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La dette des États-Unis telle que vous ne l'avez jamais imaginée
27 juillet 2011
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On parle beaucoup ces jours-ci de la crise économique sévissant aux États-Unis et de la dette colossale de ce pays. Même si on nous annonce pour celle-ci des valeurs extrêmement élevées, comment se la représenter visuellement ? Voici donc une page Internet qui devrait vous laisser pour le moins perplexe : Site WTFnoway.com. |
Karlovy Vary
25 juillet 2011
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Il y a une quinzaine d'années, j'avais vu un documentaire à la télévision au sujet de cette ville thermale tchèque et je m'étais juré d'un jour aller la visiter car j'avais été marqué par la beauté de ses édifices bordant la Teplá, notamment le célèbre Hôtel Pupp. J'avais tellement bien mémorisé les images de Karlovy Vary qu'à plusieurs reprises, sans jamais y avoir été, je l'ai reconnue sans hésitation notamment lors du visionnement de films tels que "Last Holiday", avec Queen Latifah et Gérard Depardieu, ainsi que "Casino Royale" où Daniel Craig incarne James Bond. Louise et moi arrivons à Karlovy Vary le 17 juin en début de soirée. Un excellent repas au restaurant voisin de notre hôtel, puis une bonne nuit de sommeil réparateur du voyage en train avant d'entreprendre la découverte de la ville le lendemain matin. Il ne fait pas très beau, ce qui est un peu navrant pour une première visite des lieux après tant d'années d'attente. Il en sera de même pour tout notre séjour sur place. Nous profitons des quelques moments de soleil entre les averses pour prendre les photos. Néanmoins, même avec des conditions climatiques peu clémentes, la ville est magnifique à voir à l'exception des "trois laideurs locales" : l'Hôtel Thermal, la maison Bata (ce n'est pas une publicité !) et l'horrible Colonnade du Geyser. Définitivement trois choses datant de l'époque communiste à démolir et à remplacer par des concepts architecturaux se mariant mieux avec le reste de la ville. Les autres immeubles, quant à eux, sont pimpants et se promener tant le long de la Teplá que dans les rues avoisinantes est un régal pour les yeux. Intéressante aussi, l'église russe orthodoxe avec ses cinq magnifiques dômes dorés. Karlovy Vary est réputée pour son festival du film et la ville sert très souvent de cadre à des tournages. Lors de notre séjour, nous avons croisé à maintes reprises une équipe thaïlandaise réalisant de nombreuses séquences en extérieur et nous avons aussi vu une flotte de véhicules de la télévision tchèque effectuant une captation au Grand Hôtel Pupp. De nombreux acteurs et personnalités du cinéma y séjournent régulièrement. Je pensais que, même en juin et durant la fin de semaine, il y aurait beaucoup de touristes. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas ... et tant mieux. Bref, même si la météo ne fut pas très belle, j'ai beaucoup aimé mon séjour à Karlovy Vary, une destination définitivement incontournable de tout voyage en République Tchèque ! Site officiel de Karlovy Vary. Portail touristique de la région de Karlovy Vary. Commentaires au sujet du festival du film. |
En train en Europe de l'Est
24 juillet 2011
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Malgré certaines aventures vécues entre Vienne et Budapest, Louise et moi avions fort apprécié nos déplacements en train en Europe de l'Est il y a deux ans. Cette année, nous avons décidé de tenter à nouveau l'expérience en Pologne et en République Tchèque et nous n'avons pas été déçus. Notre premier trajet a lieu le 16 juin entre Cracovie et Wrocław. Nous constatons que le matériel roulant polonais de la PKP est assez ancien et est fort comparable à ce que nous avions vu en Slovaquie. La vitesse des convois est donc plutôt lente. Toutefois le trajet se déroule sans problème et nous arrivons à destination avec un léger retard sans grande importance en ce qui nous concerne. Nous débarquons du train à la gare de Wrocław Główny qui est, en ce moment, un chantier gigantesque destiné à moderniser l'infrastructure en vue d'accueillir les foules de supporters qui viendront assister à certaines épreuves de la Coupe d'Europe de football en 2012. Le lendemain après-midi, nous effectuons le trajet entre Wrocław et Karlovy Vary en République Tchèque. Ce trajet nous impose de prendre trois trains différents. Tout d'abord, il nous faut rejoindre Dresde en Allemagne à bord d'un autorail diesel Desiro de la compagnie allemande DB. Celui-ci est une sorte de tramway évoluant à la vitesse d'un train et fonctionnant comme un autobus. Tout au long de notre trajet sur le tronçon polonais, nous constatons de nombreux travaux de réfection des voies et des bâtiments. A la gare centrale de Dresde (Hauptbahnhof), nous embarquons dans un wagon à compartiments récent d'un train rapide tchèque (ČD) à destination de Prague. Cette ligne est particulièrement intéressante par la beauté du paysage qu'il nous est donné de contempler. En effet, la voie est implantée le long de l'Elbe et la vue est très belle, notamment lors de la traversée de la "Bohème suisse". Nous débarquons à Ústí nad Labem où nous prenons un train régional, notre troisième de la journée, plus vieux et surtout beaucoup plus lent qui nous mène à Karlovy Vary avec un petit retard. Notre périple ferroviaire s'est donc déroulé sans aucun problème pour une somme très modique. La seule situation un peu cocasse eut lieu lors de l'acquisition de nos billets à la gare de Cracovie. En effet, lorsque nous avons commandé notre trajet de Wrocław à Karlovy Vary, la préposée au guichet a dû fouiller dans une multitude de classeurs et de listes avant de remplir manuellement nos tickets. Une image assez anachronique rappelant probablement l'ère soviétique ! Photos de trains polonais (PKP). |
