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Samedi 21 juin 2025. L’Île-du-Prince-Édouard est réputée pour sa production de pommes de terre de première qualité. Si celle-ci (21,6%) est récemment passée au second rang au Canada tout juste derrière l’Alberta (21,8%), il n’en demeure pas moins que l’Île se trouve dans le peloton de tête au niveau mondial si on considère le nombre de tonnes produites par habitant !

Il était donc normal qu’un musée soit consacré à ce tubercule sur l’Île. C’est ainsi que le Musée canadien de la patate s’est établi dans le petit village de O’Leary duquel il en est la principale attraction. Bien entendu, Louise, en tant que fine cuisinière, souhaitait le visiter.

Le musée est très intéressant à parcourir, car il y a ce que nous connaissons tous à propos de la pomme de terre, mais il y a aussi tout ce que nous ignorons à son propos ! Et c’est là que prendre son temps à faire le tour de toutes les présentations va nous révéler de nombreuses surprises ainsi que des choses peu connues ou inédites.

Il s’agit, donc, d’une visite fort intéressante. Mais en plus du musée de la patate proprement dit, il y a également un hangar où est exposée de l’ancienne machinerie agricole. Enfin, quelques pièces sont consacrées à la vie communautaire d'antan dans la région.

Le tour du musée de la patate :

Le musée de la machinerie agricole antique :

Exposition sur la vie communautaire d'antan :

"Les Fermes Cavendish" est le quatrième plus grand transformateur de pommes de terre en produits surgelés en Amérique du Nord et fait partie du groupe J.D. Irving, bien connu dans les Maritimes. Une des usines de transformation ainsi qu’un centre de recherche sont établis le long de la route No. 2 à New Annan, près de Summerside. Lorsqu’on y passe en voiture toutes vitres fermées, l’odeur de pomme de terre arrive malgré tout à se faire sentir !

Du 20 juin au 22 juin 2025. Sur l’Île-du-Prince-Édouard, nous avons choisi de nous établir pour deux nuits à Cavendish pour deux raisons. Tout d’abord, pour les plages et falaises du Parc national et ensuite par ce qu’il s’agit d’une position centrale sur l’Île. Nous avons également découvert plusieurs bons restaurants dans le coin, un bon point supplémentaire qui n’est pas à dédaigner ! Inutile de préciser que le homard était au menu de tous nos repas !

Notre hôtel était un peu vétuste, mais propre et tellement plein de charme. Il était aussi situé à distance de marche du Parc national. Ce qui fait que les deux soirs où nous étions à Cavendish, nous avons pu assister à la lumière de fin de journée rehaussant les couleurs rouge et ocre des falaises et des plages. À noter aussi la (très bonne) décision du gouvernement fédéral de rendre l’accès gratuit à tous les parcs nationaux du Canada, ceci afin de favoriser le tourisme local. Un petit geste fort apprécié !

Le Parc national de l'Île-du-Prince-Édouard :

Vendredi 20 juin 2025. Nous quittons Miramichi en début de matinée afin de nous rendre sur l’Île-du-Prince-Édouard en descendant plein sud par l’autoroute No. 11. Puis, nous empruntons les autoroutes 15 et 16 pour rejoindre le pont de la Confédération.

Inauguré le 31 mai 1997 après quatre années de travaux, le pont de la Confédération est, en effet, le seul lien routier existant entre l’Île-du-Prince-Édouard et une autre province du Canada. Avec ses 12,9 kilomètres de route à deux voies, il a la particularité de pouvoir résister à la prise des glaces en hiver, ce qui en fait une réalisation du génie civil hors du commun.

Dépendant du gouvernement fédéral, sa traversée n’est évidemment pas gratuite. En fait, on ne paie qu’en quittant l’île. Nous avons ainsi déboursé 50,25 $ à notre retour vers le Nouveau-Brunswick le dimanche 22 juin. Mais, depuis le 1er août, le prix a baissé à 20 $ pour un véhicule à deux essieux, ceci afin de favoriser le tourisme interprovincial. Ce serait-on fait avoir ?

