La Voie C de Märklin

La voie C de Märklin (AC trois rails) ou de Trix (DC deux rails) est très populaire chez les amateurs de chemins de fer miniatures européens, car elle est très facile à mettre en œuvre, même avec de très jeunes mains. Avec son ballast réalisé en plastique, elle a pris la succession de la légendaire Voie M métallique.

Un très gros avantage aussi de la Voie C est sa fiabilité d’un point de vue de l’alimentation électrique. Cette dernière s’effectue très simplement par la mise en place de deux cosses serties situées sous n’importe quel élément de voie. Il n’y a donc plus de rails spécifiquement dédiés à l’alimentation électrique ou de soudures à réaliser.

Six rayons de courbures de voies, avec les aiguillages appropriés, sont disponibles, ce qui permet de réaliser des réseaux aux allures variées et intéressantes selon la place dont on dispose.

Vous pourrez trouver de plus amples informations au sujet de la géométrie des voies C Märklin et Trix dans les catalogues des fabricants, ainsi que sur de nombreux sites Internet.

Par contre, le gros inconvénient de la Voie C, si on la compare avec la Voie K, est un manque de réalisme pour les modélistes ferroviaires puristes. En effet, brute, on pourrait considérer que la Voie-C a une apparence de "jouet en plastique", même si elle offre beaucoup de détails.

Toutefois, il y a moyen d’améliorer les choses à peu de frais. Je vais vous expliquer une méthode pour essayer de se rapprocher d’une voie réelle comme celle illustrée ci-contre. Sachez qu’il en existe plusieurs autres à propos desquelles vous pourrez trouver des tutoriels notamment sur YouTube.

La première étape consiste à peindre les flancs des rails pour leur enlever leur aspect métallique comme dans la vraie vie. Avant, j’utilisais du Humbrol # 113 "rouille", mais depuis que je suis passé à l’acrylique, après quelques essais, j’utilise maintenant du Tamiya "brun-rouge" XF-64. Vous pouvez voir le résultat sur la photo ci-contre.

L’application de la peinture se fait au pinceau, ce qui donne un résultat plus précis qu’avec un airbrush. Par contre, cette opération prendra pas mal plus de temps ! Avant que la peinture ne sèche, on enlèvera le surplus au-dessus de chaque rail avec une serviette en papier ou équivalente.

Ensuite, pour enlever le caractère "plastique uni" du ballast, on réalisera un wash. Pour ma part, celui-ci est constitué d’un mélange de peintures acryliques Liquitex "terre de Sienne brûlée", "noir d’ivoire" et "blanc de titane" auquel on rajoute autant d’eau que d’alcool isopropylique ainsi que quelques gouttes de savon à vaisselle.

Enfin, on termine par un drybrush sur les traverses avec du Polly Scale "Grimy Black".

Au bout du compte, je trouve l’essai réalisé sur un rail droit 24188 très probant. Il reste maintenant à appliquer la technique à l’ensemble de la partie visible du réseau !

Sur la photo, on peut noter la différence entre l’élément de voie traité à l’avant-plan et un autre laissé dans son état original à l’arrière-plan.

Une fois toutes les peintures bien sèches, on nettoie les contacts avec une gomme abrasive afin d’avoir un bon contact électrique entre les roues et les rails ainsi qu’entre les frotteurs et les plots d’alimentation centraux.

Sur cet exemple de tronçon de voies droites, on voit bien la patine irrégulière qu’il est impossible de réaliser à l’airbrush. Qui a dit que la Voie C ne pouvait pas avoir une allure réaliste ?