Wrocław
21 juillet 2011
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Notre deuxième étape en Pologne nous mène à Wrocław où nous restons un après-midi et une matinée les 16 et 17 juin 2011. Personnellement, je préfère cette ville, qui est une des plus anciennes du pays, à Cracovie. L'architecture des édifices du centre-ville est magnifique et ceux-ci arborent de somptueuses couleurs. Finalement, ce qui me dérange le plus, ce sont les auvents des nombreux restaurants qui gâchent un peu l'aspect des façades ainsi que des tentes publicitaires qui encombrent quelques magnifiques places. Tout comme dans de nombreuses villes des pays de l'Est, d'innombrables lignes de tramway sillonnent les artères de la cité dans tous les sens. Enfin, une balade le long de l'Oder et de ses bras ainsi que des différents canaux revêt, par endroits, un certain charme. |
Un musée dans l'ancienne usine d'Oskar Schindler
4 juillet 2011
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Beaucoup se souviennent sans doute du film "La liste de Schindler" réalisé par Steven Spielberg où un entrepreneur allemand établi à Cracovie sauva de nombreux Juifs de la mort en les faisant travailler dans son usine. L'histoire qui sert de trame au film est véridique et s'est déroulée dans la banlieue de Cracovie. Jusqu'il y a peu, l'ancienne usine d'Oskar Schindler dont il est question était désaffectée, mais, récemment, la municipalité de Cracovie a décidé d'y réaliser un musée dédié essentiellement à l'histoire du Ghetto juif de la ville et aux conditions de vie (et de mort) au sein de celui-ci. Le musée, qui a ouvert ses portes l'an dernier, nécessite une demi-journée de visite si on souhaite s'intéresser un peu à la chronologie des événements et prendre connaissance des horreurs et atrocités commises par l'occupant allemand. Une fois de plus, on ne peut que s'interroger sur la motivation de l'exécution de tels actes. Dans l'exposition, une photo m'a marqué : il s'agit de deux soldats allemands posant tout sourire à côté d'une rangée de Juifs pendus. Comment peut-on en arriver là ? Probablement que de nombreux ouvrages et thèses d'université doivent tenter d'y répondre en spécifiant que tout être humain a un fond de mauvais au plus profond de lui-même et qu'il suffit de l'exploiter en brandissant de grandes théories idéologiques. Mais si l'on regarde un tant soi peu dans son entourage, il ne faut pas aller si loin pour voir comment certaines personnes peuvent en haïr d'autres et faire surgir le pire d'eux-mêmes; ce peut être un couple en procédure de divorce, ce peut être du harcèlement de la part de collègues de travail ou encore, plus simplement, des altercations entre automobilistes. Ce serait à méditer, mais, en attendant, je vous conseille vivement la visite de ce musée si vous êtes de passage à Cracovie car il y a à la fois le contenu qui interpelle et la présentation qui est techniquement irréprochable. |
Auschwitz et Birkenau : au-delà des limites de l'horreur
29 juin 2011
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On a beau avoir entendu parler de l'Holocauste ou de la Shoah, on a beau avoir lu des récits au sujet des atrocités commises par les nazis à l'encontre des Juifs d'Europe, mais visiter les sites d'Auschwitz et de Birkenau repousse les limites de l'horreur. Louise et moi avons profondément été émus par cette visite des deux camps situés à proximité de la ville d'Oświęcim en Pologne effectuée le 14 juin dernier. La première impression qui émane lorsque l'on passe le corps de garde surmonté de la devise "Arbeit Macht Frei (le travail rend libre)" du camp d'Auschwitz I et que l'on se promène entre les premiers bâtiments visibles est que "ça ne devait pas être si terrible que ça". En effet, les édifices ressemblent à beaucoup d'autres que j'ai pu voir dans des casernes militaires en Allemagne et en Belgique. Avec le soleil et le ciel bleu régnant ce jour-là, on pourrait même penser à un camp de vacances s'il n'y avait pas les clôtures électrifiées en fil de fer barbelé et les miradors pour nous rappeler la vocation du site. Notre guide nous emmène à l'intérieur des bâtiments afin de visiter l'exposition permanente. Louise et moi avons décidé de ne pas prendre les écouteurs nous permettant d'entendre les commentaires de la guide afin d'être certains de bien pouvoir nous imprégner de l'atmosphère dramatique et surréaliste du camp sans être inondés en permanence de paroles. Nous passons ainsi en revue le peloton d'exécution, des salles où sont entassés les cheveux, les bagages, les chaussures, les prothèses et autres objets récupérés sur les Juifs, femmes et enfants compris, avant qu'ils ne passent à la chambre à gaz et au four crématoire. Ces deux lieux, qui représentent le summum en matière d'horreur, terminent notre visite d'Auschwitz I. Définitivement, la comparaison avec un camp de vacances a fait place à une sensation de gorge sèche et de pensée émue pour toutes ces personnes exterminées systématiquement parce qu'elles n'étaient pas de la bonne religion préconisée par Berlin. Un bref trajet en autocar nous mène au camp voisin de Birkenau, aussi appelé "Auschwitz II". Une voie de chemin de