Après une dizaine de minutes pour traverser le pont, nous arrivons à Borden-Carleton où nous arrêtons pour prendre une petite pause à un site touristique connu sous le nom de "Marine Rail Park" ou des variantes de celui-ci.

Il est constitué d’un phare, d’un monument, d’une ancienne gare et d’un caboose ! Et de là, nous avons aussi une très belle vue sur le pont de la Confédération. Une fois la visite des lieux achevée, nous nous remettons en route vers Cavendish au centre de l’Île où nous allons passer deux nuits.

Le "Marine Rail Park" de Borden-Carleton :

Jeudi 19 juin 2025. Aujourd’hui, je ne le sais pas encore, mais ça va être une journée de plus de 400 kilomètres de route. En effet, l’idée est d’effectuer le tour de la péninsule acadienne à partir de Miramichi où nous logeons pour deux nuits. Et je n’ai fait aucune estimation préalable de la distance que nous allons parcourir …

Nous quittons, donc, Miramichi par la route No. 8 et le pont Centennial pour rejoindre Bathurst dont nous faisons rapidement le tour sans nous arrêter. Puis, nous commençons réellement notre découverte de la péninsule en empruntant les routes qui longent au plus près le littoral.

Tout au long de notre parcours, nous nous arrêterons lorsqu’il y aura la possibilité de prendre quelques photos intéressantes. Il faut dire aussi, qu’aujourd’hui, il y a une brume de mer qui peut donner un certain cachet aux prises de vues.

Le premier endroit où nous passons un peu plus de temps est le petit parc provincial de Pokeshaw. Celui-ci est tenu par quelques bénévoles qui entretiennent les lieux et est accessible à deux endroits pour la modique somme de deux dollars par personne (!) : sur une falaise où un stationnement et quelques commodités ont été aménagées et sur une plage d’où on peut admirer les falaises.

À partir des deux emplacements, on peut admirer le Rocher de Pokeshaw, une sorte "d’île muffin" habitée par une colonie de cormorans ainsi que quelques autres oiseaux de mer. Son aspect "fin du monde" est dû au fait d’un incendie qui y a eu lieu en 1994, probablement causé par le guano des volatiles … Et puis il y a aussi un "mini rocher percé" dans une des falaises.

Cette partie nord-ouest de la péninsule a principalement vu l’arrivée d’irlandais et d’écossais au 19ème Siècle, poussés notamment par la famine. Ils s’y sont installés et ont développé leur communauté. Dès que nous arrivons à Grande-Anse, nous pénétrons en territoire acadien. Nous nous arrêtons, bien entendu au centre touristique du phare de Grande-Anse.

À Anse-Bleue, c’est au petit port de pêche local que nous faisons une brève halte afin de prendre quelques photos. Puis nous passons par Caraquet et Saint-Simon pour rejoindre la route 113 afin de remonter vers l’extrémité nord-ouest de la péninsule et l’Île Miscou.

Nous aboutissons au site du phare de l’Île Miscou … Pas moyen d’aller plus loin, car c’est vraiment "le bout du bout". Bien entendu, à cet endroit, il y a le phare et une boutique de souvenirs, mais aussi de belles plages.

Non loin de là, sur le chemin du retour, il y a un sentier d’interprétation de la tourbière de Peat Bog. Il s’agit d’une passerelle en bois en forme de boucle qui permet d’admirer confortablement cette magnifique tourbière tout en étant entouré de quelques libellules.

Nous ferons encore un bref arrêt au port de Shippagan, histoire de photographier les bateaux de pêche entreposés hors de l’eau avant de remettre le cap vers Miramichi en longeant la côte est de la péninsule.

Ce périple d’une journée nous a permis de découvrir essentiellement les paysages de cette belle péninsule. Toutefois, il faudra un jour revenir afin de prendre le temps de s’imprégner des cultures des communautés acadiennes, écossaises et irlandaises qui y vivent, ceci sans oublier les Micmacs.

De Bathurst à Grande-Anse :

Le parc provincial de Pokeshaw :

Grande-Anse :

Anse-Bleue :

Le site du phare de l'Île Miscou :

Le sentier de la tourbière de Peat Bog :

Le port de Shippagan :