Vendredi 1er mars 2024. Voilà un bout de temps que je souhaitais aller visiter le musée de Pointe-à-Callière à Montréal et, plus particulièrement, son exposition "Fleuve Saint-Laurent, écho des rivages". Celle-ci se terminant le 3 mars 2024, en ce début du mois de mars, c’est donc ma toute dernière chance de la voir !

Une fois arrivé à la billetterie, je constate que l’entrée coûte 27 $ et qu’être membre revient à 35 $, incluant des rabais et un accès illimité durant une année. Mon choix est donc vite fait : me voilà membre du musée !

L’exposition au sujet du fleuve Saint-Laurent se trouve répartie sur deux étages dans le bâtiment situé de l’autre côté de la place d’Youville. Je m’y rends pour y découvrir une multitude de thèmes liés au fleuve : les premières nations, le trafic maritime, la pêche, les guerres, les vacances, les ponts et traversiers, l’environnement, les naufrages, le service de pilotage … Bref tous les aspects sont couverts avec autant des présentations d’objets ou de maquettes que du contenu multimédia et des panneaux explicatifs.

Une fois la visite de l’exposition au sujet du fleuve Saint-Laurent achevée, je vais visiter les sous-sols du bâtiment où des vestiges des fondations de plusieurs anciens bâtiments de Montréal sont admirablement préservés et mis en valeur. On peut même circuler parmi ceux-ci grâce à quelques passerelles et escaliers. Ce site, intitulé "Les Bâtisseurs de Montréal", est jalonné par de nombreuses explications et détails historiques fort intéressants au sujet de l’histoire de la métropole du Québec.

Toujours dans le même bâtiment, on peut aussi visiter l’exposition permanente "À l’abordage ! Pirates ou corsaires ?" dont la pièce maîtresse est la réplique du pont du galion "D’Iberville". Cette exposition est interactive et essentiellement destinées aux enfants de 5 à 12 ans qui veulent découvrir la vie à bord des navires de l’époque qui était loin d’être la plus agréable et la plus tranquille.

De retour dans le bâtiment principal, je m’en vais voir l’exposition "Saint-Henri, le cœur à l’ouvrage", mais, en chemin, sur un palier d’escalier, je découvre une vitrine intitulée "Fleurdelisé en fête" ou l’on peut observer différents objets et représentations de la fleur de lys pour célébrer le 75ème anniversaire du drapeau québécois. Comme quoi, chaque espace disponible dans le musée est utilisé au bénéfice du visiteur !

Saint-Henri est un quartier emblématique de Montréal dont le passé est aussi bien lié à l’artisanat qu’aux industries. Ce riche passé est admirablement mis en valeur dans cette très belle exposition qui nous montre que ses habitants ont travaillé bien dur pour en arriver au quartier que nous connaissons actuellement et qui comprend, notamment, de nombreuses initiatives artistiques et communautaires remarquables.

Et c’est là que s’achève ma visite du jour au musée. Nul doute que j’y reviendrai car la qualité de ses expositions est exceptionnelle (en tous cas, à mes yeux !) Mais avant de quitter les lieux, je constate qu’au dernier étage de l’édifice, il y a un bistro-restaurant nommé "L’Arrivage". Midi étant arrivé, c’est donc l’occasion d’aller l’essayer d’autant plus que ça fait seulement quelques semaines qu’il est ouvert. Et je dois dire qu’au terme de mon repas, c’est bon, ce n’est pas cher et le service est excellent, le tout avec une vue imprenable sur Habitat 67 !

Exposition « Fleuve Saint-Laurent » :

« Les Bâtisseurs de Montréal » :

Exposition « À l’abordage ! » :