fer passe en dessous d'un bâtiment en brique surmonté d'une tour d'observation et mène à une petite gare de triage ceinturée de clôtures en barbelé. C'est là où les Juifs étaient débarqués des wagons à bestiaux les ayant menés dans des conditions effroyables depuis toute l'Europe jusqu'à ce lieu d'où la majorité ne reviendrait pas. C'est à Birkenau que s'opérait le tri; la grosse partie des personnes était immédiatement convoyée vers Auschwitz I où elles étaient exterminées après avoir été dépouillées de leurs vêtements ainsi que des maigres biens qu'elles avaient pu emmener avec elles. Quant aux autres, elles séjournaient dans des baraquements en bois sans aucun confort, ni commodité et étaient soumises aux travaux forcés durant 11 heures par jour. Mal nourris, exploités tel du bétail, bon nombre de Juifs ne survivèrent pas aux traitements imposés par les Allemands. La visite de ces deux camps nous laisse perplexes. Comment est-ce possible que des êtres humains puissent avoir autant d'imagination pour faire souffrir autant d'autres êtres humains pour des raisons de race ou de religion? On aurait pu croire à la fin de la Seconde Guerre Mondiale que nous ne reverrions plus jamais des choses aussi horribles, et bien non; le Rwanda et la Yougoslavie sont la preuve qu'il existe toujours sur la planète des hommes ayant suffisamment de sentiment de haine pour perpétrer des génocides. Les conditions climatiques magnifiques régnant le jour de notre visite furent un défi pour le photographe. Comment, en effet, transmettre une impression d'horreur et de désolation alors que tout est verdoyant et qu'il règne un ciel bleu? J'ai donc réalisé quelques photos en noir et blanc avec, parfois, quelques incrustations de couleurs afin qu'une certaine atmosphère tragique se dégage des clichés. Photos des camps d'Auschwitz et Birkenau. Ci-dessous, des chiffres qui font froid dans le dos ... et on ne parle ici que d'Auschwitz-Birkenau (tableau photographié à Auschwitz): |
Cracovie
28 juin 2011
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Jusqu'il y a peu, je n'étais pas trop attiré par la Pologne. C'est vrai qu'ayant vécu à Bruxelles, les Polonais ont souvent eu une très mauvaise réputation dans la capitale de l'Europe. Je n'en veux que pour preuve l'ouvrier engagé par mon ex-belle-mère qui, ayant gagné sa confiance, après quelques mois, l'a proprement dévalisée. La Pologne, c'étaient aussi les images de Lech Wałęsa à la tête de hordes de syndiqués de Solidarność défiant le pouvoir communiste de l'époque ainsi qu'un certain Karol Józef Wojtyła devenu pape. De manière assez surprenante, c'est à peu près tout ce que je connaissais de ce pays jusqu'il y a quelques mois, moment où Louise et moi avons entrepris de planifier la suite de notre exploration systématique des pays de l'est de l'Europe entamée il y a quelques années avec la visite de la Bosnie-Herzégovine, de la Croatie, de la Hongrie et de la Slovaquie. Souhaitant cette année nous rendre également en République Tchèque, nous avons choisi de visiter deux villes du sud de la Pologne proches de la frontière avec ce pays : Cracovie (Kraków) et Wrocław. A bord du train effectuant la liaison depuis l'aéroport Jean-Paul II de Balice jusqu'à la gare de Cracovie, je constate que mes idées au sujet de la Pologne sont loin d'être fondées : les maisons visibles de l'autorail ultramoderne donnent l'aspect d'une certaine prospérité bien loin de l'image que je m'était faite d'un pays pauvre et sombre. Cette impression est confirmée lors de notre première découverte du centre historique de Cracovie. L'architecture est belle et colorée. La place du marché avec la Basilique Sainte-Marie et le Sukiennice (Halle aux Draps) sont de toute beauté. Les rues du centre sont souvent piétonnières et on y trouve les mêmes enseignes de commerces que dans toutes les grandes villes du monde. Il n'y a pas de stress non plus d'être arnaqué ou volé; l'ambiance est décontractée. Etant dans un fervent pays catholique, on croise régulièrement des religieuses de différentes congrégations, pas nécessairement toutes âgées. Enfin, un des aspects qui m'impressionne le plus est la courtoisie des automobilistes polonais qui, à l'instant où vous posez le bout du pied sur le rebord du trottoir, s'arrêtent pour vous laisser traverser la chaussée. Bref, mon premier contact avec la Pologne me couvre de honte d'avoir eu autant de mauvaises idées au sujet de ce pays et de ses habitants. Cracovie est une ville fort intéressante qui se découvre à pied pour le centre-ville et en tramway pour les quartiers plus éloignés. En effet, le réseau de tramways est bien conçu, bon marché et dispose d'une telle quantité de lignes différentes que le nombre de transferts est très limité. La région de Cracovie est aussi synonyme des atrocités commises par les nazis à l'encontre des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale. Je vous en reparlerai dans deux prochaines rubriques. Nous ne sommes restés que deux jours et demi à Cracovie et nous aurions peut-être aimé disposer d'une journée de plus pour effectuer d'autres visites intéressantes, telle celle de la mine de sel de Wieliczka. Ce sera pour une prochaine fois ! |
Nicholas Morant's Canadian Pacific
9 juin 2011
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Tout amateur de chemins de fer au Canada connaît Nicholas Morant (1910-1999), photographe à la compagnie du Canadien Pacifique durant 44 ans. En effet, celui-ci a laissé son nom à un des plus beaux emplacements au monde pour photographier les trains. Il s'agit d'une courbe située le long de la rivière Bow près de Lake Louise dans le magnifique Parc national de Banff. J'y ai déjà été à plusieurs reprises moi-même et il est vrai que, sans trop d'efforts, on arrive à réaliser des clichés de première classe grâce à l'environnement des Rocheuses qui est exceptionnel à cet endroit. Malheureusement, mes photos ne sont pas accessibles actuellement à cause de la disparition du serveur Fotopic. Pour en revenir à Nicholas Morant, il a accumulé au cours de sa carrière des dizaines de milliers de photographies fort intéressantes et de très grande qualité. John F. Garden, habitant non loin de la voie du CP à Revelstoke en Colombie-Britannique, a compilé ses meilleurs clichés et les a rassemblés dans un livre extraordinaire de plus de 600 pages pour lequel vous trouverez ma critique à la section "bibliographie". |
Mobilité entravée
23 mai 2011
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Lors de notre récent séjour à Cuba, Louise et moi avions fait la connaissance de Marie-Hélène, une sympathique jeune fille en fauteuil roulant. Elle nous avait expliqué toutes les limitations qu'implique son handicap non seulement en voyage, mais aussi au Canada où on pourrait croire que tout est pensé pour la mobilité des personnes moins valides. Vendredi dernier, j'ai revu Marie-Hélène à Montréal et nous avons discuté de projets visant à reculer les limites du voyage avec une chaise roulante. J'espère pouvoir vous en dire plus dans les mois qui suivent en souhaitant que nos idées puissent aller de l'avant. Profitant de notre rencontre, elle m'a enseigné les bases élémentaires de "pousseur de chaises roulantes 101" avec une séance de pratique sur la voie publique. Tout au long de notre parcours sur la rue Masson, elle m'a fait des remarques au sujet des commerces qui sont ou ne sont pas accessibles aux personnes dans sa situation. J'ai constaté aussi qu'il existe de nombreuses embûches, invisibles à notre oeil de personnes capables de marcher normalement sur nos deux jambes. Certaines aspérités des trottoirs, par exemple, peuvent amener une des petites roues situées à l'avant de la chaise à se coincer. Les jonctions des trottoirs avec la chaussée aux carrefours, bien que biseautés, sont loin d'être parfaits pour permettre un passage en douceur. Et puis, il y a les entraves inattendues comme un trottoir barré pour cause de travaux forçant les piétons à circuler sur la chaussée tout en étant protégés par des cônes de chantier. Pour quelqu'un seul en chaise roulante, il est impossible de descendre du trottoir sans se faire aider. Enfin, je constate aussi que toutes les inégalités du ciment des trottoirs, en plus des différents "pièges" déjà évoqués, se ressentent très fort sous forme de chocs au niveau de la chaise. Marie-Hélène me confirme qu'effectivement elle souffre régulièrement de maux de dos suite à ses déplacements. Après avoir fait des commissions dans une succursale d'un Jean Coutu facilement accessible aux chaises roulantes, à l'exception d'un portillon à l'entrée qui nécessiterait d'être lubrifié, nous prenons l'autobus. Marie-Hélène me montre qu'à l'horaire affiché sur le poteau de l'arrêt, les heures de passages marquées en caractère gras indiquent que l'autobus est à plancher surbaissé et permet l'accès à bord aux fauteuils roulants. En effet, depuis quelque temps, la STM a acquis des véhicules modernes Novabus permettant d'embarquer une personne en chaise roulante. "C'est bien, mais ce n'est pas encore comme à Vancouver où deux personnes en chaises roulantes peuvent prendre place" me déclare Marie-Hélène. Toutefois, l'initiative de la STM permet malgré tout un déplacement plus souple et qui n'est pas lié à la réservation de véhicules adaptés. Sur la Rive-Sud, rien de tout ça encore. Il faut obligatoirement passer par la réservation d'un véhicule adapté de la RTL. L'autobus No. 67 arrive à l'arrêt. La porte avant s'ouvre et une rampe se déploie sur le trottoir permettant à Marie-Hélène d'embarquer. La surface accessible à l'intérieur du véhicule est grande et elle n'a aucun mal à se placer à l'endroit réservé aux fauteuils roulants. Ainsi s'achève ma première expérience en compagnie de personnes en chaises roulantes. Nul doute que d'autres suivront ! Photos de sensibilisation aux problèmes rencontrés par les personnes en fauteuils roulants. |
Cocktail de la Mobilité étudiante au CEGEP Édouard-Montpetit ce jeudi
23 mai 2011
Oiseaux du Québec
17 mai 2011
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Depuis que j'ai mon zoom 80-400 mm, j'ai découvert la photographie d'oiseaux, chose qui m'était quasi impossible de pratiquer avant avec mon 80-200 mm. Au fur et à mesure de mes promenades dans le Parc régional de Longueuil, je prends des clichés de nouvelles espèces pratiquement à chaque visite ... C'est normal, je débute dans le domaine. Et étant débutant, j'ai bien du mal à reconnaître bon nombre de ces volatiles. Afin de palier à cet inconvénient, Louise m'a ramené ce magnifique guide déniché au gré des commissions. Depuis quelques jours, je l'utilise de façon intense afin d'essayer d'identifier quelques oiseaux photographiés avec certains résultats. Toutefois, il me faudra un peu plus de pratique et de connaissances afin de pouvoir tous les reconnaître. Avec le temps, ça viendra ... Photos réalisées au Parc régional de Longueuil. |
Rodéo au Texas
3 mai 2011
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Le 15 avril 2006, lors d'un séjour pour affaires au Texas, j'ai eu l'occasion d'assister à un spectacle de rodéo à Mesquite près de Dallas. Ce qui est impressionnant, c'est de voir que pour les Texans, aller au rodéo nécessite à peu près autant de rituels que d'aller à la messe ! Tout commence en fait par un barbecue convivial, mais pas très diète, dans une grande salle jouxtant l'aréna. On s'assoit à une grande table et on discute avec les voisins dans une ambiance amicale. Ensuite vient l'heure de la compétition de rodéo et le monde se déplace vers les gradins. Le spectacle commence par une parade à cheval avec les drapeaux et, bien entendu, l'hymne national américain entonné par tous, la main sur la poitrine. Puis débutent les différentes épreuves. Contrairement à ce que les photos pourraient laisser croire, les animaux ne sont pas malmenés et sont même choyés en dehors de leurs prestations. Évidemment, le spectacle est à la hauteur des attentes et le public est comblé. Le photographe que je suis aussi, d'ailleurs, car j'ai pu prendre plusieurs bons clichés dans le feu de l'action. Cinq ans plus tard, je les diffuse sur Internet pour la première fois. Site officiel du Rodéo de Mesquite. |
Photographie équestre
2 mai 2011
Photo : Shelley Paulson |
Lorsque l'on va sur la page d'accueil de Zenfolio, apparaissent des oeuvres réalisées par différents photographes professionnels qui utilisent les services de cet hébergeur d'images. C'est ainsi que j'ai découvert la galerie de photos équestres de Shelley Paulson. Aimant moi-même les chevaux, bien que ça fasse maintenant bien longtemps que je n'ai plus monté, j'ai tout de suite apprécié la sensibilité de la photographe pour ces magnifiques animaux. Le choix du cadre ainsi que le travail de la lumière et des couleurs sont exceptionnels. D'autre part, inoculée par le virus de la photographie, Shelley s'est imposée l'objectif audacieux de réaliser une photo par jour et de la diffuser sur son blogue "Eyes to See". Un grand bravo à Shelley pour ses magnifiques images qu'elle partage avec nous sur son site ! |
Nettoyage du parc Michel-Chartrand
30 avril 2011
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Depuis la fonte de la neige, certains endroits du parc régional Michel-Chartrand de Longueuil avaient plus l'air d'une décharge d'ordures que d'un lieu bucolique tant les déchets abandonnés par les promeneurs, les cyclistes et les skieurs de fond abondaient. En témoignent les quelques photos visibles sur ma galerie ainsi que sur celle de mon ami Daniel Brassard. Mais ce samedi se déroulait la 18ème édition de "la petite corvée" réunissant des bénévoles, essentiellement des jeunes, afin de nettoyer le parc au grand complet, ce qui devrait lui rendre un aspect plus propre ... Mais pour combien de temps ? Même si le nombre d'ordures abandonnées dans le parc semble être en diminution constante d'année en année, nous sommes encore loin de l'absence totale de déchets. Utopie, me direz-vous ? C'est certain qu'avec le peu de conscience civique inculquée aux jeunes et le même manque bien ancré chez bon nombre de personnes des générations précédentes, le chemin à parcourir est encore long. Je n'en veux que pour preuve les enfants fréquentant l'école primaire située à deux pas de chez nous et qui ne se gênent pas pour abandonner sacs de chips, bouteilles en plastique ou berlingots de jus sur notre pelouse de façade. "De toute façon, quelqu'un les ramassera bien ..." Triste mentalité et signe tangible d'une société de consommation décadente. Photos du Parc régional de Longueuil. Information précédente au sujet du Parc régional de Longueuil. |
Drapeau rouge
21 avril 2011
Image : Musée des beaux-arts de Montréal/Frères Gao |
Après avoir visité l'exposition "L'empereur guerrier de Chine et son armée de terre cuite" la semaine dernière, je suis retourné hier au Musée des beaux-arts de Montréal afin de voir une autre exposition au sujet de ce pays. Il s'agit d'une présentation d'oeuvres d'art contemporain chinois dans les collections montréalaises. Personnellement, j'ai toujours eu un peu de peine à essayer de comprendre l'art contemporain et cette visite au Musée n'aura pas changé ma vision. Toutefois, et vous n'aurez pas de mal à l'imaginer, ce sont surtout les réalisations photographiques qui m'ont interpellé et intéressé. Les deux clichés mis en scène par les frères Gao étant assez "crus", je me suis surtout attardé aux trois agrandissements du photographe Chen Jiagang. Celui-ci, anonyme après avoir connu une faillite dans l'immobilier, s'est mis à photographier des immeubles et des usines sombres de la "Troisième ligne". Jusque-là, rien de bien exceptionnel. Mais en mettant dans chaque oeuvre quelques personnages ou éléments de l'image en évidence par un subtil jeu de lumière et de saturation des couleurs, Chen Jiagang crée des atmosphères qui lui sont très personnelles. C'est ainsi qu'il est maintenant devenu célèbre ... L'exposition, dont l'entrée est libre, se tient jusqu'au 5 juin 2011. Si vous passez dans le coin ou si vous allez voir l'autre exposition au sujet du Premier Empereur, allez y jeter un oeil, mais elle ne mérite pas, à mon avis, un déplacement ou un grand détour car le nombre d'oeuvres présentées demeure assez limité. Informations sur l'exposition. Quelques exemples d'oeuvres réalisées par Chen Jiagang. Photos de Chen Jiagang à l'exposition "Drapeau rouge" : première photo, seconde photo et troisième photo. Information précédente au sujet du Musée des beaux-arts de Montréal. |
Fotopic bientôt de retour ?
19 avril 2011
Depuis aujourd'hui, une page d'information est accessible sur le site Fotopic. On annonce la prochaine reprise du service et que toutes les images qui avaient été placées sur le serveur ont été sauvegardées. Information précédente à ce sujet. |
Du luxe sur rails
16 avril 2011
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On peut parfois voir en queue de trains d'Amtrak ou de VIA Rail des voitures privées de luxe. Hier, à la gare de Saint-Lambert, j'ai eu l'occasion de photographier deux de ces wagons hors du commun attelés à l'arrière du train combiné Montréal-Gaspé/Halifax. Il s'agissait des voitures "Puget Sound" et "Sierra Hotel". Sachez que si vous souhaitez louer un de ces palaces sur rails pour un voyage en amoureux, un party de fin d'études ou un conseil d'administration dans le coup, il vous en coûtera entre 4000 et 6000 dollars par jour et par wagon. |
L'empereur est en ville avec son armée !
14 avril 2011
Qin Shi Huangdi devint roi très jeune. Il régna de 247 à 210 avant Jésus-Christ et se révéla comme étant quelqu'un de très ambitieux aux projets pharaoniques. Il exerça une pression sans faille sur son peuple et guerroya dans les régions avoisinantes afin d'unifier ce qui devait devenir l'empire chinois. C'est ainsi qu'il se proclama Premier Empereur de Chine en 221 avant Jésus-Christ. Sa vision était que la dynastie Qin devait durer durant des milliers de générations. Afin d'assouvir son pouvoir dans l'au-delà, il fit enterrer, dans son mausolée, une armée entière réalisée en terre cuite non loin de son tombeau dans la région de Xi'an dans la province du Shaanxi. Les fosses où les statues sont enterrées ont été découvertes en 1974 et sont réparties sur une superficie de 56 kilomètres carrés; leur fouille n'est toujours pas terminée à ce jour. L'exposition se tenant au Musée des beaux-arts de Montréal jusqu'au 26 juin 2011 permet, par les différents objets et statues présentés, de se faire une idée de l'ampleur des réalisations du premier empereur de Chine. On y apprend, notamment, que les statues de terre cuite ont été imaginées afin d'éviter les sacrifices humains qui se déroulaient systématiquement à chaque décès de roi. L'exposition ne se limite pas aux Qin, dont le règne se termina finalement quatre ans après le décès du premier empereur, mais présente aussi des statues et des objets de la dynastie Han, bien plus modestes quoique toujours aussi intéressants. À voir sans hésitation ! Informations sur l'exposition. Images de l'armée de terre cuite. Ci-desous, la première séquence vidéo d'une série de neuf au sujet du premier empereur de Chine. |
Le printemps est (enfin) arrivé !
12 avril 2011
Cela faisait longtemps qu'on l'attendait et enfin, le voilà depuis quelques jours. Je parle du printemps, bien entendu. C'est toujours un plaisir de voir la nature renaître et mes promenades au Parc régional de Longueuil ne peuvent que confirmer cet état de fait. Photos réalisées au Parc régional. Information précédente à ce sujet. |
Les ancêtres de la nécessité
7 avril 2011
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Comme tout le monde, j’avais vu des photos de Cuba mettant en valeur d’anciennes voitures américaines et je m’attendais à en voir quelques-unes. Mais dès qu’on quitte l’aéroport José Martí de La Havane et qu’on rejoint le centre-ville, c’est par centaines qu’on les compte. Il s’agit en majorité de Chevrolet, de Plymouth, de Ford ou autres dont les moteurs d’origine fort gourmands en carburant ont été remplacés par des moteurs diesels dont la fumée et l’odeur ne laissent aucun doute. Parfois, on peut voir une Desoto ou une Meteor décapotable quasi immaculée effectuant des tours de ville pour les touristes amateurs de la chose. Mais il faut savoir que le maintien de ces véhicules en état n’est pas un folklore local comme c’est le cas avec les autobus de Malte. En fait, c’est par simple nécessité car peu de Cubains ont les moyens de se payer un véhicule récent genre Skoda ou Peugeot. Il faut donc qu’ils conservent leur voiture le plus longtemps possible avec les moyens du bord. Ceux qui ont un peu plus d’argent pourront néanmoins se payer une Lada datant des années septante ou quatre-vingt. De temps en temps, on peut apercevoir aussi des Peugeot 404, des Volkswagen Coccinelle ou de petites Fiat. Ce n’est pas pour rien que Cuba est un des pays considérés comme les plus écologiques au monde grâce à la pratique du recyclage qui est une obligation de survie plus qu’une mode à cause de l’embargo imposé par les Américains. Pour les camions et les autobus, c’est la même chose. Seuls les touristes ont droit à des autocars récents climatisés d’origine chinoise et les tracteurs de semi-remorques modernes sont rares parmi la flopée de camions fatigués ayant de nombreuses décennies de lourd travail à leur actif. L’armée cubaine dispose, quant à elle, de véhicules chinois à côté d’anciens camions soviétiques. La police, très présente à Cuba, utilise des voitures plus récentes en même temps que des Lada un peu moins jeunes, mais en bon état malgré tout sous une couche de peinture blanche impeccable. Il y a toutefois une catégorie de véhicules à Cuba avec lesquels on ne chipote pas et on se tient à la page ; il s’agit des ambulances. En effet, toutes les ambulances que nous avons vues étaient des véhicules Mercedes du même type que ceux en service dans de nombreux pays d’Europe. Il faut dire que les soins de santé sont, avec l’éducation, une des fiertés du régime cubain. Donc, si vous voyagez en Mercedes à Cuba, ce n’est pas un bon signe ! |
"Tout compris" à Varadero
6 avril 2011
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D’ordinaire, la plage, ce n’est pas mon lieu de villégiature favori. N’ayant pas apprécié mon séjour à Marbella en Espagne en 1985 et ayant tout juste supporté deux jours passés à Brela en Croatie en 2002, je me suis malgré tout risqué à prendre un forfait "tout compris" à Varadero car j’avais besoin de repos. Finalement, je ne l’ai pas regretté et je me suis rendu compte que, pour la première fois de ma vie, j’ai été capable de passer trois jours en ligne à ne strictement rien faire. Je dois vieillir ou être très fatigué, ou peut-être un peu des deux à la fois. À Varadero, nous résidions au complexe Barceló Solymar mettant à la disposition de sa clientèle deux hôtels (dont le nôtre qui, avec ses couleurs jaunes et bleues, pourrait faire penser à une succursale d’Ikea), une multitude de bungalows, trois magnifiques piscines, plusieurs beaux restaurants, bref, suffisamment de choses pour que quelqu’un puisse passer une semaine sur le site sans en sortir s’il le désire. Le souvenir que j’en garde, outre la belle plage suffisamment spacieuse pour ne pas être gêné par l’odeur d’huile solaire du voisin, c’est l’incroyable gentillesse et serviabilité du personnel du complexe. Les Cubains ont le sens de l’accueil et il est à espérer qu’un jour l’embargo soit levé afin qu’ils puissent vivre sans entraves budgétaires et contraintes en tout genre. J’ai eu l’occasion de discuter sur la plage avec un photographe qui me racontait tout le mal qu’il a pour obtenir un peu de matériel Nikon. De plus, il ne peut bénéficier d’un quelconque service après vente, le fabricant japonais n’offrant aucun soutien à la clientèle au pays de Fidel de peur de représailles des États-Unis. En 2006, il semblerait même que Nikon ait refusé de remettre à un enfant hémophile cubain un appareil photo numérique qui était un prix décerné par l’ONU ! Il est de coutume, lorsqu’on va à Cuba, de prendre avec soi toute une série d’objets ou de vêtements peu onéreux chez nous et que l’on va laisser sur notre lit d’hôtel à l’attention de la femme de chambre qui, elle, si elle n’en a pas une utilité directe, les distribuera à son entourage. C’est un petit geste qui fait toujours plaisir et qui est toujours très apprécié comme nous avons pu le constater. |
La fin de Fotopic.net (suite) ?
5 avril 2011
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Un de mes amis, également client de Fotopic, me communique les références d'un article diffusé le 31 mars dernier par le magazine Amateur Photographer. Cet article confirme bien que le propriétaire du serveur, Snappy Designs Ltd, est en liquidation. Personnellement, je suis convaincu qu'un repreneur va se manifester et que nous allons pouvoir un moment donné retrouver un service normal, mais il faudra patienter un peu. En tout cas, l'espoir fait vivre et en attendant, j'ajoute régulièrement des photos sur ma galerie Zenfolio. Article d'Amateur Photographer. Information précédente au sujet de Fotopic. |
Museo del Ferrocarril de Cuba
4 avril 2011
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Le Musée des Chemins de Fer de Cuba est loin d’être connu. Certains guides de voyage le mentionnent, mais des conseillers touristiques présents dans les grands hôtels de La Havane ignorent même jusqu’à son existence. Il se trouve, en fait, dans l’ancienne gare Cristina (Estación de Cristina) située à l’angle des avenues de México et Arroyo. Du Capitolio, un petit quart d’heure de marche tout au plus est nécessaire pour rejoindre le musée par l’avenue Máximo Gómez. Sur la façade de la gare Cristina, peinte en blanc et bleu, on peut encore lire le titre «Ferrocarril del Oeste», compagnie fondée en 1859 et qui a débuté un premier service de tramway de 12,9 Km jusqu’à Calabazar. Par la suite, en 1892, elle fusionna avec les Ferrocarriles Unidos de La Habana. En 1912, avec l’ouverture de la Gare Centrale de La Havane (Estación Central de los Ferrocarriles), la gare Cristina devint un dépôt de matériel ferroviaire. À la fin des années 1980, la gare fut restaurée afin de pouvoir assurer un service de trains de banlieue. Enfin, en 2002, pour le 165ème anniversaire des chemins de fer cubains, la jolie gare Cristina fut déclarée monument national et le musée y fut implanté. La collection du musée est fort intéressante. La pièce maîtresse est sans aucun doute la locomotive à vapeur La Junta de Fomento qui fut acquise en 1842 par la compagnie Empresa del Ferrocarril de Matanzas pour la somme de 6700 dollars aux États-Unis. Il faut savoir que le chemin de fer à Cuba fut le septième au monde à être créé et a donc une histoire très intéressante. Plusieurs autres locomotives à vapeur ainsi que des engins plus récents d’origines diverses sont exposés. Il y a, notamment, une locomotive acquise en Union Soviétique que Fidel Castro à lui-même conduite. Enfin, quelques voitures de voyageurs et wagons de marchandises complètent la collection. Ces derniers sont principalement liés à l’exploitation et au transport de la canne à sucre. Une mention particulière doit être faite au sujet du personnel du musée qui est d’une gentillesse extraordinaire et ne sera pas avare en explications si vous comprenez un tant soit peu l’espagnol. Les Cubains sont très conservateurs, souvent par nécessité, mais aussi parce qu’ils sont fiers de leur patrimoine et c’est tout à leur honneur. En matière de chemins de fer à La Havane, il y a encore plusieurs endroits où du matériel ferroviaire est entreposé ou exposé. Tout d’abord, à la Gare Centrale, plusieurs locomotives à vapeur sont exposées le long de la gare dans le Parque de los Agrimensores (Parc des Arpenteurs). Il existe ensuite un dépôt de vieux matériel incluant des locomotives à vapeur et des autobus derrière le Capitolio, sur la Calle Zanja, à l’entrée du quartier chinois. Lors de notre visite, le gardien du site nous a bien gentiment invités à rentrer dans le périmètre grillagé pour prendre des photos, ce qui a été très apprécié. Enfin, la voiture présidentielle "Mambi" est exposée dans le quartier du Vieux La Havane (La Habana Vieja) non loin de la Plaza de San Francisco. Lors de notre séjour à Varadero, nous aurions dû effectuer une ballade en train à vapeur sur un site de plantation de cannes à sucre, mais une erreur de l’agence de voyage a fait qu’ils ont oublié de venir nous chercher à notre hôtel. C’est bien dommage, mais c’est juste, une fois encore, un argument pour retourner un jour dans ce pays fort intéressant et accueillant. Photos du Museo del Ferrocarril de Cuba. Photos du dépôt de la Calle Zanja. |
Patrimoine architectural à La Havane
3 avril 2011
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À l’exception d’un quartier de La Habana Vieja et des environs immédiats du Capitolio, la première chose qui frappe à La Havane, c’est le côté délabré des immeubles. Néanmoins, dès que l’on y prête un regard plus attentif, on constate malgré tout une extraordinaire richesse architecturale comparable aux plus belles villes du monde. Petit à petit, avec les maigres ressources dont dispose le gouvernement, certains quartiers sont restaurés et celui entourant la Plaza de San Francisco est un bel exemple de comment La Havane devrait paraître, espérons-le, un jour. Il est vrai qu’à Cuba, les priorités sont l’éducation de même que les soins de santé et la brique passe bien après, ce qui est tout à fait logique. Ce qui attire également l’attention à La Havane, c’est la circulation faite de véhicules hétéroclites. Les ancêtres, dont je reparlerai plus tard, côtoient des Lada, Peugeot ou Skoda plus récentes. Il y a aussi des scooters aménagés en forme d’œufs pour transporter deux touristes à la fois ou des tricycles à pédales. Nous logions à l’hôtel Telegrafo dont j’ai vraiment beaucoup apprécié le charme colonial et la gentillesse du personnel. Situé à deux pas du Capitolio, ce serait une adresse à recommander. Je pense que je me souviendrai longtemps des bières Cristal dégustées sur la terrasse de l’hôtel à contempler le trafic grouillant du Passeo de Martí. Comme je l’ai déjà mentionné, La Havane est très sécuritaire pour les touristes. Nous avons été nous balader dans des quartiers moins favorisés situés près de la gare centrale et jamais nous n’avons été abordés de façon hostile ou pour nous voler. Les Cubains sont, en général, souriants et, même si nous avons croisé plusieurs patrouilles de policiers, elles avaient juste l’air de faire partie du décor. Une dame nous a toutefois signalé qu’un de ces quartiers dans lequel nous nous promenions était dangereux, mais nous n’y avons vu que des jeunes paisibles qui jouaient au base-ball et une éducatrice faisant la lecture à de jeunes enfants le long d’une voie ferrée. Néanmoins, la pauvreté existe et nous nous devons d’y être sensibles. Un moment donné, nous avons fait la connaissance d’un jeune homme employé des chemins de fer qui nous a fait visiter le quartier chinois avant de se faire offrir deux poches de lait en poudre pour son bébé. À trois reprises, j’ai regretté de ne pas avoir de monnaie à distribuer, leçon à retenir pour la prochaine fois. Parfois aussi, les Cubains peuvent être simplement sympathiques sans attendre de retour pécuniaire. Ainsi, alors que nous nous rendions à pied vers la Plaza de la Revolución, nous sommes passés à côté d’un vieux camion chargé de bananes. Les trois ouvriers juchés sur la cargaison dans la benne m’ont fait comprendre que je devais les photographier, chose que j’ai immédiatement exécutée à leur plus grand plaisir. Notre séjour comprenait seulement deux jours complets à La Havane, ce qui fait que nous n’avons pas réellement pu nous imprégner de la culture cubaine comme nous l’aurions souhaité. Ceci ne peut, dès lors, que devenir un prétexte pour y retourner un jour. |
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